Une quarantaine de quartiers concernés. Tel est le nombre de quartiers dans la Capitale, encore touchés quotidiennement par les délestages. « La capacité de production d’électricité des transformateurs de la JIRAMA n’a pas suivi avec l’augmentation des besoins des abonnés. Au fil des années, aucun investissement n’a été fait dans l’augmentation des puissances des transformateurs. De ce fait, le soir, quand tout le monde allume leurs lumières et leurs appareils électriques, le transformateur n’arrive pas à suivre. Quand il a atteint sa limite, il saute causant ainsi ces délestages, causant un réel désagrément auprès des usagers de la JIRAMA » explique Vonjy Andriamanga, directeur général du fournisseur d’énergie, lors d’une de ses interventions. Pour pallier cette situation, l’entreprise a décidé d’investir dans de nouvelles infrastructures avec son programme « Une semaine, un quartier ». Ce programme consiste ainsi à injecter 100 millions d’ariary dans un quartier à problèmes. « Les autorités ont reconnu ces efforts déployés par la JIRAMA. Elles ont donc décidé de nous appuyer dans nos actions. L’objectif étant de réduire dans les plus brefs délais ces problèmes d’approvisionnement en électricité. Désormais, nous arrivons à prendre en charge entre trois à quatre quartiers en une semaine » se réjouit le DG de la JIRAMA. La somme a en effet triplé, offrant plus de possibilités. De ce fait, chaque semaine, la JIRAMA investit près de 300 millions d’ariary.
Dans les détails, les actions de la JIRAMA avec ce programme se concentrent sur l’installation d’un nouveau transformateur ou le renforcement des transformateurs déjà en place. « Au passage, nos collaborateurs profitent également de cette occasion pour améliorer tout le réseau de distribution. En effet, cela ne sert à rien de remplacer un transformateur si les fils électriques sont dysfonctionnels. Nous remettons alors toutes nos infrastructures aux normes, afin d’offrir un service de qualité à nos clients », précise Vonjy Andriamanga. Les quartiers ayant bénéficié de ce programme sont déjà nombreux à savoir Ambohitrarahaba, Mahitsy Ambohimanambola, Anosibe Fima, Antikintanitsara Anosizato mais aussi Ambaniala Itaosy et bien d’autres En tout cas, la direction de la JIRAMA soutient qu’une fois que ces travaux terminés, l’approvisionnement en électricité se fera sans difficulté dans les prochaines années. Ce programme, pour rappel, entre dans le plan de redressement de cette société.
Rova Randria
La résiliation du bail emphytéotique conclu entre la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et la société Malagasy broadcasting system (MBS) a fait un remue-ménage. Or, en résiliant ce contrat abusif, le maire agit au profit de l’intérêt de la collectivité.
Par une décision en date du 30 juillet 2020, le maire de la CUA Naina Andriantsitohaina a procédé à la résiliation du contrat de bail emphytéotique conclu entre la CUA et la MBS en 2000. Il s’agit d’une décision audacieuse prise par le maire. En effet, ce n’est que 20 ans après la conclusion du contrat qu’un maire résilie ce contrat conclu de manière abusive et présentant un réel conflit d’intérêt. Le maire de l’époque, Marc Ravalomanana, a signé le contrat au profit de l’une de ses sociétés, la MBS.
Depuis la conclusion du contrat en l’an 2000, la MBS est mauvais payeur. Elle n’a jamais payé son loyer alors même que ce loyer a été fixé à une somme modique, à raison de 2 millions d’ariary par an. Le maire de la CUA a d’ailleurs révélé que ce n’est qu’au mois de novembre de l’année dernière que la MBS a daigné payer juste 8 millions d’ariary, alors qu’elle devait payer en totalité 40 millions d’ariary.
Or, le contrat de bail lui-même, en son article 5 stipule que : « en cas de défaut de paiement d’un seul terme de la redevance à son échéance, d’inobservation de l’une quelconque des clauses du présent bail (…), le présent bail sera résilié, si bon semble au bailleur sans qu’il ne soit nécessaire de servir un congé ou de recourir à une décision de justice ». La MBS n’a pas respecté cette clause du contrat de bail.
S’ajoute à cela le non- respect de l’article 4 sur la redevance. Cet article 4 stipule que : « le présent bail est consenti et accepté moyennant une redevance annuelle de 4 000 Fmg le mètre carré payable au début de chaque année à échoir ». Or, ce n’est qu’au mois de novembre de l’année dernière, soit 19 ans après la conclusion du contrat, que la MBS a procédé à un paiement partiel du loyer. Deux clauses du contrat n’ont pas été respectées par l’emphytéote.
L’ancienne maire de la CUA, Lalao Ravalomanana aurait dû résilier le contrat si elle avait pensé, un tant soit peu, aux intérêts de la Commune et de sa population. Mais vu qu’il y a un conflit d’intérêt, elle a choisi de protéger sa société plutôt que de protéger les intérêts de la majorité. C’est pour cette raison que la notion de « conflit d’intérêt » a été introduite dans la législation. Actuellement, le maire Naina Andriantsitohaina pense à l’intérêt de la Commune et à la population de la Capitale en procédant à la résiliation du contrat, non seulement avec la MBS mais également la société ALMA. Il s’agit d’une réelle volonté d’aller de l’avant, en assainissant le patrimoine de la Commune. Pour rappel, le maire représente la Commune, il signe les contrats au nom de la Commune et il gère le patrimoine de la Commune. Le maire agit donc en toute légalité et conformément à la mission qui lui a été assignée.
Les subventions remboursables de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) s’officialisent. Après l’annonce du Président de la République Andry Rajoelina, dimanche dernier à la chaîne nationale, le décret relatif à la prestation spéciale de la Caisse destinée pour venir en aide aux employés du secteur privé, face aux impacts de la crise de la Covid-19, vient d’être adopté en Conseil des ministres, en date du 12 août dernier. «Les sociétés et leurs employés intéressés par ce prêt spécial sans intérêt doivent faire des demandes auprès de la CNaPS. Toutefois, les travailleurs œuvrant dans les secteurs les plus touchés par la crise seront prioritaires. C’est le cas pour ceux dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, y compris les guides touristiques, les chauffeurs et ceux des agences de voyage. Les enseignants des écoles privées et les employés des zones franches seront également privilégiés dans cet emprunt spécial », confirme Gisèle Ranampy, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales (MTEFPLS), hier lors de son intervention durant le rendez-vous de 13h à la TVM. Comme annoncé auparavant, seuls les cotisants de la Caisse nationale pourront bénéficier de cette prestation spéciale. Les emprunteurs devraient être des employés issus de sociétés formelles.
Des critères pour l’éligibilité
Le site web de la CNaPS comme portail. Le directeur général de la Caisse en la personne de Mamy Rakotondraibe l’a souligné hier, lors de son intervention après celle du MTEFPLS. « Les sociétés et leurs employés peuvent à partir de lundi prochain consulter le site web pour avoir des informations, s’inscrire et déposer leurs demandes pour l’obtention de la prestation spéciale », informe ce responsable. Comme critère, seules les sociétés en règle vis-à-vis de la Caisse seront éligibles. « Ces entreprises doivent être inscrites à la CNaPS depuis au moins janvier 2019. Elles auraient dû régler les 4 trimestres de cotisation, sans arriérés. Dans tous les cas, elles peuvent consulter leurs comptes dans le site web avant de lancer les demandes », explique le DG. Ces critères et processus sont également valables pour les travailleurs cotisants. La prestation exceptionnelle sera valable à partir de lundi prochain jusqu’au 30 septembre, en tenant compte les 7 à 10 jours de son déblocage à la banque. Quant à son remboursement, il se fera par mensualité à partir du premier trimestre de 2021. « Les emprunteurs toucheront 90% de leurs salaires tandis que les 10% restants seront retenus à la source et reversés à la banque. En tant que crédit responsable, il n’y aura aucun intérêt à tirer », avance le premier responsable.
Pour information, le budget destiné pour l’opérationnalisation de cette prestation spéciale de la CNaPS destinée aux travailleurs en détresse est tiré de la réserve de la Caisse. Celle-ci assure le paiement des pensions pour les retraités. Normalement, leurs années de cotisation n’arrivent à couvrir que 3 ans de pension au maximum. Pourtant, ils en perçoivent jusqu’à leur mort, d’où l’importance du remboursement des subventions spéciales.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
2 000 foyers bénéficiaires pour Ankorondrano Andranomahery. Ce Fokontany du 3è Arrondissement d’Antananarivo a été priorisé dans la reprise de la distribution de l’aide « Vatsy Tsinjo II ». Toutefois, la remise des vivres se fera désormais par Fokontany pour éviter le désordre, selon les informations recueillies. « Le recensement et la saisie de la liste des ménages ont pu se faire à 100% pour le Fokontany d’Ankorondrano Andranomahery, lequel enregistre le plus d’habitants pour notre Arrondissement, avec 3 000 foyers. Il a ainsi été le premier servi pour la relance de la distribution des vivres, après les 4 à 5 jours de suspension avec la nouvelle organisation mise en place. Les responsables ont distribué les tickets y afférents depuis mercredi, avant de passer à la remise des vivres aujourd’hui », a informé hier la députée Anyah, lors de la distribution au gymnase couvert d’Ankorondrano. « La liste des bénéficiaires du Vatsy Tsinjo a été cette fois-ci jumelée avec celle du « Tosika Fameno » afin d’identifier ceux qui n’ont jamais touché d’aides sociales de l’Etat. Ces derniers en sont désormais les prioritaires », ajoute l’élue dudit Arrondissement.
Présent lors de la reprise de la distribution au gymnase couvert d’Ankorondrano, le gouverneur de la Région d’Analamanga en la personne de Hery Rasoamaromaka a insisté sur le fait que « toutes les familles vulnérables bénéficieront des aides sociales de l’Etat, comme annoncé par le Président de la République Andry Rajoelina ». « Nous continuons à recevoir les plaintes et réclamations des familles qui se sentent exclues, même si la distribution est déjà achevée pour un Fokontany. Aujourd’hui, des personnes sont venues ici pour le faire », a-t-il souligné. Outre la consultation des listes, les responsables font les contrôles à partir des tampons dans les carnets de résidents. « Certains déchirent la feuille déjà tamponnée pour le « Tosika Fameno ». Pourtant, la liste y afférente dévoile leurs noms et leurs tricheries puisque tout est informatisé», se désole le gouverneur. Ce dernier n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance aux employés des ministères mobilisés pour le recensement et la saisie des listes ainsi que les députés, maires et chefs de District pour leur soutien dans la distribution et les contrôles.
Recueillis par Patricia R.
Mais que se passe-t-il dans le nord-ouest avec tous ces meurtres de petits innocents ? Récemment, l’on signale le meurtre d’un petit garçon de 3 ans à Bealanana. Les faits sont survenus mardi dernier dans le quartier dit des Sihanaka où résidait d’ailleurs la victime. Le malheureux avait été non seulement étranglé, mais on lui trouve aussi plusieurs traces de coups sur le crâne. Son corps avait été retrouvé près d’un canal. Il se trouvait dans une position, on dirait comme recroquevillée sur lui-même dans un endroit isolé du secteur. « La victime avait été étranglée à l’aide d’une ceinture, et le(s) assassin(s) l’ont roué de coups, précisément au niveau du crâne », confie une source locale d’information.
Antananarivo est actuellement le foyer épidémique du coronavirus. Outre le Gouvernement, la Municipalité joue un rôle primordial dans la protection et l'appui à la population. En mars dernier, confrontée à l'urgence sanitaire et sociale, la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) a développé un plan d'urgence dans le contexte lié à cette pandémie, intégrant des aspects de protection sociale et de communication, en plus des domaines logistiques. D'après la constatation de l'Agence française de développement (AFD), partenaire de la CUA dans le cadre de ce projet, l'augmentation substantielle des cas positifs depuis la deuxième quinzaine de mai pourrait faire craindre un emballement qui incite à agir au plus vite.
Dimanche dernier, les limiers de la Police de l’air et des frontières (PAF) de Nosy Be, ont arrêté un couple. Ce dernier aurait commandité et organisé un voyage clandestin de nationaux vers l’île de La Réunion, la destination finale de ces voyageurs. Initialement, le couple avait déclaré son projet d’effectuer un circuit touristique dans la partie Nord-est du pays. Mais à la fouille du bateau, les éléments de la PAF y ont découvert 14 personnes. Lors de l’enquête, la Police a appris leur projet de regagner en cachette l’île voisine.
D'autres syndicats sortent de leur silence. La Confédération syndicale des travailleurs malagasy (CSTM), le SEKRIMA ainsi que le CTM contestent l'opposition de l'USAM sur le remboursement des subventions venant de la CNaPS, sur proposition du Président de la République. « Les travailleurs ont besoin de ce prêt sans intérêt pour faire face à la crise actuelle, d'autant plus que leur situation risque de perdurer dans les 6 ou 7 prochains mois, le temps d'un redressement. Nous sollicitons toutefois la facilité de remboursement des subventions, par exemple 5% par mois au lieu de 10% tirés du salaire de l'emprunteur.
De moins en moins de cas positifs au coronavirus. Le bilan quotidien sur la situation de l’épidémie de coronavirus à Madagascar évolue dans le bon sens. Depuis vendredi dernier, le Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19 Ivato n’a enregistré qu’environ une centaine de cas positifs en 24 heures, contre les centaines de cas confirmés recensés habituellement. En 5 jours, l’on a recensé 707 personnes testées positives. Et au cours de ces dernières 24 heures, il n’y avait plus que 80 nouveaux cas à l’issue des 215 tests PCR et 185 analyses utilisant la technique GèneXpert.