Depuis cinq mois, plusieurs zones de la Municipalité d'Alasora, dont le village de Miandana, souffrent d'une pénurie d'eau alarmante. Autrefois limitée à des plages horaires restreintes, la fourniture d'eau a totalement cessé depuis août dernier, laissant les habitants dans une situation désespérée. La société JIRAMA, en charge de la distribution d'eau et d’électricité, avance des dégâts matériels comme explication à ce manque. La solution temporaire proposée, notamment des citernes pour approvisionner en eau la population, se révèle insuffisante. En effet, tous les résidents ne peuvent pas attendre l'arrivée de ces citernes pour subvenir à leurs besoins en eau, aggravant ainsi leur situation déjà précaire.
Gamane tue et détruit tout sur son passage ! Atterri dans le Nord et sur le littoral Nord-est de la Grande île, le cyclone tropical Gamane fait des ravages en perte de vies humaines en endommageant par la même occasion des infrastructures, des maisons d’habitation, des cultures et des animaux d’élevage. Les dégâts sont énormes. Bilan (encore provisoire) : 18 morts et 85 000 sinistrés. A l’état actuel de la situation, il est encore impossible d’évaluer de façon exacte les dégâts matériels.
La Grande île se prépare à participer aux Réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), prévues se dérouler du 15 au 20 avril à Washington (Etats-Unis). La décision d'envoyer une délégation malagasy à cet événement a été approuvée par le Conseil du Gouvernement du 19 mars. Le ministre malagasy chargé de l’Economie et des Finances figure parmi ceux qui devront assister à cette réunion, par le devoir de sa charge. Plusieurs réunions ministérielles sont d’usage organisées à cette occasion, notamment celles des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale des pays du G20 et du G7.
Clap de fin. La Fondation H et les membres du jury viennent de dévoiler le gagnant de la huitième édition du Prix Paritana, jeudi soir à l’Institut français de Madagascar (IFM), Analakely. Ainsi, c’est l’artiste designer, chercheur et créateur d’images, Tsiriniaina Irimboangy qui a été sacré lauréat de cette nouvelle édition. Il a remporté la première place grâce à son projet baptisé « Ridô - dévoiler des souvenirs ». Comme lors des précédentes éditions, notre lauréat bénéficiera d’une résidence de trois mois à la Cité internationale des arts, située à Paris pour le mois d’octobre à décembre 2024, un billet d’avion aller-retour Tanà-Paris-Tanà offert par Air France, une bourse de création à hauteur de 3.000 euros pour la réalisation de son projet artistique, un per diem pour la durée de son séjour, une restitution de résidence dans l’espace parisien de la Fondation H en décembre 2024, ainsi qu’une exposition personnelle à l’IFM en avril 2025.
Le Président Andry Rajoelina s’est envolé pour Kigali, capitale du Rwanda dans la soirée d’hier. Le Chef de l’Etat malagasy figure parmi les invités dans le cadre de la commémoration du 30ème anniversaire du génocide contre le peuple Tutsi survenu dans ce pays en 1994. La cérémonie proprement dite aura lieu demain. Pour rappel, le génocide contre les Tutsi s’est déroulé entre 7 avril jusqu’au 17 juillet 1994 ayant fait près de 800 000 jusqu’à 1 million de morts. Cette parenthèse sombre de son histoire n’a pas empêché le Rwanda de se développer et d’être parmi les pays émergents sur le continent africain. Cette commémoration revêt donc une haute importance pour le peuple rwandais tout comme ses dirigeants et la présence de la délégation malagasy est un signe de solidarité. En outre, l’invitation du Président Andry Rajoelina par le gouvernement rwandais à cet évènement traduit, une fois de plus, la stabilité des liens de fraternité et de coopération entre Madagascar et le Rwanda.
Les conditions de vie dans les établissements pénitentiaires (EP) sont préoccupantes. Sur les 93 EP du pays, seulement 11 chambres de détention, 24 installations sanitaires, 36 cuisines, 26 magasins de stockage et 11 canaux d'évacuation sont considérés comme acceptables. Le taux de malnutrition reste élevé, estimé à 18% en octobre 2022, avec 15,8% de cas de malnutrition modérée et 2,2% de cas de malnutrition sévère. Malgré un budget conséquent alloué à l'alimentation des détenus (70% du budget de l'administration pénitentiaire), la situation reste critique.
Le 25 mars dernier, Cynthia (32 ans), cette employée de boutique indienne fut froidement assassinée par les bandits alors qu'elle venait de faire un recouvrement dans le quartier de Tsianaloka à Toliara. Depuis lors, les enquêtes des Forces de l'ordre ont vu se succéder les arrestations et surtout les éliminations de suspects à l'affaire. Récemment, trois autres individus impliqués ont été éliminés par la compagnie de Gendarmerie de Toliara, faisant grimper ainsi à 4 le nombre de suspects, jusque-là, mis définitivement hors d'état de nuire. D'après la Gendarmerie, le repaire des 3 individus récemment neutralisés fut repéré, facilitant ainsi leur arrestation. Or, sur le chemin qui devait les mener vers la caserne de la Gendarmerie, les trois larrons auraient réussi à s'échapper même du véhicule de la Gendarmerie, qui les transportait, selon une information à ce niveau. Dans leur fuite éperdue, les trois fugitifs ont fait la sourde oreille aux sommations afin qu'ils se rendent sur- le- champ, contraignant ainsi les gendarmes qui les ont accompagnés à ouvrir le feu dans leurs directions. Atteints mortellement par les tirs, les fuyards ont succombé. Déjà samedi dernier, le surnommé Coco, présumé commanditaire de l'assassinat de Cynthia, tombait également sous les balles de la Police à Tsokobory où le suspect fut arrêté, mais qui s'est opposé par la force en utilisant une arme létale contre les policiers venus l'y arrêter. Rappelons également à cet effet que 7 autres personnes dont 3 femmes ont été déjà arrêtées la semaine dernière, dans le cadre de l'enquête sur cette triste affaire. Les Forces de l'ordre ont également procédé à la saisie du reste de la somme volée sur Cynthia, soit 1,4 million d’ariary sur un montant total de 20 millions d’ariary. Enfin, un revolver que le gang a utilisé lors de cette agression meurtrière avait été également confisqué par les autorités. Pour revenir brièvement dans les faits, la victime, après un recouvrement auprès d'un commerçant de Tsianaloka, allait monter dans la voiture qui devait l'y récupérer lorsque deux bandits armés ont surgi subitement à bord d'une mini moto cross. Sans autre forme de procès, les assaillants ont ouvert le feu sur Cynthia qui a succombé sur- le- champ avec de graves blessures observées à la fois sur sa tête et surtout la région du coeur. De leur côté, les malfaiteurs, une fois le butin en main, ont foncé vers une destination inconnue. Depuis, la Police et la Gendarmerie ont juré de retrouver les traces des agresseurs avec le résultat que l'on sait.
Franck R.
Le championnat régional de bodybuilding s’est tenu le 30 mars au Business Mining Center. Il était 47 athlètes, toutes catégories confondues, issus de 10 clubs de la Capitale. La compétition a vu la domination des bodybuilders de NASport qui ont raflé trois titres cette année sur cinq épreuves de six catégories disputées : Miss Bikini, Men’s Physique, Classic Physique, BodyBuilding (-70kg, entre 70kg et 80kg, plus de 80kg).
Pour la catégorie Miss Bikini, Nancy Leung - qui s’est inscrite sous les couleurs du club Maroloko - est la nouvelle reine d’Antananarivo.
« Je suis tellement fière d’avoir remporté le titre de Miss Bikini Fitness Tanà! Cela a été une aventure incroyable, et je suis si reconnaissante pour tout le soutien et les encouragements que j’ai reçus tout au long de ce parcours. Merci à tous ceux qui ont cru en moi. C’est un honneur immense et je suis impatiente de continuer à partager ma passion pour le fitness avec vous tous. Merci encore du fond du cœur», gratifie la miss Bikini 2024 de Big Tanà.
En « Men’s Physique », Léonce Anicet Ralaiaritina, plus connu sous le sobriquet de coach Blood a finalement mis la main sur le titre. Après cinq participations depuis 2019, il s’est offert ce titre. Pour lui, ce n’est pas le rêve mais juste une étape vers son objectif. D’ailleurs, c’est ne pas encore fini, car il sera à la tête des représentants d’Antananarivo pour sa catégorie durant le Big Mada qui aura lieu dans quelques semaines. Une autre étape à franchir pour lui avant de figurer parmi les meilleurs mondiaux de sa discipline. « Le niveau de compétition est très élevé. Et la relève bouscule de toute part. Mais c’est le fruit de plusieurs années de travail et d’effort ainsi que de persévérance. C’est le secret pour atteindre son objectif », avoue coach Blood.
Dans la catégorie Classique physique, pour sa première participation, c’est la premièr place et premier titre pour Riantina Andrianni Randriamampianina (N.A Sport).
Dans l’épreuve de Bodybuilding, Tojoson Randriamiharimana a fait l’honneur de son club Fitness Ambohimangakely durant le Big Tana 2024. Car il est sacré champion d’Antananarivo chez les moins de 70kg et représentera la Capitale au Big Mada.
Pour la catégorie des qui pèse entre 70 et 80kg Fenosoa Rakotoarisoa encore du Club NASport, plus connu par ses intimes sous le nom de guerre « Negro », qui a convaincu les membres du jury pour monter sur la plus haute marche du podium.
Dans la catégorie Poids lourds, plus de 80kg, Andriatsilavina Joseph dit Tsila du club L’hassa remporte le titre 2024.
E.F.
Insolite ! On a l’habitude de voir le syndicat du personnel d’une entreprise quelconque, d’une société d’Etat réclamant la tête du directeur. Par une pancarte visible sur la place publique, les employés demandent le départ du directeur général. A la JIRAMA, au contraire, le personnel, à travers une banderole affichée sur le portail du siège de la société, interpelle en demandant la nomination, dans les meilleurs délais, du directeur général.
Monstre ! Un animal dénué de tête. Selon l’adage populaire bien connu « Biby tsy manan-doha tsy mandeha », littéralement « une bête sans tête ne marche pas ». Ce dicton fait référence à un troupeau qui, sans un mâle dominant pour le diriger, ne pourra avancer. Généralement pour les bœufs en direction vers … l’abattoir. Triste réalité, mais c’est leur sort.
A la JIRAMA, environ six mois après le départ ou bien la disparition subite de l’écran du radar du directeur général par intérim Rivo Radanielina, la compagnie nationale d’eau et d’électricité n’a plus de dirigeant titulaire nommé. Suite à la nomination le 16 janvier du nouveau ministre de l’Energie et des Hydrocarbures (MEH) Olivier Jean-Baptiste, fils de l’inamovible DG de la SOLIMA, le Saint-marien feu Ernest Jean-Baptiste, on espérait vivement la nomination du DG de la JIRAMA. Mais le centième jour passé, niet ! On ignore, personne ne le sait, les termes du deal entre le Chef de l’Etat et chaque membre du Gouvernement nouvellement nommé pour les cent premiers jours. Seulement, on ose espérer que pour le cas exprès du patron du MEH, la nomination du DG de la JIRAMA serait une éventualité incontournable. L’absence d’un titulaire au poste de DG dure trop ! Compte-tenu du caractère urgent de la chose, ladite nomination doit être une priorité pour le nouveau patron du MEH. De toutes les façons, observateurs et simples citoyens attendent de pied ferme le rapport des cent jours d’Olivier Jean-Baptiste.
JIRAMA sans tête, c’est impensable ! Un monstre égaré au milieu de nulle part ! Dangereux et troublant. La pression des partenaires techniques et financiers ainsi que la demande pressante du personnel sur la nomination du DG de la compagnie nationale qui se fait trop attendre ne relèvent point du caprice. Personne n’est sans savoir de la crise problématique que traverse la JIRAMA. Il s’agit d’une contradiction manifeste de constater qu’une entreprise ou qu’un aéronef en difficulté comme tel manque à bord d’un commandant. C’est absurde ! Y a-t-il un blocage quelque part ? Lequel ! Justement, ce qui irrite le plus l’opinion dans cette saga perturbante c’est le silence assourdissant des autorités compétentes. Une cachoterie qui, au final, finit par exacerber. L’implosion ou l’explosion sociale, kif- kif bourricot, guette toujours. Où en est l’issue des appels à manifestation d’intérêts pour la nomination au poste de DG ? Les usagers en ont assez des délestages et des coupures intempestives. Dans certaines localités servies par le Réseau interconnecté (RIA), l’axe Anosizato – Fenoarivo et autres (Atsimondrano), il faut reconnaitre que les coupures d’électricité se font rares mais celles de l’eau continuent de sévir et de faire ravage provoquant des désagréments énervants sinon stressants auprès des pauvres usagers notamment à Antananarivo et alentours.
Et on attend. Jusqu’à quand ! Qu’on se démène sans tarder !
Ndrianaivo