Publié dans Editorial

Pègre !

Publié le mardi, 14 mai 2019

Le pays s'apprête à élire les députés de la deuxième mandature de l'Assemblée nationale (AN) prévue pour le 27 mai 2019. La première cuvée du Parlement siégeant à Tsimbazaza prit fin le mois de février dernier. On est en pleine campagne pour le renouvellement des membres de cette auguste Assemblée (AN). Selon la Constitution dans l'Art. 68 du Sous-Titre II du Législatif, il est stipulé que l'Assemblée nationale (avec le Sénat) « vote la loi et contrôle l'action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques. » Pour ainsi conclure que l'AN tient un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de la Politique générale de l'Etat et par extension de la Nation toute entière. Les députés élus auront donc la lourde tâche de « donner le feu vert » à l'Exécutif afin de traduire en actes le programme adopté. Ainsi, appelés à agir en parfaite symbiose avec le Gouvernement, les députés ont une  grande part de responsabilité dans le développement du pays. C'est  tout l'enjeu de ce scrutin en vue.

 

Malheureusement, au vu de la  dernière Assemblée qui venait de s'achever, on était loin, très loin du compte de la prestation requise de ses membres. Le tandem entre le Gouvernement et le Parlement « brillait » par la médiocrité et la turpitude.

Tout commença en 2014, en tout début du mandat du premier président de la République de la IVème République. En effet le HVM, le parti du nouveau maître d'Iavoloha, n'ayant aucun député élu à l'AN fit l'impossible sinon l'ignoble pour « séduire » certains élus et cela pour composer et monter de toute pièce une majorité favorable à sa cause. Par la magie des espèces sonnantes et trébuchantes, Rajaonarimampianina réussit à faire nommer au bout de trois longs mois un Premier ministre à sa guise. Durant toute la durée de la mandature, des députés enrôlés dans ce factice de majorité se faisaient servir en mallettes ou parfois en tablettes à chaque fois que des projets de loi, à adopter, de taille soient en jeu. Et le Palais de l'Assemblée nationale, le temple de la démocratie et de la souveraineté, fut vite réduit en repaire des « fauves » et des « prédateurs ». L'antre ou l'abri des « animaux sauvages » et des « bêtes féroces ». Bref, une pègre c'est-à-dire un milieu de rencontre des voleurs et des truands. Au final, les bourdes répétées du régime HVM et les saloperies sans frein de la majorité des élus sont telles que les députés revendiquant le statut d'opposition qui ne pouvaient plus se taire devant ces absurdités innommables faisaient éclater leur courroux. Ils dénonçaient sur la place publique les comportements honteux de leurs pairs au Palais, et ce, au moment où l'on devait de adopter des projets de loi organique relative au régime général des élections et référendum. Les « 77 députés pour le changement » saisirent le BIANCO aux fins de procéder à des enquêtes en l'encontre de certains députés pris en flagrant délit de corruption au Paon d'Or (Ivato). Des images irréfutables circulèrent à travers des réseaux sociaux montrant leurs méfaits.

Et voilà nous sommes en plein dans le processus de renouvellement des membres de cette Assemblée. Pourrait-on espérer que de telle connerie se répète plus ?

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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