Comme nous le savons tous, le fond du litige repose sur le prix à adopter à la pompe du carburant. Un éternel problème, vieux comme le monde, que tous les régimes qui se sont succédé devaient faire face.
L'Etat, le principal garant de la sauvegarde des intérêts du pays, maintient mordicus la stabilité des prix à la pompe et rejette catégoriquement toute éventualité de les revoir à la hausse. Le peuple durement atteint par les effets nuisibles de la turpitude des dirigeants du précédent régime ne supporte pas toute augmentation de prix de ce produit hautement stratégique. La moindre retouche à la hausse provoquera des ondes de secousse qui ébranleront tous les prix, allant du transport aux denrées alimentaires de base (PPN et autres). Des réactions en chaîne mettant à mal les couches les plus défavorisées. Rien de plus normal si les tenants actuels du pouvoir persistent et signent sur leur position. Personne n'est en mesure de déterminer les impacts de l'escalade de l'inflation auprès de l'opinion.
De leur côté, les Compagnies pétrolières, prêtes à défendre coûte que coûte leurs énormes avantages, affichent ouvertement leur fermeté et ne fléchissent point. Fortes du diktat imposé par le FMI sur l'application, même à l'aveuglette, de la vérité des prix et du refus de toute idée « subventions », les compagnies étrangères accentuent leur pression. Elles menacent, même, de suspendre les importations. Lesquelles menaces, si elles parviennent à s'exécuter, exposeraient le pays à un danger …mortel. En tout cas, le régime IEM n'acceptera jamais de se plier face à ce caprice souvent insensé qui a tendance à prendre en otage la vie de tout un peuple. Car brandir une menace de ce genre ne rime nullement aux intérêts des deux camps. On comprend aisément pourquoi certains pétroliers n'épousent pas forcément cette méthode peu catholique initiée par des « vautours », la velléité de suspendre les importations en cas d'impasse ou de statu quo.
Quelle que soit la tournure que prendrait ce bras de fer, le peuple a confiance à son nouveau Président. Rajoelina Andry Nirina ne trahira jamais son peuple. Les « Velirano », en douze points, qu'il s'est engagé à tenir seront respectés à la lettre ! C'est un homme de parole. Il appartient aux patrons des Compagnies pétrolières de revoir leur copie. La vie des 25.000.000 de malagasy ne se négocie pas. Et les nouveaux maîtres du pays ne transigent ni ne badinent pas là-dessus !
Les bras de fer étaient toujours des jeux populaires et … virils, sur table. La finalité consiste à déterminer qui est le plus fort. Dans cette bataille rangée, les pétroliers veulent montrer leur puissance. L'avenir nous le dira qui aura raison !
Ndrianaivo