Publié dans Editorial

Tirs manqués

Publié le jeudi, 31 janvier 2019

Le Président de la République et ses proches collaborateurs font l’objet, incessamment, des tirs croisés. Des apprentis-sorciers de la politique s’amusent, maladroitement, à lancer des piques ayant pour cibles les nouveaux tenants du pouvoir. Des « tireurs embusqués » qui ne savent même pas cadrer leurs  armes. Non seulement, ils ratent leurs cibles mais si par hasard les balles atteindraient leurs cibles, elles ne présentent aucun danger réel étant donné qu’il ne s’agit que des balles à ... blanc. Pétards mouillés ! Madagascar vient de franchir l’étape décisive pour revêtir l’étoffe d’une Nation libre et démocratique. L’alternance sous le respect de la voie des urnes n’est plus un rêve. Une réalité que chacun n’osait même pas espérer vivre un jour !  Sous la houlette d’un jeune intrépide, chevaleresque et plein d’ambition, un nouveau régime s’installe pour renverser la vapeur et débarrasser définitivement le pays du carcan de la misère. Rajoelina Andry Nirina, fondateur de l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM), en dépit de son jeune âge (44 ans), mène la barque. Pour aboutir et mener à bon port le navire « Madagascar », il s’est donné librement l’occasion de choisir ses proches collaborateurs. Une pratique acquise à l’échelle universelle. Il mérite d’avoir les coudées franches dans la concrétisation des engagements (Velirano) pris devant la Nation. Et c’est ici que le bât blesse ! Abusant du principe de la liberté d’expression, des concitoyens mal famés, plutôt à la charge de certains candidats recalés, tout en niant la loi de l’alternance, dépassent les limites de l’acceptable. A visage couvert, ils émettent, à travers les réseaux sociaux,  des critiques voire des jugements qui n’ont, sur tous les plans, aucun fondement à l’endroit des proches collaborateurs du Président. Des bêtises énormes à ne jamais commettre pour un individu normalement et intellectuellement constitué. Pour le cas particulier de Stéphanie Delmotte, les critiques balancées sur la place publique à son compte outrepassent l’entendement. Dire que Stéphanie n’est pas une fille du pays relève d’une aberration ! Sachez pour votre gouverne que Mme le Directeur du cabinet civil de la Présidence, Stéphanie Delmotte, est belle et bien issue d’une fianakaviana malagasy. En effet, la famille feu Xavier Delmotte dont l’origine ancestrale se trouve à Ambohimanambola (une des collines sacrées de l’Imerina) habitait à Ambositra. En toute humilité, dois-je vous informer que nous, votre serviteur, sommes issus de la même souche (Ambohimanambola). Ainsi, on ne peut pas tolérer un tel écart. Les mêmes énergumènes formulaient également des appréciations absurdes sur la composition, du moins, la répartition des portefeuilles au sein du nouveau Gouvernement vue sous l’angle de la parité en genre. En fait, sur les 22 les membres 6 ont été confiés aux descendants d’Eve.  Certes, le Président avait laissé entendre qu’il ferait de son mieux pour équilibrer le nombre de femmes par rapport à celui des hommes au Gouvernement. Il fallait mettre les points sur les « i » que la formation d’un Gouvernement ne se résume point tout court à la recherche d’une égalité en nombre d’hommes et de femmes. D’autres paramètres dictés par la nécessité impérieuse d’efficacité entrent en jeu. D’autres facteurs relevant du pouvoir régalien du Chef de l’Etat sont aussi à considérer. D’ailleurs, les opportunités ne manquent pour les bonnes intentions.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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