Une centaine de taxis-brousse ont quitté la gare routière du « Fasan'ny Karàna », hier, pour rejoindre le Sud de Madagascar, dont Fianarantsoa et Toliara. Les coopératives nationales et régionales exerçant sur la RN 7 ont repris leurs activités depuis hier. Par rapport aux destinations sur l'axe de la RN 2, le nombre de passagers a doublé, malgré le fait que la route menant vers l'Est du pays soit mieux réputée en termes de voyages durant les jours ordinaires.
Au mois de juin dernier, les autorités ont retrouvé 27 tortues radiata et kadipolo et un crocodile dans le domicile d’un ressortissant étranger à Amborovy, Mahajanga. « Suite à un appel reçu sur notre ligne verte, nous avons contacté les autorités compétentes ayant permis la perquisition du domicile de la personne mise en cause. Cette descente a été fructueuse grâce à la collaboration étroite la Section de recherche criminelle, la Direction inter- régionale Betsiboka DREDD, l’Alliance Voahary Gasy sans oublier le Parquet de Mahajanga. Les animaux retrouvés sont aujourd’hui entre de bonnes mains. Ils ont été remis au service de l’environnement », rapporte l’Alliance Voahary Gasy (AVG), une Organisation de la société civile (OSC) défendant l’environnement, dans un communiqué, hier.
2300 coopératives regroupant 45000 membres dans toute l’île. Des opérateurs autonomes s’associent en vue de créer une coopérative. Malgré leur regroupement, ils sont encore loin de l’industrialisation. En conséquence, des régions de la Grande île accusent des excédents et des gaps de production. Afin de les orienter vers l’entrepreneuriat et la transformation industrielle, Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), Lucien Ranarivelo ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Volatiana Rakotondrazaka représentante de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) à Madagascar ainsi que Zafindravaka Valérie, secrétaire exécutif du programme « Fihariana » travaillent main dans la main pour la mise en œuvre du projet « Zara Iombonana ».
Les impacts des notes restrictives. Les entreprises travaillant dans la transformation de bois ont rencontré Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l'Environnement et du Développement durable, hier, au Colbert Antaninarenina. Elles traversent aujourd'hui une crise sans précédente vu que ces usines ne disposent plus de stock de bois suffisants pour assurer leur bon fonctionnement. Effectivement, depuis la sortie des notes restrictives au mois de janvier 2019, suspendant toute exploitation de bois précieux mais aussi de bois ordinaires. En cette période, le ministère a décidé de mettre en place cette mesure afin de contenir les exploitations illicites mais aussi d'assainir toute la filière bois. Malheureusement, près d'un an et demi, ce sont surtout les opérateurs légaux qui en pâtissent le plus, pendant que les exploitations illicites continuent toujours. Actuellement, près de 10 000 emplois directs et indirects de la filière de transformation de bois sont menacés.
Récemment, une femme d'entre deux âges a été placée sous mandat de dépôt pour une affaire de faux diplômes d'études dans laquelle on l'incrimine. Celle-ci a démarré à la suite d'une plainte déposée par le directeur d'un institut privé de la place auprès du commandement de la section de recherche criminelle de la Gendarmerie, à propos de cette dame. Dans cette plainte, elle a été pointée du doigt d'avoir fabriqué des faux diplômes au nom dudit établissement. Le pire, c'est que, sur ces certificats, l'accusée a imité la signature de la victime.
A quelque chose malheur est bon ? La Région de Melaky, située dans l’ex – province de Mahajanga, figure parmi les rares zones de Madagascar qui ne sont pas affectées de manière importante par la pandémie de Covid-19. L’information semble banale mais à y voir de plus près, l’enclavement de cette Région a été le principal facteur qui a, quelque part, joué en la faveur de cette localité qui, a priori, est très difficile d’accès.
Après plus de 5 mois de crise sanitaire, les Districts comme Antsalova, Besalampy, Morafenobe n’ont jamais été au cœur des actualités relatives à la propagation du virus dans le pays. Récemment, seul Maintirano a fait parler de lui avec un premier cas de la pandémie qui vient d’être déclaré, avant – hier par la porte – parole du Centre de commandement opérationnel (CCO). Par conséquent, la population locale n’a pas été sujette aux mesures sanitaires et autres restrictions comme le confinement depuis le début de l’épidémie à Madagascar.
Des axes routiers en détérioration
La propagation du coronavirus est surtout favorisée par les contacts et la circulation de personnes. Ce qui explique que les Régions les plus peuplées avec une forte circulation comme l’Atsinanana ou Analamanga ont été tour à tour des foyers de la pandémie. Il n’est plus à rappeler que la ville de Toamasina a connu une explosion des cas de coronavirus au mois de juin dernier. En revanche, cela ouvre les yeux sur l’isolement de la Région qui est réputée pour ces axes routiers en état de forte dégradation.
Malgré l’absence de contamination à la Covid-19, les Districts de Besalampy et de Maintirano ont déjà été préparés à en croire les informations publiées par le ministère de la Santé publique au mois de juillet dernier. En effet, les deux Districts ont reçu un lot d’équipements médicaux composé de radiographies numériques, de respirateurs, de concentrateurs d’oxygène, de surblouses, de combinaisons, de masques chirurgicaux, de masques et autres équipements destinés aux membres du personnel soignant.
S.R.
La date des élections sénatoriales a été fixée par le Gouvernement au 11 décembre 2020. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) Tianarivelo Razafimahefa a délimité hier le rôle de son département ministériel par rapport à la tenue de ces élections. Interview.
L. V. : Les futures sénatoriales auront lieu le 11 décembre prochain. Quel a été le processus suivi qui a abouti à cette date ?
« La Commission électorale nationale indépendante a proposé la date. Elle a été entérinée par le Gouvernement. Le décret N°2020/110 a été adopté, décret portant convocation des électeurs. Mais pour ces élections sénatoriales, ce sont uniquement les grands électeurs qui voteront les sénateurs. Ces grands électeurs sont les maires et les conseillers municipaux. Les gouverneurs ne sont pas des grands électeurs puisqu’ils ont été nommés. Ils n’ont pas le statut d’élus.
L. V. : Quelle est la grande modification pour ces élections ?
« La principale modification est le nombre de sénateurs. A compter de ces futures élections, le nombre de sénateurs est fixé à 18, dont 12 élus à raison de 2 sénateurs par Province et 6 nommés par le Président de la République. Ce changement est totalement constitutionnel ».
L. V. : Quel est le rôle du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation par rapport à ces élections ?
« Le ministère met en place le cadre légal des élections. C’est pourquoi, le décret de convocation a été pris et ce 90 jours avant la tenue du scrutin. Mais deux autres décrets ont été pris également. Le décret n° 2020/111 fixant le montant de la contribution des listes des candidats aux frais d’impression des bulletins de vote. Le montant a été fixé à 15 millions d’ariary par liste de candidat et par circonscription électorale, c'est-à-dire par province. Seule la liste de candidat ayant obtenu plus de 10% des voix pourra se prévaloir du remboursement de la caution. Et le décret n° 2020/112 fixant les modalités d’organisation des élections sénatoriales. Ainsi, les sénateurs seront élus au suffrage universel indirect, par Province, pour un mandat de 5 ans renouvelable, au scrutin à un tour, sans panachage, ni vote préférentiel, ni liste incomplète. Il y aura 5 candidats par liste électorale ».
L. V. : Et quoi d’autres ?
« Outre la mise en place du cadre légal, le ministère assure la sécurisation des élections avant, pendant et après le scrutin. Par sécurisation, il s’agit bien évidemment de la sécurité des personnes, c'est-à-dire les grands électeurs et les personnels dans les bureaux de vote. Mais cette sécurité s’étend sur tout le territoire national, à travers le travail actif des démembrements du ministère, les services déconcentrés. Des élections sécurisées sont le gage d’une élection démocratique, donc acceptée par tous. De plus, il faut également prévoir la sécurité sanitaire de toutes les personnes impliquées dans le processus électoral ».
L. V. : Les rôles du ministère et de la CENI sont donc bien limités ?
« Le ministère s’occupe du cadre légal des élections et la sécurisation. La CENI s’occupe des opérations électorales à proprement parler. Comme son nom l’indique, la CENI est complètement indépendante. Le ministère ne s’immisce en aucune manière dans son travail ».
L. V. : Peut-on donc dire que le processus électoral est fin prêt ?
« Effectivement. Toutes les conditions ont été réunies pour la tenue de ces élections même le financement. Il ne faut pas oublier que tous les acteurs des élections, à savoir l’Etat, les partis politiques et la CENI savaient depuis 2015 qu’il y aura des sénatoriales fin 2020, à l’approche de la fin du mandat des sénateurs. Ce qui est le cas aujourd’hui dont le scrutin aura lieu le 11 décembre prochain ».