Publié dans Editorial

Soixante-et-un ans !

Publié le dimanche, 13 octobre 2019

Ce jour du 14 octobre, la République Malagasy a soixante-et-un ans. En effet, le 14 octobre 1958, la République malgache est née. Une étape voulue par l'Elysée avant d'octroyer l'indépendance. Il fallait attendre deux années après (1960) pour que le Général de Gaule se décide à le faire. Le Congrès des Assemblées provinciales réuni au lycée Gallieni (Andohalo Antananarivo) approuva par 208 voix pour, zéro contre, 26 abstentions et 6 portés absents l'instauration de la République à Madagascar. Zafimahova, celui qui a présidé la séance, annonça solennellement dans un tonnerre d'applaudissements la « nouvelle » ce jour du 14 octobre 1958 à 10 h 50 tapante (source Wikipédia) tout en restant dans la grande famille de la Communauté française.

 

A l'exception de Guinée (Conakry) sous l'impulsion d'un certain Sékou Touré, l'Afrique Occidentale française (AOF) et l'Afrique Equatoriale française (AEF) et les pays d'Outre-mer dont Madagascar votèrent massivement le Oui lors du Référendum de la Constitution du 28 septembre 1958 décrété par de Gaulle, alors président de la République française signant l'avènement de la Vème République en France. Une mascarade de consultation populaire pour l'Afrique dont on savait déjà l'issue bien avant. N'empêche que certaines personnalités nationalistes de l'époque, entre autres le jeune pasteur Andriamanjato Richard Mahitsison firent voter le Non. Les militants membres du Padesm favorables au OUI dont Philibert Tsiranana exultèrent. En étant sûr de ces « arrière-gardes », De Gaulle libéra ses « protégés » dans les années 60.

Durant la Première République, du 14 octobre 1958 au 30 décembre 1975, la France garda jalousement entre ses mains le pouvoir de décision à toutes les questions hautement stratégiques  entre autres la Défense, les Affaires Etrangères, la Finance et l'Education nationale. Elle veillait au grain à la « bonne marche » de ces secteurs-clé garantissant ses intérêts vitaux. Un mirage de prospérité voilait les réalités vécues.

Les évènements du 13 mai 72 bouleversèrent la donne. Madagascar se dirigea tout droit vers une nouvelle ère, la deuxième République. Didier Ratsiraka, le nouveau maître des céans régna sans partage et la France a dû s'éclipser. L'avalanche de nationalisations dont les premières furent les sociétés et compagnies françaises n'en fit pas de détail. La dictature rouge de l'Amiral balaya les grands intérêts français de Madagascar.

Mais l'ancienne puissance coloniale ne resta pas les bras croisés. Quinze ans après, en 1990, Didier Ratsiraka fut chassé à son tour. Il n'avait pas pu résister aux pressions étrangères et aux mécontentements des concitoyens du fait que le pays court vers la ruine. Et Madagascar entre de nouveau dans une nouvelle ère avec la naissance de la Troisième République. Une

nouvelle République qui n'arrangeait point, au final, le cas des Malagasy. Les trois Présidents qui ont passé tour à tour (feu Zafy Albert, Ratsiraka Didier de retour et Ravalomanana Marc) précipitaient la Grande île vers le …ravin. Les évènements de 2009 suivis d'une longue et difficile Transition (cinq ans) donnèrent naissance à la Quatrième République. Le régime HVM de Rajao inaugure la nouvelle République. Seulement, les bévues à répétitions poussaient le pays à la dérive. La sanction populaire ne tarda pas. Rajaonarimampianina Hery dut encaisser l'échec historique et céda la place à Rajoelina Andry qui relève le défi.

A soixante- et-un ans d'âge, la République Malagasy s'identifie encore !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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