Là c’est du vrai ! Lors du dernier Conseil des ministres, le Président Rajoelina donna des consignes strictes aux membres du Gouvernement à traduire en actes les engagements pris devant le peuple. Des engagements que lui-même avait juré de concrétiser dans le cadre des Velirano. Et au nom de la nécessité urgente de mettre en valeur l’austérité, Rajoelina n’hésitait pas d’imposer des mesures incontournables. A savoir, la suppression des services dits « rattachés » dont la mission attribuée fait un doublon par rapport aux services déjà existants au sein du ministère de tutelle. Ensuite, il a décidé d’abroger le paiement des « indemnités spéciales » dont certains agents de quelques ministères bénéficiaient. On doit traiter sur le même pied d’égalité tous les agents de l’Etat. Enfin, le Président dictait un ordre formel à tous les départements de réduire au maximum les dépenses publiques et cela pour ménager la fébrile caisse de l’Etat afin de pouvoir donner l’occasion à la mise en œuvre de grands travaux prévus dans l’IEM permettant ainsi d’améliorer la qualité de vie de la population.
Personnellement, jamais de mémoire d’homme, je ne me souviens pas d’avoir pris connaissance depuis 1960 d’un Président de la République malagasy qui manifestait publiquement sa volonté de tenir sa parole de …campagne. Je ne me rappelle pas non plus d’avoir entendu de la part d’un Chef d’Etat malagasy donner des ordres clairs à ses ministres de tenir compte de la vulnérabilité de la caisse publique et de serrer la ceinture. Que demande le peuple !
Feu Philibert Tsiranana, le père de l’Indépendance, de son air débonnaire tenait à réduire l’écart entre son statut de Président et les simples citoyens mais il n’avait pas tellement mené une bataille contre le « braquage » de la caisse publique. Les barons du régime PSD vivaient dans le luxe et l’abondance.
L’Amiral Didier Ratsiraka, totalement déconnecté des réalités du pays, s’enfermait dans son palais et se contentait des rapports souvent défigurés qu’on lui présentait. Il ne savait pas exactement l’intensité du malheur des Malagasy.
Feu Zafy Albert, le père de la démocratie, de par son « Madaraid », se rapprochait des gens mais il n’avait pas pris le soin de prendre des mesures concrètes pour réduire la tourmente de son peuple.
Ravalomanana Marc ne jurait que pour l’épanouissement de son empire Tiko. Les intérêts de son peuple passèrent en second plan. De même, Rajaonarimampianina Hery, il ignorait la misère de ses concitoyens. Rien d’étonnant si tous ces anciens Chefs d’Etat cités en haut ont été chassés, d’une manière ou d’une autre, du pouvoir.
Rajoelina Andry Nirina, il entend corriger les erreurs et se donner l’image réelle d’un Président compatissant aux douleurs de son peuple.
Ndrianaivo