A quelque chose malheur est bon ? La Région de Melaky, située dans l’ex – province de Mahajanga, figure parmi les rares zones de Madagascar qui ne sont pas affectées de manière importante par la pandémie de Covid-19. L’information semble banale mais à y voir de plus près, l’enclavement de cette Région a été le principal facteur qui a, quelque part, joué en la faveur de cette localité qui, a priori, est très difficile d’accès.
Après plus de 5 mois de crise sanitaire, les Districts comme Antsalova, Besalampy, Morafenobe n’ont jamais été au cœur des actualités relatives à la propagation du virus dans le pays. Récemment, seul Maintirano a fait parler de lui avec un premier cas de la pandémie qui vient d’être déclaré, avant – hier par la porte – parole du Centre de commandement opérationnel (CCO). Par conséquent, la population locale n’a pas été sujette aux mesures sanitaires et autres restrictions comme le confinement depuis le début de l’épidémie à Madagascar.
Des axes routiers en détérioration
La propagation du coronavirus est surtout favorisée par les contacts et la circulation de personnes. Ce qui explique que les Régions les plus peuplées avec une forte circulation comme l’Atsinanana ou Analamanga ont été tour à tour des foyers de la pandémie. Il n’est plus à rappeler que la ville de Toamasina a connu une explosion des cas de coronavirus au mois de juin dernier. En revanche, cela ouvre les yeux sur l’isolement de la Région qui est réputée pour ces axes routiers en état de forte dégradation.
Malgré l’absence de contamination à la Covid-19, les Districts de Besalampy et de Maintirano ont déjà été préparés à en croire les informations publiées par le ministère de la Santé publique au mois de juillet dernier. En effet, les deux Districts ont reçu un lot d’équipements médicaux composé de radiographies numériques, de respirateurs, de concentrateurs d’oxygène, de surblouses, de combinaisons, de masques chirurgicaux, de masques et autres équipements destinés aux membres du personnel soignant.
S.R.
La date des élections sénatoriales a été fixée par le Gouvernement au 11 décembre 2020. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) Tianarivelo Razafimahefa a délimité hier le rôle de son département ministériel par rapport à la tenue de ces élections. Interview.
L. V. : Les futures sénatoriales auront lieu le 11 décembre prochain. Quel a été le processus suivi qui a abouti à cette date ?
« La Commission électorale nationale indépendante a proposé la date. Elle a été entérinée par le Gouvernement. Le décret N°2020/110 a été adopté, décret portant convocation des électeurs. Mais pour ces élections sénatoriales, ce sont uniquement les grands électeurs qui voteront les sénateurs. Ces grands électeurs sont les maires et les conseillers municipaux. Les gouverneurs ne sont pas des grands électeurs puisqu’ils ont été nommés. Ils n’ont pas le statut d’élus.
L. V. : Quelle est la grande modification pour ces élections ?
« La principale modification est le nombre de sénateurs. A compter de ces futures élections, le nombre de sénateurs est fixé à 18, dont 12 élus à raison de 2 sénateurs par Province et 6 nommés par le Président de la République. Ce changement est totalement constitutionnel ».
L. V. : Quel est le rôle du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation par rapport à ces élections ?
« Le ministère met en place le cadre légal des élections. C’est pourquoi, le décret de convocation a été pris et ce 90 jours avant la tenue du scrutin. Mais deux autres décrets ont été pris également. Le décret n° 2020/111 fixant le montant de la contribution des listes des candidats aux frais d’impression des bulletins de vote. Le montant a été fixé à 15 millions d’ariary par liste de candidat et par circonscription électorale, c'est-à-dire par province. Seule la liste de candidat ayant obtenu plus de 10% des voix pourra se prévaloir du remboursement de la caution. Et le décret n° 2020/112 fixant les modalités d’organisation des élections sénatoriales. Ainsi, les sénateurs seront élus au suffrage universel indirect, par Province, pour un mandat de 5 ans renouvelable, au scrutin à un tour, sans panachage, ni vote préférentiel, ni liste incomplète. Il y aura 5 candidats par liste électorale ».
L. V. : Et quoi d’autres ?
« Outre la mise en place du cadre légal, le ministère assure la sécurisation des élections avant, pendant et après le scrutin. Par sécurisation, il s’agit bien évidemment de la sécurité des personnes, c'est-à-dire les grands électeurs et les personnels dans les bureaux de vote. Mais cette sécurité s’étend sur tout le territoire national, à travers le travail actif des démembrements du ministère, les services déconcentrés. Des élections sécurisées sont le gage d’une élection démocratique, donc acceptée par tous. De plus, il faut également prévoir la sécurité sanitaire de toutes les personnes impliquées dans le processus électoral ».
L. V. : Les rôles du ministère et de la CENI sont donc bien limités ?
« Le ministère s’occupe du cadre légal des élections et la sécurisation. La CENI s’occupe des opérations électorales à proprement parler. Comme son nom l’indique, la CENI est complètement indépendante. Le ministère ne s’immisce en aucune manière dans son travail ».
L. V. : Peut-on donc dire que le processus électoral est fin prêt ?
« Effectivement. Toutes les conditions ont été réunies pour la tenue de ces élections même le financement. Il ne faut pas oublier que tous les acteurs des élections, à savoir l’Etat, les partis politiques et la CENI savaient depuis 2015 qu’il y aura des sénatoriales fin 2020, à l’approche de la fin du mandat des sénateurs. Ce qui est le cas aujourd’hui dont le scrutin aura lieu le 11 décembre prochain ».
Voyages autorisés durant le couvre –feu. La demande déposée par les transporteurs et l’Agence des transports terrestres (ATT), concernant la reprise des voyages de nuit pour les lignes nationales nécessitant plus de 18 heures de voyage a eu l’aval du Centre de commandement opérationnel (CCO). Pourtant, il est encore interdit de faire des pauses durant la nuit, avance le Général Jeannot Reribake, directeur général de l'ATT, durant son intervention à la télévision nationale, hier. Pour le cas de Toliara, par exemple, le voyage peut durer jusqu’à 30 heures, et il vaut mieux que les chauffeurs continuent leur route que d’arrêter en chemin attendant la fin du couvre-feu. Avec cette autorisation, les taxis-brousse peuvent donc rouler la nuit, même pendant le couvre-feu. Ainsi, le DG de l’ATT de réitérer que tous les autres mesures restent inchangées, notamment les caravanes durant la nuit afin de lutter contre toute tentative d’attaque des dahalo, l’interdiction de faire descendre ou récupérer des passagers durant les heures de couvre-feu, ainsi que le respect des protocoles sanitaires dès le départ jusqu’à l’arrivée.
En rappel, les lignes de transport terrestre reliant Analamanga avec la Région d’Atsimo Atsimo Andrefana (RN7) seront opérationnelles à partir du vendredi 11 septembre, celles reliant Analamanga et Tsiroanomandidy y compris les axes de la RN1, le 12 septembre, tandis que le mardi 15 septembre prochain pour les Régions de Boeny, de Sofia, d’Atsimo Atsinanana, d’Alaotra Mangoro, de Vatovavy Fitovinany, d’Analanjirofo, de Menabe, de Melaky et d’Anosy (RN4). Par contre, le transport national reliant Analamanga avec les Régions de DIANA et SAVA est encore suspendu jusqu’à ce que la situation épidémiologique s’améliore dans ces localités.
Anatra R.
Lors du dernier Conseil des ministres, le Président de la République a adressé une lettre aux membres du Gouvernement, dans laquelle il renouvelle son engagement dans la lutte contre la malnutrition, qui touche un enfant malagasy sur deux, par la mise en place d’une usine de fabrication de compléments alimentaires dans le Sud. Mise au second plan à cause de la crise sanitaire mondiale, l’implantation de cette usine est aujourd’hui sur les rails. Dans la missive, le Chef de l’Etat rappelle que la Fondation Mérieux a exprimé son souhait d’accompagner Madagascar à relever ce défi de la lutte contre la malnutrition, surtout infantile, dans le cadre d’un projet social de grande envergure. Il dit que des discussions entre la Présidence de la République de Madagascar et cette fondation ont ainsi permis également de se rapprocher de Nutriset. Cette société spécialisée dans le développement et la production de solutions nutritionnelles pour le traitement et la prévention de la malnutrition accompagnera l’Etat malagasy dans son projet d’intégrer la nutrition au sein des centres de santé de base par la mise à disposition de façon accessible en lieu, coût et délais, des produits de prévention et de traitement de la malnutrition.
Recommandations
Dans la lettre adressée aux membres du Gouvernement, le Président de la République demande ainsi à ces derniers « chacun dans les périmètres de ses responsabilités et des spécificités de son département, de soutenir sans réserve et de faciliter la réalisation du projet d’implantation d’une usine de production de compléments alimentaires dans le Sud du pays ». Le Président Rajoeilna parle par exemple de l’instauration de mesures fiscales et douanières incitatives afin de faciliter l’implantation et l’exploitation des unités de production d’aliments nutritionnels répondant à sa politique de lutte contre la malnutrition. Ces avantages, dit-il, devront cependant faire l’objet d’une approbation en Conseil des ministres. Andry Rajoelina écrit par ailleurs qu’aucune participation financière de l’Etat malagasy n’est requise dans cet investissement et que « ce projet est un important investissement que nous faisons pour l’avenir de nos enfants et de notre pays ». Notons qu’une usine de production fixe devait être implantée dans le Sud de l’île d’ici la fin de l’année.
La rédaction
Le Sénat français rejette le concept de « restitution » des Iles Eparses à Madagasikara, une option revendiquée par le Président malagasy Rajoelina Andry. Le 3 septembre 2020, par le biais d’une commission sénatoriale, 113 sénateurs soutiennent le principe de la souveraineté de la France sur les Iles Eparses. Tandis que 79 demandent la création d’une réserve naturelle et 14 reconnaissent la restitution voulue par Madagasikara. Bref, les sénateurs se rangent du côté de la position brandie par le Gouvernement Macron. Une provocation de plus de la France voire un deuxième couteau dans le dos des 25 millions de Malagasy.
Le 24 octobre 2019, Emmanuel Macron, les pieds levés sur le sol des Iles Glorieuses, déclarait urbi et orbi « Ici, c’est la France ». Une provocation qui ne dit pas son nom. Une atteinte qui va tout droit dans les esprits des citoyens de la République de Madagasikara. Une manière flagrante de tuer dans l’œuf la commission mixte chargée d’étudier le sort de ces « perles rares » perdues entre le Canal de Mozambique et l’océan Indien, dans les eaux territoriales de Madagasikara.
A l’issue de ce vote, le Sénat français défie la souveraineté de la République malagasy. Pour le moment, les autorités de la Grande île n’ont pas souhaité s’exprimer officiellement. Elles adoptent le sage principe du silence et laissent le champ libre aux acteurs politiques et des membres de la société civile, jaloux de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de Madagasikara, de livrer leurs points de vue. Quelque part, le philosophe Aristote dit « l’ignorant affirme, le savant doute et le sage réfléchit ». Le Président Rajoelina Andry préfère réfléchir avant de se prononcer. Le sujet est trop délicat et mérite encore plus d’attention. De toute évidence, il y a des priorités du moment et des défis à relever auxquels on se doit de focaliser toute l’énergie. La bataille contre la pandémie est loin d’être gagnée. Il ne faut pas qu’on se leurre, le virus s’accroche et risque même de refaire de lourds dégâts si l’on se trompe de combat. Il y a lieu aussi de s’atteler à la lutte contre les méfaits pervers de la pandémie auprès de la population. Le Chef de l’Etat place toujours en première ligne d’attaque la lutte contre la pauvreté. « C’est urgent ! » selon ses propres termes.
Madagasikara réclamait, depuis 1960 jusqu’à ce jour, la restitution des Iles malagasy dans le giron du territoire national de la République malagasy. Les dirigeants du pays, à l’instar de Ratsiraka Didier, ont porté l’affaire devant l’assemblée générale de l’ONU. Cette dernière, l’instance suprême de l’organisation, approuva la requête de Madagasikara et ce à deux reprises. Mais la France, membre permanent du conseil de sécurité, l’ignore indifféremment. Et l’exemple, plutôt le mauvais, vient d’en haut !
Le Président malagasy Rajoelina a été sans équivoque dans sa réponse à une question relative aux Iles Eparses posée par des journalistes français de la RFI et de France24, entre une « co-gestion » ou la « restitution », l’homme fort du pays répondit la « restitution ». Ce qui provoque l’ire de l’Elysée qui déclenche une consultation publique.
Le Gouvernement malagasy préfère, pour le moment, se taire. Mieux vaut un silence stratégique qu’une déclaration imprudente. On verra.
Ndrianaivo
La cité Relax où logent les étudiants de l’université de Maninday à Toliara a été le théâtre d’un violent incendie, vers le début de l’après-midi hier. Le bilan fut très lourd : plus d’une centaine de maisons, où sont logés les étudiants, sont parties en flammes. L’on ne parle plus des autres dégâts : les victimes ont perdu tous leurs biens dans ce sinistre et on a également enregistré 2 blessés.
Notons que cet incendie s’est produit à un moment où la majorité des locataires n’étaient pas en place soit les 80% sur un total de 200 étudiants à occuper le site. Beaucoup d’entre eux sont donc rentrés dans leurs régions respectives, contexte de la crise sanitaire en relation avec la pandémie de Covid-19 oblige. Le feu aurait démarré dans l’un de ces logements un peu vers 13h, selon plusieurs témoins. Puisqu’il ventait assez fort hier, cela a donc accéléré le processus de destruction par des flammes particulièrement tenaces et qui s’étaient rapidement étendues sur les autres maisonnettes. D’autant plus que celles-ci sont construites avec des matériaux locaux, constitués généralement de pailles ou « Trano ahitra », donc très inflammables.
Les étudiants, ceux qui sont restés dans la cité, se sont donné la main pour tenter de circonscrire les flammes avec des moyens du bord. Mais leurs efforts ont été vains à cause du vent et surtout le problème d’eau. Pire, les pompiers n’étaient arrivés que trente minutes après le déclenchement de l’alerte. Comme les universitaires, les sapeurs ont été confrontés à un sérieux problème d’ordre technique. Au fait, il a fallu aux soldats de feu de faire des déplacements dans un rayon d’au moins 4 km alentour avant d’en trouver une. Avec tout ce cortège de difficultés, les sapeurs n’ont pu maîtriser totalement la situation que trois heures après une lutte acharnée.
Les étudiants de l’université de Maninday ont profité de ces circonstances désastreuses pour se plaindre contre le manque de logements au campus. « Si on nous a offert des constructions en dur, les choses auraient dû se passer différemment », déplore un jeune étudiant en médecine. De son côté, le président de l’université de Toliara s’est rendu sur les lieux. Le but de sa visite a été de tenter de trouver une solution pérenne pour loger convenablement ces universitaires. La Gendarmerie qui enquête sur ce sinistre ne s’était pas encore exprimée officiellement.
Franck R.
« J’aurai dû accoucher dans une clinique privée en ville, mais les impacts de la pandémie de la Covid-19 m’en ont empêché. En fait, mon mari a perdu son travail depuis le mois d’avril alors que je travaille dans une boutique de vêtements et accessoires. Nous avons dû vivre avec nos économies et réviser nos priorités, en rayant l’accouchement dans la clinique où j’ai effectué les consultations prénatales. Finalement, j’ai donné naissance à ma fille dans un hôpital public », nous confie Vero Hanta R., résidente à Mahamasina. Comme elle, bon nombre de femmes enceintes ont renoncé à l’accouchement dans les établissements privés, où elles ont été suivies et accompagnées, faute de moyens à cause de la crise sanitaire. Hasina Fanambinana Randriamiarantsoa, sage-femme auprès de la maternité de Marie Stopes Madagascar à Avaradoha, confirme ce fait. « L’on enregistre une baisse du nombre de fréquentations pendant le confinement, non seulement pour les consultations prénatales (CPN) mais aussi pour l’accouchement. Au lieu de 80 accouchements par mois, nous n’avons enregistré que 50 à 60 durant la crise. Cette diminution du nombre de parturientes pourrait s’expliquer par le manque des moyens et les problèmes de transport, entre autres », informe cette sage-femme. L’accouchement dans une clinique privée coûte entre 100 000 et 2 millions d’ariary, selon le renom, la catégorie et les techniques utilisées.
Retour chez les matrones
Outre la ruée vers les hôpitaux publics, certaines femmes enceintes, notamment celles en milieu rural, ont opté pour l’accouchement chez les matrones. « Ma mère m’a emmené chez une « reninjaza » où elle a accouché de ses 3 enfants, y compris moi. Cette femme est maintenant vieille mais elle continue à accueillir des parturientes. Après 6h de contractions, j’ai finalement pu accoucher de mon fils mais il était faible, voire immobile. Il a fallu le réanimer et l’emmener à l’hôpital pour bénéficier des soins adaptés. J’en ai voulu à ma mère mais je m’en veux le plus, heureusement que mon bébé s’en est sorti. J’aurai dû accoucher au CSB II », nous confie Phine R., mère de famille habitant à Namehana Avaradrano. Dans la plupart des cas, les matrones se fient à leurs expériences d’antan alors que le temps évolue. Certaines ont toutefois bénéficié de formation dispensée par les partenaires techniques et financiers afin de réduire les risques de complication et le taux de mortalité.
Selon les statistiques, 10 femmes meurent chaque jour à Madagascar à cause des complications liées à l’accouchement. S’ajoute à cette cause principale le retard de prise en charge ou la négligence des CPN. « Les consultations prénatales s’avèrent indispensables pour détecter à temps les complications avant d’y remédier, à travers des prescriptions médicales ou des exercices», affirme notre source médicale. Aussi, l’accouchement devrait toujours se faire dans les lieux surs, assurés par des professionnels qualifiés, afin de garantir la santé de la mère et de l’enfant.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Les conclusions de l’audit sur le processus d’octroi de permis minier et de certification environnementale du projet Base Toliara réalisé par la Cour des comptes ont été diffusées, lundi dernier. Cet audit a permis de recueillir toutes les irrégularités au sein du projet, causant les différentes manifestations. L’année dernière, la population locale s’est révoltée à maintes reprises à partir du mois d’avril 2019. Et ce sont ces manifestations qui sont à l’origine de cet audit. De plus, les activités du projet ont été suspendues depuis le mois de novembre 2019, suite à la décision du Conseil des ministres. « Un audit met en avant ce qui va et ce qui ne va pas, pour ensuite émettre des recommandations. La finalité est de trouver des solutions au problème mais surtout d’améliorer la gouvernance et la gestion », a expliqué Jean de Dieu Rakotondramihamina, président de la Cour des comptes. Toutefois, face à ces révélations, Base Toliara reste silencieuse. « Nous n’avons aucune réaction à vous communiquer jusqu’à présent, mais nous reviendrons vers vous au moment opportun », a déclaré un responsable au niveau du projet hier, durant une conversation téléphonique.
« Cet audit date de l’année dernière. Les autorités trouvaient anormales toutes ces contestations, alors que tous les papiers de Base Toliara, que ce soit au niveau de la consultation publique ou encore de l’étude d’impacts environnementaux, étaient en règle. Dans ce genre de situation, un atelier de restitution publique devrait être organisé mais ce n’était pas le cas », rappelle une source proche de l’affaire. De son point de vue, tout a été fait pour préserver la paix et initier le développement dans cette partie du pays. Contrairement à cela, les Organisations de la société civile (OSC) s’attendent à la suspension définitive du projet et de leurs activités. « Seules des sanctions administratives peuvent être appliquées, faisant suite à cet audit. Après, ce sera aux autorités compétentes de trancher », rajoute le président de la Cour des comptes. En tout cas, selon des dires, Base Toliara continuerait encore les négociations avec l’Etat.
La Rédaction