Il existe une nuance de taille à faire valoir entre le favoritisme et l’affinité. Certes, le favoritisme et le népotisme constituent un frein à la bonne marche des affaires de l’Etat ou même celles du privé. Ils piétinent le concept de la méritocratie. On fait fi des compétences et du savoir-faire au profit de simple lien de parenté ou en fonction des relations d’amitié ou autre. De la Première République jusqu’à nos jours, le copinage et le favoritisme dictent la loi à telle enseigne que l’administration souffre d’incompétence. Et la machine rate. Le péché de favoritisme et de copinage sévissent déjà en amont, au moment des recrutements des agents de l’Etat. Dans la plupart des cas, les meilleurs restent à ... quai tandis que les proches du pouvoir se taillent des meilleures places. Les concours d’entrée dans l’administration (ENAM, Police nationale, Magistrature, Gendarmerie, etc.) sont devenus l’apanage des ... favorisés. Le nouveau Chef de l’Etat a dû mettre le holà. Il faut réparer, au plus vite, cette injustice. Ainsi, on comprend bien les inquiétudes du SeFaFi quand il tire sur la sonnette d’alarme. Mais comme l’avions souligné en haut, il y a favoritisme et il y a affinité. A la différence du copinage, l’affinité trouve son fondement à partir d’une unité de point de vue ou d’une conviction commune sur la base d’un principe que l’on partage en commun. Ainsi, sans avoir des liens de parenté ou des relations d’amitié, on pourrait tisser une affinité de principe. Sur le front de combat, une certaine complicité tactique ou une affinité voit le jour et aboutit vers une confiance mutuelle. Au nom d’une conviction commune autour de l’IEM, des affinités des points de vue et de confiance entre « militants » naissent. La nomination, sur la base de la compétence, d’un tel ou d’une telle personnalité à des postes-clés coulent de source. Ainsi, il y a une nuance à établir !
Ndrianaivo