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En perpétuelle perte de crédibilité ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’Opposition à Madagascar en ce moment. Déjà que les partis qui se disent opposants n’arrivent pas à parler d’une même voix, les arguments avancés pour tenter de critiquer la mode de gouvernance du pays peinent à convaincre la majeure partie de la population.
Ces dernières semaines, les membres de l’Opposition ont tenté le tout pour le tout afin de déstabiliser au maximum le régime en place. A preuve, les nombreux foyers de tension créés un peu partout dans le but d’embraser le climat politique dès le début de l’année. Des manifestations syndicales aux revendications estudiantines, la moindre brèche a été mise à profit pour prouver les défaillances des dirigeants actuels. Malgré tout, les citoyens restent lucides et ne semblent pas crédules au point d’accepter aveuglément tous les arguments émanant des détracteurs du régime. Il en est de même pour les tenants du pouvoir qui semblent imperturbables et préfèrent prendre de la distance afin d’éviter de se faire prendre au jeu de l’Opposition.
Entre divagation et désinformation
Au cours d’un point de presse, il y a deux semaines, le directeur de cabinet auprès de la Présidence, Lova Hasinirina Ranoromaro a été claire. « Nous préférons nous concentrer sur les chantiers de développement au lieu de s’attarder sur les critiques et autres manœuvres des détracteurs politiques », a-t-elle déclaré au nom de l’Exécutif. Elle conforte ainsi les propos du Président Andry Rajoelina, lors de son discours à la Nation lors du réveillon du Nouvel an et qui mise sur une année d’effort et de travail en vue de la refondation et la reconstruction du pays. Plus averti que jamais, le régime s’efforce d’avancer des solutions immédiates à chaque difficulté qui complique le quotidien de la population, tout en poursuivant les projets à long terme comme la construction d’infrastructures (routières, sanitaires, scolaires), entre autres.
En théorie, dans un pays démocratique comme Madagascar, l’Opposition sert de contre-pouvoir et offre une possibilité d’alternance en proposant une vision différente de celle offerte par les dirigeants. Jusqu’ici, aucun parti de l’Opposition n’a su s’imposer en tant que véritable contre-pouvoir mais s’est juste contenté de lancer des critiques et analyses faussées, le plus souvent basées sur des divagations, des conjectures voire de la pure désinformation.
La Rédaction


De la légitime … gifle

Publié le mardi, 26 janvier 2021

De l’électricité en l’air ! Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry a giflé. Il a tapé sur la table. De la rage d’un homme d’Etat, d’un Chef qui ne veut pas être complice de l’ineptie de ses collaborateurs, Rajoelina « a craché » pour ne pas dire « a vociféré » en pleine figure à l’endroit de l’équipe dirigeante, en particulier le directeur général Vonjy Andriamanga, de la JIRAMA. Jamais, un Président de la République malagasy n’a manifesté publiquement de cette manière sa colère.
La Compagnie nationale en charge de l’eau et de l’électricité (Jiro sy Rano Malagasy) traverse en ces temps-ci une période complexe sinon difficile. Tel un navire mal commandé, la JIRAMA chavire et se trouve à tous les coups au bord du naufrage. Elle tord le cou aux autres.
Sur le plan social et économique, étant responsable de la gestion des « produits stratégiques» (eau et électricité) de nécessité primordiale dans la vie quotidienne de la population du moins celle qui habite les zones urbaines et suburbaines soit les 15 % de la population totale, la JIRAMA échoue complètement dans sa mission. Durant les dix dernières années, elle n’a pu faire qu’enchainer ratages et bévues. Elle est la source d’ennuis pervers dans le quotidien du peuple. Opérateurs économiques, de toute catégorie, ayant le besoin d’une source d’énergie électrique, souffrent dans la mise en œuvre de leurs activités. Effectivement, la JIRAMA est le souffre-douleur dans la vie des ménages de tous les jours et de la population active en général. Les prestations de service laissent totalement à désirer pourtant la facture qu’elle présente tous les mois est … salée. Source de mécontentements sociaux, la Compagnie d’Ambohijatovo devient facilement une bombe à retardement. Et dire que, la JIRAMA est l’héritière de la compagnie des Eaux et Electricité de Madagasikara (EEM) qui fut le fleuron de l’économie nationale au même titre que la Compagnie nationale de transport aérien Air Madagasikara. Fierté de la Nation !
Dans l’arène de la politique, la JIRAMA sème la pagaille. Elle fait l’objet par excellence de trouble entre les mains des détracteurs. C’est la proie facile pour déstabiliser les esprits et le pouvoir. Les défaillances répétées de la Compagnie jouent toujours en faveur des ennemis du régime en place.
Vu le rôle et la place tenus par la JIRAMA dans le mécanisme de la vie quotidienne, elle est souvent l’objet de promesse pompeuse des dirigeants en mal d’intégrité. Mais les mensonges et les manquements aux engagements pris des tenants du pouvoir créent, sans fautes, des désenchantements ou des déceptions graves qui, au final, coûteront cher aux contrevenants. L’ancien Chef d’Etat Rajaonarimampianina en sait très bien quelque chose.
Le Président Rajoelina Andry, l’actuel homme fort du pays, très conscient de la dangerosité de ces ratages de la JIRAMA et des impacts directs qui en découlent, prend le devant de la scène et déjoue les pièges. Il ne veut pas être complice de l’incurie flagrante des responsables de la Compagnie et met les points sur les « i ». Le Chef de l’Etat ne tolère point le fait qu’on fasse souffrir les pauvres usagers qui, en fait, sont des innocents victimes et n’hésite pas à gifler et ce pour le bien de tout le monde. Un geste légitime !
Ndrianaivo


Un nouveau départ pour plus de 55 000 ménages dans le Sud de Madagascar. Depuis le mois de décembre de l’année dernière, au moins 500 personnes ont quitté leur Région natale dont Androy, Ambovombe, Atsimo- Andrefana à cause de l’impact de la sécheresse qui ne cesse de s’empirer de jour en jour dans ces localités. Les familles ont vendu tous leurs biens afin de pouvoir payer les frais de transport et d’assurer leurs besoins durant les voyages. En route, elles sont de nouveau confrontées à d’autres difficultés.
 Afin de soutenir les personnes affectées par la malnutrition et l’insécurité alimentaire dans le  grand Sud, le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme et l’Agence des Nations unies pour le développement international (USAID) à travers le Bureau de l'assistance humanitaire (BHA) et l’ONG Catholics relief services (CRS) ont mis en place le programme "Maharo". A l’issue de ce programme, les 55 880 ménages recevront environ 3 millions d’ariary, chacun, pour redémarrer leurs activités. Ce montant sera octroyé sous forme de services sociaux et des filets de sécurité inclusifs et efficaces. Dans ce cadre, des vivres, des filets de pêche, des poules pondeuses, des bœufs ou encore des chèvres ainsi que des semences leur seront distribués, outre une formation. Environ 279 398 individus dont des femmes enceintes et allaitantes, ménages vulnérables dépourvus de ressources productives ou dirigés par une seule personne et comprenant plusieurs dépendants ainsi que des jeunes de 10 à 30 ans sont parmi ces bénéficiaires. D’ailleurs, ce sont eux les principales cibles du projet. D’une durée de 5 ans, trois Districts sont concernés par ce programme « Maharo », à savoir Ampanihy dans la Région d’Atsimo-Andrefana, Beloha et Tsihombe dans la Région d’Androy. « Ce projet a pour objectif de redémarrer les activités agricoles, l’élevage, la pêche pour ces ménages bénéficiaires et d’améliorer les états nutritionnels des femmes enceintes et allaitantes », soutient le représentant résident du CRS à Madagascar, Carla Fajardo.
La signature de cette convention s'est tenue, hier, au siège du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme à Anosy.
 Anatra R.


Les opérateurs inquiets. Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar ont publié hier, un communiqué concernant la gouvernance du secteur halieutique dans le pays. Dans cette communication, les deux parties ont émis les difficultés et les problèmes auxquels la filière « pêche » fait face actuellement. Elles ont également fait part de leur inquiétude concernant le budget de fonctionnement de l’Autorité sanitaire halieutique (ASH), un établissement clé dans le secteur. « Il a été constaté que le montant annuel nécessaire au fonctionnement de l’Autorité sanitaire halieutique, de l’ordre de 1,3 milliard d’ariary, n’est plus assuré. Cette situation, très grave, pourrait conduire le Comité vétérinaire permanent de l’Union européenne à prononcer à très court terme un embargo sur toutes les exportations halieutiques malagasy à destination de l’espace européen, ce qui serait catastrophique dans le contexte actuel de crise économique », ont soutenu les deux groupements dans leur communiqué.
Questionné sur le sujet, Etienne Bemanaja, le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture, au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a soutenu, hier au téléphone qu’ « aucun risque d’embargo n’est à craindre. A ce jour, ce n’est pas encore l’Etat qui assure le budget de fonctionnement de l’ASH mais le projet SWIOFISH 2 (Second South West Indian Ocean Fisheries 2). Tous les coûts sont pris en charge par ce projet. C’est pour cette raison que le budget de fonctionnement ne figure pas dans le budget général de l’Etat. Toutefois, nous sommes actuellement en pleine réforme pour que ce budget de l’ASH soit de nouveau assuré par les autorités publiques. Un constat des besoins réels de l’établissement a déjà été réalisé et les procédures suivent leur cours. L’ASH est un établissement souverain dans la gestion du secteur halieutique. C’est pourquoi l’Etat en tient particulièrement compte ».
Pour précision, l’ASH est l’autorité compétente, chargée du contrôle officiel de la qualité sanitaire des produits halieutiques destinés à l’exportation. La crevette prend une place prédominante mais il existe également d’autres produits comme les conserves de thon, les crabes, les poulpes et les calmars. Sans l’aval de l’Autorité sanitaire halieutique, un produit ne pourra donc pas être exporté. Et c’est ce que les opérateurs craignent, sachant que la saison de la pêche aux crevettes débutera prochainement. En tout cas, le doute est désormais levé.
Rova Randria


L’année 2021 démarre plutôt sur une bonne note en ce qui concerne le cours du nickel. La flèche monte sur l’historique des prix de la Bourse des métaux de Londres (LME). La tonne s’est échangée à 17 929 dollars le 7 janvier 2021, et a atteint les 18 370 dollars deux semaines plus tard, le 21 janvier. En trois ans, le métal a connu une hausse de valeur de 43 % puisqu’il était proposé à 13 690 dollars la tonne en 2018. A l’origine de cette augmentation figure la dépréciation du dollar, ce qui a permis aux importateurs d’acheter plus de matières premières sur le marché, ainsi que le regain de la tension socio-politique que rencontre l’usine de Vale au sud de la Nouvelle-Calédonie, cinquième producteur mondial de nickel. En effet, les négociants sur le marché international craignent également une éventuelle pénurie en nickel raffiné de qualité supérieure dans un futur proche. Outre cela, les activités reprennent dans l’industrie chinoise utilisant le nickel. Et ce, depuis le mois de décembre. A cet effet, la baisse de l’offre sur le marché profite aux compagnies minières, ce qui entraîne la hausse du prix.
Demi-satisfaction pour Ambatovy
Pour le cas de Madagascar, le projet Ambatovy reste le seul exportateur de nickel approvisionnant 3 % du marché mondial. Selon les informations reçues d’une source proche de la société, la situation ne permet pas encore de combler les impacts de la suspension des activités pendant la crise sanitaire. Et ce, malgré les perspectives encourageantes du commerce mondial. A rappeler que l’actionnaire japonaise Sumitomo Corp a récemment tablé une perte à hauteur de 818 millions de dollars en 2020. « Le nickel appelé aussi "métal du diable" subit une grande fluctuation sur le marché. Malgré la hausse, je pense que les pertes accumulées durant l’année dernière ne seront pas encore comblées. C’est d’ailleurs pour cette raison que Sherrit a quitté le navire en 2019. La reprise est envisagée en février avec une prévision de 3 000 tonnes de production. Cela rapporte seulement 54 millions de dollars. Les dépenses de fonctionnement comme l’importation de soufre, d’ammoniac doivent également être pris en compte pour faire tourner l’usine. Il faut savoir que la tonne est déjà passée de 54 000 à 12 000 dollars. En juin 2015, 450 employés avaient été envoyés au chômage technique pour limiter les dépenses. Actuellement, la situation est encore critique », a-t-on appris.
Solange Heriniaina



500 ariary le kapoaka. Tel est le prix exigé pour le commerce du « Vary Tsinjo », une promesse présidentielle actuellement concrétisée. Après leur réception au port de Toamasina, le week-end dernier, les 7 000 tonnes de riz importé seront transportés à Antananarivo avant leur distribution. Celle-ci débutera prochainement dans le grand Tanà, selon les informations recueillies auprès du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MICA). La première vague de camions en charge de leur acheminement est déjà arrivée hier. « Le « Vary Tsinjo » sera disponible auprès des épiceries dans quelques jours. Les ménages devraient se munir des carnets de résident de Fokontany pour s’en acquérir », informe Joseph Rakotoary, responsable des « Tsena Mora ».
« La quantité du riz pouvant être achetée par chaque ménage sera bientôt déterminée. Cependant, cette quantité sera limitée pour éviter tout détournement ou abus. D’ailleurs, les autorités compétentes, à l’exemple du ministère du Commerce, la Région d’Analamanga et les députés, feront des contrôles y afférents », ajoute notre interlocuteur. Pour sa part, notre source du MICA avance que les détails concernant la quantité de riz pour chaque chef- lieu de Province et celle pour un ménage, calculée à partir de l’estimation de consommation par foyer par semaine, seront communiqués lors du Conseil des ministres prévu ce jour. Il en est de même pour les procédures et le circuit de sa distribution dans les grandes villes.
Faut-il rappeler que l’importation de ce « Vary Tsinjo » vise à alléger le prix du riz sur le marché local. Ce dernier ne cesse de grimper ces derniers temps, allant jusqu’à 800 ariary le kapoaka. Après les 7 000 tonnes qui viennent d’arriver, un autre cargo transportant 8 500 tonnes de riz est attendu d’ici 3 semaines au plus tard. L’Etat prévoit d’effectuer une importation mensuelle de riz jusqu’à la stabilisation des prix sur le marché, d’après le Président de la République lors de son dernier périple à Toamasina. Aussi, les spéculateurs et les profiteurs surpris durant les contrôles seront fortement pénalisés…
Recueillis par Patricia Ramavonirina

Les victimes n’hésitent pas à parler d’un héritage volé autour d’un bâtiment  à Anosizato. Ces victimes, ce sont les trois enfants légataires dont Hanna, Masha et Reza Hiridjee, qui s’estiment ici victimes de corruption du présumé coup bas de leur tante.

Pour autant qu’on puisse en juger, l’affaire est grave et mérite d’être portée à l’attention de tous, les victimes parlent ici de plusieurs centaines de millions d’ariary détournés. Par conséquent, elles ont maintenant l’intention de s’en remettre au Pôle anti-corruption ou PAC d’Antananarivo. D’ailleurs, si on se réfère à l’article 2016-021 du Pôle anti-corruption et compte tenu de l’importance des sommes en jeu, il est difficile de croire, notamment aux yeux des plaignants que cette affaire ne soit pas déférée auprès du PAC dans les jours qui viennent, selon toujours la source d’information. La question que tous se posent est la suivante : la tante mise en cause est-elle au- dessus des lois de notre pays ? Hanna, Masha et Reza Hiridjee, affirment soutenir les actions de notre pays et réitèrent leur remerciement au Président de La République pour la lutte acharnée qu’il mène contre la corruption.

Pour bien comprendre la situation, rappelons les faits : Hanna, Masha et Reza Hiridjee (les enfants victimes) et leurs conseils ont porté plainte au Parquet le 9 septembre dernier pour suspicion d’abus de bien social et abus de confiance contre leur tante en tant que présidente de la société X. En conséquence, le procureur de la république émet donc un soit- transmis à destination des services de la Police économique à Anosy. Ces services ont ouvert immédiatement une enquête. Les enquêteurs en charge ont obtenu sur réquisition des documents officiels sur la société parmi lesquels les copies des comptes bancaires et les déclarations officielles de TVA et autres taxes. Le point d’orgue arrivait quand le commissaire principal référent de l’enquête a convoqué la dame X. qui fait ici l’objet de plainte en audition dans ses bureaux à Anosy.
Ces derniers jours, le rebondissement dans cette affaire est tel que depuis une semaine, le milieu indopakistanais de la Capitale est en ébullition après les parutions de multiples reportages TV de mercredi dernier. Sans doute, la balle est donc dans le camp du PAC pour arbitrer ce litige faisant longtemps s’entredéchirer des membres d’une famille indopakistanaise locale.
F.R.



Ruée vers les centres de santé de base niveau 2 (CSB II) et les hôpitaux de référence. Les employés auprès de ces centres de prise en charge et de traitement du coronavirus ne chôment pas, surtout depuis ce mois de janvier. Le nombre de consultations et de prelèvements y a doublé notamment ces derniers jours, selon les informations recueillies. Les patients y bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite, entre autres pour les tests et les médicaments prescrits. Certains patients dénoncent la lenteur de la sortie des résultats des tests, pouvant s’expliquer par le nombre limité des laboratoires affectés pour ce faire. L’on note également la réticence des techniciens à donner des informations, par peur des mesures disciplinaires…

20 à 40 consultations par jour. Les CSB II d’Andohatapenaka, Isotry centre, Ambohitsoa, Ampasanimalo, Mahamasina, Analamahitsy, Ambohimanarina et Amboniloha accueillent depuis quelques jours les patients contaminés par la Covid-19. Bon nombre d’entre eux font partie des cas suspects, c’est-à-dire ceux présentant des signes de la pandémie, à l’exemple de la toux, la fatigue, la perte du goût et de l’odorat, etc., mais qui n’ont pas encore fait de tests PCR. « En général, les patients consultés reçoivent du CVO et du magnésium Magné B6, les principaux médicaments prescrits, à part la vitamine C. Les patients présentant des cas un peu graves sont dotés d’azythromicine, mais ce médicament est plus ou moins rare par rapport aux autres », informe un médecin auprès d’un de ces CSB II, voulant garder l’anonymat. « Malgré la hausse des consultations constatée, aucune rupture de stock des médicaments n’est à craindre jusqu’ici. Récemment, le ministère de la Santé nous en a fourni assez, en plus des stocks de l’année dernière », ajoute le chef d’établissement d’un autre CSB II. D’un autre côté, les équipements des agents de santé suffisent à assurer leur travail, selon leur témoignage.
Hausse des consultations dans les hôpitaux
Les centres hospitaliers universitaires (CHU) Joseph Ravoahangy Andrianavalona (JRA), Joseph Raseta Befelatanana ainsi que ceux d’Anosiala et d’Andohatapenaka constituent les établissements de référence dans le traitement de la Covid-19 à Antananarivo. Ils accueillent les patients dont les résultats des tests PCR sont positifs et ceux présentant des formes graves. Ces établissements enregistrent une hausse de consultations et d’hospitalisations, bien que les responsables aient refusé de nous livrer plus de détails à ce sujet. Quant au centre de traitement Covid-19 (CTC 19) dans le village Voara Andohatapenaka, le nombre de consultations a également doublé, voire triplé ces derniers jours. Actuellement, ce centre enregistre en moyenne une centaine de consultations par jour, contre une quarantaine durant ses premiers jours de réouverture. « Une longue queue se forme quotidiennement à l’intérieur de l’établissement. Par conséquent, le nombre des agents de santé dépêchés sur place a été renforcé pour alléger la longue attente. Aussi, tous ceux qui se font consulter ou tester reçoivent immédiatement des médicaments », nous confie une source médicale.  Par ailleurs, le CTC peut récupérer les malades depuis leur domicile au cas où ils ne sont pas aptes à s’y rendre. De plus, les agents de santé mènent des investigations pour identifier les cas contacts, dès qu’un patient ait été testé positif du coronavirus, selon les informations recueillies.
Tests PCR centrés dans deux établissements
Seuls le CTC 19 Andohatapenaka et le CHUJRA effectuent actuellement des tests PCR, selon nos sources médicales. Le premier est ouvert au grand public, où le test se fait gratuitement, notamment sur demande ou recommandation. Le second établissement s’assure des tests pour ceux qui devraient voyager à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. « Mon employeur a exigé un test PCR avant que je reprenne le travail présentiel à partir du mois de février. Raison pour laquelle j’ai fait le prélèvement ici à Andohatapenaka », avance H.A., salarié d’une entreprise d’off-shore dans la Capitale. « J’ai présenté la plupart des signes de Covid 19, c’est pourquoi mon médecin m’a recommandé de faire le test PCR », témoigne  B.R., vendeuse auprès d’une épicérie et mère de famille résidant à Itaosy. Ces deux personnes attendent encore les résultats de leurs tests, effectués quelques jours auparavant. Certains accusent un retard de sortie des résultats, lesquels devraient être disponibles 72H après le prélèvement, selon la promesse des autorités. Outre l’accélération de la sortie des résultats des tests, beaucoup sollicitent l’ouverture d’autres établissements où ils peuvent faire les prélèvements. C’était le cas durant les mois d’état d’urgence sanitaire en 2020…
La Rédaction

Des mesures disciplinaires pour…

Les techniciens muselés. Bon nombre de professeurs et médecins chefs d’établissement, que ce soit ceux des CSB II et ceux des centres hospitaliers, refusent d’ouvrir leurs portes à la presse depuis quelques jours. D’autres acceptent de le faire mais exigent leur anonymat, par peur d’être sanctionnés par le ministère de tutelle. D’ailleurs, certains d’entre les agents de santé ont déjà fait l’objet de mesures disciplinaires après avoir livré des informations, notamment aux médias. Selon un  directeur d’établissement hospitalier, seule la Direction de la communication dudit ministère peut donner des détails sur tous les sujets relatifs à la santé, dont le coronavirus. « Nous ne faisons qu’exécuter les consignes et s’assurer de nos activités quotidiennes, sans en parler aux autres », souligne-t-il. Apparemment, la rétention d’informations s’enchaîne, voire s’intensifie auprès de ce Département ministériel. Si les agents de santé en sont frustrés, tout comme les gens de la presse, le public reste le principal sanctionné, en étant privé du droit à l’information. Pendant ce temps, le nombre de cas positifs de coronavirus enregistré ne cesse d’accroître. Rappelons que sur les 442 nouveaux cas notifiés entre le 16 et le 22 janvier dernier dans tout Madagascar, 252 sont enregistrés dans la Région d’Analamanga. 12 Régions sont touchées par la pandémie en ce mois de janvier.


L’équipe masculine de l’Association sportive de la Commune urbaine de Toamasina (ASCUT) remportait son dernier titre national en 2014. A l’époque, des adolescents tamataviens friands de la balle au panier suivaient la retransmission de la finale sur la Radio nationale. Parmi ces adolescents, Nantenaina, Tahiana, Franco, Andry et Geraldo qui, eux, évoluaient dans la catégorie des moins de 16 ans de l’ASCUT. Sept ans plus tard, ils sont les acteurs et les artisans du retour de l’équipe phare de Toamasina sur la plus haute marche du podium au championnat de Madagascar de la N1A (la division supérieure). Nantenaina et consorts rejoignent dans cette catégorie certains de leurs aînés qui avaient remporté le titre en 2014 à savoir John Be, Olivier, Rico et Fataka qui, juniors à l’époque, ont été surclassés dans la catégorie supérieure. Cette bande de copains qui s’entend comme larrons en foire a dicté la loi à l’édition 2020 du championnat national en ne concédant la moindre défaite et cerise sur le gâteau a détrôné l’équipe de la Gendarmerie, tenante du titre, et non moins celle qui lui a privé le sacre national en 2015. Une vengeance assouvie en somme pour la clique de John Kely et ce sous la direction de Pierre Rabearison, entraîneur adjoint de la 1ère division de l’ASCUT en 2014 tout en étant le coach des U16, U18 et U20 de la formation et devenu aujourd’hui principal responsable technique du club.
« L’honneur à ce parcours sans faute ponctué par cette victoire finale revient en grande partie aux joueurs. Ils ont voulu marquer de leur empreinte ce sommet national et ayant réussi leur pari. Avant et durant la compétition notamment à la finale, les joueurs étaient hyper motivés et au top moralement que physiquement. D’autant plus que le député Narson Rafidimanana (ndlr : président fondateur du club) et les dirigeants ont trouvé le mot juste pour mobiliser le groupe. L’arrivée de My Mobile comme sponsor n’est pas également étrangère à notre retour au premier plan », confie Pierre Rabearison au lendemain de ce sixième sacre de l’ASCUT. Une nouvelle page de l’histoire de l’Association sportive de la Commune urbaine de Toamasina est ouverte depuis dimanche car la relève pointe son nez et a déjà fait ses preuves.
A part ce titre de champion de Madagascar de la N1A, l’équipe féminine des moins de 18 ans de l’ASCUT a aussi mis dans son panier le titre national dans leur catégorie disputé l’année dernière à Toliara. Elle sera engagée à partir de la semaine prochaine au sommet de la N1B avec comme mot d’ordre la quête de l’expérience dans la cour des grands. Mais comme l’appétit vient en mangeant, une surprise n’est pas à écarter…
Aujourd’hui, les champions de Madagascar 2020 sont attendus de pied ferme par la population de Toamasina. Un accueil digne des héros leur sera réservé avant le passage à la Mairie de la Commune urbaine. Là où le premier magistrat de la ville recevra le mérite que le club lui doit….
Rata

Pas de panique !

Publié le lundi, 25 janvier 2021

La menace de la « deuxième vague » de la pandémie de Covid-19 se précise du jour au lendemain, d’une semaine à l’autre. Les données statistiques de ces dernières semaines accusèrent une montée continuelle du bilan des contaminés et des décès. Les tout derniers chiffres corroborent l’assertion. Le nombre des nouveaux contaminés comptabilisés ce week-end atteint la barre des 500 et celui des décès dépasse les 5 tandis que les états graves ne cessent, eux aussi, de grimper. La menace pèse lourdement sur certaines Régions dont Analamanga, Boeny, Atsinanana et autres. Mais, visiblement les autorités publiques semblent jouer la carte de l’apaisement tout en durcissant la discipline. En fait, les dirigeants en place abattent sur table une « carte à double facette » : le calme et le bâton. Elles écartent, pour le moment, l’éventualité du re-confinement. Le ministère de la Santé publique (MSP) rassure l’opinion sur le fait que toutes les dispositions ont été déjà prises pour faire face à l’éventuel « retour en force» du virus. L’équipe médicale et stratégique d’Ambohidahy paraît envoyer un message clair au public : « pas de panique ! »
En effet, inutile de paniquer ! Au stade où nous en sommes, il importe d’abord et surtout de veiller au respect strict des consignes pour endiguer le mal. Le port du masque et les gestes barrières doivent être scrupuleusement mis en pratique dans la vie quotidienne. Gestes qui ne sont pas du tout évidents au regard des comportements de la communauté sur la place publique ou dans les transports en commun ou encore dans les réunions publiques. Il semble que le respect de la discipline de base afin de contourner la pandémie soit le dernier souci du commun des mortels. Il n’est pas faux de faire la remarque qu’on se moque des masques ou de la distanciation de un mètre. Et les responsables étatiques se confrontent face à une contradiction difficile à dénouer au niveau de la population. D’une part, on ignore carrément les consignes sanitaires et on rejette toute éventualité du retour au confinement. Le seul fait d’entendre parler de cette mesure-clé, le confinement, irrite les esprits et crée une vague de panique. Pourtant, de l’autre côté, on a la peur bleue d’être contaminé. Les responsables de la gestion de la crise sanitaire doivent nécessairement composer avec cet état d’esprit contradictoire pour le moins qu’on puisse dire. Le ministère de la Santé, en collaboration avec les autres départements concernés directement ou indirectement tels ceux de la Communication, de la Population ou des Forces de l’ordre ont intérêt à se concerter étroitement afin d’établir la stratégie d’ensemble. Il va falloir stopper net la recrudescence de la contamination. Si on veut éviter le pire et à temps voulu, tout le monde, gouvernants et gouvernés, doivent s’impliquer dans la lutte.
Effectivement, l’hypothétique retour au confinement, quelle que soit la durée, assènera un coup fatal à l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du pays. La Grande île touchera le fond, au sens propre et figuré du terme. Il ne faut point tenter le diable et ne pas provoquer la panique ! Toutefois, chacun porte le chapeau de la responsabilité au cas où la pandémie parviendrait à faire son maudit « come back ».
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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