En dépit de tout, les pâques jouissent d’une place de choix dans le cœur des fidèles. Très tôt le matin du dimanche, pratiquants ou non se bousculèrent aux portails. A Antananarivo, les responsables d’églises (diacres, …) ont du mal à « caser » la foule venue nombreuse. A ne jamais oublier également que Pâques, une fête religieuse est aussi une grande opportunité d’affaires ! Les « œufs de Pâques » se vendirent comme de petits pains. Les grands magasins tout comme les grandes surfaces, malgré les bouchons « hors-norme », ont été pris d’assaut. Tandis qu’à côté, « eny amin’ny sisiny », les familles au revenu modeste ont pu, tant bien que mal, faire le nécessaire. Les « éphémères articles » chinois (chaussures, vêtements, etc.), étalés à même sur les trottoirs, à la portée des vulnérables bourses, permirent à tout le monde de se congratuler. Et que demande le peuple ! En outre, les familles au revenu moyen profitent du week-end prolongé pour s’évader un peu de la fournaise de la Capitale et jouir l’air pur des campagnes périphériques d’Antananarivo. Les plus chanceux à Ampefy, à Vatomandry ou à Foulpointe ! Les embouteillages monstres, en fin de journée, aux entrées et sorties de la ville témoignent de l’abondance du mouvement. La grande majorité des Antananariviens (ny sarambabem-bahoaka) dut se contenter du Jardin d’Ambohijatovo ou de l’Avenue de l’Indépendance (la Place du 13 mai) ou d’Anosikely. Et voilà, la petite pause euphorique, dans les nuages, s’achève et on redescend. Parfois l’atterrissage sinon le retour sur terre est brutal ! Les dures réalités de la vie quotidienne tapent en plein visage. Pour les dirigeants, fini la récrée. Il faut s’atteler immédiatement. L’IEM et les « Velirano » ne transigent pas. Le peuple s’impatiente !
Ndrianaivo