Publié dans Editorial

Aux portes du parvis

Publié le mardi, 03 décembre 2019

Naina Andriantsitohaina, au seuil de l’Hôtel de ville d’Analakely, s’approche inéluctablement vers la consécration. Bien qu’il ne le clame point sur le toit, pour question de principe ou par modestie,  le candidat n° 4 aux couleurs Orange de l’IRK  n’est plus loin des portails du parvis. Sur les 1.202 bureaux de vote que comporte, en tout, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) soit les 100%, le candidat n° 4 obtint 73.322 voix soit 48,90 % contre 68.209 voix soit 45,49 % de Ny Rina Tahiry Randriamasinoro du TIM. Le reste, les autres postulants, Eliace Ralaiarimanana 0,42 %, Faniry Alban Rakotoarisoa 4,44 % et Feno Harison 0,74 %, a dû se contenter des … miettes. Le taux de participation, étant de 23,13 %, bat tous les records. Certes, il ne s’agit là que des résultats  provisoires, seulement ils nous permettent d’avoir une idée sur la tendance exacte du scrutin. Les résultats officiels provisoires seront communiqués vers mi- décembre par la CENI et les résultats officiels par le Conseil d’Etat vers mi- janvier 2020.

Certainement, la CUA va changer de main. D’importants et complexes défis attendent le nouveau maire. L’état méconnaissable de la ville légué par le maire sortant laisse présager un dur sinon difficile labeur pour le premier magistrat nouvellement élu. Au-delà de toutes les attentes urgentes qui interpellent légitimement tout nouveau maire, il doit faire face d’abord, à un sujet troublant à savoir l’indifférence presque totale de la population tananarivienne vis-à-vis de la chose politique…électorale. Le nouveau premier magistrat doit se préparer à affronter les aléas politiques dus à ce taux d’abstention particulièrement élevé. Avec un pourcentage d’abstention de l’ordre 76,79 %, un record historique, autrement dit, moins de 25 % de taux de participation, le nouveau maire doit s’attendre à un climat hostile. D’autant que la différence de points entre lui et le second qui le talonne n’est que 5831 voix. Tout compte fait, Naina car il s’agira de lui évidemment sauf grosse surprise, doit tout d’abord gérer cette situation préoccupante.

 

Effectivement, il n’aura d’autre choix pour faire balancer l’adhésion populaire à son profit que de traduire en actes dans les plus brefs délais les promesses électorales. Les concitoyens habitants la Capitale ont hâte de se débarrasser de ces immondices qui « inondent » la ville. La période de pluies arrive à grands pas et menace sérieusement surtout les bas-quartiers, il faut le plus rapidement  possible faire le nécessaire. Le désordre qui règne où l’on ne sait plus faire la différence entre « trottoirs », « rues » et « marchés » exige des organisations efficaces et pérennes. Les éternels embouteillages qui crèvent la patience des usagers attendent des solutions biens ficelées de la part du nouveau maire. On ne croit plus aux belles déclarations des Forces de l’ordre. On veut des actes concrets. Et enfin, il appartient à la nouvelle équipe de la Mairie de trouver des issues dans les meilleurs délais en coordination avec la JIRAMA pour mettre un terme à ces coupures d’eau et d’électricité sauvages. Les points lumineux des ruelles et les escaliers des quartiers doivent briller toujours.

Naina Andriantsitohaina n’est plus qu’à deux doigts du parvis. Qu’il se prépare à affronter le pire. De son stature d’homme d’expériences, il y parviendra.  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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