Meurtrière. De par sa situation géographique et subissant les aléas climatiques souvent meurtriers, Madagascar s’expose aux effets pervers du changement climatique. Ces derniers temps, la persistance d’une météo à fortes précipitations déclenche des accidents naturels particulièrement mortels à Antananarivo. A cela s’ajoute l’incurie des responsables publics en particulier les élus de la ville. Le cas du Fokontany de Tsimialonjafy Ambanin’Ampamarinana, victime d’éboulements, nous affecte profondément avec un lourd bilan en pertes de vies humaines et en dégâts matériels. En effet, quinze personnes ont péri et quatre maisons d’habitation détruites. Les hommes du Génie militaire dépêchés par l’Etat –Major d’Andohalo et ceux des pompiers ont pu finalement venir à bout d’extirper les corps des deux dernières victimes. Un bilan, malheureusement, lourd dû en grande partie à l’irresponsabilité meurtrière des élus chargés de la gestion citoyenne de la ville. En principe, les édiles de la cité s’occupent du bien-être de la population de leur circonscription. Une obligation de service à laquelle ils doivent s’attendre ! Le premier magistrat de la ville est tenu responsable des conditions d’existence (habitat, environnement, état des infrastructures, etc.) de la cité. Il appartient au maire de veiller à l’amélioration de la condition de vie des citoyens. Il ou elle a été élue pour ! Pour assurer la sécurité de la vie des concitoyens, il ou elle doit oser prendre des décisions courageuses, fût-ce, impopulaires. Car il importe de sauver des vies humaines. S’il existe des zones que l’on doit déclarer « inhabitables », à cause des dangers menaçants qu’elles présentent, il faut le faire et agir sans hésiter. Quand il y a mort d’hommes, il y a toujours péril en la demeure ! Sous d’autres cieux, certains maires ayant fait preuve d’incurie qui avait coûté la vie des concitoyens ont été jugés coupables et punis par la Justice en écopant des peines d’emprisonnement.
A Anrtananarivo, la ville des mille, « Neny » déçoit à plus d’un titre. Le cas de Tsimialonjafy témoigne d’un flagrant manquement au devoir de sa part. On aurait dû déclarer « zone inhabitable » depuis belle lurette toute la partie en dessous de ce grand socle granitique qui plombe ledit Fokontany. L’irresponsabilité des élus TIM à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) s’étend à d’autres domaines. Entre autres, les bas-quartiers qui subissent tous les ans les méfaits de la montée des eaux sont laissés à leur compte. Ils doivent faire l’objet d’un programme sérieux et permanent. L’évacuation des canaux et égouts bouchés reste un vœu pieux. C’est le défi à relever pour tout ce qui ambitionne de conquérir la mairie de Tanà. Si vous vous sentiez inapte, alors, la meilleure chose serait de s’abstenir. L’honnêteté intellectuelle s’impose ! La population en a assez d’être laissée à son sort. La gestion des marchés attend quelqu’un de compétent et ferme. La situation bordélique qui prévaut, en ce moment, doit cesser ...incessamment. Les embouteillages qui en découlent perdurent trop ! Techniquement évitables, les bouchons exigent une volonté politique. Au final, Antananarivo est méconnaissable et invivable. Apparemment, il n’y a rien d’insurmontable. Tout est question d’organisation de travail et de répartition intelligente des tâches. A la prochaine élection et pour éviter de telle irresponsabilité coupable, la population d’Antananarivo devra prendre en considération les compétences et expériences des prétendants à la mairie.
Ndrianaivo