Tous les observateurs et analystes, économistes notamment, se rejoignent à un constat selon lequel le monde se dirige inexorablement vers la pire récession économique qu’il n’a jamais vu ni connu du moins ces cent dernières années. En 1929, une terrible crise assénait … mortellement la toute puissante économie américaine. Wall Street, le centre névralgique de la finance mondiale flanchait. Ce fut la panique générale au pays de l’Oncle Sam. Les ondes de choc atteignirent l’Occident. En 2008, une grave crise financière frappa les grandes places financières de l’Europe auxquelles les ondes « telluriques » touchèrent l’outre-Atlantique.
Contradictoire. C’est ce qui peut résumer la raison pour laquelle le Gouvernement a rejeté le plan de sauvetage du secteur privé, autrement dit plan de mitigation. D’après le Premier ministre Ntsay Christian, le document manque de cohérence. « Certaines entreprises demandent de l’aide à l’Etat alors qu’elles rapatrient 70 millions de dollars de dividende. Le secteur privé, notamment les Petites et moyennes entreprises (PME) et les Petites et moyennes industries (PMI), n’a pas également déterminé les domaines les plus touchés.
Nécessaire. L’année dernière, au cours de l’élaboration de la loi de Finances (LFI) 2020, les opérateurs du secteur des télécommunications ont demandé la baisse des droits d’accises (DA) auxquels leurs produits sont assujettis. Toutefois, ils n’ont pas obtenu gain de cause. Au contraire, les autorités ont décidé de rehausser ces droits. Leur taux est alors passé de 8 % en 2019 à 10 % pour cette année. Aujourd’hui, les opérateurs, à travers le Groupement des télécommunications de Madagascar (GTM), sollicitent une fois de plus la baisse significative voire même la suppression des DA sur les produits de télécommunication.
La pandémie du coronavirus semble devenir un véritable créneau pour le député de Toamasina, Roland Ratsiraka, afin de véhiculer sa mauvaise foi politique. Alors que ce dernier avait déjà ramé à contre – courant en incitant les habitants de la capitale du Betsimisaraka à passer outre les mesures de confinement édictées par l’Etat, le parlementaire ne cesse d’enchaîner les aberrations à chacune de ses interventions.
L'Arrêté N°7457/2020 du 24 mars 2020, éditant les mesures générales relatives aux dispositifs à l'Etat sanitaire, permettent aux responsables locaux de prendre des initiatives à leurs niveaux. « Quand la situation qui y prévaut l'exige la Préfecture, le District voire Arrondissement administratif sont autorisés à prendre des initiatives pour le bien de leurs circonscriptions respectives », a fait remarquer le préfet d'Ambatondrazaka, Rahajavoloniaina Nirintsoa.
Trois semaines après sa visite à Toamasina, le 07 mai plus précisément, le Président de la République est de retour dans la capitale du Betsimisaraka pour « montrer que la population de Toamasina n’est pas seule ». Il n’est plus à rappeler qu’en quelques semaines, la courbe illustrant le nombre de victimes est ascendante. Le nombre de cas n’a cessé de grimper, à cela s’ajoute ceux qui ont propagé l’épidémie dans les autres Régions. Ce qui fait que la ville portuaire compte le plus de cas positifs dans tout Madagascar.
Malgré cette situation alarmante, le Chef de l’Etat a déclaré qu’il est encore possible de maîtriser l’épidémie à condition que tout un chacun prenne ses responsabilités. « Il faut des responsables qui font preuve de fermeté et de courage dans le respect de toutes les mesures », a souligné le numéro un de l’Exécutif. Ses propos justifient, quelque part, la vague de limogeages de responsables à Toamasina à la suite d’une décision du Conseil des ministres le weekend – end dernier. Et lui d’ajouter que « nous faisons face à une guerre sanitaire. Si tout le monde accepte de respecter les mesures, nous pouvons combattre cette épidémie ».
Des stratégies à revoir
Pour lutter efficacement contre le Covid-19 et face à l’augmentation des cas à Toamasina, le Président préconise un changement de stratégie. Actuellement, le laboratoire mobile établi dans la ville effectue en moyenne une quarantaine de tests par jour. Le Chef de l’Etat propose ainsi une amélioration des méthodes de test en séparant les cas symptomatiques et ceux asymptomatiques. Pour plus de rapidité, les résultats doivent être obtenus après 48 heures.
Le Président annonce aussi un projet d’installation d’un nouveau laboratoire permanent au sein de l’hôpital « manara – penitra » à Morafeno. « La santé de la population est une priorité pour moi (…) Notre objectif est que le Covid-19 fasse le moins de victimes et de morts possibles », martèle l’homme fort du pays. Il informe que le protocole de traitement propre à Madagascar sera révélé très bientôt. Des essais cliniques dans le cadre du protocole de traitement utilisant la solution injectable à base de CVO seront aussi effectués à Antananarivo et Toamasina.
Le Président a donné consignes aux Forces de l’ordre pour contrôler rigoureusement les déplacements et stopper la délivrance d’autorisation de circuler. Il dénonce les faits de corruption tout en insistant sur la nécessité d’établir une forte discipline.
Renforcement des moyens matériels et humains
Durant son passage, le Président a remis un don de 20 véhicules 4x4 et 05 ambulances à la ville de Toamasina. 29 membres du corps médical dont 13 médecins et 14 internes sont également venus renforcer l’équipe locale. Parmi eux des médecins investigateurs pour procéder au « tracing contact », des médecins psychiatres et des biologistes.
Le numéro un de la Municipalité a remercié le Président pour sa visite qui, selon lui, est le signe que l’Etat n’oublie pas la population du Grand port. Il n’a pas manqué de rappeler la présence du coordonnateur général du CCO national, Général Elack et de 150 éléments des Forces de l’ordre en guise de renforts aux autorités locales. Depuis dimanche, la ville a bénéficié d’ambulances ainsi que de 80 000 doses de Covid -Organics.
La Rédaction
En suivant les règles du confinement à Antananarivo et Toamasina, appliquées dès le 23 mars dernier, la délivrance des permis de conduire et cartes grises biométriques est suspendue provisoirement au niveau des 6 Centres immatriculateurs dans tout Madagascar. Selon Dieudonné Razafindrazaka, directeur général de Hephalu Mada, fournisseur en produits biométriques auprès du CIM, toutes les opérations s’effectuent en ligne et les informations sont reliées entre elles. « La base de données qui stocke l'intégralité des informations a été momentanément clôturée en raison du décret lié à l’état d’urgence sanitaire. Or, tous les CIM au niveau des Provinces dont les activités demeurent interdépendantes s’en servent pour rester opérationnels. (…) Par exemple, pour une mutation de carte grise suite à une vente ou un achat, ou encore une cession de véhicule dans la Province d’Antsiranana, les responsables doivent vérifier toutes les informations inscrites dans la base de données reliée aux autres CIM avant de passer à la délivrance du document. Or, une fois que cette forteresse d’informations est impénétrable pour la sécurité des données, aucun de ces centres ne peut pas traiter des dossiers », souligne-t-il.
En outre, par rapport aux gestes de barrières sanitaires, il est impossible de réduire le nombre de dossiers à traiter avant 13 h. Pire encore, cette pratique favorise les activités malsaines des intermédiaires et rehaussent le taux de corruption.
Le calendrier de la délivrance des cartes à modifier
Vu cette disposition prise par le ministère de l’Intérieur de la Décentralisation à travers le Centre immatriculateur de Madagascar portant sur l’interruption des opérations, le calendrier de la délivrance des nouvelles cartes biométriques récemment établies va être automatiquement modifié. Comme il a été publié dans une note officielle en janvier dernier, les usagers disposent de 4 années pour remplacer les faux permis biométriques par les vrais. Les imprimés se terminant par 0 ont été prévus d’être traités en premier, notamment durant le premier trimestre. Malheureusement, plus de deux mois se sont déjà écoulés, et même les deux tiers des dossiers à remplacer n’ont pas été reçus à cause des mesures de confinement. Il est à noter qu’environ 500 000 imprimés devraient être régularisés dans tout Madagascar.
K.R.
Malgré le titre pompeux de certaines agences de presse internationale, il n’y a pas eu de cadavres ramassés dans la capitale de la Région Atsinanana, Toamasina. Des cadavres auraient été ramassés ces derniers jours dans les rues de Toamasina, sans qu’on ne connaisse les causes de ces décès, indiquent en effet des dépêches, publiées sur les sites web de ces agences de presse connues. Ces agences laissent entre autres entendre que l’envoi de renforts de militaires et de médecins à Toamasina auraient un lien avec ces corps retrouvés dans les rues…Il faut souligner d’emblée que les éléments des Forces de l’ordre, tout comme les médecins déployés à Toamasina, seront chargés de maintenir l’ordre et de faire appliquer les mesures sanitaires ordonnées par le pouvoir central. La distribution du tambavy CVO pourrait également faire partie des attributions de ces éléments des Forces de l’ordre.
En outre, il est utile de souligner la mauvaise foi de ces dépêches. En effet, des propos du porte-parole du Centre de commandement opérationnel – Covid-19 ont été sortis de leur contexte par l’auteur de la dépêche pour étayer son propos. Dans les propos attribués au Professeur Hanta Marie Danielle Vololontiana, la doyenne de la Faculté de médecine de l’université d’Antananarivo parlait notamment de la comptabilisation des morts du coronavirus à Madagascar et en particulier, les patients positifs au coronavirus, mais morts d’une autre pathologie. Des propos qui ont été repris par les agences de presse en question pour étayer leurs articles.
En tout cas, aucun cadavre n’a été ramassé dans les rues de Toamasina. Faire un amalgame entre les personnes ayant perdu connaissance pour diverses raisons et retrouvées inconscientes dans les rues, et des décès de personnes atteintes de coronavirus est totalement déplacé de la part de ces agences. Officiellement, seuls deux patients sont morts du coronavirus à Madagascar, tous recensés à Toamasina. Il est vrai qu’une crainte d’une flambée de l’épidémie se fait sentir sur le territoire, toutefois les affirmations de ces médias laissent perplexes. La question est de savoir quel est l’objectif de ces agences de presse ou plutôt de leurs correspondants à Madagascar ? Un rappel à l’ordre de la part des autorités compétentes pour des cas de désinformation flagrants tels que celui-ci serait compréhensible, si certains détracteurs du pouvoir crieraient eux encore une fois à l’atteinte à la liberté d’expression à Madagascar…
La Rédaction
L’affaire a démarré par une récente publication sur Facebook par un internaute. Actuellement, il a eu maille à partir avec les services de cybercriminalité du pays à la suite d’une annonce, ou plutôt de son communiqué qu’il a diffusé sur les réseaux sociaux, précisément en date du lundi dernier. Le suspect est donc incriminé pour escroquerie. Dans sa publication, le suspect prétendait être en mesure d’aider ceux qui ont perdu leurs permis de conduire ou autres cartes grises, et donc de les remplacer, surtout en cette période de confinement. Car le concerné l’a d’ailleurs précisé sur sa page Facebook. Et comme le gage supposé de sa bonne foi, il a demandé à tous ceux qui sont intéressés par son service de le contacter par MP sur les réseaux sociaux. Du coup, le « centre immatriculateur » d’Ambohidahy, qui se sent particulièrement arnaqué, a réagi. Dans leur plainte, les responsables en son sein ont alerté un service de cybercriminalité de la place.
Il n’a pas fallu longtemps pour les enquêteurs de la cybercriminalité d’avoir les indices nécessaires pour identifier assez rapidement le suspect. Depuis hier même, sa photo circule déjà sur Facebook, histoire de mettre les différents services de recherche des Forces de l’ordre, mais aussi le public au parfum de l’affaire. A n’en pas douter, et en attendant confirmation, le public a affaire à un rabatteur ou « mpanera », qui a l’habitude de racoler sinon proposer ses prestations, déjà « douteuses » auprès des personnes, qui doivent régler leurs formalités au « centre immatriculateur » d’Ambohidahy. De toute façon, c’est ce service qui est ici le plaignant dans cette affaire. L’affaire a surtout un relent d’arnaque du fait que le « centre immatriculateur » n’a procédé à aucune délivrance de permis, ni de carte grise depuis la proclamation par le Président de l’état d’urgence sanitaire, pour cause justement de la pandémie de Covid-19 au pays, il y a de cela près de deux mois. Affaire à suivre.
Franck R.