Publié dans Economie

Pépinière industrielle - Vers l’installation d’une unité de transformation à Fandriana

Publié le mercredi, 16 février 2022

« Des tonnes et des tonnes d’ananas sortent chaque année de nos terres. La mise en place d’une industrie de transformation de ce produit nous conviendra parfaitement », s’enthousiasme le maire de la Commune rurale de Sandrandahy, District de Fandriana, à l’occasion d’une descente effectuée par le ministère de l’Industrie dans cette localité. L’idée étant de prospecter pour voir les potentialités de la région dans le cadre du développement du programme ODOF ou One District, One Factory.

En effet, l'ananas est un des fruits tropicaux cultivés à Madagascar. La production annuelle peut atteindre jusqu'à 51 000 tonnes pour une superficie de 8 700 ha, selon la FAO. Les variétés cultivées sont le Red Spanish, la Cayenne lisse « Zanzibar » sur la côte Est et la Victoria Queen dit « Victoria ». Les ananas sont habituellement commercialisés sur les marchés locaux près des lieux de production, à un stade proche de la complète maturité. En période de grande production, les ananas sont même vendus en tranches, par des marchands ambulants sur les marchés fréquentés. « Ici, on vend notre production à des prix dérisoires. Les collecteurs se font rares dès qu’ils ont constaté l’état de délabrement avancé de la route. La plupart du temps, nous sommes dans l’obligation de jeter une grande partie de notre production ou de laisser les ananas sur le marché car les ramener chez nous coûterait encore plus en termes de frais de transport », déplore un paysan producteur de la région. L’installation d’une unité de transformation vient ainsi à point nommé. Le traitement des récoltes est un souci constant pour la plupart des pays en développement. Ainsi, allonger la durée de stockage et faciliter les préparations culinaires est en effet une nécessité. De nombreux avantages apparaissent lorsque les opérations post-récolte peuvent s'effectuer en milieu rural. Sans doute, le traitement centralisé à grande échelle ou transformation industrielle n'a pas que des inconvénients : il permet des économies d'échelle, uniformise la production et supprime des tâches pénibles. Cependant, le coût pour les petites communautés rurales en est très élevé et les producteurs sont parfois éloignés des grands centres de traitement et doivent supporter les frais de transport, quand les routes et les moyens de transport existent. En outre, lorsque les produits sont transformés en ville, ils reviennent beaucoup plus cher au village. Enfin, élément fondamental, la transformation rurale de ces produits procure des emplois, développe des industries hors des villes. Ainsi, les agriculteurs de l'ensemble de cette région auront la possibilité de vendre leurs produits, des emplois sont créés et des coûts de transport superflus sont évités. Les activités de traitement exigent des compétences et une force physique variable. Certaines ne peuvent être effectuées que par des hommes mais la plupart des tâches sont à la portée des femmes. Elles apportent ainsi un complément aux revenus familiaux. Les jeunes peuvent également apporter leur aide et éviter ainsi de venir augmenter le nombre de chômeurs des villes.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Trop, c’est trop !
    Invivable ! Innommable ! Insupportable ! C’est pratiquement impossible de vivre comme il faut et de circuler comme il se doit dans le pays, sur les routes nationales tout comme dans le milieu urbain cas de celui de la Capitale. Trop, c’est trop ! Un étranger de passage récemment au pays, que nous tairons l’identité, la ville et le pays d’origine, n’a pu ne pas laisser échapper son étonnement plutôt son indignation de voir le bordel, le laxisme et l’anarchie partout où il passe. Dans la Capitale, c’est inimaginable de devoir constater l’anarchie. Vous allez nous rétorquer, peut-être, que c’est n’est pas un fait nouveau. Et nous risquons d’être taxés d’ « alarmistes » ! Oui, mais, au nom de la vérité et en vertu des intérêts hautement supérieurs des concitoyens devant subir quotidiennement cette galère voire ce calvaire à chaque jour que le Bon Dieu fait, on ne peut …

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