mardi, 03 juin 2025

La une du 4 juin 2025

Publié dans La Une
mardi, 03 juin 2025

DIAMAR

La diaspora se mobilise. Il n’est jamais tard pour bien faire, dit-on. Ce n’est que vers le mi-mandat (le second) de Rajoelina Andry Nirina en tant que chef de la magistrature suprême du pays que des Malagasy résidant à Andafy (France, Europe) se manifestent et affichent leur soutien au régime Orange de Rajoelina.

« Diaspora (malagasy) manohana an’i Andry Rajoelina » (DIAMAR) regroupe plusieurs associations, partis politiques et ressortissants malagasy résidant en Europe. Entre autres, les partis Hiaraka Isika, Tanora MalaGasy Vonona (TGV) France, Freedom France ainsi que les associations Union pour l’émergence de Madagasikara (UEM) et Tous ensemble pour Madagasikara (TEM). Il s’agit, en gros,  d’une « Fédération » unissant les démembrements d’associations et de partis politiques constituant l’ossature de la plate-forme IRMAR soutenant le Président Rajoelina dans ses œuvres de redressement du pays.

DIAMAR s’inscrit en ligne droite de la mobilisation internationale, en Europe, pouvant s’étendre vers les autres pays tels les Etats-Unis, le Canada, certains pays d’Afrique comme le Kenya, le Maroc, l’Egypte, etc. Le régime Orange a besoin des renforts en provenance d’Ampitan-dranomasina de manière à élargir le champ d’action. Le soutien extérieur des « enfants » du pays acquis à la cause du régime Orange pèse beaucoup dans les efforts de développement.

Un mouvement fédérateur en France pour appuyer un régime quelque fois malmené par des opposants qui choisissent de s’exiler là-bas. La France, ce pays d’asile, ancienne puissance coloniale, « abrite » des détracteurs du pouvoir en place dans le pays. Qui des fugitifs craignant fort le risque d’arrestation, qui des anciens collaborateurs limogés et voulant régler certains comptes, qui des sympathisants des anciens régimes (TIM, HVM) évoluant en France ou en Europe, en somme tout un ensemble d’éléments, désirent avoir un jour ou l’autre la … tête du numéro un du pays. De là, en France ou en Europe, ils émettent, par réseaux sociaux interposés, des messages sinon des critiques virulentes, acerbes en tout cas mortifères parfois sous la forme des informations mensongères visant à détruire directement l’honorabilité de hauts dirigeants du pays. Profitant de la liberté d’expression et de leur situation hors limite d’atteinte des représailles du régime, les Fanirisoa Ernaivo et compagnie se délectent à tirer des boulets rouges contre Rajoelina et ses lieutenants. Ainsi, l’apparition de cette plateforme soutenant Rajoelina sur le sol français s’érige en symbole fort pour équilibrer les forces en présence. 

DIAMAR, étant une ambassadrice du régime sous la houlette de Rajoelina Andry en France et en Europe, marche sur des œufs. Forcément, elle incarne la lutte légitime contre la misère dans le pays. Toute maladresse, quelle que soit la forme, sera interprétée comme l’image du pouvoir à Madagasikara. DIAMAR a le rôle crucial de véhiculer l’amour de la Patrie auprès des concitoyens. Elle se doit de sensibiliser la diaspora sur l’importance de soutenir son pays et d’être des ambassadeurs dignes de la souveraineté nationale. A l’approche de la Fête de l’indépendance de notre pays, chaque membre de la DIAMAR doit faire preuve de dignité, de respect et de jalousie, dans le sens propre du terme, sur les intérêts de la Nation. Les recommandations du Chef de l’Etat « l’amour de la Patrie doit être marqué au quotidien par le travail et les actes » seront respectées.

Ndrianaivo

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En visite d’Etat à Madagascar, la Présidente de la Slovénie, Nataša Pirc Musar, a tenu à rendre un hommage vibrant à l’œuvre du Père Pedro Opeka, fervent défenseur des plus démunis. Avant de se rendre à la communauté d’Akamasoa, ce jour sauf erreur, elle a partagé son admiration avec une profonde émotion. « Je ne peux pas parler du travail du Père Pedro autrement qu’avec un profond respect, » a-t-elle affirmé hier, à Iavoloha, lors d’un point de presse. Une manière pour elle de souligner l'importance de son engagement humanitaire. Pour elle, le Père Pedro représente un véritable phare de l’humanité, incarnant la possibilité de transformer une extrême pauvreté en dignité et de bâtir des espoirs à partir du désespoir. 

Pour rappel, les parents du Père Pedro sont d’origine slovène, si lui-même est né en Argentine. En 2021, le Premier ministre slovène Janez Jansa a officiellement proposé le Père Pedro pour le Prix Nobel de la Paix. Il a reçu en 2009 l’insigne d’or de l’Ordre du mérite de la République slovène.

Durant sa prise de parole, la Présidente slovène a, en tout cas, mis en lumière le modèle d’Akamasoa, qui, selon elle, transcende les frontières de Madagascar. Elle a décrit cette initiative comme un symbole universel de justice sociale et de reconstruction humaine. « Ce qu’il a fait sur une décharge est devenu un symbole d’avenir, » a-t-elle déclaré, exprimant sa fierté de voir la Slovénie s’associer à ces efforts. Ce projet éducatif, découlant d’un partenariat entre le gouvernement slovène et la communauté d’Akamasoa, prend une dimension plus importante lors de l’inauguration d’une nouvelle école ce jour, un événement qui coïncide avec sa visite sur les lieux.

« Nous ne construisons pas seulement des murs, nous bâtissons du savoir, » a-t-elle ajouté, soulignant que ce projet est bien plus qu’une simple infrastructure, mais aussi un investissement dans l'avenir. A travers cette initiative, la Slovénie réaffirme son engagement envers Madagascar pour promouvoir un développement humain inclusif. Pirc Musar a conclu en rappelant que ce rendez-vous symbolise une union essentielle entre leurs deux nations, fondée sur la conviction partagée que le changement est possible grâce à l’espoir, à l’action et à la dignité.

Nikki Razaf

Publié dans Politique

La question du Sahara marocain connaît une évolution significative. La dernière en date, c’est le soutien manifesté par le Royaume - Uni à la proposition d’autonomie marocaine. Entretien avec son excellence, Mohammed Benjilany, ambassadeur de Sa Majesté Le Roi du Maroc à Madagascar.

 

La Vérité (+) : En un mot, c’est quoi l’initiative marocaine d’autonomie sur le Sahara ?

Ambassadeur du Maroc à Madagascar (-) : Le Royaume du Maroc a présenté au Conseil de sécurité des Nations-unies en 2007, l’initiative pour un statut d’autonomie de la région du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son intégrité territoriale et de son unité nationale.

Il s’agit d’une initiative de compromis, novatrice, responsable et ouverte, par son contenu et sa finalité, qui permet à tous les Sahraouis, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, de gérer eux-mêmes leurs affaires et à travers différents organes législatif, exécutif et judiciaire représentatifs.

Elle offre également et sans doute un avenir meilleur de stabilité, de sécurité, de démocratie et de prospérité dans la région.

Depuis 2007, cette initiative a été qualifiée par le Conseil de sécurité comme une initiative sérieuse et elle a été littéralement gravée dans les résolutions du Conseil de sécurité sur cette question. 

Aujourd’hui, de nombreux pays tels que les USA, la France, l’Espagne, l’Allemagne, plus des deux-tiers des Etats membres de l’Union africaine, les pays arabes et plusieurs pays d’Amérique latine considèrent cette proposition comme la voie la plus crédible et la plus réaliste pour mettre fin au différend régional autour du Sahara marocain.

 

(+) : Pourquoi le Royaume-Uni a adhéré à cette initiative ?

(-) : Effectivement, le Royaume-Uni a clarifié sa position le 1er juin dernier par le biais de son secrétaire d’Etat, David Lamy, dans un communiqué conjoint avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Le Royaume-Uni est persuadé que cette proposition d’autonomie marocaine s’avère la base la plus crédible, viable et pragmatique pour une solution durable autour du Sahara marocain.

 

(+) : C’est un soutien de taille pour le Maroc?

(-) : Oui, et ce n’est pas pour le Maroc uniquement mais pour la stabilité dans cette région. Le Royaume-Uni, il faut bien le noter, est membre permanent du Conseil de sécurité et s’est engagé à soutenir activement ce processus au niveau bilatéral, régional et international. Le Royaume-Uni vient ainsi renforcer la liste des pays qui ont exprimé leur soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara. La résolution du différend renforcera la stabilité en Afrique du Nord et relancera l’intégration régionale.

Il faut souligner avant tout que cette nouvelle position du Royaume - Uni, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, conforte la dynamique internationale grandissante impulsée par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, en faveur de l’initiative du plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.

 

(+) : Sur le plan économique, ce soutien du Royaume-Uni se manifeste comment ?

(-) : Il reconnaît le Maroc comme porte d’entrée clé pour le développement socio-économique de l’Afrique. De ce fait, le Royaume-Uni, à travers UK Export finance, est prêt à soutenir des projets au Sahara marocain en engageant 5 milliards de livres sterling pour financer des projets.

 

(+) : A part l’Europe, qu’en est-il des pays africains?

(-) : Deux tiers des pays membres de l’Union africaine ont confirmé officiellement actuellement leur reconnaissance de la souveraineté légitime du Maroc sur son Sahara. Certains d’entre eux ont ouvert des consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla. C'est pour nous et pour eux aussi, la manière la plus officielle de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Le Kenya est le dernier en date et a manifesté son adhésion totale à ce plan d’autonomie présenté par le Maroc. Pour la région de l’Afrique australe, cinq pays de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) appuient cette intégrité territoriale du Maroc. Madagascar, est pour nous le 6ème pays de la SADC, qui en gelant sa reconnaissance du pseudo RASD en 2005, ne reconnaît plus le Polisario.

 

(+) : Peut-on ainsi parler de basculement progressif du contexte en faveur du Maroc ?

(-) : On peut le dire ainsi dans la mesure où à part les pays cités plus haut, plusieurs puissances mondiales comme les Etats Unis, l’Espagne, la France, l’Allemagne et d’autres pays de l’Union européenne, ont déjà annoncé leur soutien à l’initiative marocaine et par conséquent à la marocanité du Sahara.

Propos recueillis par R.M.

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La Présidente de la République de Slovénie, Nataša Pirc Musar, a affirmé la volonté claire de son pays de bâtir une relation « durable, forte et mutuellement bénéfique » avec Madagascar. Depuis le perron du Palais d’Etat d’Iavoloha, au terme d’une rencontre bilatérale avec le Président Andry Rajoelina et après la signature d’un mémorandum d’entente sur des consultations politiques régulières entre les deux pays, la Cheffe d’Etat slovène a insisté sur l’importance de ce rapprochement.

« C’est pour moi un grand honneur (…) d’effectuer cette première visite d’Etat à Madagascar », a déclaré la Présidente, tout en remerciant son homologue malgache pour l’accueil qu’elle a qualifié de « très chaleureux » et les échanges jugés « francs et constructifs ». Elle a souligné que cette visite d’Etat, la première d’un Chef d’Etat de ce pays membre de l’Union européenne à Madagascar, est loin d’être un simple geste symbolique : « Il s’agit d’un message clair », a-t-elle affirmé.

Ce message se décline en plusieurs axes de coopération, évoqués lors de la rencontre entre les deux dirigeants. Parmi les priorités figurent la protection de la nature, les énergies renouvelables, ainsi que la gestion durable de l’eau et des terres. La Présidente a rappelé que Madagascar, tout en étant l’un des pays les plus riches en biodiversité, est aussi fortement affecté par le changement climatique — une réalité qui renforce l’intérêt d’une coopération technique et scientifique.

Le développement du capital humain a également été au centre des échanges. « Investir dans l’éducation de la jeunesse est un choix stratégique », a déclaré Nataša Pirc Musar, saluant les efforts déployés par les autorités malgaches dans ce domaine malgré les nombreux défis.

Un autre point d’alignement entre les deux pays concerne la scène internationale. La Slovénie, par la voix de sa Présidente, a réaffirmé son soutien à la réforme des Nations unies, et en particulier à l’attribution d’un siège permanent au continent africain au sein du Conseil de sécurité.

Le lien entre la Slovénie et Madagascar s’appuie aussi sur une histoire humaine, incarnée par la figure du Père Pedro Opeka. A deux reprises dans son discours, la Présidente a évoqué son respect profond pour l’œuvre du missionnaire (voir article par ailleurs). Elle a salué « son engagement » et sa capacité à transformer « une situation de pauvreté extrême en dignité humaine ».

Ce mercredi, la Présidente slovène se rendra dans la communauté d’Akamasoa, dirigée par le Père Pedro, où elle inaugurera avec le Président Rajoelina une nouvelle école construite avec l’appui de la Slovénie. « Ce sera un symbole fort de ce que nous souhaitons bâtir ensemble : non pas seulement des murs, mais un avenir fondé sur le savoir et l’espoir », a-t-elle conclu.

Lalaina A.

 

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Le délestage restera une réalité à Madagascar en 2025. L’annonce a été faite hier soir sur la télévision nationale (TVM) par Manda Ny Aina Nomena, coordinateur chargé de la production de courant électrique au sein de la compagnie de distribution d’eau et d’électricité JIRAMA. Selon lui, la situation actuelle résulte à la fois de facteurs climatiques défavorables et de contraintes techniques. Durant la saison des pluies, les coupures prolongées ont été causées par l’obstruction des conduites reliées aux centrales hydroélectriques. L’excès de précipitations a charrié des déchets qui ont bouché certaines installations. « Pendant le nettoyage, une partie du courant doit être coupée », a-t-il expliqué. Mais le problème principal reste la sécheresse. Cette année, la saison des pluies a été courte : les premières pluies sont tombées à la mi-janvier, mais elles se sont arrêtées dès la mi-avril. Résultat : les grands barrages manquent aujourd’hui d’eau. Leur production est réduite de moitié, ce qui affecte fortement l’approvisionnement en électricité.

Sous pression

Pour remédier à cette situation, plusieurs solutions à court terme sont envisagées. La centrale solaire d’Ambatomirahavavy devrait entrer en service d’ici la fin du mois de juin. Elle viendra compléter l’offre électrique nationale. De plus, deux groupes électrogènes de 4 mégawatts situés à Antsirabe seront intégrés au Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), apportant un soutien pendant la saison sèche. Cependant, les difficultés techniques persistent. A Antananarivo-Sud, deux transformateurs sont tombés en panne. Un seul est encore en fonctionnement, supportant une charge normalement répartie sur deux appareils. La réparation, prévue en quinze jours, a été retardée. De nouveaux dégâts ont été découverts, nécessitant l’importation de pièces spécifiques. Les travaux sont en cours et devraient s’achever dans les meilleurs délais. En parallèle, la demande en électricité ne cesse d’augmenter. La croissance démographique à Antananarivo et dans ses environs entraîne une hausse annuelle estimée à 5 % de la consommation. Face à l’inquiétude des usagers, la JIRAMA appelle à la patience. Elle affirme mobiliser ses ressources pour améliorer la situation et limiter les désagréments. « Nous faisons de notre mieux pour rétablir un service stable », a assuré Manda Ny Aina Nomena.

Carinah Mamilalaina

 

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A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, Madagascar marque une nouvelle avancée dans la conservation de sa biodiversité marine. A cet effet, une convention de financement a été signée hier, marquant le coup d’envoi officiel de la création de l’Aire marine et terrestre protégée (AMTP) de Sainte-Marie, connue sous le nom d’Aire marine protégée (AMP) de Sorkay. Cette signature de convention entre la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar  (FAPBM), représentant de l’ONG internationale de développement Gret et le projet GEF6 AMP, marque le début des activités en vue de l’obtention du statut définitif de cette aire marine protégée. Le projet bénéficie d’un financement d’environ 1,2 milliard d’ariary (soit autour de 250.000 USD), pour une durée d’exécution de 19 mois. « Ce programme ambitieux couvrira 265.000 hectares et s’étendra sur au moins sept Fokontany de l’île », informe Imbiky Herilaza, député élu à Sainte-Marie.

Le projet AMP de Sorkay s’inscrit dans le cadre du programme GEF6-AMP, mené par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, avec le soutien du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Il vise à renforcer le réseau des aires protégées marines de Madagascar, dans le cadre du GEF6-AMP, et à faire de l’île de Sainte-Marie un modèle de gestion durable des ressources naturelles. Actuellement, quatre projets ont été sélectionnés pour bénéficier d’un financement du FEM. Il s’agit de l’AMP de Sorkay Sainte-Marie, la Baie d’Antogil, Tandavandriva Nosy Be et Atimo Vata’e dans l’Androy. Le programme GEF6-AMP vise, notons-le, à étendre la superficie des Aires marines protégées d’au moins 750.000 hectares d’ici 2026.

« L’île Sainte-Marie est reconnue comme une zone d’agrégation majeure pour les baleines à bosse, qui viennent chaque année s’y reproduire. Ce phénomène naturel, au-delà de son intérêt écologique exceptionnel, représente aussi un pilier du tourisme local. La grande étape finale sera la validation en Conseil du Gouvernement ainsi que la signature du contrat de délégation de gestion de cette aire protégée », explique le ministre de tutelle, Andonirina Max Fontaine. L’aire protégée englobera également des habitats marins précieux, dont 4.100 hectares de récifs coralliens et 182 hectares de mangroves, lesquels jouent un rôle vital dans la régulation des écosystèmes côtiers. L’ONG Gret, acteur clé en charge de la mise en œuvre locale du projet, intègre les besoins des populations dans la gestion future de l’AMP. Celle-ci attend encore l’obtention de son arrêté de création temporaire.

 

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Alors que les défis économiques sont encore nombreux dans le pays, une lueur d’optimisme se dessine dans le dernier rapport d’activités 2024 de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM). L’organisme qui est chargé de promouvoir l’attractivité économique de la Grande île fait état d’une augmentation notable de 16% des flux d’Investissements directs étrangers (IDE), avec un montant record de 602 millions de dollars en 2024, contre 358 millions en 2021. Cette courbe ascendante confirme une dynamique entamée depuis 2022, traduisant une confiance renouvelée des investisseurs internationaux dans le potentiel de Madagascar. Les secteurs les plus prisés ? L’agriculture, l’industrie extractive, l’énergie, le tourisme et les nouvelles technologies. « Nous constatons un regain d’intérêt pour les projets dans les énergies renouvelables, notamment le solaire et l’hydroélectricité, » explique un cadre de l’EDBM, qui insiste sur l’importance de structurer ces investissements autour de chaînes de valeur durables. Un cadre dirigeant de l’EDBM, interrogé à l’occasion de la publication du rapport, affirme que « les réformes administratives et l’amélioration du climat des affaires commencent à porter leurs fruits ». Un discours qui tranche avec le scepticisme ambiant, mais que les chiffres, cette fois, semblent bien confirmer.

Signaux positifs 

Autre fait marquant : la concrétisation de 14 projets d’investissement pour une valeur totale annoncée de plus de 155 millions de dollars. Ces projets, répartis dans divers secteurs, témoignent d’un certain volontarisme des autorités et des acteurs économiques. « C’est encourageant, mais il faudra que ça se ressente davantage sur le terrain, notamment en termes d’emploi et de transfert de compétences », tempère toutefois Hanta, une économiste indépendante basée à Antananarivo. Pour l’instant, les retombées sociales de ces investissements sont encore difficilement mesurables. Pourtant, des signaux positifs émergent. Dans le secteur du tourisme, par exemple, des opérateurs rapportent une augmentation des demandes de partenariats et de financement. « Il y a quelques années, on était en marge des grands flux financiers, aujourd’hui, les portes commencent à s’ouvrir, » se réjouit un gérant d’hôtel à Nosy Be. Certes, le chemin reste long et semé d’embûches dont la lourdeur administrative, l’insécurité juridique et les infrastructures parfois délabrées. Mais pour une fois, les chiffres parlent en faveur de l’avenir. Et si Madagascar osait enfin croire à sa place dans le concert des économies émergentes ? Un pari risqué, mais peut-être pas impossible. Après tout, le vrai défi, ce n’est pas d’attirer les capitaux, c’est de les faire fructifier ici, pour tout le monde.

 

 

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Alors que l’héritage littéraire de Clarisse Ratsifandrihamanana s’apprête à franchir une nouvelle étape, ses proches et partenaires s’unissent pour rendre hommage à cette écrivaine emblématique à l’occasion de son centenaire, à célébrer en 2026. Née le 5 décembre 1926, Clarisse a laissé derrière elle une dizaine de contes riches en humanité et sagesse, écrits dans les années 1970, qui continuent d’inspirer plusieurs générations.

Afin de faire vivre ces œuvres auprès des jeunes générations malagasy, les descendants de la poétesse et écrivaine d’expression malagasy ont décidé de procéder à une réédition innovante. Ce projet ambitieux, porté par l’ONG Teach For Madagascar (TFM) dans le cadre de son initiative « Let’s Read », vise à rendre ces contes plus attrayants visuellement, en y intégrant des illustrations professionnelles. L’objectif est clair : transmettre l’amour de la lecture à travers des livres accessibles, captivants et porteurs de valeurs profondes. Les illustrations seront confiées à des artistes malagasy tels que Catmouse James, Idealisoa ou Hery Shinato, qui apporteront une touche moderne, tout en respectant l’âme des récits. Une fois imprimés, ces livres seront déployés dans les collèges, accompagnés d’une campagne de sensibilisation à la lecture, mobilisant ambassadeurs, partenaires associatifs et bénévoles à travers les 24 Régions de Madagascar.

Ce projet, encore en phase de financement, cherche activement des partenaires pour assurer sa réalisation dans les meilleurs délais, avec une sortie prévue en 2026. La réédition concernera initialement six contes, mais l’ambition est grande : offrir à chaque enfant malagasy l’opportunité de découvrir et d’aimer la magie des histoires de Clarisse Ratsifandrihamanana. Au-delà de l’aspect éducatif, cette initiative incarne un hommage sincère à une voix littéraire qui a façonné notre culture et continue d’inspirer. Elle témoigne de la volonté collective de préserver et de transmettre le patrimoine culturel et littéraire de Madagascar pour que demain, la sagesse et la créativité de Clarisse Ratsifandrihamanana continuent d’illuminer les esprits des jeunes générations.

Si.R

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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