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D’une pierre, deux coups !

Publié le mercredi, 11 août 2021

Au rythme où vont les supputations qui s’enflent du jour au lendemain et les anticipations qui  ratissent large au fil du jour et à la lumière de ce que le Chef de l’Etat a laissé entendre, le remaniement, tout au moins la retouche du Gouvernement, s’inscrit dans la logique de l’incontournable.
Observateurs avisés, presse indépendante et simples citoyens soucieux des intérêts basiques du pays semblent conjurer d’une seule voix sur la nécessité de redonner le blason du Gouvernement. L’équipe gouvernementale a besoin d’un réel regain de force. En bref, pour remettre à flots l’Exécutif, le Président Rajoelina ne dispose pas d’autre issue que de revoir la liste de son Gouvernement. Une seule option sinon un passage obligé !
Déjà depuis le second semestre 2020 que l’opinion sentait le malaise dans la performance de quelques membres du Gouvernement. Certains ministres plafonnent et tournent en rond. Ils n’arrivent pas à suivre le rythme imposé par l’évolution rapide et compliquée de la vie nationale. Ils ne parviennent pas à se mettre au pas au rythme accéléré du Président. Il s’agit d’une obligation dictée par l’évolution très rapide et complexe du contexte post-confinement.
L’inflation, cette bête noire qui noircit l’image du régime, cette vipère imprenable qui envenime la vie du peuple, doit être neutralisée par tous les moyens. Apparemment, les responsables étatiques, du ministre jusqu’au niveau des démembrements dans les Collectivités territoriales décentralisées ont failli à leurs missions. Ils pèchent par un laxisme, par une négligence flagrante voire par une incompétence notoire. Il a fallu ainsi que le Chef de l’Etat tape sur la table qu’on se ressaisisse. Et le remaniement doit atteindre jusqu’au niveau des Régions. Il faudrait faire table rase !
L’insécurité, aussi bien en milieu rural qu’urbain, continue d’étrangler les gens. Certes, il faut reconnaitre les efforts sans relâche des éléments des FDS mais force est de constater que beaucoup reste à faire. Il faudra recadrer les stratégies à adopter au fur et à mesure que la situation évolue sur terrain.
La gestion des ressources minières et énergétiques nécessite un redéploiement dynamique et efficace. Le pays doit jouir des intérêts et des bénéfices de nos immenses ressources naturelles. Que la JIRAMA cesse de tordre le cou des usagers !
Les routes nationales et axes d’intérêts provinciaux se trouvent dans un état de délabrement avancé.  Les exécutions des consignes que le Président transmet se font attendre. On se perd dans la conjecture. Incompétence ou sabotage ! Ou les deux à la fois ! Un constat amer selon le Chef de l’Etat lui-même.
L’éventuel remaniement que tout le monde espère voir venir incessamment ouvrira également l’accès à d’autres opportunités si le maitre des céans le veuille bien.
D’une pierre, deux coups ! Que l’occasion soit saisie pour renforcer les mesures d’austérité à tous les départements. Il faut « dégraisser » dans tous les sens nos dirigeants. Que l’image des hauts responsables qui s’engraissent doive cesser au bas desquels vit dans la misère la population, affamée et squelettique.
On aimerait entendre dire de la part du Président Rajoelina qu’il bétonne la nécessité d’imposer l’austérité dans tous les états. Sobriété et modération doivent être désormais les mots-clés du régime.
D’une pierre, deux coups ! On remanie et on recadre la pratique !
Ndrianaivo


Un sadique ou un tueur ? Un chef de famille, prénommé Eric, est pointé du doigt d’avoir tué sa femme répondant au nom de Hantasoa. Les faits remontent le 8 août dernier à Talata-Volonondry, dans cette localité du nord de la Capitale. Les circonstances, dans lesquelles cet homme a mis fin à l’existence de son épouse légitime, étaient atroces. En effet, il a assené des coups avec un marteau, au moins trois fois au crâne de la victime.
Peu après qu’il ait réalisé que la malheureuse n’est plus de ce monde, le chef de famille en cause a verrouillé la porte de son foyer, et il a pris la fuite à Antsirabe où il a été récemment arrêté par les gendarmes. En réalité, des informateurs ont avisé le commandant de Brigade de la gendarmerie d’Antsirabe après avoir repéré Eric en train d’errer au marché de Sabotsy de la ville d’eau. Pour en avoir le cœur net, le CB a appelé son homologue de la Brigade d’Ambohimanga Rova. Après une vérification, cette dernière a bel et bien confirmé le meurtre dans sa circonscription.
De son côté, Eric explique que sa femme l’aurait trompé plusieurs fois et a reconnu les faits. Lors de son arrestation, il a déclaré aux gendarmes : « Chef, il faut bien que vous m’autoriserez à quitter cette voiture et qu’on me tire dessus immédiatement car j’ai commis un crime ».
Hier soir, une source auprès de la Gendarmerie à Antsirabe, où le suspect est placé en garde à vue, affirme que celui-ci s’y trouvait encore. « Nous sommes encore en pleine enquête et que nous ne pourrons vous dire davantage ! », confie cette source. Pour l’heure, il est encore impossible de savoir quand le suspect sera transféré à la Brigade d’Ambohimanga Rova, qui est chargée de la circonscription où les faits sont survenus. Cette dernière devra relayer la Brigade d’Antsirabe pour la suite de l’enquête. Cette affaire montre plus d’une fois l’interopérabilité de tous les services de gendarmerie pour retrouver un meurtrier ou un suspect. De toute façon, cette Force, dans un récent communiqué a lancé une sérieuse mise en garde à l’endroit de tous les auteurs d’infractions diverses de tout acabit en cavale où qu’ils se trouvent, et à n’importe quel moment.
Franck R.


Le potentiel hydroélectrique de la Grande île est encore largement sous exploité selon la Banque africaine de développement dans sa note de diagnostic pays publiée récemment. Selon ce document, la situation actuelle du secteur énergie est caractérisée par un taux global d’accès à l’électricité de 22% avec une puissance totale installée à environ 900MW et composée en grande partie de parc thermique malgré le potentiel hydroélectrique sous exploité. Selon les études de la BAD, le principal défi serait d’améliorer l’accès à une électricité fiable et à un coût abordable. Cependant, pour y arriver, il est primordial de passer par le difficile redressement de la JIRAMA. Pour ce faire, la BAD suggère de continuer à soutenir le développement des grands projets structurants dans le secteur tout en accompagnant les réformes pour l’amélioration de la gouvernance du secteur. « Le pays devrait accélérer la conclusion des contrats de projet de centrales hydroélectriques déjà arrivés à maturité à l’instar de Volobe et de Sahofika, afin d’optimiser les outils de production et de transport d’électricité. Les pouvoirs publics devraient élaborer un plan directeur national de développement des réseaux de transport en premier lieu», explique la Banque africaine dans sa note. Le Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique à Madagascar (PRIRTEM) ou encore le Projet d’amélioration de la gouvernance et des opérations dans le secteur de l’énergie (PAGOSE) sont déjà actés en ce sens. Pourtant les questionnements continuent de fuser dans ce secteur par rapport à l’opérationnalisation de ces grands barrages hydroélectriques. Rien que pour « Sahofika », l’aménagement hydroélectrique situé sur le fleuve Onive à 130km au sud-est de la Capitale au niveau d’Antanifotsy, produira jusqu’à 1650 GWH par an et disposera d’une capacité installée de 200MW, livrés sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Une des productions les plus importantes du pays car à elle seule, elle peut subvenir aux besoins de la JIRAMA et pourra approvisionner 8 millions de personnes. Le projet a fait l’objet d’un appel d’offres international en 2016, le consortium NEHO (Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive a obtenu son permis environnemental en mars 2020. L’État est entre autres soutenu par le Fonds africain pour le développement (FAD), le guichet à taux concessionnel de la BAD à hauteur de 4 millions d’euros dans le projet. La centrale est prévue être opérationnelle en 2024 mais jusqu’ici, le contrat de concession n’a pas encore été approuvé, tout comme le projet d’aménagement de Volobe qui pourrait assurer à elle seule 40% de la production actuelle du pays.
Hary Rakoto



De bon augure. Depuis le mois de mars 2020, l’industrie du textile à Madagascar était au plus mal à cause de la pandémie de coronavirus. « La production a considérablement diminué, approximativement de 20 à 50% selon l’entreprise et sa filière», d’après Hery Lanto Rakotoarisoa. Toutefois, cette situation tend à se renverser. « Le redémarrage économique à l’échelle mondiale commence à se faire ressentir. La consommation a ainsi repris avec ce redémarrage économique, principalement dans les pays comme les Etats-Unis ou encore ceux de l’Europe. Aujourd’hui, les consommateurs ne se limitent plus aux produits essentiels. Les commerces, notamment dans le domaine de l’habillement, ont aussi rouvert. Un bon présage pour nous, mais surtout pour nos zones franches opérant dans le domaine du textile. Les exportations commencent ainsi à augmenter au fur et à mesure des commandes » soutient Thierry Rajaona, président du Groupement des entreprises de Madagascar, hier, en marge de la signature d’une convention de partenariat avec l’agence Première Ligne à Ambohijatovo. Les commandes reprennent alors pour ces industries. « Et cela aura de forts impacts sur la relance économique de Madagascar », rajoute ce responsable. Le textile et l’habillement contribuent effectivement à hauteur de 19,35% au PIB (Produit intérieur brut) du pays. Ce secteur espère ainsi retrouver son dynamisme du passé. En 2019, d’après les statistiques publiées par la Banque centrale de Madagascar, les exportations de produits textiles ont atteint 522 millions de dollars, avec une hausse de 13 millions de dollars en comparaison à 2018.
Rappelons que le savoir-faire des couturières malagasy est particulièrement apprécié par les grandes maisons de haute couture, du monde entier à l’instar de Dior, de Chanel ou encore d’Hermès. « Madagascar est aujourd’hui un véritable eldorado pour les plus grandes marques. Les «doigts de fée» des grandes maisons de luxe se retrouvent désormais dans le pays. Dotés d’une habileté artistique quasi innée, les talentueux artisans impressionnent le monde entier. Ils sont également rapides et faciles à former à toute nouvelle manipulation », détaille l’Economic Development Board of Madagascar, en charge de la promotion des investissements à Madagascar. L’île rouge mise alors sur la promotion de ce savoir-faire pour attirer plus de clients pour l’industrie du textile et de l’habillement.
Rova Randria


C’est officiel, la cargaison de l’AstraZeneca destinée à la deuxième dose du vaccin anti-Covid-19 va arriver ce dimanche à 4 h du matin. Suite à une demande d’information auprès du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), organisme en charge du déploiement mondial de vaccins contre la Covid-19 dans le cadre de Covax notamment le transport et la logistique, Michel Saint-Lot, représentant de l’UNICEF à Madagascar a confirmé que les 200 000 doses d’AstraZeneca, dons du Gouvernement français, devraient arriver ce 15 août  à l’aéroport international d’Ivato.  A en croire ses explications, ledit vaccin a été déjà disponible bien longtemps mais son expédition a demandé d’importante organisation.  « Par rapport à la livraison des vaccins, il faut identifier le vol, le cargo, la date.  Or, avec la Covid-19, les vols sont perturbés. Et nous n’allons pas non plus payer un seul avion-cargo pour ne ramener que les 200 000 doses à Madagascar. Il faut penser à un approvisionnement en vaccins de tous les pays participants en un seul voyage », a avancé Michel Saint-Lot.
Si lors de la première dose, Madagascar n’a disposé que 5 semaines avant la date de péremption, avec ces nouvelles doses d’AstraZeneca, la campagne vaccinale peut s’étendre jusqu’à 2 voire 3 mois. « Plus on attend, mieux ça vaut », a-t-il également répondu aux différentes questions par rapport au temps d'attente entre les deux injections.  Et d’ajouter qu’une meilleure efficacité du vaccin est enregistrée avec un long intervalle, c’est-à-dire après 8 à 12 semaines.
Ledit responsable a rappelé l’importance de la vaccination en ce temps de pandémie.  « C’est notre plein droit de se faire immuniser : « économiquement, il faut que les Malagasy se protègent pour pouvoir s’ouvrir au monde extérieur ».
Outre les 250 000 doses du vaccin Covishield, les 200 000 d’AstraZeneca,  les 302 750 de Janssen, ainsi que les 300 000 doses de Sinopharm, 1 500 000 doses de Pfizer vont aussi arriver dans la Grande île. Etant donné que la logistique est mieux en une seule dose, l’UNICEF va d’abord examiner les infrastructures que requiert l’acheminement de ces vaccins.  Il s’agit d’identifier les zones qui peuvent les conserver et qui disposent une chaîne de froid.
 Par ailleurs, après l’annonce du Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, ministre de la Santé publique à la TVM lundi soir, les missionnaires, ou encore étudiants et autres individus préparant leur voyage à l’étranger se font actuellement vacciner auprès de l’hôpital Befelatanana. Il s’agit ainsi d’un nouveau site de vaccination qui utilise le vaccin Johnson & Johnson pour les cas spécifiques. En même temps, l’inscription en ligne pour le grand public et auprès des CSBII continue.  

K.R.

Lundi dernier, la localité d’Ambararatabe dans le District de Tsiroanomandidy avait été le théâtre d’une effusion de sang. Quatre suspects, accusés d’avoir pris part dans de multiples assauts armés ayant coûté la vie à l’époux d’un médecin de la région, la victime étant âgée de 60 ans, avaient été appréhendés par le fokonolona.

Une démission synonyme de retraite. Monseigneur (Mgr) Odon Marie Arsène Razanakolona a  déposé sa démission auprès du Pape François, qui est le seul à donner ou non une suite favorable à sa demande. L’Archevêque d’Antananarivo a effectué cette démarche, exigée par la loi de l’Eglise catholique, au mois de mai dernier, selon une source proche du dossier. En effet, tout évêque ayant atteint l’âge de 75 ans doit donner sa démission. Cependant, il devra attendre la décision du Vatican pour jouir de cette retraite. Ainsi, il poursuit encore ses fonctions jusqu’à ce que son successeur soit nommé.

 

A l'heure où nous mettons sous presse, aucune information précisant l'arrivée de la deuxième dose du vaccin anti-Covid-19 n'est apprise. Le seul détail connu suite aux innombrables interventions des autorités sanitaires est la confirmation de l'acheminement de 200.000 doses d'AstraZeneca destinées à immuniser les 197.001 personnes qui ont reçu la première dose.

Vrai démocrate !

Publié le mardi, 10 août 2021

Du jamais vu ! Durant les soixante ans de la République, les téléspectateurs et les auditeurs malagasy n’ont jamais eu droit à aucune interview, en direct, aussi franche et transparente avec un Chef d’Etat comme c’est le cas actuellement.

 

Il était temps. Avant-hier, les premiers engins en pleine action ont été constatés par les usagers et transporteurs empruntant les quelques 370 km de route sur la RN 2 reliant la Capitale et la ville de Toamasina. De toutes les principales artères nationales, la RN2 serait celle qui contribue le plus au bon fonctionnement de la vie économique du pays. Toutes les marchandises arrivant du grand port de l'Est passent par cette route pour arriver à Antananarivo.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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