Publié dans Editorial

Malin piégé !

Publié le mardi, 09 avril 2019

En voulant être plus malin que le diable (devoly), Ravalomanana Marc finit par se faire piéger. Porté au pouvoir suite à de nébuleuses machinations 2002, Ravalomanana abusait du pouvoir d’Etat pour assouvir son « appétit insatiable », pour le compte des profits personnels. Il confondait le statut de Chef d’Etat à celui de PDG de Société, la caisse de l’Etat et celle de Tiko. Tous les marchés publics furent raflés, sans autres formes d’issues, par tous les démembrements du géant Groupe Tiko. Mais le malin Ravalomanana ne se contentait pas de « fondre » les biens de l’Etat avec ceux du Tiko, il accapare aussi les meilleurs terrains domaniaux du pays et s’appropriait des produits agricoles stratégiques. A Ambatondrazaka, les paysans rizicoles menaient la vie dure à cause des agissements du Groupe Tiko dans la région. A Andohatapenaka, périphérie immédiate de la Capitale, le Groupe par le biais de Tiko Agri avait acheté en 2008 un terrain de 8 ha 59 ca à … 5.000 Ar le mètre carré. Un terrain domanial que le malin Ravalomanana Marc enviait et ne se gênait point de se l’approprier
« honteusement » à des prix de brèdes (vidin’anana). Il abuse de son autorité de Chef d’Etat pour escroquer voire saccager le patrimoine national.


Seulement voilà, Ravalo semblait oublier qu’il ne restera pas éternellement au pouvoir et ne s’attendait jamais à ce que son mandat soit écourté. Et voilà le malin Président Ravalo se fera rattraper sinon piéger par ses propres turpitudes.  En 2009, les implacables contestations populaires avaient raison du régime TIM. Le Président de la République Ravalomanana Marc, contraint par un irrésistible élan populaire, présentait sa démission. L’homme  par qui la chute du régime devait avoir lieu, le jeune Maire de la Capitale, Rajoelina Andry, prenait les rênes de l’Etat. Quelqu’un que Ravalomanana faisait subir le calvaire en tant que Premier magistrat de la Ville. Et le chef de la Transition ne reconnaissait pas le droit à la propriété de Ravalo sur le terrain d’Andohatapenaka. La raison, le Contrat de vente ne tient pas debout. Effectivement, Zandry Kely avait fait construire l’hôpital « manara-penitra » et le terrain de rugby « Maki » sur le site. A l’arrivée du régime HVM à la direction du pays, la mésaventure de Ravalo s’aggrava. Le Contrat de vente relatif à la Propriété « Fahatsiarovana »  dont le Tiko Agri dispose a été purement et simplement annulé par le Gouvernement. L’Arrêté d’abrogation fut signé par le ministre Narson Rafidimanana (M2PAT), tout cela, pour permettre la  construction des infrastructures d’accueil pour le Sommet de la Francophonie (2016). La Seimad étant le nouvel acquéreur du site se chargera des travaux.
Au final, Ravalomanana ne possède plus aucun lopin de terre à Andohatapenaka. Vieux malin comme il est, l’homme abat ses cartes par la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) interposée. Les responsables de la Commune refusent catégoriquement de délivrer les permis de construire à l’intérieur du site de la controverse. Ravalo ne s’avoua pas vaincu mais jusqu’à quand !Les Municipales ne vont plus tarder, on ose espérer que les citoyens électeurs de la Capitale sauront faire la part des choses pour qu’un malin du genre Ravalo, piégé de ses propres pièges, ne puissent plus rôder  autour de l’Hôtel de Ville !

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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