Publié dans Editorial

Un oiseau rare !

Publié le mercredi, 30 janvier 2019

Vraiment, Ntsay Christian, le Premier ministre nouvellement reconduit ne cesse de nous éblouir ! Après avoir remis sa démission, comme le veut la  tradition républicaine, auprès du Président Rajoelina Andry Nirina, nouvellement investi, le Premier  ministre s’est de nouveau  vu confier la formation du Gouvernement. Ntsay Christian se succédant à  lui-même, retourne, pour de bon à Mahazoarivo et dirige le premier Gouvernement du régime IEM. Nommé le 4 juin 2018, Ntsay Louis Christian,  58 ans (le 27 mars), à l’issue du mouvement de contestation initié par le collectif des «73 députés pour le changement », entend mener une remise en ordre de l’Administration.  Pour rappel, le 25 mai 2018, la Haute Cour  constitutionnelle (HCC) prit une Décision ordonnant le Chef de l’Etat, Hery Martial Rajaonarimampianina à dissoudre son Gouvernement et à procéder à la nomination d’un nouveau Premier ministre tout en respectant, stricto sensu, l’Art. 54 de la Constitution selon quoi c’est le parti ou le groupe de parti ayant obtenu la majorité à l’Assemblée nationale propose le nom du Premier ministre sur la base des résultats des législatives de 2013. Et ce droit revient au MAPAR. Etant parmi les trois noms proposés par le MAPAR, Ntsay Louis Christian, fonctionnaire international pour le compte du BIT à Madagascar en  tant que chef de Mission a été choisi pour diriger le Gouvernement de consensus. Un oiseau rare que le pays cherche depuis. Aussitôt qu’il débarqua à Mahazoarivo (juin 2018), les tout premières mesures qu’il avait prises consistaient à mettre le holà au gaspillage du patrimoine de l’Etat, en premier lieu, la mise aux normes de l’usage des véhicules administratifs.

Toutes les voitures émargeant au Garage administratif national seront identifiées en plaques rouges. Finies les gabegies sur l’utilisation abusive des véhicules de service ou de fonction. Une mesure qui a réjoui tout le monde. Du coup, le gaspillage du carburant au frais de ... la princesse encaissa un sérieux coup ! Et revoilà (janvier 2019), le Premier ministre  « récidive ». Aussitôt re-nommé chef de Gouvernement, Ntsay Christian dicte un nouveau « Code de conduite » à tous les membres du Gouvernement. Au premier Conseil à Mahazoarivo, la discipline tombe : interdiction à tout ministre l’usage des gyrophares, il ou elle doit respecter le Code de la route, entre autres, les sens interdits. De quoi réjouir encore une fois les concitoyens qui, eux, s’insurgent contre les abus des dignitaires du pays sur la circulation notamment à Antananarivo où les embouteillages créent des vagues d’ennuis au quotidien.   Les concitoyens osent espérer que cette bonne nouvelle relative aux mesures touchant le Code de bonne conduite ne s’arrêteront pas à mi-chemin. D’autres domaines nécessitent du même traitement. La corruption qui envahit tous les secteurs-clés du pays doit être éradiquée. Le dernier rapport de l’International Transparency (IT), publié ce mardi 29 janvier, fait état d’un progrès de Madagascar mais c’est encore très insuffisant. L’indice de perception de la corruption (IPC) de la Grande île est 25 p/100. C’est encore en dessous de la moyenne africaine ! Les malversations financières qui crèvent la fébrile caisse de l’Etat ne seront de la partie.  Grâce à un oiseau rare, Ntsay Christian, à la  tête de l’Administration, le pays peut se permettre d’espérer à un lendemain meilleur.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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