Publié dans Editorial

Quid du Sénat !

Publié le jeudi, 04 avril 2019

Le pays a tourné définitivement la page de son histoire. Le peuple a opté pour la voie du changement. Un nouveau Président muni d’un programme bien élaboré, solide et réalisable s’installe au sommet de l’Etat. Ainsi, on se dirige vers une nouvelle direction pour une nouvelle orientation.  Bref, un régime diamétralement opposé par rapport à l’ancien existant prend quartier. Conséquence logique et immédiate, les nouveaux tenants du pouvoir font table rase. Mais, une institution, un des symboles vivants du régime HVM, s’accroche : le Sénat.  D’emblée, un lot de légitimes et pertinents questionnements s’interpose. Le Sénat, ce reliquat du défunt régime indélicat, a-t-il encore sa place dans ce concert du renouveau ? Le Sénat, vu sa configuration actuelle reflétant la caricature de l’ancien régime, mérite-t-il encore l’honneur de siéger dans cet ensemble de système nouveau ?

Entièrement dominé ou presque par le défunt parti du pouvoir (HVM), de l’époque désormais révolue, le Sénat a-t-il encore sa raison d’être ? Autant d’interrogations qui exigent d’éclairages ! Incontestablement, la présence d’un Parlement (le Sénat) dominé par des élus de l’opposition revêt une importance indiscutable, et cela, pour le besoin d’un contre-pouvoir contribuant un meilleur équilibre. Pour son dynamisme, la démocratie a besoin d’un tel scénario. En France, le Sénat est dominé par des partis autres que celui de La République en marche (LRM), le parti au pouvoir. Le jeu de la démocratie fonctionne ainsi comme il faut. A Madagascar, la formation politique qui domine au Sénat n’existe plus du moins ne fait plus signe de vie. La structure dirigeante du parti s’évanouit dans la nature. Pas de président ni des membres du bureau politique encore en exercice. En réalité, cette institution dont le président est le personnage n° 2 de l’Etat n’est plus que l’ombre d’elle-même ! Selon la Constitution de la Quatrième République, le mandat d’un sénateur est fixé à cinq ans. Mis en place en 2015, le mandat de l’actuelle législature du Palais de verre d’Anosikely expire donc en 2020. Alors, le pays tolèrera-t-il la présence ou aura-t-il la patience de devoir admettre que cette institution indésirable  héritée d’un régime honni et chassé par le peuple reste encore jusqu’en 2020 ?  Tout le monde se demande qu’est-ce qu’il fait le Sénat maintenant ? L’Assemblée nationale (AN) attend les élections du 27 mai pour s’étoffer. Or le Sénat ne peut pas s’attribuer des prérogatives de l’AN mais continue de crever le modeste budget de l’Etat.  On garde encore vive dans les mémoires, la manière cavalière avec laquelle Rivo Rakotovao et consorts avaient « chassé » sinon « délogé » de son poste de président du Sénat le Zokibe Honoré Rakotomanana. Le motif avancé fut « le régime HVM ne peut pas accepter qu’un poste-clé soit tenu par un non-HVM ! » Maintenant, c’est le tour de Rivo Rakotovao de céder la place à quelqu’un qui le mérite ! Si on ne peut pas dissoudre le Sénat, le perchoir doit légitimement revenir à qui de … droit. Une logique politique qu’il faut respecter ! Quid du Sénat ! On aimerait entendre l’avis des experts.
 Ndrianaivo

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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