Publié dans Editorial

Rendez-vous pris

Publié le mercredi, 06 février 2019

Madagascar, la Grande île, franchit en beauté le premier jalon d’une série de consultations populaires. Une étape, la plus importante voire cruciale, pour l’avenir des 25 millions de Malagasy. Un tournant décisif que le pays n’avait pas le droit de rater. En fait, la Grande île réussit à élire un Président de la République, et ce, dans la transparence totale des urnes et avec toutes les précautions pour la crédibilité du vote, nécessaire à tous, notamment à l’adresse de la communauté internationale. Rajoelina Andry Nirina remporta, royalement, le scrutin. Il est premier Chef de d’Etat, ayant passé par une alternance démocratique, d’avoir accédé au pouvoir à l’issue d’une passation de service entre présidents élus. Le premier du genre dans les annales de la République Malagasy. Désormais, Madagascar n’a pas à rougir devant certains pays d’Afrique comme le Sénégal ou le Ghana ou le Kenya. Il peut se ranger fièrement du côté des Nations dont l’assise de la démocratie et le respect de l’Etat de droit ne souffrent d’aucun doute.  Maintenant, il faut envisager l’étape suivante : le renouvellement du mandat du Parlement. La mandature de l’actuelle Chambre basse arrive à son terme (5 février). Il faudrait dans les meilleurs délais organiser les législatives. Normalement, l’Assemblée nationale nouvellement élue devrait être déjà en place.

Cependant, en raison d’un processus électoral relatif à la présidentielle évoluant dans un contexte politique un peu particulier et délicat, les dirigeants en place n’ont pas pu organiser deux scrutins à la fois. En 2013, présidentielle (second tour) et législatives s’étaient produits le même jour, le 20 décembre. Pour pallier le risque de vide institutionnel, le Gouvernement a pris certaines mesures dont l’établissement, le plus tôt possible, d’un chronogramme relatif aux législatives. Ainsi, Mahazoarivo convint à Alarobia de proposer un calendrier électoral en vue des députations, et pour cela, le plus tôt sera le mieux. Sans tarder, la CENI soumit au Gouvernement l’échéance du 27 mai 2019 pour les élections législatives. L’Exécutif, ayant pris au sérieux l’urgence de la chose, donna le feu vert à la Commission Electorale nationale indépendante d’organiser le scrutin pour les élections des députés le 27 mai. Alors, le rendez-vous est donc pris, le chrono établi. En effet, à partir du 26 février, les prétendants pour le siège à l’Assemblée pourront déposer leurs dossiers de candidature moyennant d’une caution de 5 millions d’Ar auprès des bureaux des démembrements de la CENI. A chacun de plus de 21 ans, donc, sinon à chaque formation politique digne de l’être de prendre, désormais, leur disposition. Les résultats provisoires (CENI) seront publiés le 17 juin 2019 et les résultats définitifs, par le soin de la HCC, prévus pour le 2 juillet 2019. A chaque citoyen de se mobiliser, aussi, pour vérifier son nom et s’inscrire, s’il le faut, dans la liste électorale. Une révision qui a déjà commencé le mois de novembre 2018 et devra être clos le 15 février prochain. La conscience citoyenne et le devoir civique de chacun sont mis à l’épreuve car il y va des intérêts supérieurs de la Nation. Inutile d’insister sur la nécessité pour un pays dit démocratique d’avoir une Assemblée nationale...bien élue ! Le rôle primordial voire vital des représentants du peuple dans le processus de décollage du pays n’est plus à démontrer.

 Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
Pub droite 1

Editorial

  • Diplomatie
    La grande faucille de la Refondation continue de faucher sans … pitié ! Elle n’a pas fait de détail sur un des domaines clé de l’Etat. La diplomatie, la dernière victime en date, vient de faire les frais d’une relation extérieure tous azimuts. La fauche du Conseil des ministres du mercredi dernier frappe quatre chefs de mission d’Ambassades qui ne sont pas des moindres Dr Louis Robinson en République Populaire de Chine, Johary Rajobson au Maroc, Dr Alain Tehindrazanarivelo auprès de l’ONU, de l’Autriche et de la Suisse et Yvette Sylla auprès de l’UNESCO à Paris. Bien avant, d’autres représentations diplomatiques n’ont été épargnées à l’exemple de Paris, du Japon, de l’île Maurice. Et la faucille ne s’arrêtera pas tant que des « restes » du régime précédent tapissent quelque part. Sans insister sur les limogeages sans fin touchant d’autres départements. La diplomatie, un domaine délicat de la République, doit…

A bout portant

AutoDiff