Publié dans Editorial

Haro aux abus

Publié le vendredi, 30 août 2019

Un agent de la police municipale déchire publiquement les papiers de véhicule d’un particulier. Un agent de la police nationale abat froidement, à bout portant, un citoyen au vu et au su de tout le monde. Un commandant de Brigade de la gendarmerie mouille sa barbe à des rapts. Des militaires dépêchés dans le sud pour sécuriser la population tirent sans sommation sur des personnes sans armes, etc. Des cas d’exactions gratuites,  loin d’êtres isolés à l’échelle nationale, sèment la terreur dans le pays. Des abus qui doivent être anéantis un beau jour. A Behoririka, il y a quelques jours, à l’issue d’une banale altercation, un agent de la police municipale émietta les papiers d’un chauffeur pris en flagrant délit d’insubordination au Code de circulation à Tanà, avance-t-on. Les curieux et les témoins de la circonstance ont failli passer à tabac l’agent indélicat. Heureusement pour sa vie, les renforts arrivèrent à temps. Quelques années de cela, les agents de la Commune malmenèrent une femme âgée à Analakely qui succomba de ses blessures. A Ampefiloha, un Inspecteur de Police chargea sans autre forme de procès un citoyen. Sinistre disciple de la gâchette facile, l’agent inconscient de ses actes, tua bêtement un homme. Evidemment, la Justice le reconnut coupable et le jeta en prison à … Tsiafahy. La mémoire des pires exactions commises par les 40 agents de police sur les pauvres habitants  d’Antasakabary, dans le District de Befandriana Avaratra reste encore ancrée dans les souvenirs. Cette terrible affaire qui demeure non élucidée jusqu’à ce jour hante toujours les esprits. A Tsaratanana, des rapts terrorisent les gens. Des chefs de gangs qui restent introuvables firent planer la terreur. Au final,

un haut responsable de la Gendarmerie de la région victime fut de mèche avec les hors-la-loi. A Bekily, tout récemment, quatre gendarmes sont accusés d’avoir tué une innocente femme. A Ampitatafika, sur la RN 7, des militaires envoyés sur place pour « pacifier » des localités environnantes en proie aux attaques sans piété des dahalo, descendirent cruellement sept membres de la communauté villageoise. Malheureusement, les exemples se multiplient à …l’infini. On est en droit de s’interroger vers où le pays irait-il ? Au rythme de ces cruautés dont les auteurs sont censés protéger le peuple et son bien, le pays risque de virer au pire. On s’éloigne à une vitesse ahurissante de la vie paisible et de l’hospitalité exemplaire qui faisaient depuis toujours la réputation de la Grande Ile. En effet, Madagascar le havre de paix de l’Océan Indien est gravement menacé. Il n’y a pas si longtemps de cela que nous, à travers nos colonnes, tirions la sonnette d’alarme à l’intention des chefs de Commandement de nos Forces de la Défense et de la Sécurité du pays des dangers qui guettent la Nation. Les dérives de brutalités sommaires qui firent  le déshonneur de nos hommes en treillis commencent sérieusement à inquiéter l’opinion. Face au péril qui avance à grands pas, les grands Chefs des trois Unités confondues (Armée, Gendarmerie et la Police) mises à part les gesticulations n’ont pas su convaincre les concitoyens. Apparemment impuissants devant les dégâts, ils tournent en rond et se trouvent parfois à côté de la plaque. Haro aux abus,  les citoyens lambda crient au scandale.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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