Publié dans Editorial

Bras de fer !

Publié le vendredi, 05 avril 2019

De l'électricité dans l'air ! Une tension qui larvait, depuis, s'éclate au grand jour entre l'Etat et les grandes compagnies pétrolières opérant dans le pays. Deux camps incarnant deux intérêts, parfois, opposés même diamétralement opposés. Sans entrer dans les détails techniques du problème, le débat s'annonce rude dans la mesure où chaque camp … campe sur sa position. L'Etat, conscient de son rôle à savoir défendre les intérêts supérieurs de la Nation, ne veut point céder. Tandis que les pétroliers, toujours habitués à imposer leur point de vue, ne veulent rien en savoir.

Comme nous le savons tous, le fond du litige repose sur le prix à adopter à la pompe du carburant. Un éternel problème, vieux comme le monde, que tous les régimes qui se sont succédé devaient faire face.
L'Etat, le principal garant de la sauvegarde des intérêts du pays, maintient mordicus la stabilité des prix à la pompe et rejette catégoriquement toute éventualité de les revoir à la hausse. Le peuple durement atteint par les effets nuisibles de la turpitude des dirigeants du précédent régime ne supporte pas toute augmentation de prix de ce produit hautement stratégique. La moindre retouche à la hausse provoquera des ondes de secousse qui ébranleront tous les prix, allant du transport aux denrées alimentaires de base (PPN et autres). Des réactions en chaîne mettant à mal les couches les plus défavorisées. Rien de plus normal si les tenants actuels du pouvoir persistent et signent sur leur position. Personne n'est en mesure de déterminer les impacts de l'escalade de l'inflation auprès de l'opinion.
De leur côté, les Compagnies pétrolières, prêtes à défendre coûte que coûte leurs énormes avantages, affichent ouvertement leur fermeté et ne fléchissent point. Fortes du diktat imposé par le FMI sur l'application, même à l'aveuglette, de la vérité des prix et du refus de toute idée « subventions », les compagnies étrangères accentuent leur pression. Elles menacent, même, de suspendre les importations. Lesquelles menaces, si elles parviennent à s'exécuter, exposeraient le pays à un danger …mortel. En tout cas, le régime IEM n'acceptera jamais de se plier face à ce caprice souvent insensé qui a tendance à prendre en otage la vie de tout un peuple. Car brandir une menace de ce genre ne rime nullement aux intérêts des deux camps. On comprend aisément pourquoi certains pétroliers n'épousent pas forcément cette méthode peu catholique initiée par des « vautours », la velléité de suspendre les importations en cas d'impasse ou de statu quo.
Quelle que soit la tournure que prendrait ce bras de fer, le peuple a confiance à son nouveau Président. Rajoelina Andry Nirina ne trahira jamais son peuple. Les « Velirano », en douze points, qu'il s'est engagé à tenir seront respectés à la lettre ! C'est un homme de parole. Il appartient aux patrons des Compagnies pétrolières de revoir leur copie. La vie des 25.000.000 de malagasy ne se négocie pas. Et les nouveaux maîtres du pays ne transigent ni ne badinent pas là-dessus !
Les bras de fer étaient toujours des jeux populaires et … virils, sur table. La finalité consiste à déterminer qui est le plus fort. Dans cette bataille rangée, les pétroliers veulent montrer leur puissance. L'avenir nous le dira qui aura raison !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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