Des gens de l’opposition ont véhiculé ces derniers temps une information sur une présumée volonté du Président de la République actuel de prolonger son mandat en durée et en longueur. Une information démentie par le principal concerné, hier, durant son intervention sur les chaînes publiques. « Les débats sont faux et faussés. Je n’ai pas l’intention de prolonger mon mandat », a-t-il répondu fermement. Andry Rajoelina recadre par ailleurs le débat. « Je suis concentré sur la réalisation des infrastructures et des "Velirano" », affirme-t-il. Pour rappel, la ratification d’ordonnance au niveau du Parlement ces derniers temps concernant un texte sur les référendums et surtout un texte sur la composition du Sénat, ont été saisies par certains détracteurs du régime actuel pour tenter d’attirer l’attention sur un supposé dessein du pouvoir de prolonger le mandat du Chef de l’Etat. « La suppression du Sénat constitue une promesse présidentielle. Le budget de cette Chambre haute est de 25 milliards d’ariary. Il faut se demander si ce ne sont pas quelques personnes au Sénat qui ont envie de prolonger leur mandat », réplique Andry Rajoelina. Faut-il en effet rappeler que le mandat de l’actuel Sénat prend fin au début de l’année prochaine.
La volonté du Président Rajoelina de supprimer le Sénat s’est toutefois heurté au veto de la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Pour ce faire, en effet, il aurait fallu passer par une retouche de la Constitution, dont le texte devait passer au préalable devant les députés et les sénateurs… qui sont majoritairement issus de l’opposition. A défaut de pouvoir procéder à cette suppression du Sénat, le pouvoir actuel a décidé, en attendant, de réduire le nombre de sénateurs à 18 contre 63 actuellement. C’est dans ce cadre qu’une ordonnance avait été prise l’an dernier par le Chef de l’Etat, même s’il affirme qu’un décret aurait suffi. « Par courtoisie, j’ai choisi la voie parlementaire en adoptant une ordonnance », annonce-t-il hier. Après moults péripéties, l’ordonnance a reçu le feu vert de la HCC, la semaine dernière. Le nombre de sénateurs sera réduit à l’issue de la prochaine élection sénatoriale qui, à entendre le Chef de l’Etat, aura lieu avant la fin de cette année, et ce, afin d’éviter un vide institutionnel comme ce fut le cas avec l’Assemblée nationale récemment.
La Rédaction
Les nouvelles dispositions applicables dans la Grande île pour les quinze prochains jours, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, ont été annoncées par le Président de la République Andry Rajoelina, hier. Des dispositions qui tendent toujours plus vers le déconfinement total. Comme espéré par beaucoup, le Chef de l’Etat a annoncé hier une levée des restrictions de circulation et donc une reprise de la plupart des lignes nationales. Une disposition prise afin de promouvoir le tourisme local, en attendant l’ouverture des frontières nationales au tourisme international.
Après la réouverture de la ligne nationale entre Antananarivo et Toamasina sur la Route nationale 2, le locataire d’Iavoloha a annoncé hier la réouverture à partir de ce vendredi de la ligne entre Analamanga - Atsimo-Andrefana et ce samedi, de la ligne Antananarivo- Tsiroanomandidy. A partir du 15 septembre, ce sera le retour de la ligne Antananarivo- Mahajanga, ainsi que des lignes menant d’Antananarivo vers le Sofia, l’Atsimo-Atsinanana, le Vatovavy-Fitovinany, l’Alaotra-Mangoro, le Menabe, le Melaky, l’Analanjirofo, l’Anosy et l’Androy. La reprise des activités pour les coopératives au départ de la Capitale pour desservir les Diana et Sava reste quant à elle suspendue en attendant une évolution de la situation de la pandémie dans ces Régions.
Toujours en parlant de transport, les « taxi-be », déjà autorisés à circuler depuis deux semaines, pourront désormais travailler jusqu’à 21 heures. Les vols internes poursuivront leur reprise progressive et conditionnée. S’il est acquis que les vols internationaux à destination de Nosy Be reprendront à partir de ce 1er octobre, des discussions seront entamées durant les prochains mois quant à la possibilité de réouverture des autres aéroports sur tout le territoire national. Cela dépendra de la situation des pays de départ, précise le Président Rajoelina.
Réouverture des salles de concert
Autre point attendu par les observateurs et notamment les acteurs du secteur du divertissement et du tourisme. Des concerts pourront désormais être organisés dans des lieux ouverts comme le Coliseum d’Antsonjombe. Cet endroit sera mis gratuitement à la disposition des artistes. Des aménagements fiscaux seront étudiés. Sous condition de respect des gestes barrières, les restaurants, les cabarets, les karaokés et les bars seront désormais autorisés à assurer leurs activités jusqu’à 22h, étant donné le couvre-feu qui va de 23h à 4 h du matin. Le nombre de personnes reste limité à 100. Les boîtes de nuit restent quant à elles fermées.
Les lieux touristiques tels que les Rova, les sites culturels, les salles d’exposition, les galeries d’art peuvent accueillir les touristes locaux, toujours en respectant la distanciation sociale. Les salles de cinéma seront également rouvertes. Les compétitions sportives restent suspendues. Toutefois, les entraînements à huis clos sont autorisés par les autorités. A l’exception de ceux d’Analamanga, Alaotra-Mangoro, Boeny, Diana, Sava, où leur nombre ne peut excéder les 100, les fidèles de tout le territoire national peuvent à partir de ce jour reprendre les chemins des églises et des mosquées.
Vigilance
En ce qui concerne le retour de l’enseignement, le Chef de l’Etat indique que les écoles privées malagasy peuvent s’organiser pour leur rentrée, si pour information, les écoles françaises et anglaises ont déjà repris ou reprendront les cours ces prochains jours. Quant aux écoles publiques malagasy, elles ouvriront leurs portes le 26 octobre prochain. A l’exception des élèves en classe de terminale, qui effectueront leur rentrée au mois de novembre. Le Président Rajoelina indique qu’il n’y aura pas d’année blanche au niveau de l’enseignement supérieur. Des échanges ont eu lieu entre les enseignants-chercheurs, les universités et le ministre. La rentrée universitaire est fixée au 2 novembre 2020. Les nouveaux bacheliers de cette année attendront la rentrée universitaire de l’année prochaine.
En somme, tout semble indiquer une tendance vers un déconfinement total. Les chiffres sont encourageants, indique Andry Rajoelina. Il ne faut toutefois pas baisser la vigilance. Il appelle chaque citoyen à redoubler d’attention. La balle est désormais dans le camp de tout un chacun afin d’éviter une deuxième vague de l’épidémie à Madagascar. 7 millions de doses de CVO ont été distribuées et pour éviter l’hécatombe. Ce remède sera appuyé par le protocole à base d’artesunate et de vitamine C dont les essais cliniques ont été concluants, ainsi que le CVO+ sous forme de gélules qui sortira d’ici 15 jours.
La Rédaction
A la date d’hier, Madagascar comptabilise 200 personnes déclarées positives à la Covid-19 et ayant perdu la vie après être victimes du syndrome de détresse respiratoire aiguë. D’après les statistiques publiées sur le site web du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 - Ivato, la Région d’Analamanga a abrité la plupart des morts avec 97 cas de décès signalés depuis le début de cette épidémie. Elle est suivie mais de loin par la Région d’Atsinanana qui a été pendant un certain temps l’épicentre et qui a également recensé le premier décès lié au coronavirus dans la Grande île. La Région de Diana, plus tardivement touchée, a également connu un fort taux de mortalité à Madagascar. Le 31 août dernier, ceci a été évalué à 4,4 % avec 11 décès sur 251 cas confirmés. Les Régions de Vakinakaratra et Haute-Matsiatra comptent respectivement 8 et 7 patients ayant succombé de cette maladie virale.
132 contaminés en 48 heures
Le week-end dernier, le CCO Covid-19 - Ivato a recensé 132 personnes testées positives au coronavirus. Ce sont les résultats de 1 110 analyses en laboratoires qui comprennent 939 tests PCR et 171 dépistages utilisant la technique GèneXpert. Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole dudit centre, 76 parmi les individus contaminés sont localisés dans la Région d’Analamanga qui enregistre encore plus de cas positifs à Madagascar. Les 56 porteurs du virus restants sont répartis au niveau des autres Régions. En outre, des patients infectés ont également rempli les critères de guérison établis par l’Organisation mondiale de la santé. Au cours de ces dernières 48 heures, 64 cas de rémission ont été enregistrés par les autorités sanitaires malagasy. La Région d’Analamanga ne comptabilise que 8 patients ayant recouvré la santé. Le reste d’entre eux a suivi le traitement Covid-19 ailleurs. Malheureusement, deux patients ont succombé.
67 187 analyses en laboratoires réalisées
Depuis le 19 mars dernier, le pays a ainsi connu 200 morts liés au coronavirus sur 15 319 cas confirmés, tout cela avec 60 895 tests PCR et 6 292 analyses GèneXperts réalisés. En utilisant les trois protocoles de traitement caractérisé par l’association de Hydroxychloroquine et l’Azithromycine, la tisane Covid-Organics, ainsi que le remède « made in Madagascar » en version injectable qui rassemble deux médicaments dont l’Artesunate, un dérivé de l’artémisinine, 14 139 patients ont été guéris. Ce qui implique qu’il reste 980 cas positifs dont 43 individus présentant des formes symptomatiques graves voire critiques dans tout Madagascar.
Recueillis par K.R.
Pour la première fois dans les annales de la République, de 1958 jusqu’à nos jours, un Chef d’Etat en exercice courbe l’échine et entre dans les demeures de fortune des petites gens (« vahoaka madinika ») et cela pour leur apporter, par ces temps qui courent, de quoi à survivre. Tel le jeune beau prince héritier du trône, dans un conte de fée, qui sort de son palais royal du haut de la colline et descend vivre, ne serait-ce que pour un temps, la pauvreté de ses sujets dans les chaumières, notre jeune Président n’hésite pas à rendre visite les plus pauvres là où ils vivent en distribuant de ses propres mains leurs parts de « Tsinjo Fameno ». Pour le jeune prince, ce ne fut qu’une légende virtuelle. Mais pour ce qui est de notre jeune Président, c’est un fait réel, une légende vivante et palpable. Rajoelina Andry Nirina aux côtés des ménages en souffrance, ne relève pas d’un « conte et légende » qui enchante et endormit les tout-petits mais bel et bien d’une réalité. Une réalité que les détracteurs ne pourront pas gommer et faire comme si de rien n’était.
Les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 assènent cruellement le bas peuple. Les populations classées « vulnérables » vivant dans des conditions fragiles sont à terre. Le confinement prolongé leur empêche de vaquer quotidiennement aux petites et dérisoires activités leur permettant de subvenir à leurs petits besoins du jour. Pour tout dire, une journée sans activités seulement leur est fatale.
Les tenants du pouvoir public prennent profondément conscience de la dure réalité qui prévaut dans le pays. Ecartelés par un dilemme de Titan, ils affrontent à de complexes soucis. D’une part, la propagation rapide de ce meurtrier virus de Covid ne leur permet nullement de transiger sur les mesures à prendre et surtout à appliquer dont entre autres le confinement. D’autre part, les cris de détresse du petit peuple meurtri par le fait de ne pas pouvoir sortir de chez eux donc rien à mettre sous la dent. A noter qu’il ne s’agit pas seulement des petites gens livrées aux menues activités informelles, mais également de ces milliers de salariés contractés ou autres qui ont perdu leurs emplois (ouvriers d’usine, travailleurs des zones franches, guides touristiques, chauffeurs et receveurs des « taxis-be » et des taxis-brousse, etc.). Il faut trouver de quoi à les soutenir.
Etant donné que la trésorerie publique ne peut pas satisfaire aux immenses besoins du pays, il fallait obligatoirement frapper à la porte des partenaires techniques et financiers (PTF). Au final, ils ont répondu favorablement. Témoins de la bonne gouvernance avec laquelle les dirigeants en place gèrent les affaires nationales, les PTF notamment les Institutions de Bretton Woods n’hésitent pas à apporter, plus d’une fois, leurs contributions afin d’épauler la Grande île dans ses efforts de soulager le malheur dû à la pandémie de Covid-19. Lesquelles contributions ont été acheminées directement à leurs destinations exactes.
Rajoelina Andry au chevet des démunis, il l’a été et il le sera. Il croit dur comme fer que le pays vaincra cette terrible pandémie avant la fin de l’année 2020. Son rêve le plus cher consistera à voir un jour son peuple débarrassé de cette vilaine misère. Et qui vivra, verra !
Ndrianaivo
Après la décision de fermeture des usines de la société AAA ( une filiale de TIKO) pour cause d’arriérés fiscaux non payés, le camp de Marc Ravalomanana fait encore des siens. Samedi, plusieurs groupes d’individus qui se disent être des paysans producteurs de lait victimes de cette fermeture ont organisé une manifestation dans plusieurs endroits du Vakinankaratra notamment à Betafo et Antsirabe. En déversant plusieurs bidons de lait dans la rue, ces individus affirment montrer leur mécontentement. Selon eux, leur lait ne trouve plus preneur depuis la fermeture des usines TIKO – AAA avec une production totale de 100 000 litres par jour. Pourtant, la société de Marc Ravalomanana n’est pas le seul acheteur potentiel de ce genre de produit.
Plus d’un n’a pas manqué de remarquer que le mouvement était trop bien organisé pour relever de l’unique initiative de paysans. A titre d’exemple, les bidons utilisés pour répandre le lait étaient tous identiques aussi bien à Betafo qu’à Antsirabe. Plusieurs détails laissent fortement penser à de la pure mise en scène plutôt qu’un mouvement de contestation spontané. La manifestation qui fut relayée sur les réseaux sociaux n’a, d’ailleurs, pas manqué de choquer et susciter l’indignation des internautes.
Des arguments qui ne collent pas
Le camp de Marc Ravalomanana a eu beaucoup de mal à justifier ledit mouvement avec des arguments qui ne collent pas avec la réalité du pays. Pour leur défense, les partisans de l’ex – président affirment que ce genre de manifestation se fait aussi dans les autres pays. Il faut pourtant savoir que dans un pays encore en voie de développement comme Madagascar, la nourriture est sacrée. Quand on sait qu’une grande partie de la population est encore dans la misère et en situation de malnutrition, faire ce genre de gaspillage sonne plus comme de la provocation que de la revendication. Qui plus est, cette forme d’expression a été copiée des pays déjà largement avancés sur le plan social et économique.
Ce n’est pas la première fois que la société AAA est sujette à la fermeture. Pendant le régime du HVM, cette filiale de la société TIKO a déjà été sous le coup d’une suspension d’activités pour défaut de permis environnemental, de certificat de conformabilité et d’autorisation de mise sur le marché. C’est donc la preuve qu’à cette époque, ladite société était déjà sujette à de nombreuses irrégularités par rapport à l’Etat. De plus, le ministre des Finances de l’époque avait aussi annoncé le lancement d’une procédure pour réclamer les arriérés fiscaux de l’empire TIKO. Malgré tout, l’ancien Président tente aujourd’hui de ramener la question sur le terrain politique afin de jouer à la victime. Nombreux sont les acteurs politiques qui sont à la tête d’une entreprise. Si cette dernière est en règle, aucune raison pour s’inquiéter d’un hypothétique acharnement politique.
La Rédaction
Le ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics suit de près les constructions de routes par les entreprises privées. En effet, des missions de contrôle ont été faites dans l’Atsinanana.
Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics Hajo Andrianainarivelo a accompagné le Président de la République Andry Rajoelina lors de la remise du bac dans la Commune rurale de Vohilengo, District de Fenoarivo Atsinanana, Région d’Analanjirofo samedi dernier. Juste après cette remise, le ministre a procédé à une mission de contrôle de la réhabilitation de la route reliant le District de Fenoarivo Atsinanana au District de Soanierana Ivongo.
Entre Fenoarivo Atsinanana et Soanierana Ivongo, à l’aller comme au retour, le ministre et son équipe d’un côté et les dirigeants de l’entreprise titulaire des travaux de l’autre ont contrôlé les travaux de réhabilitation de la route. Le ministre, les techniciens du ministère central et ceux de la direction régionale des travaux publics d’Analanjirofo ont passé au peigne fin les travaux. La construction de dalots, de canaux d’évacuation et la réhabilitation à proprement parler des points noirs ont fait l’objet du contrôle.
Le ministre a expliqué que les missions de contrôle de la sorte sont très importantes en matière de construction de route. C’est l’occasion de faire connaitre aux entreprises privées titulaires des travaux les exigences du ministère en matière de norme de construction de route. Il s’agit également une occasion d’aider sur le plan technique les entreprises qui pourraient se trouver en difficulté lors de l’exécution d’un ouvrage. Le ministère peut prêter main forte à ces entreprises pour que les travaux soient terminés en conformité avec les normes requises.
Après la mission de contrôle dans la Région d’Analanjirofo, le ministre a également procédé au contrôle des travaux à venir et en cours dans la capitale du Betsimisaraka. Il a eu un échange avec les responsables de l’entreprise SMATP titulaire de la construction du projet « Miami » à Toamasina. Les travaux débuteront incessamment selon les informations recueillies. D’ailleurs, les engins de la SMATP vont arriver sur les lieux dans quelques jours. Il a également contrôlé la construction en béton de la route reliant l’EPP Pointe Tanion jusqu’au RM3, longue de 1 800m. Les travaux avancent et il ne reste plus que 500m à terminer par l’entreprise.
Après le contrôle de la réhabilitation des routes dans la Commune urbaine de Toamasina, le ministre a également effectué un contrôle du chantier en vue de la construction d’une route reliant la RN2 jusqu’au Stadium de Toamasina. Il a fait savoir à l’entreprise titulaire de la construction que les travaux doivent commencer au plus tard dans quelques jours pour que les travaux soient terminés à temps. Il est à noter que le délai d’exécution des travaux est de 2 mois.
Mais vers la fin de la semaine dernière, une équipe du ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, dirigée par le directeur général des travaux Randrianandrasana Hajaniaina, a également effectué une mission de contrôle des travaux de réhabilitation de la RN 44. L’équipe était dans la Commune rurale de Morarano pour contrôler la construction de la route entre Marovoay et Amboasary, longue de 40 km. Les travaux avancent mais le ministère envisage de renforcer les missions de contrôle sur la RN 44, pour cadrer les entreprises titulaires des travaux. L’objectif fixé par le ministre est que les constructions suivent les normes requises pour qu’elles soient durables et que les générations futures puissent en jouir.
Dans le cadre de sa tournée dans le District de Fenoarivo Atsinanana - Région d’Analanjirofo, le Président de la République a fait une halte dans la Commune rurale de Vohilengo, une bourgade située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Fenoarivo Atsinanana, samedi dernier. Promesse du Chef de l’Etat, un bac a été remis au maire de la Commune et à la population locale à cette occasion. Durant son discours lors de la cérémonie de remise du bac, le Chef de l’Etat rappelle que cela fait maintenant huit ans que la population locale éprouve d’énormes difficultés pour faire circuler les camions de transport de marchandises de cette circonscription vers le Chef-lieu de District. La remise de ce bac est une concrétisation d’une promesse présidentielle lors de son passage sur place en 2019. Moderne et facile d’entretien, le bac à moteur installé a coûté 200 millions d’ariary. Opérationnel 24h sur 24h, ce bateau à moteur sera géré et entretenu par la population de Vohilengo, sous la tutelle du ministère des Travaux publics. Le Président de la République a également annoncé la réhabilitation de 17 kilomètres de piste entre les Communes de Vohilengo, Saranambana et Miorimivalana. Totalement dégradées, lesdites routes seront pavées afin de faciliter la circulation des personnes et des biens, et in fine de développer la Région. Sur demande du maire de la Commune de Vohilengo, la construction d’un hôpital manara-penitra qui disposera d’un bloc opératoire a aussi été annoncée. A la tribune, le Chef de l’Etat a affirmé que plus aucune commune ne sera oubliée en termes de développement.
La rédaction
Relance après la crise. Le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a organisé, la semaine dernière à Toliara, un colloque régional sur l’élaboration du Projet de loi de Finances rectificatives (PLFR) 2021. Puisque la majorité des entrepreneurs sont actuellement en difficulté à cause de la pandémie, ils ont demandé un allègement fiscal lors de leurs rencontres avec les équipes du ministère. En réponse aux revendications du secteur privé, le ministre Richard Randriamandrato a déclaré que « son département ne prévoit pas une augmentation des taux des impôts pour le PLFR 2021 ». Il a même laissé entendre qu’un allégement est envisageable pour certains impôts. « Nous allons défendre cette idée, mais le dernier mot appartient au Président de la République ». Rappelons que lors de son intervention sur la chaîne de télévision nationale, le grand argentier a déjà évoqué une modification de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cependant, aucune source officielle n’a confirmé le maintien de cette décision.
Concernant le paiement des impôts durant cette crise sanitaire, le ministre reste strict sur sa position. « Des opérateurs locaux aspirent à la baisse des taux. D’autres proposent une absence de redressement fiscal en cas de non-paiement des impôts. Il faut tout de même respecter la loi malgré le contexte d’état d’urgence sanitaire. Si vous n’honorez pas votre obligation fiscale, la Direction générale des impôts vous poursuivra », souligne-t-il.
Après le lancement officiel de la conférence budgétaire à Morondava au début de l’année, la tenue du colloque à Toliara reflète la volonté de mise en œuvre de la décentralisation. « Les organisations s’enchaînent sur ce volet pour atteindre l’émergence économique, notamment au niveau de la collecte des recettes fiscales », poursuit le ministre. Le Gouvernement central a alors doté le Service régional des entreprises de la Région d’Atsimo-Andrefana d’un important lot de matériels informatiques et d’équipements bureautiques dans le cadre de l’amélioration des services régionaux des impôts.
Recueillis par Solange Heriniaina
Il n’y avait ni émeute, ni circonstance d’arrestation, etc. Mais le fait est là : un civil, un homme qui est encore dans la fleur de l’âge, a trouvé la mort dans des circonstances effroyables, samedi soir lorsqu’un policier stagiaire à la gâchette facile a accidentellement, selon une source policière, ouvert le feu sur lui. La balle a atteint le malheureux au niveau de son crâne (Voir photo). Sitôt après son méfait, l’agent des Forces de sécurité qui travaille au Commissariat du 4ème Arrondissement en cause, s’était rendu entre les mains de ses supérieurs hiérachiques, afin d’établir aussi un rapport sur les faits. Du coup, la Brigade criminelle l’a mis en état d’arrestation, du fait de son incrimination pour homicide. De son côté, la famille de la victime a dû déjà se rendre à la morgue où sa dépouille sera bientôt autopsiée. La première préfère encore ne pas s’exprimer sur les faits. Celle-ci s’en remet totalement aux enquêteurs pour apporter la lumière sur ce drame.
Pour le moment, il y a une certitude. Le fonctionnaire de police mis en cause a pu retrouver une poignée d’amis ce vendredi soir-là. Il était convenu ainsi d’arroser cet événement. De source policière, l’élément en cause et son ami civil se seraient amusés pour se taquiner lorsque le coup de feu était parti à un moment où la victime l’avait attendu le moins. Effectivement, les concernés seraient déjà passablement sous l’effet de l’alcool au moment des faits. Cependant, la Police n’a apporté aucune précision sur le fond de ce jeu dangereux qui était donc fatal pour la victime. « Ce policier stagiaire du 4ème Arrondissement était sur le chemin qui devait le conduire au Commissariat, dans le but justement d’y déposer son arme de service, comme le règlement le stipule d’ailleurs. Cependant, avec un étonnant concours de circonstances, il a pu retrouver ses amis. Et au lieu d’aller directement au Commissariat, il a donc préféré trinquer avec eux autour de quelques verres. Et on connaît la suite », confie une source policière.
Sitôt informé, le ministre de la Sécurité publique a ordonné une enquête parallèle entre celle menée par la Brigade criminelle et celle diligentée par l’Inspection générale de la Police. Cette décision du ministre s’explique par le fait qu’outre un cas d’homicide, il existe aussi une faute professionnelle dont on incrimine l’agent de police stagiaire mis à l’index. Une occasion pour ce haut responsable au sein de la Police nationale de rappeler qu’il est loin de tolérer toute idée de corporatisme, encore moins de complicité quand ses éléments sont considérés comme fautifs. Cet incident qu’on n’hésite pas à taxer de majeur, ayant impliqué ce fonctionnaire de la Police à Isoraka, serait donc la énième du genre, et sans doute l’un des plus graves depuis la proclamation de l’état d’urgence sanitaire dans le pays. Il y a quelques semaines de cela, des militaires et des gendarmes ont été aussi pointés du doigt pour avoir causé la mort ou de graves blessures chez des civils dans des circonstances dramatiques.
Franck R.