« Mon employeur n'a pas payé les cotisations à la CNaPS depuis des années, sans que je le sache. Pourtant, il les déduit régulièrement du salaire mensuel de chaque employé. C'est seulement en déposant la fiche rose au siège de la Caisse que j'en étais au courant. Nous lui en avons parlé mais il ne voulait rien entendre, en menaçant de nous renvoyer. Actuellement, nous ne pouvons pas bénéficier des prestations de la Caisse, y compris le prêt exceptionnel », nous confie Sarindra R., employé dans une société de « call center » à Antananarivo. Comme le sien, bon nombre d'employeurs semblent indélicats quant à la protection sociale de leurs salariés. Outre le non paiement régulier des cotisations, des employeurs omettent la déclaration nominative de salaire (DNS), laquelle devrait se faire chaque trimestre.
Si Analamanga enregistre plus de cas positifs au coronavirus depuis le début de l'épidémie, l'ex-Province de Diego-Suarez craint actuellement un regain de contaminations. Aux dernières nouvelles, la Région de Diana, qui figure parmi les zones tardivement infectées dans la Grande île, comptabilise 322 cas positifs d'après les statistiques annoncées par le Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 - Ivato. Pire encore, elle détient le taux de mortalité le plus élevé dans tout Madagascar. En quelques semaines de la propagation du virus, 16 patients y ont déjà succombé après avoir présenté le syndrome de détresse respiratoire aiguë. En parallèle, 193 cas de guérison ont été recensés. Comme dans toutes les autres Régions, les différents protocoles de traitement y sont appliqués. Quant à la Région de SAVA, jusqu'à hier, 115 porteurs du coronavirus y ont été recensés. Deux patients décédés après avoir suivi le traitement dans cette zone infectée ont été signalés. Heureusement, 68 individus infectés ont recouvré la santé, ce qui fait un total de 45 malades en cours de traitement.
Les prix sur les étals sont hors de portée. Au marché, la mère de famille peine à remplir le quart de son panier. La fébrile bourse de la grande majorité des malagasy supporte mal le poids de l'inflation qui tend à s'alourdir au fil du temps. Les prix des produits de nécessité quotidienne, genre PPN, ne cessent de grimper. Les tomates, les fruits et légumes (oignons, carottes, salades, etc.), les brèdes et autres menues recettes du bas peuple échappent totalement des possibilités du pouvoir d'achat des gens. Sans omettre de signaler le coût exorbitant des loyers auquel sont confrontés les nouveaux pauvres de la classe moyenne. Evidemment, les dirigeants de l'Etat font le meilleur d'eux-mêmes de ce qu'ils peuvent faire selon la disponibilité de l'Etat. Les « Tosika Fameno » ou autres initiatives louables arrivent toujours à point nommé. Cependant, il faut reconnaître que ce sont des actes ponctuels, les tenants du pouvoir public vont devoir trouver les voies et les moyens pour maîtriser de façon permanente cette inflation qui tue à petit feu le bas peuple.
Une enveloppe de 50 milliards d’ariary. Treize semaines après son lancement officiel, le financement « Miarina » initié par le Président de la République a débloqué jusqu’à ce jour environ 19 milliards d’ariary. Ce crédit à taux bonifié et garanti par le fonds « Fihariana » a soutenu 329 entreprises réparties sur dix-neuf régions de Madagascar. En moyenne, les débiteurs empruntent 58 millions d’ariary. Mais les besoins de financement varient en fonction de la taille des entreprises. Les sociétés de petite taille contractent à hauteur de 10 millions d’ariary tandis que celle de grande taille arrivent jusqu’à 300 millions d’ariary. En tout cas, le financement est destiné aux entreprises formelles réalisant au maximum un chiffre d’affaires de 5 milliards d’ariary », rapporte Zafindravaka Valérie, secrétaire exécutif de « Fihariana », hier, au Nexta Andranomena.
Les clients de la JIRAMA sont aujourd'hui au bord de l'explosion. Ces derniers mois, les abonnés de la société d'eau et d'électricité ont multiplié les mauvaises expériences sur les services fournis. Actuellement, ces expériences finissent par exaspérer les clients de la JIRAMA. La dernière en date est celle de la mutation de conduite au niveau du rond-point de la Rocade Est à Nanisana. Les responsables ont annoncé une coupure de seulement une journée. Pourtant, des usagers dans plus de trente quartiers de la Capitale ont subi des problèmes d'approvisionnement en eau pendant plus de trois jours. Jusqu'à aujourd'hui, ces problèmes continuent encore dans les quartiers comme Analamahitsy, Ambohitrarahaba ou encore Ivandry.
4503 ariary. C’est la valeur de 1 euro selon le cours de la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) hier. Cette dévaluation continue de la monnaie nationale depuis le début de la pandémie inquiète la population dans la mesure où des économistes ont avancé une éventuelle hausse du taux d’inflation. Pourtant, ce n’est pas le cas selon la BFM.
Une excellente nouvelle vient d’être annoncée par le Président de la République de Madagascar (PRM), Andry Rajoelina ce dimanche. En effet, ce dernier a déclaré le retour à la normale des activités sportives. Mais des restrictions restent encore à respecter. Toutes les disciplines sportives telles que le basketball, la pétanque et le football sont autorisées à reprendre l’entrainement.
Bien évidemment, et dans le cadre des mesures nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19, l’encadrement de la pratique des activités sportives devra se faire dans le respect des mesures barrières et des protocoles sanitaires élaborés. Il a déjà encouragé le retour à l’entrainement pour les sportifs et la compétition pour certaine discipline à condition qu’il n’y ait pas de supporteurs. Il a précisé en particulier l’interdiction des compétitions qui suscitent l’engouement des supporteurs. Les championnats peuvent reprendre pour certaines disciplines à condition que celles-ci se tiennent à huis clos.
Le Chef de l’Etat a insisté sur le respect des mesures de protection sanitaire. En effet, que cela soit en compétition ou à l’entraînement, sur la voie publique ou sur un site public ou privé, dans un établissement couvert ou en plein air, la règle des 100 personnes au maximum doit être respectée.
Pour le sport automobile, cette annonce du Chef de l’Etat est un bon signe pour la reprise des compétitions prochainement.
« Si j'ai bien compris le communiqué du PRM, les entraînements sont autorisés mais les organisations des compétitions sont interdites. Espérons donc l’ouverture des manifestations sportives dans 15 jours soit à partir du 21 septembre 2020 ou du 26 septembre 2020 », annonce Jimmy Rakotofiringa, président de la fédération du sport automobile de Madagascar.
Dans l'attente des propositions pour les compétitions de base (Slalom, karting et run), il est donc possible d'organiser 2 rallyes pour la FMSAM, le premier les 30,31 octobre et le 1er novembre 2020 et les 27,28 ,29 novembre 2020 pour le second.
Recueillis par Elias Fanomezantsoa
Point positif. Durant la période de confinement, la qualité de l’air dans la Capitale, ainsi que dans toutes les villes du monde entier, s’est nettement améliorée. Outre la prévention contre la propagation de la pandémie de coronavirus, le confinement a également eu des bienfaits sur l’environnement. L’air est devenu plus pur, plus « respirable ». Pour Antananarivo par exemple, la pollution de l’air a effectivement baissé de 17 %, « à cause de l’arrêt des activités industrielles mais aussi la limitation de la circulation des voitures », a expliqué un responsable au niveau du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Pour mesurer cette baisse, l’Initiative pour le développement et la restauration écologique et l’innovation (INDRI) a mesuré la présence en avril dernier de particules fines et grossières dans l’air. La quantité de ces particules définit notamment la qualité de l’air. Ainsi, cette organisation n’a détecté que seulement 5,6 µg/m3 (microgramme par mètre cube) à Analakely et 18,8 µg/m3 dans le tunnel d’Ambanidia. Alors qu’en temps normal, selon les chiffres recueillis par l’Institut national des sciences et techniques Nucléaires (INSTN), une valeur de 157 µg/m3 pourrait être atteinte, ce qui excède de loin les normes fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), soit 20µg/m3 de moyenne annuelle et 50µg/m3 pour une moyenne en 24 heures. « Ces chiffres sont encore plus élevés en cette période, notamment en septembre et octobre quand la fumée des feux de brousse s’ajoute aux gaz d’échappement des véhicules », stipule l’organisation. Et cette même situation a pu être observée lors de la seconde période de confinement total, au mois de juillet dernier.
Deux personnes sur dix
De plus, selon l’ONG Pure Earth, deux personnes sur dix à Madagascar décèdent effectivement à cause des maladies liées aux différentes formes de la pollution de l’air. Cette bonne qualité de l’air doit ainsi être maintenu pour améliorer la qualité de vie dans la Capitale, mais surtout pour préserver l’environnement. « Les solutions ne manquent pas comme le vrai contrôle technique des voitures mises en circulation, la révision du moteur et le retrait des véhicules les plus polluants, ainsi que la création des transports alternatifs, sans oublier la promotion de l’usage du vélo », recommande l’INDRI. Pour leur part, les autorités misent sur la valorisation des énergies renouvelables en alternative au bois-énergie et au charbon. L’enjeu est alors d’envergure. Chacun devra revoir ses habitudes pour contribuer à cette amélioration de la qualité de l’air dans la ville.
Rova Randria
Un financement additionnel. Le ministre de l’Economie et des Finances (MEF), Richard Randriamandrato a signé, mercredi dernier, deux conventions pour la mise en œuvre de nouveaux programmes appuyés par l’Union européenne (UE) à Madagascar. L’un visant le renforcement de plusieurs infrastructures dans les secteurs du transport aérien, du développement numérique et des énergies renouvelables, et l’autre concernant la création d’emplois à travers l’amélioration du climat des investissements. De ce fait, l’enveloppe sera divisée en deux. Une somme de 29 millions de dollars sera allouée au premier programme, tandis que 7 millions d’euros vont financer le second projet. « Dans le domaine des infrastructures, l’Union européenne apportera sa contribution dans le grand projet Sahofika et Volobe. L’objectif étant de baisser les coûts d’achat de l’électricité de la JIRAMA. Par ailleurs, d’autres projets figurent également dans le pipeline. Nous participerons au projet de mise en place d’un train urbain si le programme voit le jour. On soutiendra également le ministère de l’Aménagement du territoire dans la construction d’une digue de protection à Toliara. En tout cas, toutes les activités seront déterminées avec les ministères concernés », a expliqué Frédéric Fourtune, chargé de programme dans le domaine des infrastructures au sein de l’UE, hier.
Concernant le domaine des investissements, cette subvention permettra de développer un environnement des affaires plus favorable à la création d’activités économiques, dans le but de créer des emplois décents pour la population active malagasy. L’organisme Economic Development Board of Madagascar (EDBM) et le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat sont de ce fait les principaux bénéficiaires de cet appui. Les actions se concentreront ainsi dans l’amélioration du dialogue public-privé, l’accompagnement de la coordination institutionnelle pour la mise en œuvre des réformes nécessaires à l’amélioration du climat des investissements et de l’environnement des affaires, ainsi que l’encouragement et l’accompagnement de la formalisation des entreprises du secteur privé.
Grâce au décaissement de cette subvention, l’Union européenne a affecté une enveloppe de plus de 250 millions d’euros (1 125 milliards d’ariary) d’aide non remboursable dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement.
Solange Heriniaina