Publié dans Editorial

CUA, bilan catastrophique

Publié le vendredi, 04 octobre 2019

Le mandat des premiers magistrats des villes, dans tout Madagascar, prend fin. En toute logique, c’est le temps des bilans. Chaque maire de toutes les Communes urbaines ou rurales du pays doit rendre compte des tenants et aboutissants de leurs actes durant les cinq ans de leurs mandats. Il s’agit d’un minimum auquel chaque élu doit se soumettre.

 

Il faut souligner l’importance majeure que jouent les Communes dans le processus du développement du pays. Etant en contact direct avec la population, elle gère la vie quotidienne du pays. L’échec d’un maire porte préjudice directement aux conditions d’existence des concitoyens. Une Commune (urbaine ou rurale) « malade » dégrade la qualité de vie des ménages. Par contre, si l’édile de la ville réussit bien dans la gestion de sa Commune, la population jouit d’une condition d’une situation viable. La réussite de l’équipe dirigeante de la Cité améliore ainsi la vie de chaque citoyen. Quand les Communes vont, le pays va !

Sur les 1695 que constituent les Collectivités territoriales décentralisées (CTD), seule une poignée parvient à émerger. Le cas de Mahajanga ou d’Antsiranana -ville est une exception qui confirme la règle. Le reste végète dans un état piteux et peine à pouvoir payer le salaire des employés. Plusieurs maires se contentent des subventions du pouvoir central pour le fonctionnement de leurs Communes. D’autres subtilisent et traficotent la fébrile caisse. Et la ville vit l’impensable.

La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) fait partie de ces CTD qui sont plongées dans la tourmente. Totalement en dehors de la plaque, Mme le maire et ses proches collaborateurs mènent tout droit la CUA à la dérive. L’unique Commune hors-catégorie ou hors-classe du pays, Antananarivo souffre. La Commune qui abrite la Capitale de Madagascar sombre dans l’anonymat et se trouve parmi les derniers de la « classe ». Au moins cinq problèmes plombent les ailes de la CUA.

La saleté de la ville saute aux yeux de tous y compris les touristes de passage. Les ordures s’amoncellent de partout. Le dernier classement en termes de propreté place la Capitale malagasy au premier rang des villes les plus sales d’Afrique. C’est inadmissible pour une Capitale qui est la vitrine du pays.

Le bordel cacophonique des marchés envenime l’image de la Ville des Mille. Des marchands informels envahissent la ville surtout les trottoirs qui créent des bouchons monstres. L’équipe de la Mairie avoue, sans le dire, ses limites. Les ventes abusives de certains espaces ne font que compliquer le désordre.

L’absence des travaux de réhabilitation des égouts et des canaux d’évacuation aggrave la situation. Dès la moindre flotte, la ville est inondée. Les eaux usées et celles des pluies s’échappent de partout en particulier dans les bas-quartiers. Un calvaire invivable.

L’insécurité, la « cerise » amère sur le gâteau. La Capitale vit dans la psychose à cause des méfaits des bandits sans scrupule. L’insuffisance des points lumineux dans les quartiers favorise la recrudescence des crimes.

Fustigée de tous les côtés, Mme Lalao Ravalomanana, à la fin de son mandat, ne juge pas nécessaire de défendre son bilan catastrophique.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Akamasoa, un modèle !
    Père Pedro frappe. Akamasoa impressionne. Et les pensionnaires, des anciens sans-abri, jubilent ! En proie à une admiration parfois même à un étonnement sincère, l’opinion publique reconnait à travers Akamasoa une œuvre pouvant servir d’exemple voire de modèle. Akamasoa est une association humanitaire œuvrant à Madagasikara. Fondée par Père Pedro Opeka en 1989, Akamasoa (bons amis) vise à aider les plus pauvres, des sans-abri et à leur redonner le sens de la dignité humaine. De leur situation de misère, sans travail fixe rémunéré et sans habitation et mal nourri, Akamasoa leur offre un minimum de décence.

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