Publié dans Editorial

Règles générales prioritaires

Publié le jeudi, 16 octobre 2025

En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent.

Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la caisse de l’Etat s’impose. La lutte contre la corruption et tous les délits liés aux délinquances financières sont incontournables. Les auteurs de détournements des deniers publics doivent être traduits devant la Justice, sans aucune complaisance. Que la loi soit appliquée sévèrement à tous ! Ce qui implique le rejet de l’impunité.

Un autre domaine très important dans ce qu’on appelle également le respect de l’Etat de droit mérite d’être souligné. Il concerne le respect strict des valeurs démocratiques universellement reconnues. Tout changement de titulaire de pouvoir central ou décentralisé, dans le cadre précis de la Collectivité territoriale décentralisée (CTD), doit forcément passer par les urnes. L’alternance démocratique s’inscrit dans l’une des conditionnalités exigées par les partenaires techniques et financiers, ceci pour éviter toute tentative de forcing dans la prise de pouvoir. L’alternance démocratique fait donc partie intégrante du respect de l’Etat de droit.

Règle numéro deux : le redressement national. Deux critères au moins entrent dans la considération du redressement national. Un, le redressement moral du pays. Un trouble ou la perturbation de l’ordre public à l’échelle nationale crée une onde de choc à la sérénité de l’esprit. Les producteurs de toute taille, allant des ouvriers aux opérateurs économiques, en passant par les producteurs agricoles et industriels, sans oublier les investisseurs, se sentent freinés dans leurs activités par les troubles sur la voie publique ou sur les places publiques. Le mental est affecté par le manque de paix sociale. Deux, la relance économique. Aucun redressement des activités économiques ne peut avoir lieu sans le maintient de l’ordre public. Ainsi donc, le redressement économique s’adjuge une importance vitale dans les priorités des tenants du pouvoir. C’est une règle fondamentale à respecter.

Règle numéro trois : la sécurité. Le rétablissement de la sécurité en zone rurale tant qu’urbaine s’érige en passage obligé pour parvenir à asseoir l’Etat de droit et au redressement du pays. C’est un corollaire des deux premières règles citées là-haut. La traque des bandits et des malfaiteurs de tout acabit relève d’une priorité que les Forces de défense et de sécurité ne doivent point se soustraire. Chaque famille, chaque travailleur et chaque opérateur ont le droit inaliénable de jouir les bienfaits de la sécurité dans leur cadre respectif de vie ou de travail.

Tout prétendant à la gestion suprême du pays n’a aucun droit d’ignorer le minimum de ces règles générales.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum
  • Assises des partis politiques - Une transition de trois ans et un partage de sièges
  • Antananarivo sous les eaux - L’héritage de nos choix collectifs
  • Perquisitions abusives et musclées - Les Forces de l’ordre invoquent la sûreté de l’Etat
  • RN7 en chantier  - Le calvaire jusqu’à la fin des pluies
  • A défaut d’armes et d’argent cachés - Pillage et vandalisme à Mantasoa
  • Lutte contre la corruption - L’ENMG plaide pour une transmission rapide des preuves
  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff