Publié dans Editorial

Nuance !

Publié le dimanche, 24 février 2019

L’administration IEM prend forme. De nouveaux visages étoffent le tableau et de nouvelles têtes occupent des postes importants au sein des Hauts Emplois de l’Etat. Apparemment, l’IEM dispose les ressources humaines nécessaires, pour traduire en actes les Velirano. Le Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena (SeFaFi), l’Observatoire de la vie publique, par le biais de son 17ème recueil, fidèle à leur principe, sonna le tocsin sur le risque de déviation vers le favoritisme dans les nominations au sein des ministères. Notons au passage que la bande à Randriamandranto Ralison, lors de la publication de ce 17ème recueil dont la teneur s’apparente à un bilan de l’année écoulée, 2018,  avisait le nouveau régime concernant les processus électoraux à venir. Les erreurs du passé ne devront plus être de mise. Le pays attend impatiemment de la part des services de la  statistique la publication des résultats du dernier recensement qui, de fait, contribuera à la révision de la liste  électorale. Le vent du renouveau qui souffle au pays doit impacter sur les scrutins à venir. Pour en revenir à l’objet initial, le souci du SeFaFi de vouloir baliser les tenants du régime d’une éventuelle glissade vers le favoritisme tient honnêtement debout. Effectivement, la tentation à accorder une faveur spéciale ou particulière à un proche ou un ami guette toujours. Toutefois, il faut faire la part des choses.

Il existe une nuance de taille à faire valoir entre le favoritisme et l’affinité. Certes, le favoritisme et le népotisme constituent un frein à la bonne marche des affaires de l’Etat ou même celles du privé. Ils piétinent le concept de la méritocratie. On fait fi des compétences et du savoir-faire au profit de simple lien de parenté ou en fonction des relations d’amitié ou autre. De la Première République jusqu’à nos jours, le copinage et le favoritisme dictent la loi à telle enseigne que l’administration souffre d’incompétence. Et la machine rate.  Le péché de favoritisme et de copinage sévissent déjà en amont, au moment des recrutements des agents de l’Etat. Dans la plupart des cas, les meilleurs restent à ... quai tandis que les proches du pouvoir se taillent des meilleures places. Les concours d’entrée  dans l’administration (ENAM, Police nationale, Magistrature, Gendarmerie, etc.) sont devenus l’apanage des ... favorisés. Le nouveau  Chef de l’Etat a dû mettre le holà. Il faut réparer, au plus vite, cette injustice. Ainsi, on comprend bien les inquiétudes du SeFaFi quand il tire sur la sonnette d’alarme. Mais comme l’avions souligné en haut, il y a favoritisme et il y a affinité. A la différence du copinage, l’affinité trouve son fondement à partir d’une unité de point de vue ou d’une conviction commune sur la base d’un principe que l’on partage en commun. Ainsi, sans avoir des liens de parenté ou des relations d’amitié, on pourrait tisser une affinité de principe. Sur le front de combat, une certaine complicité tactique ou une affinité voit le jour et aboutit vers une confiance mutuelle.  Au nom d’une conviction commune autour de l’IEM, des affinités des points de vue et de confiance  entre « militants » naissent. La nomination, sur la base de la compétence, d’un tel ou d’une telle personnalité à des postes-clés  coulent de source. Ainsi, il y a une nuance à établir !
  Ndrianaivo

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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