Publié dans Editorial

Etat riche !

Publié le vendredi, 20 septembre 2019

Ntsay Christian, le Premier ministre de consensus, dès le moment où il débarqua à Mahazoarivo, au palais de la Primature, jugea nécessaire l'assainissement de l'Administration. Dans le viseur du PM, le patrimoine de l'Etat dont le parc automobile se trouve, en premier lieu, en ligne de mire. Nanti d'une volonté politique inébranlable, le nouveau Premier ministre a eu le courage d'ouvrir la boîte de Pandore.

 

Nommé au poste Premier ministre, chef du Gouvernement, le 4 juin 2018, des suites d'une exécution de la Décision irrévocable de la HCC portant n°10-HCC/D3 du 25 mai 2018, Ntsay Christian atterrit à Mahazoarivo avec une intention précise de moraliser l'Administration publique. Rajaonarimampianina Hery, le Chef de l'Etat, acculé au mur n'en pouvait autrement que de se plier  au … diktat de la HCC. En tout cas, il n'a qu'à mordre son petit doigt ! C'est le résultat inéluctable de ces années de « bourdes » à répétition. Rajao et sa clique du HVM n'en font qu'à leur tête et multiplient les « bêtises ». Au final, Madagascar s'appauvrit et rejoint les rangs des pays miséreux de la planète.

A la surprise générale, la première décision de Ntsay en tant que PM fut d'ordonner l'usage systématique de la plaque rouge en lieu et place de la plaque noire à tout véhicule administratif. Le pot aux roses a été découvert et mis à la connaissance du public. Quelle surprise de savoir que l'Etat malagasy est riche ! Sur cinq voitures qui roulent sur la voie publique, au moins deux sont de plaques rouges. Et pas n'importe lesquelles ! Des Mercedes, des Toyota tout-terrain, des Peugeot, des Renault, pour la plupart des cas flambant neuf et de « dernier cri ». Des chefs de service jusqu'au sommet de l'échelle de l'Administration, on a droit en principe à un ou à plusieurs véhicules de fonction. Et jusqu'au moment où un certain Ntsay Christian prend les commandes, on peut imaginer facilement les abus ou même le pillage du patrimoine roulant de l'Etat et cela sans oublier les abus en carburant. Et tout cela, aux frais de la …princesse, de l'Etat ! Au fait, c'est le citoyen lambda qui paye ! Les dignitaires du pays sont loin du calvaire et du sacrifice vécus par la grande majorité de la population.

Au Canada, durant les années 80, au moment où le pays devait combler le déficit record du budget de l'Etat, les membres du Gouvernement allaient au travail en transport en commun. La loi de l'austérité impose aux décideurs la rigueur tout en ayant toujours le souci de réviser  à la baisse les dépenses publiques. Il faut avoir toujours dans la tête que la caisse de l'Etat est le fruit de la sueur des contribuables. Le moindre Ariary débloqué doit être suffisamment justifié.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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