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1254. Selon un décompte du ministère des Affaires étrangères malagasy, au début du mois de juin dernier, ce serait le nombre de ressortissants malagasy bloqués à l’étranger, qui se sont signalés auprès des ambassades malagasy, pour demander à être rapatriés. Avec l’arrivée hier en début d’après-midi à l’aéroport international d’Ivato d’une troisième vague de rapatriement, près de 700 malagasy restent donc encore à rapatrier au pays.  

 

« Tout le monde ne le sait peut-être pas. Mais il a bel et bien existé un État malgache pleinement indépendant avant son annexion par la France en 1896. Dès lors, à la souveraineté originelle que la France prétend avoir instaurée sur les îles Éparses du canal de Mozambique par voie de découverte et d’occupation effective à la fin du XIXe siècle, le représentant malgache aux Nations Unies a pu opposer, le 27 novembre 1979, la souveraineté traditionnelle de la Grande Ile sur chacun des îlots aujourd’hui revendiqués par les autorités d’Antananarivo ».

 

LA UNE DU 07 JUILLET 2020

Publié le lundi, 06 juillet 2020

Scène inouïe vers le milieu de la journée samedi dernier sur une portion de la voie rapide du By-pass menant  vers Ambohimangakely. Un homme de 45 ans environ s’est tué de façon tragique en se jetant sous les essieux d’un poids lourd, une semi-remorque, lancé à toute vitesse. Le résultat fut effroyable, rien qu’à voir l’état de la victime. D’après un témoin, on dirait que ses jambes avaient été dépecées au hachoir. On n’en parle plus les hématomes qui marquèrent son corps entier.   Malgré pourtant le polytraumatisme qui l’a ainsi affecté, le malheureux n’a pas succombé sur le coup. Il ne le fut qu’après quelques instants qui ont accompagné son admission dans le service des urgences de l’HJRA Ampefiloha. Ce qui sous-entend qu’il a eu encore l’occasion de s’exprimer pour expliquer son geste fatal, avant qu’il ne rendît donc l’âme.
« L’inconnu a expliqué sa crainte terrible de l’épidémie de Covid-19 et d’en être contaminé, et a donc choisi de mettre ainsi un terme à son existence de cette façon », confie un témoin. Le chauffeur routier mis en cause a pris ses responsabilités, et il n’a pas pris la fuite. Il a même participé à l’évacuation du piéton vers ce centre de soins de la ville. D’après notre source, on ne sait exactement rien encore à propos de la victime. Hier, aucun de ses proches ne s’était pas encore présenté à la morgue pour constater de visu.
On peut dire que le week-end dernier avait été marqué par des accidents meurtriers de la circulation, du moins pour samedi. Car si tel se présentaient les choses sur le By-pass, elles s’étaient manifestées autrement du côté de Tanjombato, au cours de la soirée du samedi. Là, un piéton d’une trentaine d’années fut également fauché à mort par une voiture. Sous l’impact, qui fut très violent, le trentenaire a succombé sur le coup. Cependant, personne n’était en mesure d’en savoir un peu plus,  étant donné que le véhicule reste introuvable, le chauffeur ayant décidé de continuer simplement sa route après le drame. Quant à la victime, elle a souffert d’un traumatisme crânien mais aussi de graves lésions sur le dos. D’après un témoin, c’était un taximan, qui était passé sur le lieu de l’accident, qui a pris la décision de la transporter dans le même établissement hospitalier que nous venons de mentionner. Par contre, à bien entendre notre source, le piéton aurait déjà succombé au cours de son évacuation à l’hôpital. Pour le premier comme lors du second cas, les Forces de l’ordre ont déjà ouvert une enquête.
Franck Roland

Durcir le ton !

Publié le dimanche, 05 juillet 2020

Nous y voilà de nouveau. Le confinement total se durcit à nouveau, en cause, la pandémie de Covid-19 revient au galop. Antananarivo redevient l’épicentre de la pandémie. Panique à bord ! Le Gouvernement, contraint de saisir le taureau par les cornes, n’a d’autres choix que de durcir le ton. Deux Conseils des ministres d’urgence, en deux jours, phénomène rare, sous la direction du Chef de l’Etat Andry Rajoelina, redéfinissent les mesures draconiennes qui s’imposent. Des consignes quoique dures, mais, extrêmement légitimesetjustifiées tombent. La santé  de tous vaut plus que les sacrifices à endurer. Le régime, en particulier le numéro Un du pays, ne badine point sur un tel sujet. Au final, les dirigeants ont décidé d’opter la manière forte. Tellement, la situation évolue de façon périlleuse qu’ils n’ont pas attendu la fin de la quinzaine en cours pour trancher sur le vif. Alors, de nouvelles consignes valables pour quinze jours ont été décrétées et rendues publiques dans la journée d’hier 5 juillet.
Le tableau des bilans journaliers des dix derniers jours affiche des chiffres plus qu’alarmants tant au nombre des cas contaminés que celui des décès. Jusqu’à hier, 5 juillet 2020, l’effectif des nouveaux cas positifs pour les trois jours successifs avoisine les 200 avec un total de 2941. On n’est plus loin de la barre de trois mille. Pour Analamanga uniquement, le bilan des nouvellement contaminés atteint les 197 cas. En ce qui concerne les décès, encore hier dimanche 5 juillet, il y a eu malheureusement 3 victimes. Ainsi, le macabre chiffre, depuis le 19 mars 2020, remonte à 32. Bien entendu, on note l’existence des cas de guérison, 1 108 jusqu’à présent, et cela, grâce aux efforts des agents de santé, seulement par rapport à la recrudescence du nombre des personnes infectées (2 941), on est quand même bien loin du compte.
L’heure est grave ! Tout récemment, nous avions  le devoir d’indiquer l’état d’une certaine prise de conscience générale. Cependant, le geste, quoique positif en soi, a pris malheureusement du retard. Il suffit de circuler en ville pour constater le port de masque généralisé mais comme nous l’avions signalé, la négligence presque totale vouée au respect du geste barrière saute aux yeux. De ce fait, de gros efforts de conscientisation et de sensibilisation doivent être impérativement enclenchés pour qu’on arrive à faire accepter sinon faire avaler la pilule. Il faut bien durcir le ton !
Doit-on encore faire la remarque que le pays est confronté à une situation très complexe ? Ce virus, tel un hôte indésirable, crée des vagues gênantes et difficiles à surmonter. Sous d’autres cieux, le Covid-19 ébranle le socle de la fondation de plusieurs pays (petits et grands). Tous les systèmes économiques, quelle que soit leur orientation, traversent des « zones de turbulences » terrifiantes. Mais, il faut reconnaitre que les pays pauvres en paient le plus lourd tribut.
A Madagasikara, les dirigeants en place sous la direction vigilante du Président Rajoelina font des pieds et des mains, bec et ongles, pour mettre en évidence les solutions appropriées  et surtout efficaces. Il faut à tout prix réussir à juguler cette redoutable « bête ».  On est en phase de pouvoir produire sur place, grâce à la Pharmalagasy, un deuxième et un troisième remède voire médicament.
Ndrianaivo


Les présidents et représentants des clubs de football élites de Madagascar (CFEM) se sont réunis ce samedi 4 juillet 2020 à Andraharo, Antananarivo.
La reprise de la compétition était au centre du débat durant cette rencontre. Pour eux, la reprise est  possible, mais sous condition. Une nouvelle formule est envisageable pour terminer à bien la saison. Rappelons que la compétition s’est arrêtée à la 12e journée, que chaque équipe participante devait disputer le match retour et que le club qui engrange le plus de point remportera la compétition, mais le CFEM a décidé autrement avec l’aval des clubs. La formule adoptée serait les play-offs pour le Top 8 actuel du classement, avec les quarts de finale, puis les demi-finales et enfin la finale.
Ce retour de compétition devant respecter : le temps imparti par la CAF pour les prochaines compétitions interclubs (Champions League et Coupe), les protocoles sanitaires suivant les directives de la Confédération africaine de football (CAF) et enfin  l’appui de la Fédération malagasy de football (FMF). Le CFEM approchera la FMF pour définir les contours d’un projet de reprise de compétition. Un plan sera ensuite proposé au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) dans les meilleurs délais.
L’assemblée générale du CFEM devrait se tenir en fin de saison. Ce sera l’opportunité de réélire le bureau en prenant compte des nouveaux membres susceptibles de rejoindre l’association, et ceux qui vont éventuellement la quitter. Signalons que l’ancien vice-président du CFEM, Allys Miandrisoa Aimé, parti en retraite depuis le 1er juillet dernier, a démissionné de son poste puisqu’il ne pouvait plus représenter son club, le CNaPS Sport.
La licence des clubs préconisés par la CAF sera mise en vigueur pour tous les clubs élites qui évolueront dans l’Orange Pro League. Sinon, le CFEM envisage de produire un ballon officiel de la compétition avec le logo du sponsor title et de la compétition.
Recueillis par E.F.



Où qu’ils soient, à Analamanga, Toamasina, Mahajanga, en ville ou en brousse, la pensée de tous les Malagasy va aux personnels de la santé. Des militaires aux fronts en temps normal,  ils sont devenus en trois mois des commandos de la première ligne pour combattre la pandémie du Covid-19. L’espoir de tout un peuple pour sortir vainqueur de cet ennemi invisible se repose sur les épaules de ces éléments « tsy miamboho adidy ».
Jours et nuits, qu'il vente ou qu'il pleuve, bon an ou mal an, ces personnels de la santé assurent toujours leur mission. Certes, des brebis galeuses mettent en avant les avantages financiers en contrepartie de leur participation à la guerre, mais la majorité silencieuse ne se pose pas de questions et fonce dans la bataille tête baissée. Le peu de moyens à leur disposition, le peu de considération dont ils sont victimes, qu’importe pour eux, leur principal objectif est de sauver des vies.
Parmi les 2 941 contaminés dans la Grande île, environ 200 sont issus du corps médical ou des personnels de la santé. Pire, certains de leurs membres font partie des 32 morts du Covid-19 enregistrés à Madagascar depuis le mois de mars 2020. En dépit de la situation dans laquelle ils se trouvent et sans attendre l’effectivité ou non des primes qui leur sont allouées, ces hommes et femmes de blouses blanches, bleues ou roses, prennent tous les risques pour soigner leurs patients dans les hôpitaux ou dans leur cabinet au nom du sacro-saint serment d’Hippocrate. Un dévouement sans limite mais l’efficacité reste tout de même limitée ou plutôt freinée par l’inconscience et l’insouciance de certains. Même en étant équipées d’armes les plus sophistiquées du monde, ces médecins, infirmiers, personnels de surface ou autres catégories de la santé ne peuvent pas faire grand-chose sans la prise de responsabilité et de conscience de chacun. Des dirigeants du pays aux simples citoyens, en passant par ceux qui détiennent le pouvoir de critiquer (journalistes et politiciens), ils les exhortent à apporter leur contribution, si minime soit-elle, dans cette guerre sans fin mais dont l’ampleur et la dangerosité sont connues de tous.
« Le respect des consignes, la discipline, les sacrifices constituent déjà un apport considérable dans cette lutte et peuvent réduire les forces de notre adversaire. C’est peu, peut-être, pour certains mais pour nous, c’est déjà mieux que rien », lance un médecin. Appel est ainsi lancé à l’endroit de tous pour soutenir nos vaillants personnels de la santé, les grands oubliés, comme les enseignants, quand il fait beau mais alliés incontournables en période noire. Alors, tous derrière nos « Barea » de la santé qui jouent leur vie afin de sauver la nôtre sur un terrain où la contamination, et encore pire la mort, les guettent chaque seconde, minute, heure et jour...
La Rédaction


Fermeté. Voilà ce qu’il faut retenir de l’intervention télévisée des membres du Gouvernement hier dans la soirée. Cinq ministres du Gouvernement Ntsay Christian se sont succédé sur le plateau de la télévision nationale pour annoncer la stratégie de riposte du Gouvernement face à la recrudescence des nouveaux cas de contamination au coronavirus. Lors de ces déclarations successives, les membres du Gouvernement ont donné des précisions concernant les conditions et le déroulement précis des mesures annoncées à l’issue des deux rounds de Conseil des ministres, samedi et hier, à savoir notamment le reconfinement total de la Région d’Analamanga. Des mesures qui s’annoncent ainsi draconiennes afin de stopper la propagation du virus.
Au niveau global d’abord, il a été annoncé l’opérationnalisation à partir de ce mercredi d’une plateforme digitale qui servira de base de données permettant de faire le suivi des malades symptomatiques ; qui facilitera le suivi des stocks de médicaments, et des matériels médicaux ; et qui permettra également le suivi de la capacité d’accueil et de prise en charge. Outre les Centres hospitaliers universitaires, les Centres hospitaliers régionaux et les centres dédiés, les Centres de santé de base pourront dorénavant accueillir des malades du Covid-19. Le Gouvernement est également ouvert à la possibilité de partenariat avec les cliniques privées pour l’accueil et prise en charge des cas confirmés de coronavirus. Afin de protéger le personnel de santé, le ministre annonce la mise en place d’un comité de gestion des Equipements de protection individuelle au niveau des différents centres de prise en charge des malades du coronavirus et annonce la dotation de primes pour les agents de santé.
Interdiction de tout rassemblement
Le respect des gestes barrières et la distanciation sociale devront être accompagnés obligatoirement du port de masque dans toutes circonstances. Il a en outre été annoncé l’interdiction de tous les rassemblements sans exception, même ceux de moins de cinquante personnes, le maintien de la suspension des manifestations culturelles et sportives, la suspension des activités d’enseignement. Sur ce dernier point, la date des examens officiels seront communiqués possiblement à la fin des quinze jours de confinement total dans cette Région. Aucune coupure de l’approvisionnement en eau et en électricité ne sera opérée durant cette période.
Au chapitre de la circulation, il a été indiqué qu’aucune autorisation de circulation ne sera accordée comme ce fut le cas lors du premier confinement total de la Région. Les Tananariviens sont invités à ne sortir que pour des besoins impérieux. Les secteurs issus des services essentiels, à savoir les secteurs du ravitaillement, eau et énergie, santé, service vétérinaire, transport essentiel, poste et télécommunication, radiodiffusion et télévision, service de la voirie, banque, justice, affaires étrangères, Intérieur, défense nationale, économique et finances, élevage et pêche, eau et forêt, pourront continuer leurs activités. Il a été en outre précisé la liberté de circuler pour les journalistes, sur présentation de la carte professionnelle. Il a été précisé que toutes les activités devront prendre fin à midi.
Distribution gratuite du CVO
Au chapitre social, le retour de l’aide sociale Vatsy Tsinjo et le retour des opérations de distribution du tambavy CVO, dont les bénéficiaires prioritaires seront les 1er et 5e Arrondissements de la Capitale, qui comptent le plus de cas confirmés de contamination.  Réagissant aux critiques sur l’efficacité de ce remède, la ministre indique que 90 à 95% des patients traités par le CVO ont été guéris.
Le contrôle et le suivi  de l’application des mesures seront renforcés. Depuis que des sanctions de Travaux d’intérêt général ont été annoncées par le Gouvernement, 31 158 personnes ont été sanctionnées. Le numéro Un de la Gendarmerie annonce que les contrevenants seront dorénavant verbalisés et placés en cellule en cas de récidive. Parlant de transport illicite de personnes, le Général prévient que les véhicules pourront être placés en fourrière. Le retrait de permis de conduire et l’éventuel retrait de la licence pour les transporteurs, en cas de récidive, ont été avancés. Par rapport à d’éventuels cas de corruption, le Général annonce la possibilité d’ouverture de procédure pénale pour corruption et extorsion de fonds à l’encontre des Forces de l’ordre.
Ouverture des commerces essentiels 
Les véhicules particuliers sont autorisés à circuler jusqu’à 14 heures. Les motocyclettes ne pourront transporter que leur conducteur. Les véhicules de transport de personnes ne pourront accueillir que deux personnes par banquette.  Les transports en commun sont suspendus. Exception faite des taxis qui seront autorisés à circuler uniquement pour des raisons sanitaires. Les véhicules de particulier pourront circuler jusqu’à 14 heures, à raison de trois personnes par véhicule.  Les camions de marchandises issus de la RN2 ne pourront embarquer qu’une autre personne en plus du conducteur. Dans la Région d’Analamanga, le nombre de passagers par camion est limité à deux personnes et uniquement après 14 heures.
Il est également rappelé qu’un couvre-feu est instauré de 20h à 4h du matin, dans la Région. L’évacuation sanitaire, par voie routière, est autorisée sous certaines conditions. Les évacuations sanitaires par voie aérienne, le rapatriement et le cargo sont libres.  Il a été annoncé l’interdiction de sortie de la Région d’Analamanga pour les dépouilles mortelles.
La ministre de l’Industrie invite les entreprises à opter pour le télétravail. Néanmoins, un service minimum sera instauré au niveau de la Fonction publique. Une opération de désinfection globale des lieux de travail et des bureaux administratifs sera menée.
Les marchés seront ouverts jusqu’à midi et seront ensuite désinfectés systématiquement.  Les commerces et les services essentiels, les pharmacies, les stations d’essence, les banques, les entreprises du secteur de l’eau et de l’électricité, ceux de la téléphonie et télécommunication, les épiceries, les grandes surfaces, les magasins d’alimentation générale, peuvent ouvrir leurs portes. De même pour les entreprises de confection de masque, de gel et d’huile essentielle. A contrario, les quincailleries, centres commerciaux, magasins d’électroménagers habillements, food-court, restaurants, bars,  salles de sports, doivent fermer leurs portes. Pour rassurer la population, le ministère du Commerce annonce la mise en place d’un taskforce pour contrôler les prix au niveau des commerces.
 
La Rédaction


Les deux anciens Présidents, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, lors de leurs dernières interventions médiatiques, ont réclamé la transparence sur la gestion des fonds reçus par Madagascar pour combattre le coronavirus. Les deux « has been » ont fustigé, chacun à sa manière, l’opacité de la gestion financière de la crise sanitaire. De la sorte, ils unissent leur voix à celle de certaines organisations exigeant aussi la transparence totale sur les aspects financiers de la crise. Comme à l’unanimité, les deux anciens locataires d’Iavoloha ont évoqué l’existence des fonds qui, selon une communication de la Banque mondiale, auraient alimenté les dépôts dans les paradis fiscaux.
Pour Madagascar, les montants qui auraient pris ce chemin représentent la coquette somme de 193 millions de dollars. Ces opérations, selon toujours ce rapport de la Banque mondiale, se sont déroulées de 2001 en 2010. Pour anticiper les observations similaires à celles formulées par les deux anciens Chefs d’Etat, le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandranto, a déjà eu l’occasion d’apporter la semaine passée des précisions à ce propos. Selon le grand argentier, les mouvements des fonds feront désormais l’objet de rapports mensuels d’accès publics. Que demande le peuple alors ?
M.R.


« Environ un tiers des employés au sein de notre société sont actuellement au chômage technique provisoire, et ce depuis le mois d’avril. Pour le reste, le patron a passé à la réduction de salaire allant de 25 à 75 %, selon les tâches des employés retenus. Je fais partie de ceux qui touchent la moitié de leur salaire, alors que la crise actuelle liée au Covid-19 paralyse toute autre source de revenus », nous confie Tefy R., employé d’un hôtel situé en centre-ville. Bon nombre de salariés qui travaillent dans divers domaines et de secteurs d’activité font face à cette situation. « Nous sommes privés de toutes nos indemnités depuis la crise. Pourtant, notre salaire de base reste très bas, sans indemnité. Ces trois derniers mois, je perçois 200 000 ariary par mois contre 400 000 auparavant », témoigne Mamy R., agent administratif auprès d’un organe de presse privé. Effectivement, le confinement décrété samedi dernier en Conseil des ministres risque d’aggraver la situation. D’ailleurs, l’Organisation internationale du Travail (OIT) reconnait qu’« un arrêt forcé des activités du secteur privé aura un impact dévastateur sur l’économie nationale. C’est ainsi que la continuité du fonctionnement des entreprises a été laissée sous la responsabilité des employeurs dans une perspective de protéger l’emploi et l’économie du pays ». Au niveau mondial, plus de 305 millions de personnes ont perdu ou vont perdre leur emploi dans divers secteurs, entre autres le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, le commerce et surtout le secteur informel.
Entente avec les employeurs
Aucune plainte reçue sur la réduction de salaire. C’est ce qu’un inspecteur de travail exerçant dans la Direction régionale d’Analamanga affirme. « Le Code du travail diffère des autres lois mises en vigueur à Madagascar. Une entente faite entre les employeurs et les salariés peut être considérée et mise en œuvre. Les patrons pourront appliquer la réduction de salaire et la suppression des indemnités ou primes si les recettes de leurs entreprises chutent. Ils devraient toutefois en parler avec leurs salariés afin que ces derniers puissent donner leur accord », expose notre source de l’Inspection de travail. Dans la plupart des cas, les travailleurs n’ont d’autres choix que d’accepter s’ils veulent continuer à gagner de l’argent. En cas de chômage technique, ils ne perçoivent aucun salaire pendant un délai déterminé, allant jusqu’à 6 mois.
Dans les deux cas, les employés préfèrent un salaire réduit qu’être au chômage. L’adage malagasy « aleo mihinan-kely toy izay mandry fotsy » (Il vaut mieux manger peu que de jeûner la nuit) illustre bien la position des travailleurs. Quoi qu’il en soit, la révision à la baisse du salaire et des primes doit engendrer la diminution des heures de travail. Pour certains secteurs, les employés peuvent maintenant rester chez eux en faisant du télé-travail. Ce dernier évite les déplacements mais requiert des connexions Internet, dont les coûts sont considérables si les entreprises n’en fournissent pas…
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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