Publié dans Editorial

De la sérénité, s'il vous plaît!

Publié le lundi, 02 décembre 2019

Soyons calmes ! Restons sereins ! Inutile de paniquer. Pas la peine non plus de créer des remous au sein de l'opinion. Il faut avoir le courage de survoler le débat. Laissons libres et sereins les responsables chargés de compiler les dossiers et attendons calmement les résultats officiels. Inutile de faire pression. De toute manière, la loi donne libre cours aux candidats perdants à déposer des recours en cas de nécessité.

 

Le reflex inapproprié et l'instinct révolu de manifester contre le déroulement du scrutin et faire preuve de mauvais perdants, quand bien même les résultats officiels ne sont pas encore affichés, nuisent à la paix sociale.

A Antananarivo, la Capitale, les décomptes tirent à leur fin et l'identité du gagnant se profile à l'horizon. Mais déjà, le candidat n° 2, l'éventuel perdant, Rina Randriamasinoro et son état-major politique crient au scandale. Plus exactement, le mentor du parti TIM, Marc Ravalomanana, ayant imposé son poulain et qui supporte mal la débâcle en perspective mais  inévitable, sème la pagaille. Indirectement, il revendique la victoire et scande ses ouailles à ne pas reconnaître les résultats. Toujours en posture de mauvais perdant, Marc Ravalomanana se plaît à pêcher en eau trouble. L'ancien Président Ravalomanana se prend éternellement pour quelqu'un qui contrôle la mainmise de la Ville des Mille comme au temps de sa belle victoire électorale en tant que Maire à Antananarivo en 2009. Une prouesse qu'il avait tenté de renouveler lors de la présidentielle en 2001 qu'il remporta, en fait, de façon rocambolesque. Idem en 2005 où tout le monde se rappela de la coupure subite du courant de tout l'immeuble « Patte d'éléphant » à Anosy au cours du décompte des voix sur ordinateurs. Après quoi, le candidat-président sortant Ravalomanana Marc comme par magie mena sur le score alors qu'avant la fameuse  « coupure », il a été sur le point d'être devancé par un autre.

Le même comportement délétère se constate dans certaines localités du pays. Des candidats qui se croient indéboulonnables dans « sa ville » sentant la défaite fomentent des troubles. Ils ne supportent pas que quelqu'un d'autre puisse un jour le supplanter. Le cas de Roland Ratsiraka à Toamasina ne surprend personne. Il croit dur comme fer que la ville du Grand Port de l'Est lui appartient et que personne autre que les Ratsiraka ne réussisse à les déloger là. Que l'on veuille ou non, l'ère Ratsiraka est révolue !

A Vohémar, alors que le CED (Commission électorale de district) n'a pas encore rendu son verdict, fut-ce provisoire, un candidat relégué au second rang de par les voix obtenues par rapport au candidat IRK, harangue ses partisans à descendre dans la rue pour contester les décomptes (provisoires). Il a fallu aux Forces de l'ordre de faire preuve de fermeté afin de parvenir à les disperser. Et peu partout à travers la Grande île où la plateforme Orange risque de faire ravage, on ne digère pas les succès, un raz-de-marée.

Mais à quoi riment tous ces fric-à-frac ? Apparemment, le succès de l'IEM fait des jaloux. Des partis à l'instar du TIM, à Tana, risquent fort de s'engouffrer sans les « casiers » de l'oubli.

Le pays aspire au changement et ce dans la sérénité, s'il vous plaît.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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