Publié dans Editorial

Des fondamentaux

Publié le vendredi, 03 octobre 2025

Que la commémoration de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre 2025, nous soit offerte pour revisiter les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit.

En guise de préalable, il nous est obligé de noter que le rappel des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’est pas l’apanage unique d’un seul courant d’idée ou d’un camp par rapport au pouvoir en place. Tout le monde, tout citoyen, conscient de la nécessité de faire appliquer strictement les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit ont le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme en cas de violation caractérisée.   

 

Les fondamentaux de la démocratie reposent sur au moins trois piliers. D’abord, les droits universels à savoir la liberté individuelle et la liberté d’expression. Inspirés de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789 en France et réaffirmés et réactualisés, deux siècles plus tard, par les pères fondateurs des Nations unies à travers la Déclaration universelle des droits de l’homme, les droits universels, la liberté individuelle et liberté d’expression, sont les bases de la démocratie. Toute forme d’oppression annihilant la liberté est bannie par les fondamentaux de la démocratie. Mais, à partir de ce principe de base, des théories sur le concept et l’application de la liberté individuelle et d’expression jaillissent selon l’angle de vue par rapport au pouvoir ou selon le régime politique en place. Et chaque camp prône « sa » liberté individuelle et d’expression. Toutefois, l’esclavage et tout régime colonial s’érigent en  contrepoids des droits universels de l’homme ce à quoi l’ONU rejette catégoriquement. Il y a des balises à signaler dans l’usage des droits universels. La liberté individuelle et la liberté d’expression ne riment point avec l’émission délibérée de fausses nouvelles. La liberté de presse ne se conjugue point avec la publication de fausses informations sinon des informations non recoupées. L’anarchie dans l’application de la liberté de chacun nuit aux fondamentaux de la démocratie. La nécessité de recoupements n’est pas un choix mais une conditionnalité d’un  travail sérieux. Un gage de professionnalisme dans le métier. 

Ensuite, le pouvoir du grand nombre. L’autre fondamental de la démocratie revient à asseoir le pouvoir sur l’expression de la majorité et cela en fonction d’un choix libre et inclusif de chacun. Dans la Grèce antique, pays d’origine de la démocratie « pouvoir du peuple », la plèbe désigne le dirigeant. Et le reste se plie en faveur de la décision du grand nombre.

Enfin, le fondement de la démocratie repose sur l’alternance par la voie des urnes. Les scrutins libres sont l’expression fondamentale du pouvoir du peuple. A chacun de respecter le verdict des urnes !

L’Etat de droit est le prolongement naturel des fondamentaux de la démocratie. Et on ne peut nullement parler d’Etat de droit sans avoir le minimum de respect de la loi en vigueur. Nul n’est au-dessus de la loi du pays. La source initiale de la loi se trouve dans le texte de la Constitution. C’est l’expression de la loi fondamentale et applicable à tous sans exception. Le manquement du respect de la loi valable chez certains tenants du pouvoir et parmi l’ensemble des citoyens constitue le nœud du problème d’un Etat qui se veut être celui de droit.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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