Publié dans Editorial

Divagations

Publié le lundi, 14 octobre 2019

Quelles sales petites bêtes auraient-elles piqué la respectable Société civile de la place pour qu’elle divague de la sorte ? Des communiqués quelque peu déraillés ! Des commentaires apparemment désaxés !  Des analyses parfois à côté de la plaque ! Bref, en proie aux effets délétères du « délirium trémens » certains acteurs de la Société civile du pays délirent en s’aventurant à des sujets qui leur échappent. Leurs sorties médiatiques de ces derniers temps défraient les chroniques. Le Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainampirenena (SeFaFi), l’Observatoire de la vie politique nationale, n’a pas fait de détail et tire à boulets rouges dans le tas à l’endroit de deux importants corps d’activités à savoir les enseignants-chercheurs d’université et les professionnels du média. L’Observatoire fustige la culture du privilège dont sont coupables ces deux secteurs de métiers. A part la faute collective, chaque corps a eu son « lot » propre. La bande à Andriamandranto Ralison, dans des propos virulents, dénonce le comportement pour le moins suspect des enseignants d’université et ce pour trois motifs bien définis. L’Observateur trouve inadmissible qu’on organise une grève illimitée pour réclamer la levée par les autorités compétentes de la limitation à 1500h par année les heures complémentaires qui pour certains pourraient atteindre les 3.000 h. Le Sefafi critique aussi la position des enseignants-chercheurs qui réclament la non-réglementation des procédures de sortie en mission. Comme tout fonctionnaire qui effectue une mission à l’extérieur, les enseignants doivent respecter, selon l’Observatoire de la vie nationale, les procédures nécessaires. Et l’Etat a le plein droit de savoir et réglementer tout mouvement de ses agents. Et le plus inquiétant entre tout consiste au refus de ces enseignants à la mise en place des agents comptables dans les universités. Le Sefafi tire la sonnette d’alarme sur ce refus douteux. Mais là où le bât blesse, à travers ce communiqué réside le fait que Andriamandranto Ralison et consorts chargent les journalistes sans distinction d’amateurs et démunis de rigueur intellectuelle, professionnelle et déontologique. Il les taxe d’énergumènes qui s’aventurent dans un domaine qu’ils ne maîtrisent point. Alors là, le Sefafi a appuyé trop sur le bouchon. On connait que depuis sa création en 2001, le Sefafi se positionne toujours en donneur de leçons. Mais attention il y a des limites à ne pas franchir sinon on se perd dans les divagations aussi ridicules que dérisoires. Le Mouvement Rohy qui regroupe dit-on une centaine d’ONG et présent dans les 22 Régions monte au créneau et condamne le « manque de transparence dans le processus de conduite des affaires nationales ». A entendre les critiques de ce « Mouvement », on a l’impression que le pays fait marche arrière. L’instauration de l’Etat de droit, de la démocratie et de la décentralisation effective serait ainsi en danger. De même, la séparation des pouvoirs, une base fondamentale dans le fonctionnement de l’Etat démocratique, risque de voler en éclats. Mais, où est-ce que le Mouvement Rohy a-t-il pu « dénicher » toutes ces âneries ? Les critiques sont nécessaires pour la bonne marche des affaires nationales. Cependant, de là affirmer que l’Etat, dans son vécu présentement, se trouve dans une situation de danger mortel, il y a un pas à ne pas franchir sinon on s’expose à des divagations.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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