Publié dans Editorial

Attentisme coupable !

Publié le dimanche, 25 août 2019

 Qui ne dit mot consent ! Face aux dérapages scandaleux d’un citoyen, le Gouvernement fait le sourd et le muet ou encore l’aveugle. Au vu et au su de tous, un candidat recalé de 2013, résident en France jouissant du statut de la bi-nationalité (malagasy-français), fait parler sinistrement de lui en piétinant la loi du pays. On attend quoi ? Fleury Rakotomalala, car il s’agit de lui, dénigre sur la place publique et s’assoit sur la tête de Chef de l’Etat malagasy Rajoelina Andry Nirina. Un acte délibéré et passible de sanctions qui, apparemment, laisse indifférentes les autorités compétentes.  Nébuleux opérateur économique, résident en France et souvent de passage dans son pays d’origine, ce Malagasy de nationalité française, agit en électron libre ou en inconscient. Homme à scandales, Fleury Rakotomalala met les pieds dans un domaine, la politique, où il ne s’y connait rien. Il patauge et éclabousse. En effet, fervent soutien du candidat Emmanuel Macron, il a créé à Madagascar, en pleine campagne électorale française, une antenne de La république en marche (LRM) « Antananarivo en marche ». Il mobilisait les Français et les binationaux sur place, bien-sûr, pour voter au profit de son « poulain ». En dépit du faible taux de participation, le candidat de LRM gagna la cagnotte à Tanà. Ainsi, c’est la raison qui le pousse à croire qu’il est « inaccessible » ou « intouchable » voire hors de portée à toute attaque même s’il commet des énormités. C’est à voir ! Dans les faits, Fleury Rakotomalala, le « vazaha taratasy », accuse le Président malagasy de tous les mots et de tous les maux entre autres d‘assassin ou d’un vulgaire usurpateur de pouvoir. Des accusations graves portant atteinte à l’honorabilité et à la dignité d’un Chef d’Etat et par ricochet à la souveraineté de toute la Nation et au respect de tout un peuple. Il utilise impunément et impudemment ainsi les réseaux sociaux avec partage publique et de surcroit sans preuves matérielles et tangibles. Si ce n’est pas une diffamation publique, Dieu que ça y ressemble ! Pour la définition, on appelle une diffamation publique, selon le cadre juridique français prévu par la Loi du 29 juillet 1881 « Toute allégation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait imputé est une diffamation ». La législation française, pays où il a proféré ces mots effrontés, condamne vivement la diffamation publique. Et la loi malagasy qui s’était inspirée fondamentalement du droit français dénonce également et véhément de tel acte. Et la nouvelle législation sur la cybercriminalité prévoit aussi des sanctions sévères à l’encontre des auteurs de ces méfaits. Seulement voilà, plus d’un observateur s’indignent de l’inertie des tenants du pouvoir. A eux de s’interroger avec en toile de fond une inquiétude troublante : « pourquoi les autorités compétentes se taisent ? » « Comment peut-on comprendre ce manque de réaction » ? « Est-ce par impuissance ou par complicité tacite ? » En fait, des questions pertinentes et légitimes qui dérangent les esprits. Bref, pourquoi n’applique-t-on pas la loi ?  Il semble quelque part qu’on attende quelque chose ! Ils (les tenants du pouvoir) donnent l’impression d’hésiter. Mais, attention à un attentisme coupable !

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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