Publié dans Editorial

Epreuve nationale

Publié le mardi, 24 mars 2020 Écrit par 
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Le pays traverse une passe difficile. Une zone de turbulence ou un séisme d'une magnitude troublante où personne n'est en mesure d'anticiper la fin. Le coronavirus frappe à la porte et se fait « inviter ». Madagasikara, malgré lui, « abrite » comme tant d'autres l'intrus qu'il faudra s'en débarrasser. Le plus tôt sera le mieux. C'est un test de grandeur nature pour tout le monde, dirigeants et administrés. C'est une épreuve nationale où l'on se prépare au pire.

 

Une épreuve de compétence d'anticipation et contrôle pour les dirigeants du pays. Le Covid-19 est bien là. Malheureusement, le nombre de contaminés augmente au fil des jours sinon des heures. Les yeux se tournent automatiquement vers les responsables étatiques. Seraient-ils capables d'établir des mesures percutantes pour contenir la propagation du Covid-19 ? Apparemment, d'après les annonces successives faites par le Chef de l'Etat, des dispositions sérieuses sont mises en place et ce avant même que le virus ne débarque au pays. Mais, il faut continuer à veiller farouchement de manière à ce que le coronavirus soit contenu le plus rapidement. Des preuves de compétence et d'aptitude technique s'imposent à tous les responsables afin que le peuple soit mis à l'abri de ce péril létal.

Il est exigé aux Forces de la défense et de la sécurité, de leur côté, d'agir de façon cohérente pour faire appliquer à la lettre les mesures engagées de telle sorte que la paix et la sécurité règnent dans le pays. Evidemment, on vit un contexte quelque peu survolté ou inédit, mais il leur appartient de faire preuve d'ingéniosité pour éviter au peuple de ne pas être pris au piège de la spirale d'une psychose. C'est un défi national qu'il faut à tout prix relever.

Les stratégies de l'anticipation et du contrôle visent aussi à maîtriser les impacts collatéraux de la pandémie. La gestion judicieuse des produits de première nécessité (PPN), y compris les carburants, entre en jeu prioritairement. On doit veiller scrupuleusement au mouvement des PPN. Le risque de rétention des stocks menace la vie quotidienne de la population qui, à terme, provoque une inflation injustifiée. En ce moment, les prix des PPN s'envolent au grand dam des modestes familles qui ne peuvent pas se permettre de se ravitailler dans les grandes surfaces. S'il faudrait sévir durement, il faudra le faire et ce dans l'intérêt du plus grand nombre. Ibidem pour les médicaments dans les officines de pharmacie.

Au final, tous les responsables de niveau quel qu'en soit, se trouvant en dessous des attentes et qui n'arrivent pas à suivre le rythme, doivent conséquemment se rendre à l'évidence et remettre le tablier.

L'épreuve nationale que nous subissons ensemble concerne aussi et surtout la population, les administrés, notamment dans des grandes villes comme Tanà et Toamasina où des mesures spécifiques drastiques ont été mises en œuvre. Un test vital de discipline et de solidarité auquel nous tous devons nous soumettre. L'habitude de vivre dans l'anarchie n'est plus de mise. Tout le monde doit se ressaisir. Et l'état de nécessité nationale ne nous autorise, sous aucun prétexte, à nous désolidariser des autres. Le danger mortel que représente le Covid-19 nous concerne tous. Ainsi, tous les concitoyens n'ont aucune autre alternative que de se souder et de lutter ensemble.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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