Publié dans Editorial

Jerson, l'imprenable !

Publié le jeudi, 17 juin 2021

Des actes de banditisme sèment le trouble et la terreur dans la Région de Sofia. Les autorités locales, dont en première ligne le Gouverneur, font des pieds et des mains, avec les soutiens des élus de la Région, pour remettre en selle la sécurité mais en vain. En cause, une escouade de hors-la-loi dirigée par le triste célèbre chef de bande Jerson qui sévit dans la Région depuis des années.

Si on a pu appréhender certains de son entourage, Jerson reste introuvable sinon imprenable, du moins jusqu'à l'heure. Le Gouverneur Lilyson, officier général de la Gendarmerie de son état, diligente en personne les opérations au front mais sans succès. Et pour cause !

Le député Velontsara Paul Bert, élu du District de Port-Berger sous la couleur de l'IRD, monte au créneau et dénonce la collision de certains acteurs politiques rendant difficile et complexe les actions menées sur place. Ces politiciens, peu recommandables, accusent les responsables locaux, nommés et élus proches du pouvoir, d'être à l'origine de l'insécurité dans la Région. Taxés d'incompétents et de complices, les représentants de l'Etat et les élus locaux encaissent des « coups bas ». Le député Velontsara, à la fois président du groupe parlementaire IRD à l'Assemblée, pointe du doigt la campagne de dénigrement orchestrée par ces « politiciens » indélicats.

Au contraire, ces activistes politiques locaux, de mèche avec ceux de la Capitale, entretiennent et soutiennent indirectement les actes délictueux de Jerson et compagnie. De par leur implication, ils rendent pratiquement impossible la traque des hors-la-loi personnalisés par Jerson. La Gendarmerie, résolue à mettre la main sur cet insaisissable bandit, sort « l'artillerie lourde ». Une prime de 2 000 000 d'ariary sera offerte à celui ou celle qui parvient à fournir, discrètement, des informations ou renseignements fiables aux Forces de l'ordre.

Par ailleurs, le cas Jerson illustre le symbole des bandits de grand chemin que nos Forces de l'ordre ne parviennent pas à néantiser totalement à Madagasikara. Il faut reconnaitre que les hommes en treillis traquent sans repos ni répit au risque même de coûter à leur vie. Cependant, le mal persiste et regagne plutôt d'intensité. Il a fallu du temps, même des années, pour enfin arriver à mettre aux arrêts certains bandits notoires comme les Lama, les Del Kely. D'autres demeurent introuvables sinon imprenables à l'image de Remenabila, au Sud, ou Jerson (Sofia).

 Mais pourquoi ces voyous de grand chemin réussissent-ils à semer les gendarmes ou les policiers ? Pourtant, ces derniers (FDS) ne lésinent point sur les moyens tant structurels que matériels et surtout en ressources humaines mais les résultats laissent, malheureusement, à désirer. Le Chef de l'Etat, en sa qualité de Chef suprême des armées, s'investit personnellement dans la lutte contre l'insécurité, un combat de titan qui s'inscrit dans le long terme.

Selon des observateurs avisés, la traque des dahalo de tout genre se complique à cause de certaine complicité ou en relation avec des personnalités haut placées ou avec des élus influents ou encore des notables de la Région. Ainsi, de mèche avec de gros prédateurs nichés quelque part, Jerson et compagnie, Remenabila et autres se targuent d'être imprenables et se permettent à narguer les autorités locales, régionales voire nationales et sèment la terreur. Ils osent défier l'autorité suprême de l'Etat.

Ndrianaivo

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  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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