Qui dit que le sport malagasy coule ? En fait, c’est à la fois affirmatif et négatif.
Oui, le sport, dans son ensemble, va à la dérive. Il risque de subir les méfaits du naufrage. Nos athlètes, même les plus brillants sur place, éprouvent les peines du monde pour arriver au … pied du podium. On rate souvent de peu ! L’exemple des Ankoay, filles et garçons, atterre les esprits. Nous avons une équipe nationale (3 X 3 ou 5 X 5), dames ou hommes, disposant des individualités sinon des stars individuelles capables de défier les grandes stars d’ailleurs mais nous trébuchons toujours. Il semble que nos jeunes manquent du punch ou d’atouts décisifs. Erreur de coaching ou d’handicap matériel ? Espérons que la rencontre avec les deux stars américaines ouvrent la voie vers des exploits.
Ibidem pour les Barea A qui évoluent dans le critérium de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Nous avons l’un des meilleurs coachs des grandes équipes de l’Europe, le Franco-portugais Corentin Da Silva Martins. Il avait déjà fait ses preuves en Afrique également. Donc, un atout majeur ! Et une forte proportion des protégés du coach évolue en Europe. Au final, les résultats demeurent non concluants. On rate de peu aussi. Des matches décisifs entrant dans le cadre des compétitions en phase d’éliminatoires de la Coupe du Monde de 2026 attendent les protégés de Corentin Martins. Les passionnés et les supporters se trouvent dans l’expectative. On n’ose pas espérer ou se décourager. Dans d’autres disciplines, on ne brille pas non plus sauf quelques cas isolés. Mais, détrompons-nous, tout n’est pas sombre ni triste !
En dépit de ces ratages ici et là, le sport malagasy ne coule pas ! Les disciplines sportives, mettant en avant les compétitions individuelles telles que le judo et le karaté, essaient efficacement de briller. En tout cas, au niveau continental, nos sportifs montrent leur savoir-faire. Des Laura Rasoanaivo ou autres portent très haut le flambeau de la dignité nationale. D’autres, à l’instar des boulistes, parviennent à impressionner les meilleurs joueurs sous d’autres cieux. La triplette composée d’Yves Sedrick Rakotoarisoa, Urbain Joseph Ramanantiaray dit Baloty et Faratiana Rakotoniaina alias Tiana Kely, a littéralement écrasé l’équipe de Benetto sur le score sans appel de 13 à 0, en finale lors de la cinquième étape des masters. Un exploit sur mesure !
Et que dire de l’exploit des protégés de Romuald Rakotondrabe dit « Roro », ils ont réussi un brillant exploit. Les Barea A’ de Madagasikara ont arraché le ticket pour les demi-finales des compétitions comptant pour les Championnats d’Afrique des Nations (CHAN) en battant, vendredi dernier, les Harambee Stars du Kenya par 4 buts contre 3, aux tirs aux buts, au superbe Stade Moi International Sports Center Kasarani. D’aucuns n’ignorent que le Kenya fait partie des grandes nations de football en Afrique. Et parvenir à dominer une grande équipe de cette posture qui, de surcroît, joue sur sa propre pelouse, devant son propre public-supporter, est un réel exploit. Une prouesse que n’importe quelle formation rêve de réaliser et que tout coach ambitionne de gagner ! Que les succès soient au rendez-vous pour toujours !
En somme, le sport malagasy enregistre des résultats mi-figue mi-raisin. L’heure arrive d’asseoir des résultats stables et continus. Une politique sportive structurante nationale s’impose.
Ndrianaivo
Marohogo : Les pompiers veillent sur la forêt, la population sensibilisée. Depuis le 16 août, six sapeurs-pompiers sont déployés à la station forestière de Marohogo, une zone particulièrement vulnérable aux incendies estivaux. Leur mission, d'une durée de trois mois, s'inscrit dans une stratégie globale visant à protéger ce précieux poumon vert de Madagascar. Chaque année, la station forestière de Marohogo est menacée par les flammes. Cette année, les autorités ont pris les devants en renforçant considérablement le dispositif de sécurité. L’arrivée de ces six pompiers qualifiés permettra non seulement d'améliorer la prévention des incendies par une surveillance accrue, mais aussi d'assurer une intervention rapide et efficace en cas de départ de feu. Leur présence rassure les populations locales, conscientes des risques encourus. "Ces pompiers sont des renforts essentiels," explique Rakoto Samuel, représentant de la Commune ".Ils connaissent les techniques de lutte contre les incendies et sauront agir rapidement pour minimiser les dégâts." Outre le déploiement des pompiers, une campagne de sensibilisation massive a été menée auprès des communautés locales. Des réunions publiques, des affiches, des spots radio : tous les moyens ont été mis en œuvre pour sensibiliser la population aux dangers des incendies et à l'importance de la prévention. L'objectif est de renforcer la vigilance de chacun et encourager la solidarité en cas d'incendie.
Nosy Be : La lutte contre le crime maritime renforcée grâce à la coopération avec Interpol. La cérémonie de clôture d'une formation intensive sur la lutte contre le crime en mer, organisée en collaboration avec Interpol, s'est tenue avec succès ce 22 août sur l'île de Nosy Be. Vingt-deux policiers nationaux ont achevé cette formation rigoureuse, acquérant des compétences essentielles pour faire face aux menaces croissantes qui pèsent sur les eaux territoriales malgaches. Dans son allocution, le commissaire principal Rabearivony a souligné l'importance cruciale de la coopération internationale et du renforcement des capacités des forces de police dans l'exécution de leurs missions. Il a insisté sur le rôle vital que joue la formation continue dans la préparation des agents à faire face à des défis complexes et évolutifs. "La criminalité maritime représente une menace grandissante pour la stabilité de notre pays et pour la sécurité de nos citoyens," a déclaré le commissaire principal Rabearivony. "Cette formation, fruit d'une collaboration fructueuse avec Interpol, nous permet d'équiper nos policiers des outils et des connaissances nécessaires pour contrer ces activités illégales." Un des points forts de la cérémonie a été l'appel lancé à Interpol pour un soutien continu dans la mise en place d'une unité spécialisée dédiée aux affaires maritimes à Nosy Be. Cette unité est essentielle pour renforcer la protection et la sécurité dans les eaux environnantes et pour assurer une réponse rapide et efficace face aux incidents maritimes.
MINIMAD : 20 ans après, un nouveau site de production pour la filiale malgache du géant MINIMAX. 600 emplois directs créés. Vingt ans après son implantation à Madagascar, l'entreprise MINIMAD, filiale du leader mondial de la reproduction de voitures de collection miniatures, MINIMAX, a inauguré un nouveau site de production. Cet événement marque une étape importante dans le développement de l'entreprise et témoigne de la solidité de son engagement envers l'économie malgache. Adossée au groupe allemand SIMBA DICKIE Group, MINIMAD produit des modèles réduits sous les marques renommées Schuco et Spark, particulièrement appréciées des collectionneurs et passionnés d'automobiles miniatures à travers le monde. L'entreprise est également membre du SIM (Syndicat des industries de Madagascar) et du GEFP (Groupement des entreprises franches et partenaires).La nouvelle usine a permis la création de 600 emplois directs, contribuant ainsi significativement à l'essor économique et social du pays. L'inauguration a été marquée par la présence de David Ralambofiringa, ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MIC), qui a souligné l'importance de cette réalisation. "Ce succès n'est pas le fruit du hasard, mais repose sur une coopération stratégique forte entre le secteur privé, l'Etat et les structures d'appui au développement économique," a-t-il déclaré. Il a également mis en avant le niveau de compétences de la main-d'œuvre malgache, soulignant que le partenariat avec des marques internationales, des constructeurs automobiles et des écuries de compétition témoigne de la qualité du travail réalisé sur place.
Après 128 ans d’exil forcé, les crânes du roi sakalava Toera et de deux de ses guerriers seront officiellement remis à Madagascar demain, à Paris. Et ce, lors d’une cérémonie d’ampleur diplomatique et républicaine. L’événement, qui constitue un acte Etat à Etat, sera marqué par la présence des ministres de la Culture respectifs, Volamiranty Mara Donna pour Madagascar et Rachida Dati pour la France. Des parlementaires et des personnalités du monde de la culture et du patrimoine doivent aussi assister à la cérémonie. Il s’agit d’une restitution officielle et solennelle.
Cette restitution symbolise un geste de reconnaissance et de respect envers les traditions malgaches et s’inscrit dans une dimension historique, culturelle et rituelle. Elle met fin à plus d’un siècle pendant lequel les restes humains, séparés de leur terre d’origine, étaient conservés à des fins purement scientifiques et exposés au sein de musées en France.
Le roi Toera, figure emblématique de la résistance sakalava, mena ses guerriers dans la lutte contre l’occupation française à la fin du XIXe siècle. Sa détermination et celle de ses hommes représentèrent l’un des derniers foyers de résistance à la colonisation totale de Madagascar en 1897.A cette époque, les autorités coloniales avaient déposé la reine Ranavalona III et le Premier ministre Rainilaiarivony, et réprimé violemment les mouvements de résistance, notamment les Menalamba.
Face à l’occupation, Toera et ses guerriers affrontèrent les forces françaises lors d’une offensive sanglante. La nuit du 29 au 30 août 1897, le roi Toera fut tué à Ambiky, aux côtés de ses combattants, dans ce qui est désormais considéré comme l’une des pages les plus tragiques de l’histoire malgache. Après sa mort, le corps du roi fut démembré et profané, et son crâne fut transféré en France, où il resta pendant plus d’un siècle dans les collections d’un musée.
Le crâne du roi Toera sera réuni avec son corps à Ambiky, dans un Zomba, actuellement en cours de réhabilitation. Les deux autres crânes seront également restitués dans le cadre de cérémonies prévues à Madagascar. Après leur arrivée à Antananarivo le 31 août, un hommage étatique sera rendu dans la capitale, suivi d’une cérémonie culturelle et rituelle à Belo sur Tsiribihina. Une autre cérémonie est prévue à Morondava, en hommage à la mémoire des guerriers sakalava.
Cette restitution constitue une victoire de la mémoire et du respect des traditions malgaches, tout en renforçant les liens diplomatiques entre Madagascar et la France. La restitution des crânes du roi Toera et de ses guerriers est le fruit d’un engagement du Président Andry Rajoelina, annoncé dès le 6 novembre 2020 lors de la cérémonie d’inauguration du Rova d’Antananarivo. Le ministère de la Culture, mené actuellement par Volamiranty Mara Donna, a dirigé la délégation malgache auprès des autorités françaises pour mener à bien cette mission.
Lalaina A.
Il y a quelques jours, la Police venait de démanteler un réseau de faussaires qui prétendent pouvoir envoyer des travailleurs du pays vers l'île Maurice. Ce même réseau gagne la sale réputation de falsifier des documents administratifs nécessaires pour le voyage des postulants malagasy vers cette île voisine. Mais ses agissements ont été finalement étalés au grand jour à la suite de l'amère constatation de sa supercherie par ses deux clientes. Ce qui a ainsi poussé les deux femmes à intenter une poursuite judiciaire à l’encontre de ce présumé réseau.
Outre le fait que les victimes ont été arnaquées à hauteur de 8 millions d'ariary chacune, et ce, pour le soi-disant frais de dossiers, ces derniers s'avéraient finalement faux, les billets d'avion inclus.
Le lendemain même de la plainte émise par les victimes, la Police a jeté cinq suspects dans le filet. Et en marge de ces interpellations, les Forces de l'ordre ont également procédé à des saisies d'un grand nombre de ces faux documents, tels que 49 copies d’actes de naissance, 6 cartes d’identité, 12 certificats médicaux et d'autres encore en ce qui concerne la résidence.
Les personnes impliquées étaient par la suite passées à l'aveu. Mieux, elles ont dénoncé les têtes pensantes de cette association de malfaiteurs supposée. Les premières ont été également appréhendées le 16 août dernier. Leurs arrestations mais surtout aussi les perquisitions de leurs domiciles ont permis encore de mesurer la capacité de nuisance du réseau avec l'utilisation de faux cachets, soit plus d'une centaine d'unités, prétendant représenter des institutions et autres ministères.
Selon encore la Police, les victimes de ce réseau se seraient extorquées entre 3 et 10 millions d'ariary. Si une partie de ces victimes n'a jamais pu quitter la Grande île, une autre s'est fait expulser de l'île sœur. Tout simplement car les autorités aéroportuaires mauriciennes ont découvert combien les documents que présentaient les immigrants malagasy ont été loin d'être authentiques.
Dans le courant de cette année, le service de police en charge de l'immigration a déjà reçu 30 plaintes identiques, toutes étant justement liées à la fausse promesse d'un emploi dans les pays voisins, voire dans d'autres pays plus éloignés.
Franck R.
Les résultats des examens baccalauréat 2025 pour la Province d’Antananarivo ont été publiés samedi dernier. On a enregistré un taux de réussite à 47,49 %. 34.631 parmi les 75.645 candidats au baccalauréat général ont été admis, soit un pourcentage de réussite de 45,78 %, tandis que 3.987 parmi les 5.670 inscrits au bacc technique et professionnel ont réussi leur examen, soit un taux de réussite de 70,32 %. Par rapport à l'année dernière, le pourcentage de réussite pour la capitale a baissé de 8,51 points. Pour cette session 2025, la note de délibération pour l’admission à cet examen officiel a été fixée à 10/20.
Pour la série A1, le taux de réussite est de 47,62 %, 42,60 % pour la série A2, 67,05 % pour la série C et 40,46 % pour la série D. Pour la série littéraire (L), le nombre de candidats admis atteint les 64,80 %, 42,24 % pour la série scientifique (S) et 53,96 % pour la série Organisation-Société-Economie (OSE). La liste des admis est déjà affichée au niveau des différents centres d’examen.
Au niveau national, 112.794 parmi les 222.330 candidats ont obtenu leur diplôme, soit un taux de réussite de 50,73 %. Ce taux a subi une régression de 8,18 %. En 2024, 58,86 % des candidats ont réussi cet examen. Pour la Province d’Antsiranana, le taux de réussite au baccalauréat 2025 est de 41,79 %, 57,98 % pour Fianarantsoa, 59,77 % pour Mahajanga, 55,37 % pour Toamasina et 43,15 % pour Toliara.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique adresse ses félicitations aux nouveaux bacheliers et encourage ceux qui vont repasser les épreuves l’année prochaine. Par ailleurs, ce département ministériel remercie tous les acteurs pour leur engagement et dévouement dans l’organisation de cet examen officiel.
En attendant l’inscription en première année dans les universités, divers salons des études supérieures et des cours préparatoires sont organisés dans de nombreux établissements afin d'aider les nouveaux bacheliers. Effectivement, un nouveau grand défi les attend, notamment le choix des filières. Beaucoup de jeunes bacheliers éprouvent de grandes difficultés à choisir l’université ou l’institut supérieur qu’ils vont intégrer. Au début de leur vie estudiantine, certains se trompent de filières ou abandonnent carrément les études supérieures avant de décrocher un diplôme.
Anatra R.
A compter du 1er janvier 2026, la Convention multilatérale sur l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale (MAAC) prendra effet à Madagascar. La ratification a été déposée fin juillet à Paris par le ministère de l’Economie et des Finances via la Direction générale des impôts (DGI). Selon le communiqué officiel, cette démarche renforce la coopération fiscale internationale et améliore la transparence du système fiscal national. La MAAC ouvre de nouvelles possibilités pour l’administration malagasy. Les échanges d’informations pourront se faire sur demande, de manière spontanée ou automatique. Les contrôles conjoints avec d’autres Etats deviennent possibles. L’assistance au recouvrement des créances fiscales et la notification de documents fiscaux à l’étranger s’en trouvent facilitée. La convention s’appliquera aux principaux impôts, tels que l’impôt sur le revenu, la taxe sur la valeur ajoutée, les droits d’accises, les impôts fonciers et les droits d’enregistrement sur successions et donations. Jusqu’ici, l’échange de renseignements fiscaux reposait sur quatre conventions bilatérales. Ce traité élargit également le champ d’action de la DGI, tout en soutenant la modernisation et la transparence de l’administration fiscale.
Participation féminine
Développée par l’OCDE et le Conseil de l’Europe, la MAAC constitue le cadre juridique international le plus complet pour la coopération fiscale. Les échanges d’informations, les contrôles conjoints, l’assistance au recouvrement et la notification de documents fiscaux sont désormais codifiés et sécurisés. L’initiative repose aussi sur le renforcement des compétences humaines. Deux formatrices issues de la DGI figurent parmi les plus actives du réseau francophone de l’OCDE en Afrique. Le programme « Former le formateur 2024 » a offert neuf mois de formation en ligne, deux rencontres à Paris, des ateliers thématiques et plusieurs sessions locales pour 150 inspecteurs et contrôleurs des impôts. L’OCDE a salué cette implication et invité les représentantes à intervenir lors de séances officielles aux côtés des homologues africains. En effet, la ratification de la MAAC et l’investissement dans la formation des cadres modernisent le service d’impôt à Madagascar.
Carinah Mamilalaina
L’événement artistique « Pulse », préambule incontournable au célèbre Festival « Temps fort danse », s’invite à l’Institut français de Madagascar (IFM), situé à l’avenue de l’Indépendance, Analakely, à partir de ce jour jusqu’au 13 septembre. Ce rendez-vous propose une immersion artistique captivante et accessible, positionnée à l’intersection entre élan professionnel et ouverture au grand public.
Véritable catalyseur de création, de transmission et d’échanges, « Pulse » réunit artistes et amateurs dans un cadre inspirant et fédérateur. A travers un dispositif conçu pour les professionnels, les artistes bénéficient d’un espace de résidence dédié à leurs projets de recherche et de création, favorisant l’émergence d’œuvres nouvelles et audacieuses. Mais l’événement ne s’arrête pas là : il s’adresse également directement au public en offrant une riche programmation ouverte à tous, mêlant ateliers participatifs et masterclass de haut niveau.
Ces moments de pratique et de partage permettent aux débutants comme aux initiés d’explorer et d’approfondir diverses formes de danse contemporaine et urbaine. Du 27 au 30 août, les passionnés auront l’opportunité de participer à une série d’ateliers intensifs. Parmi les incontournables, le Dancehall conduit par 7kriptic, figure jamaïcaine renommée, et le « Breakdance & Moring » animé par Shany Arzeux, danseur réunionnais dont la pratique est imprégnée de traditions culturelles. Le samedi 30 août sera marqué par un grand « Battle » festif ouvert à tous niveaux, qui mettra en compétition les styles hip-hop, Afro et Dancehall. La programmation se poursuit du 2 au 6 septembre avec « Madagascar danse debout ».
Ces ateliers consacrés au hip-hop debout explorent des techniques variées telles que le « popping », le « locking », le « top rock » et la « house », en incluant des sessions spécifiques pour les enfants. Animées par des professionnels, ces activités visent à promouvoir la pratique collective, tout en dynamisant la scène locale. Le clou du programme sera la masterclass exceptionnelle de Didier Boutiana - artiste réunionnais acclamé pour son engagement et sa créativité - prévue les jeudi 11 et vendredi 12 septembre. Son spectacle baptisé « KANYAR » viendra couronner cet événement le samedi 13 septembre à 15h, offrant une expérience artistique profonde et multiculturelle.
Les inscriptions, complètement gratuites, sont ouvertes à l’accueil de l’IFM afin de permettre à tous de prendre part à cette aventure artistique unique. En réunissant expertise, convivialité et diversité des cultures urbaines et traditionnelles, « Pulse » se positionne comme un tremplin essentiel pour la création.
Si.R
Alors que l’équipe s’apprête à rallier la Tanzanie pour disputer la demi-finale, c’est tout un pays, porté par l’engagement de ses dirigeants et la ferveur populaire, qui accompagne les Barea dans leur quête d’un nouvel exploit historique.
La qualification des Barea pour les demi-finales du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025 illustre non seulement la détermination des joueurs et du staff technique dirigé par l’entraîneur Rôrô, mais aussi l’accompagnement sans faille de l’Etat malagasy.
En première ligne de ce soutien, le Président de la République, Andry Rajoelina, n’a cessé d’encourager la sélection nationale. La Fédération malagasy de football a annoncé l’octroi d’une prime de 3 000 euros aux Barea Toldo et Fenohasina.
Un geste directement issu du Chef de l’Etat et du comité exécutif. Par ce soutien concret, le Président a tenu à récompenser les efforts des joueurs tout en mettant en avant le rôle central de l’encadrement technique.
Loin de créer des divisions, ces gratifications ont été accueillies par de vifs applaudissements des autres joueurs, révélant la solidarité et la cohésion qui règnent au sein de l’équipe.
Le président de la Fédération malagasy de football, Alfred, a profité de son allocution pour exprimer sa gratitude envers le Chef de l’Etat, soulignant l’importance de ce soutien permanent qui permet aux Barea de jouer avec confiance et ambition.
Madagascar-Soudan, le choc des outsiders
Tombeur de l’Algérie (4-2) aux tirs aux buts, le Soudan défiera Madagascar. Véritables outsiders, les Soudanais réalisent un parcours remarquable ponctué par une première place en phases de poule et une victoire contre le vice-champion en titre en quarts de finale. Ils atteignent ainsi le dernier carré du CHAN pour leur 3ème fois après deux revers enregistrés en 2011 à domicile et 2018 au Maroc. Les Malgaches de leur côté, joueront leur deuxième demi-finale de suite après le revers connu en 2022 face au Sénégal.
Pour cette 8e édition, l’une des équipes brisera le plafond vert et disputera sa première finale dans cette compétition. Le coup d’envoi est prévu mardi prochain, à 14h30 GMT, au stade Benjamin Mkapa de Dar-es-Salam.
Alors que l’heure du verdict final du CHAN 2024 approche à grands pas, les 3 pays hôtes enregistrent un coup dur. Tous battus en quarts de finale, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda quittent leur propre compétition après une série de performances remarquables en phases de groupe. Le Maroc et le Sénégal de leur côté se retrouvent au dernier carré pour une affiche électrique.
La désillusion pour les pays hôtes
Les débuts en fanfare et les milliers de supporters n’auront pas suffi au trio organisateur pour garder le même rythme. Dans la première affiche de ces quarts de finale, le Kenya s’est incliné à la séance des tirs aux buts (3-4) face à Madagascar, après un score de parité d’un but partout. Invaincus sur le terrain en 5 sorties, les Kenyans quittent la compétition avec un goût amer après un exploit historique. Pour sa toute première participation au CHAN, le Kenya a accédé aux quarts de finale, terminant leader du groupe A devant le Maroc et la RDC.
A quelques centaines de kilomètres de Nairobi, c’est la même déception qui sévit en Tanzanie. Opposés au Maroc, les Tanzaniens se sont inclinés (0-1), au stade Benjamin Mkapa de Dar-es-Salam. Impressionnants en phases de poule et leaders du groupe B, les Taifa-stars quittent le tournoi avec l’une des meilleures attaques de cette édition (8 buts marqués en 5 matchs).
Enfin, même score à Kampala, où l’Ouganda s’est fait surprendre par le Sénégal, champion en titre. Après une première qualification historique en phases finales du CHAN, les Ougandais ont perdu malgré les milliers de supporters au stade Nelson Mandela.
Maroc-Sénégal, la finale avant l’heure
C’est sans doute l’un des gros chocs de ce CHAN 2024, champions en titre, les lions de la Teranga ambitionnent de réalisation un doublé historique. En face les lions de l’Atlas, eux, visent une troisième étoile dans le CHAN après le double sacre réalisé en 2018 à domicile et en 2020 au Cameroun. Cités comme les grands favoris toujours en lice, Marocains et Sénégalais s’affronteront mardi à venir, au stade Nelson Mandela de Kampala à 17h30 GMT.
E.F.
L’affaire retentissante des Boeing 777 immatriculés provisoirement à Madagascar livre doucement mais sûrement ses révélations. Hier soir, Elysée Rasoahanta, chef du ministère public près la Juridiction de second degré du Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo, a ainsi confirmé que l’un des accusés – un ressortissant indien parmi les cinq poursuivis – a reconnu son implication et détaillé les faits, lors de l’instruction.
Au total, 33 personnes sont mises en cause, mais seules 22 ont comparu devant le Parquet du PAC hier. Et parmi lesquelles six sociétés, six hauts responsables de l’Aviation civile de Madagascar (ACM), ainsi que plusieurs entrepreneurs associés à des étrangers. Les chefs d’accusation sont lourds. Corruption, abus de fonction, association de malfaiteurs, blanchiment, usurpation de titres, concussion et même atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ont été cités par la procureure générale.
Et elle de rappeler, par ailleurs, que l’enquête a démarré après la découverte de faux documents d’immatriculation et de navigabilité. Initialement valables du 17 janvier au 17 avril 2025, les certificats avaient été falsifiés pour prolonger leur validité jusqu’au 12 juillet. Signatures, cachets et mentions manuscrites avaient été grossièrement modifiés. Cinq avions Boeing 777-212 avaient ainsi pu transiter du Cambodge vers l’Iran, pays sous sanctions internationales, avec des papiers falsifiés portant le sceau malgache.
Touchant un mot des rumeurs d’implication de personnalités politiques, la procureure a tenu à préciser que « jusqu’ici, aucun dirigeant n’a été mentionné dans le dossier ». Une manière pour elle de dégager toute responsabilité des membres de l’Exécutif cités sur les réseaux. Elle a en outre rappelé que l’article 133 de la Constitution stipule que tout membre du Gouvernement poursuivi doit comparaître devant la Haute Cour de justice. Dans le cas présent, le ministre des Transports, révoqué dans la foulée du scandale, a été auditionné par les officiers de police judiciaire, mais ne peut être poursuivi que devant la HCJ.
Cette affaire d’envergure internationale a même nécessité la coopération du FBI, qui a travaillé aux côtés des enquêteurs malgaches lors de la phase préliminaire, comme le confirme Elysée Rasoahanta. Enfin, la procureure a rappelé qu’au PAC, les poursuites ne concernent pas uniquement les représentants légaux. Ainsi, les sociétés elles-mêmes, en tant que personnes morales, sont pénalement responsables et peuvent être condamnées.
Avec les premiers aveux enregistrés et l’implication confirmée d’un des ressortissants indiens, le dossier prend une nouvelle tournure. Le procès, qui s’annonce tentaculaire, pourrait faire tomber d’autres révélations dans les prochains jours. Notons qu’à l’heure où nous mettons sous presse, le sort des personnes déférées n’est toujours pas livré.
Recueillis par L.A.