Publié dans Editorial

Cap sur Bruxelles

Publié le mercredi, 16 février 2022

Le Président malagasy et son épouse, à la tête d'une délégation, ont mis le cap sur Bruxelles pour participer au VIème sommet Union européenne - Union africaine (UE - UA). L'Afrique et l'Europe, deux continents voisins ayant des relations économiques et surtout historiques privilégiées mais tendues parfois, ont intérêt à se concerter régulièrement afin d'accorder leurs violons sur certains domaines précis au nom des intérêts supérieurs respectifs. L'UE et l'UA ont des atouts chacune de leur côté à valoriser.

L'espace géographique de l'UE compte 450 millions d'habitants (500 millions si l'on inclut la Grande Bretagne). Tandis que l'Afrique, selon les dernières statistiques, recense 1,3 milliard d'habitants. En 2050, la population africaine aura doublé (5 milliards approximativement) mais celle du Vieux Continent stagnera et même reculera. L'Afrique qui se rajeunit davantage devra affronter l'arrivée massive des jeunes sur le marché de l'emploi. Contrairement à l'Europe qui se trouvera en face d'une population vieillissante, elle aura certainement des difficultés à maîtriser la question de main-d'œuvre jeune en pleine possession de ses facultés physiques et intellectuelles. Chacun de leur côté, l'UE et l'UA ont à gérer les projections démographiques futures. Tout l'enjeu est là !

Madagasikara, l'un des pays jeunes du continent noir, selon les toutes dernières estimations, la population est de l'ordre de 27 millions d'habitants avec un taux d'accroissement démographique de 2,8 % en moyenne et une densité moyenne de 4,3 hab au km2 sur toute l'étendue du territoire national. Par comparaison à d'autres pays africains tels le Nigéria ou l'Egypte dont les nombres d'habitants avoisinent les 100 millions et plus la Grande île n'est qu'un tout petit pays !

Le sommet de Bruxelles (UE - UA) arrive à point nommé ! L'Afrique confrontée à la résurgence du vieux démon de l'instabilité politique peine à trouver le chemin idéal à suivre. Les putschs militaires refont surface, les djihadistes en vrais terroristes menacent sérieusement, la pauvreté et l'insécurité se durcissent, le réchauffement climatique et les impacts négatifs des aléas naturels autant de problèmes qui attendent des réponses exactes des dirigeants africains. Européens et africains doivent trouver ensemble comment contourner ce phénomène toujours croissant d'émigration clandestine sinon sauvage vers l'Europe.

L'Europe en proie à des difficultés dues essentiellement au vieillissement de la population, en quête permanente de matières premièresà haute valeur ajoutée et d'espace économique, tentera de convaincre l'Afriquepour établir un partenariat gagnant-gagnant.

Cap sur Bruxelles, le Président Rajoelina saura défendre avec ses pairs les causes du continent. L'Afrique, le plus vieux des continents, berceau de l'humanité, aura réellement besoin de la compétence, de la perspicacité et de la bravoure de ses dignes fils pour l'accompagner vers le chemin de la relance post-Covid, de la stabilité, de la paix. Les Africains en ont assez de subir les affres des politiques en interne et en externe. Les dirigeants africains tenants les rênes du pouvoir n'ont pas le droit de rater ce sommet. Ils doivent être à même de soulever la solidarité internationale dont entre autres de l'Europe pour faire face ensemble le défi contre les effets pervers du réchauffement climatique impactant principalement l'Afrique dont Madagasikara. 

Le Président Rajoelina et la délégation qu'il dirige vontmettre à profit certainement leur séjour au pays adoptif d'Adamo afin de nouer des contacts au profit des 26 millions de Malagasy.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Diplomatie
    La grande faucille de la Refondation continue de faucher sans … pitié ! Elle n’a pas fait de détail sur un des domaines clé de l’Etat. La diplomatie, la dernière victime en date, vient de faire les frais d’une relation extérieure tous azimuts. La fauche du Conseil des ministres du mercredi dernier frappe quatre chefs de mission d’Ambassades qui ne sont pas des moindres Dr Louis Robinson en République Populaire de Chine, Johary Rajobson au Maroc, Dr Alain Tehindrazanarivelo auprès de l’ONU, de l’Autriche et de la Suisse et Yvette Sylla auprès de l’UNESCO à Paris. Bien avant, d’autres représentations diplomatiques n’ont été épargnées à l’exemple de Paris, du Japon, de l’île Maurice. Et la faucille ne s’arrêtera pas tant que des « restes » du régime précédent tapissent quelque part. Sans insister sur les limogeages sans fin touchant d’autres départements. La diplomatie, un domaine délicat de la République, doit…

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