Publié dans Editorial

Le tour est-il joué ?

Publié le mardi, 10 décembre 2019

Les dés sont-ils jetés ? Une interrogation qui tombe à point nommé. La CENI proclama à son siège à Alarobia les résultats provisoires des élections communales et municipales du 27 novembre 2019 de l'ancienne province d'Antananarivo. Sur le plan général, l'avance des candidats IRD/IRK ne fait aucun doute. A Antananarivo, Naina Andriantsitohaina domine nettement. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, le candidat n° 4 de l'IRK/IRD Naina est crédité de 81.651 voix contre 75.425 du candidat du TIM Rina .Soit un écart net de 6.226 voix. Certains observateurs mal intentionnés diraient qu'il s'agit là d'une mince différence. Mais attention, même s'il ne s'agirait que d'une seule voix d'écart, il s'agit bel et bien d'une … différence mais non point d'une … égalité. Et la victoire peut bien être constatée.

 

Dans les 4 Régions de l'ancienne Province d'Antananarivo ( Analamanga, Vakinankaratra, Bongolava et Itasy), la plateforme présidentielle IRD mène la danse. Cent-treize candidats des couleurs de l'IRK/IRD caracolent en tête de liste suivis de près les 94 candidats Indépendants, 34 du TIM, 27 du Malagasy Miara-Miainga (MMM) et 10 communes par le Freedom. Pour ce qui est des Municipales, toujours à Antananarivo, IRD/IRK et TIM se partagent à égal-égal du nombre d'élus provisoirement à hauteur de 25 conseillers de chaque. La liste Komba s'adjuge de 3 conseillers contre un de Lalatiana.

Egalement dans la Région Analamanga, la structure ad hoc au sein de la CENI, fait part d'avoir reçu 33 requêtes et de 28 demandes de confrontation des procès-verbaux. Et au niveau national, quarante requêtes ont été déposées. Le président de la CENI tenait à aviser à tout ce qui veut l'entendre en particulier à celui ou celle, l'éternel insatisfait qui a toujours une petite bête à… embêter la CENI, que des contrôles de la liste électorale en présence de tous ont été déjà effectués. Des vérifications du logiciel de la Commission en présence de tous diligentés et des confrontations des procès- verbaux en présence de tous ont été faites. Et le numéro un de la CENI de se demander de quelle autre transparence réclame-t-on ?

Provisoirement, en attendant le verdict du Tribunal administratif relatif à la proclamation officielle et définitive des résultats, Naina peut se revendiquer qu'il est le nouveau Maire de  la Capitale. Les expériences du passé, pas si loin de cela, montrent que l'Instance habilitée à se prononcer officiellement sur les résultats définitifs des élections ne désavoue pas les travaux de la Commission nationale (CENI). Dans tous les cas de figure, le favori provisoirement officiel à Antananarivo appelle ses partisans, en particulier, et la population, en général, d'attendre sereinement la proclamation des résultats officiels par les autorités compétentes en la matière. Inutile de paniquer ni de créer des vagues propres à envenimer l'atmosphère ou polluer l'environnement politique et social.

D'ores et déjà, on peut clairement affirmer que la population a fait son choix. A Antananarivo comme dans la plupart des Régions, les concitoyens misent pour le changement. Le message est net. L'équipe sortante de l'Hôtel de Ville d'Analakely a profondément déçu et cela même dans son propre camp. Naina Andriantsitohaina se trouve en face des défis plus que difficiles que complexes. Maintenant que le tour est joué, du moins provisoirement, il doit se tenir prêt.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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