Dans la matinée et en début d’après-midi, trois institutions sont venues présenter, hier au Palais d’Iavoloha, leurs vœux au Président la République Andry Rajoelina et son épouse. C’est la Haute Cour constitutionnelle (HCC) dirigée par son président Jean Eric Rakotoarisoa qui a ouvert le bal de cette journée de présentation de vœux en ce Nouvel an. Au couple présidentiel, Jean Eric Rakotoarisoa a souhaité plein succès pour la mission que le peuple lui a confié. « Que cette année 2020 soit pleine de réussite pour nous tous, et que ce soit la bonne pour l’émergence de Madagascar », a ajouté le président de la HCC. Le Chef de l’Etat s’est dit reconnaissant de ce geste effectué par les membres de la HCC et leur a souhaité également une pleine réussite dans leur travail quotidien. La présentation n’a duré qu’un quart d’heure tout comme celle de l’Assemblée nationale conduite par sa présidente Christine Razanamahasoa. Accompagnée par des députés de l’IRD et des indépendants, la première femme élue à la tête de la Chambre basse a profité de la cérémonie pour dresser les premiers mois d’activité de son institution. Par ailleurs, elle a demandé au Président de la République la création du fonds d’investissement parlementaire pour permettre aux députés de créer des infrastructures dans leurs circonscriptions respectives. A l’endroit des députés présents, Andry Rajoelina leur a promis qu’aucun District ne sera exclu du projet du développement. Les Collectivités décentralisées recevront le fonds d’aide du pouvoir central. Le locataire d’Iavoloha a réaffirmé à ses hôtes que la disponibilité de 5 milliards de dollars pour la construction ou réhabilitation des routes jusqu’au niveau des communes. Le chef de l’Etat Andry Rajoelina a souhaité que les députés jouent parfaitement leur rôle de porte-parole de la population et de transmettre à l’Exécutif ses besoins.
Les députés TIM ont brillé par leur absence à la cérémonie d’hier. Un de ses élus a annoncé avant-hier que cette rencontre est interdite par la Constitution d’où la décision du TIM de ne pas faire le déplacement. Un argument bidon en somme dans la mesure où il s’agit d’une présentation de vœux au couple présidentiel, le « Raiamandreny » de la nation, et non d’une rencontre politique. Il est étonnant d’entendre cette excuse de la part d’un élu étant donné que c’est une pratique courante et que ce n’est pas la première, ni la dernière fois, que les députés accomplissent ce rite en début d’année.
A ces deux institutions qui sont venues lui présenter leurs vœux, le Président Rajoelina leur a demandé une franche collaboration pour atteindre l’objectif commun, le développement du pays.
Dans l’après-midi, c’est au tour du Gouvernement au grand complet d’adresser ses vœux au couple Rajoelina. A l’instar de la présidente de l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ntsay Christian a également présenté le bilan de son équipe tout en s’excusant de la faiblesse de certains ministres qui n’ont pas pu suivre le rythme imposé. « Dans une équipe, il y a toujours les forts et les moins forts. Mais je vous remercie de votre abnégation et de votre collaboration pour la réalisation de notre programme durant cette première année », lui rassure le Président de la République.
Les trois institutions qui se sont rendues à Iavoloha, dans la journée d’hier, ont remis chacune un cadeau souvenir, comme il est d’usage en pareille circonstance, au couple présidentiel.
La Rédaction

Madagascar ne dispose que seulement 20 % des donneurs de sang réguliers si l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est d’atteindre 100 %. A cause de cette situation, les centres de transfusion sanguine ne sont pas en mesure de satisfaire tous les besoins des demandeurs. D’une part, ces centres sont souvent en rupture de stock à cause de l’augmentation sans cesse du nombre des demandeurs et de l’autre, les receveurs devront remplacer une poche par deux, s’ils veulent l’acquérir.
Des dons octroyés par l’Ambassade de la République populaire de Chine à Madagascar, destinés pour les femmes malagasy qui œuvrent dans l’agriculture. Ce lot de matériels composé de 74 pompes à eau sera remis à des associations de femmes rurales afin qu’elles optimisent leur utilisation, d’après Mialy Rajoelina, Première dame et non moins présidente fondatrice de l’association Fitia. Cette dernière a été choisie par l’Ambassade de Chine pour la remise officielle des donations. « La Première dame et l’association Fitia ne ménagent aucun effort pour que chaque femme puisse s’épanouir et réaliser ses rêves », reconnait Yang Xiaorong, ambassadeur de la République populaire de Chine dans la Grande île.
La toile prise d’assaut, les réseaux sociaux enflammés et les Forces de l’ordre débordées. En cause, de folles rumeurs de rapts d’enfants envahissent la ville. Fondées ou non, la « chose » affole les parents. En ce début d’année porteur d’espoir, les « bruits » de kidnapping enveniment l’atmosphère. Depuis la nuit des temps, Madagasikara un pays de tradition orale, la culture des « contes et légendes » prédomine. La société malagasy fut et reste jusqu’à aujourd’hui très accessible aux rumeurs. C’est le théâtre permanent des « tsaho ». De bouche à oreille, des rumeurs parfois terrifiantes portant sur des thèmes irréels ou fantaisistes circulent.
Le débat sur les 65 000 ariary de la part du Président de la République en guise de dotation de fin d’année aux fonctionnaires continue d’alimenter les débats, dans les salons comme dans les réseaux sociaux. Les avis convergent vers une suspicion de détournement de cette dotation de la part des responsables au niveau des ministères. Le Gouvernement a décidé d’ouvrir l’enquête en la confiant à l’Inspection générale d’Etat (IGE).
Il y a des retards qu'on peut rattraper mais d'autres non. Le Président Andry Rajoelina en recevant hier Alain Mérieux, président de la Fondation du même nom, au Palais d'Ambohitsorohitra a reconnu qu'il est presque impossible de rattraper le retard de croissance des enfants dû à la malnutrition. Toutefois, il est possible de mettre fin ou du moins diminuer ce phénomène de la malnutrition et de la famine dans le Sud en mettant en place des solutions durables.

Comme elle l’a promis, la brigade criminelle d’Anosy s’est exprimée sur la motivation de la femme, principale suspecte dans le meurtre atroce de son compagnon, au cours d’une conférence de presse, hier. Notons que la victime était son amant alors que ce dernier est marié. Le malheureux et la concernée ont mené une vie commune pendant 8 ans, et que le couple a eu une fillette.
Un bref rappel des faits s’impose. Jeudi 2 janvier dernier, le taxi qu’a pris cette femme avait été interceptée par la Police avec une horrible marchandise à son bord à Andavamamba : les restes en putréfaction de son compagnon, dissimulés dans un sac et qui avait été placé dans la malle arrière. L’information a révélé que le taximan, qui a constaté une anomalie sur l’état de la marchandise, et qui n’aurait plus supporté l’odeur putride et insupportable qui a émané du sac, a informé les curieux mais aussi la Police. En un rien de temps, une foule de badauds a entouré le taxi et la tentation chez les curieux d’appliquer la vindicte populaire à la passagère, était trop forte. Prise sur le fait, la dame en cause a tenté encore de trouver une échappatoire en avançant qu’il s’agissait des morceaux ou quartiers de viande invendus….Mais un constat par la Police a révélé la véritable nature de cet horrible bagage, qui suintait de partout, sans parler du sang, A n’en plus douter, c’était bel et bien des restes humains et qui avaient été de surcroît démembrés.
Puis, il y eut l’arrestation de la femme. La poursuite de l’enquête a poussé celle-ci à révéler la motivation de son geste. Elle n’a pas caché que l’acte avait été prémédité. Dans ses aveux, elle a expliqué prendre cette suprême décision, et ce, avec ses complices dont son deuxième amant résidant à Alakamisy-Fenoarivo, afin d’éliminer la victime. Une exécution qui s’expliquerait par le fait que l’homme aurait souvent menacé de la tuer si elle le quitte pour aller se marier avec un autre ». C’est l’officier principal, le chef de la brigade criminelle qui rapporte ici la version de l’accusée devant la presse.
Retraçons maintenant le déroulement de l’assassinat proprement dit. A entendre parler le chef de la BC1, la victime a été éliminée de façon barbare. Vers 19h30 le 1er janvier 2020, ses trois présumés assassins, dont sa compagne, l’ont attendu de pied ferme à la maison à Andavamamba. Dès que l’homme a pointé son nez, l’un d’eux lui a assené de violents coups faits avec un gourdin. Puis, un autre l’a vitriolé tandis qu’un troisième lui a administré de la formole. « Une fois la victime tuée, ils l’ont fait coucher sur un lit pour la démembrer, enfin envelopper ses restes dans du sachet en plastique, des couvertures, enfin ce sac, tout en étudiant les moyens afin de transporter clandestinement le cadavre à Alakamisy-Fenoarivo.
D’où cette décision chez la femme de prendre un taxi. En effet, les tueurs ont envisagé d’incinérer la dépouille dans cette localité de l’ouest de la Capitale ». Notons qu’à ce dessein, la Police a trouvé encore un bidon de 5 litres d’essence dans ce taxi.
Maintenant, fin de cavale pour la principale suspecte. Comme elle, trois complices avaient été déférés au Parquet d’Anosy, hier. Tard dans la soirée d’hier, elle a été placée en détention provisoire à Antanimora, ses deux complices le furent à la maison de force de Tsiafahy, enfin le chauffeur a été placé sous contrôle judiciaire. Un cinquième larron, celui qui avait attaqué la victime avec un gourdin, est encore recherché.
Franck R.
Paraît-il, l’ancien Chef d’Etat Rajaonarimampianina Hery va regagner le pays. D’après les informations glanées et relayées par certaine presse, il semble que l’ex numéro un du pays ait l’intention de revenir et abandonner son séjour cossu et bien protégé à Paris et cela, pour se remettre en guerre, politiquement s’entend, afin de … récupérer ce qu’il a perdu, comprendre « fauteuil doré ».
Rajaonarimampianina Hery laissa entendre à travers son « discours de vœu à la Nation » qu’il reviendrait, le conditionnel est de rigueur, au pays et irait organiser une « concertation nationale » dans le but de voir en ensemble, dit-on, les voies et les moyens pour redresser le pays.
Qu’il soit clair ! D’abord, Rajaonarimampianina Hery, redevenu simple citoyen, n’a plus les prérogatives de s’adresser officiellement par un « Discours à la Nation ». Seul le Chef d’Etat en exercice peut officiellement et solennellement s’adresser à la Nation de cette manière. Il s’agit d’un simple exercice d’honnêteté intellectuelle. Que chacun se mette à sa place et n’empiète point dans l’espace des autres sinon ce serait une piètre ambition déplacée. Rajao peut bien s’adresser aux membres, du moins ce qui en reste, de son parti HVM, à la rigueur aux sympathisants et leur présenter à l’occasion les vœux du Nouvel An.
Ensuite, l’idée d’organiser une « concertation nationale » ne cadre plus dans ses attributions. C’est trop élevé à son niveau de simple citoyen. C’est une initiative qui relève de la compétence des autorités compétentes. En revanche, en tant que chef de parti, éventuellement, Rajao pourrait convoquer en assise nationale des membres du parti et cela avec l’autorisation au préalable des autorités des localités choisies.
En tout cas, en tant que citoyen de plein droit, Rajaonarimampianina Hery a le droit de regagner le pays. Une éventualité qui coïncide au moment où la Justice s’apprête à tirer au clair sur les allégations de malversations dont ses proches collaborateurs sont formellement accusés et que chacun doit rendre compte de ses responsabilités voire ses bévues et payer, s’il le faut, de ses égarements. La présence de Rajao au pays pourrait bien contribuer à la recherche de la vérité et aider la Justice à juger équitablement. Au cas où l’ancien Chef d’Etat Rajaonarimampianina Hery devra rendre compte, lui aussi, devant la Justice de ses actes, il le fera. Personne n’est au-dessus de la loi ! Bref, son retour pourrait être d’une utilité aux autorités judiciaires.
Le contexte national qui prévaut présentement coïncide concrètement avec la phase de décollage sinon d’envol. Toutes les conditions pour une telle opportunité sont maintenant réunies. Il s’agit bien entendu d’une étape délicate dont l’avenir des 25 millions de malagasy en dépend. Le moment ne prête plus à des actes de déstabilisation quelle que soit la nature. Toute conspiration visant à saper l’intérêt supérieur de la Nation et prendre en otage l’avenir du pays ne sera plus tolérée.
Tout compte fait, au cas où Rajao, l’ancien Chef d’Etat, compte bien prêter main-forte dans tous les efforts de reconstruction du pays qu’il avait, lui-même et son régime, détruit en grande partie, alors qu’il soit le bienvenu. En revanche, si l’hypothétique retour va compliquer une situation déjà difficile, qu’il reste là où il est.
Ndrianaivo