Enième éclaircissement ! Une fois de plus, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) s’est exprimée face à la tension politique qui prévaut dans le pays dans une déclaration publiée sur son site officiel, hier. Ainsi, les hauts magistrats d’Ambohidahy reviennent sur le transfert de fonctions de Chef de l’Etat par intérim à un Gouvernement collégial, indiqué dans la décision n°12-HCC/D3 du 9 septembre 2023.
De l’eau contenue dans un bidon coûte 1.000 à 1.500 ariary dans certains quartiers de la Capitale. C’est surtout le cas dans les parties ouest et nord-ouest de la ville, comme Ambohidrapeto, Ankadindravola (Commune d’Ivato). En temps normal, cela coûte 200 à 300 ariary.
Ce sont les responsables des bornes-fontaines qui augmentent le prix à leur guise, en voyant le nombre accru de chercheurs d’eau. Ainsi, ils taxent le bidon à 500 ariary et le transporteur de bidons, lui, aussi augmente son tarif. En tout, il faut débourser au moins 1.000 ariary pour avoir un bidon rempli d’eau potable actuellement.
Cette arnaque se fait au vu de tous, mais la majorité s’y plie vu que l’eau est une denrée vitale dont on ne peut pas se passer. « C’est la loi de l’offre et de la demande. Plus c’est rare, plus c’est cher. Après tant d’efforts dans la file d’attente, il vaut mieux rentrer les bidons pleins que rien du tout », selon Max, habitant du quartier.
Si les cas extrêmes sont évoqués plus haut, dans certains quartiers comme Tsimbazaza ou Anosibe, le prix d’un bidon d’eau est encore maintenu à 100 ariary, contrairement dans d’autres lieux où une variation des prix a été constatée, mais pas de la même ampleur. Ainsi, du côté d’Ambanidia, Ambatoroka, le bidon a connu une hausse de 100 ariary, soit au prix de 200 ariary actuellement.
Météo et coupure d’électricité
Ce manque d’eau résulte de deux causes. D’une part, la compagnie d’électricité n’arrive plus à fournir assez d’électricité pour les stations de pompage et l’eau n’arrive plus dans les bornes-fontaines et chez les abonnés. Et d’autre part, la météo globale dans la Grande île entre dans la période sèche. Cela durera probablement jusqu’au mois de novembre.
La JIRAMA a déjà annoncé que les coupures d’électricité vont entrainer ce genre de situation. Ainsi, quand le courant est coupé, l’eau n’arrive plus dans les robinets. Et dans certaines parties de la Capitale, le réseau de communication est aussi hors service pour les pylônes qui ne sont pas autonomes ou ne possèdent pas de groupe de secours.
Construction de puits
Certains habitants dans les quartiers les plus touchés par la pénurie d’eau ont opté pour la création de puits commun. Cependant, afin de trouver de l’eau, il faut creuser profondément, notamment jusqu’à 15 mètres. Le coût du travail et le repérage de la nappe pèsent dans le budget. En plus, étant donné que le puits est situé en plein centre urbain, sa santé n’est pas garantie. En effet, les w.-c. et autres eaux usées côtoient le puits, rendant ainsi l’eau impropre à la consommation.
« Le puits qu’on a créé récemment se tarit rapidement et devient boueux. En plus, les eaux usées des w.-c. aux alentours s’infiltrent jusqu’au puits, ce qui rend l’eau impropre à la consommation. Ainsi, celle-ci n’est plus utilisée que pour la lessive et la culture », a indiqué Joceline.
Ce climat sec avancé et rallongé est parmi l’un des impacts du changement climatique global et la disparition de la végétation qui retient l’humidité au niveau local. Le phénomène de pénurie d’eau va encore s’amplifier jusqu’à l’arrivée des premières gouttes de pluie ou d’un cyclone dans la Grande île.
Nikki Razaf
Depuis Anosibe-Namontana, en passant par Andavamamba, 67 Ha, Antohomadinika, Ankasina, Andraharo et Ambodimita. D’importants travaux d’assainissement et de curage du canal C3, sur une longueur de 12 km, se feront prochainement. Mis en œuvre dans le cadre du Projet de développement urbain intégré et de résilience ou PRODUIR, les travaux concernent 24 Fokontany du grand Tanà, pour permettre aux eaux de pluie de s’écouler plus facilement et rapidement. Cela va prévenir les risques d’inondation et évitera la montée des eaux chez les riverains en raison du cumul des boues depuis des années dans le canal C3. « Les travaux vont commencer. Il est important de sensibiliser les riverains du canal C3. Ces infrastructures qui seront construites sont pour le bien d’Antananarivo et de ses habitants », a expliqué Holder Ramaholimasy, ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers. C’était lors du lancement des Journées communautaires, les 7 et 8 septembre derniers, marquant le coup d’envoi officiel des actions de libération et de sécurisation de l’emprise canal C3.
Depuis quelques jours, des poteaux de couleur bleue et blanche sont visibles dans certaines zones du canal, notamment à Anosibe-Namontana, et tout au long du canal C3 au niveau des 67 Ha. Leur mise en place entre dans le cadre de la libération et la sécurisation des emprises afin de permettre la réalisation des travaux en toute sécurité. Les poteaux marquent la délimitation des emprises pour les travaux très prochainement. PRODUIR pourrait ainsi procéder au curage du canal C3, un ouvrage d’importance majeure pour Antananarivo. 559 plots en béton ont été implantés le long du canal C3 urbain. Ils ont une dimension de 1,50 m et sont espacés de 2,5 à 20 m, suivant la concentration des activités et la situation du terrain. En plus des plots, 2.000 m2 de murs ont été peints. De couleur blanche et bleue alternée, ils appartiennent aux riverains coopératifs. 22 panneaux en béton avec des écriteaux comportant l’écriture « Faritry ny tetikasa, tsy azo anorenana » (emprise des travaux, zone inconstructible) ont été également installés à divers endroits.
« Les riverains du canal C3 seront avantagés par les aménagements effectués. Le canal sera nettoyé et aménagé. Cependant, cela nécessite des engagements notamment dans le respect des infrastructures », a rappelé Zaka Andriamahafaly Rabearimanana, directeur général de l’Aménagement du territoire et des Equipements. « Nous sollicitons la compréhension ou l’engagement de tous pour la réussite de ce projet d’intérêt général majeur, afin de diminuer les inondations dans les quartiers bas de la Capitale », ajoute Haja Rasolofojaona, coordonnateur général du PRODUIR. Notons que l’intervention de l’entreprise en charge des travaux a débuté le 5 septembre dernier. La réalisation de toutes les démarcations est prévue pour environ 1 mois. Des points focaux en charge du suivi environnemental et social accompagnent en permanence l’équipe de l’entreprise pour répondre aux questions des riverains…
Recueillis par P.R.
Trois personnes sont placées sous mandat de dépôt à la prison d’Ambatolampy. L’affaire concernant l’assassinat d’une mère de famille et de son fils à Ambohimandroso a pris une grande avancée. Sitôt après le meurtre, la Gendarmerie d’Antanifotsy et celle d’Ambohimandroso ont procédé à une enquête et des arrestations. Les suspects ont comparu devant le tribunal d’Ambatolampy, hier, et sont incarcérés à la prison de cette localité pour attendre leur jugement. Il s’agit du compagnon de la femme, qui n’est autre que père de l’enfant, un ancien employé de la famille, ainsi qu’un voisin. Ce dernier a été parmi les suspects à cause des traces de sang sur ses vêtements, lorsque les gendarmes sont venus constater les faits. Le meurtre a eu lieu le 9 septembre dernier. Une femme de 30 ans ainsi que son fils de 3 ans et demi ont été tués de sang-froid chez eux. La Gendarmerie a mené son enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
Pour rappel, la maîtresse de maison a été décapitée. Elle portait des traces de coup de couteau au niveau du cou tandis que de graves plaies ont été observées sur son crâne. Quant à son petit garçon, les tueurs l'auraient étranglé avec un bout de tissu. Le crime a eu lieu au moment où le chef de famille était encore en mission dans la Capitale. A près d’une semaine, l’affaire a été plus ou moins éclaircie. Cependant, une source a avancé que les auteurs de ces atrocités ont pris l'argent, une somme assez conséquente que la victime avait en sa possession. De son vivant, elle fut une commerçante itinérante. Il paraît qu’elle aurait envisagé d’acheter un camion.
Anatra R.
Le parti Freedom réagit à l’actualité marquée notamment par les diverses gesticulations et déclarations ici et là de l’Opposition en général et du collectif de candidats. Dans une déclaration lue par Haja Rasoanarivo, son secrétaire national, ce parti n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les « différentes déclarations » de ces derniers temps. Des déclarations qualifiées par le Freedom de « fallacieuses ».
Dans sa déclaration, devant la presse hier à Antanimena, cette formation politique souscrit aux propos du Premier ministre Ntsay Christian et condamne ainsi avec la plus grande force « toute velléité de troubles et une nouvelle crise politique que certains tentent d’instaurer dans le pays ».
Le dernier mot, dit-il, revient à la population malagasy qui est « seule décideuse » de qui elle veut voir diriger le pays par le biais d’une élection, en vertu de la Constitution de la Quatrième République et les lois en vigueur dans le pays en matière d’élections. « Il n’existe aucune voie à part l’élection du 9 novembre prochain pour éviter au pays de s’engager dans une voie sans issue », renchérit ainsi le Freedom.
Le député Fetra Rakotondrasoa, président du collège des élus du Freedom, ajoute que ces élections sont prévues de longue date. Que tout le monde savait depuis cinq ans qu’une élection aura lieu en cette fin d’année 2023 et qu’il n’y a pas de surprise. Tout le monde, simple citoyen comme politiciens, sait que ce rendez-vous se tiendra. Une manière pour lui de critiquer les agissements des opposants actuellement qui ne visent qu’à gagner du temps.
Contradictoire
Il affirme d’ailleurs que les nombreuses revendications mises en avant par l’Opposition ou les candidats de l’Opposition ont trouvé leurs réponses par et dans les textes en vigueur. A son avis, il n’existe ainsi plus aucune raison juridique ou logistique qui expliquerait que l’élection ne se tienne pas avant la fin de l’année.
Le parlementaire pointe, par ailleurs, du doigt le discours des opposants actuellement qui est aux antipodes du sien entre la période « fin de l’année 2022- début d’année 2023 ». « Ils ont toujours remis en doute la volonté du régime à aller vers cette élection », remarque-t-il. Cependant, le régime a prouvé sa bonne foi en publiant notamment le calendrier et que la CENI a prouvé la sienne dans l’organisation notamment logistique, car l’impression des bulletins uniques est en cours.
Aujourd’hui, c’est cette Opposition qui semble faire des pieds et des mains pour que le scrutin ne se tienne pas. « Elle abat ses dernières cartes pour empêcher la poursuite du processus électoral et la tenue du scrutin», opine le député. Raison pour laquelle l’élu dans le District de Miarinarivo souligne qu’il n’est plus le moment de créer la confusion chez la population et appelle à laisser l’élection se tenir.
Recueillis par L.A.
Bryan Ratsivahiny a encore fait parler de lui au championnat de Madagascar de Run - troisième manche - baptisé « Mobil Drag and Realay Race XXL », le week-end dernier, sur la piste de la Base 213 Arivonimamo. L’élève dépasse le maître. Car même son père, un pilote connu du Run, salue l'exploit de son fils. « Moi-même je n’arriverai pas à faire son exploit », avoue Andry Ratsivahiny.
Le jeune pilote du Runmada, Bryan Ratsivahiny, a encore réalisé une prouesse pour un garçon de 15ans. Et figure déjà dans les rangs des pilotes de la discipline. Il a parcouru les 400m avec maîtrise à bord d'un Peugeot 205 8s monstre, qui a ébahi l’assistance, en 13 secondes 85 centièmes. C'est inédit pour un jeune de son âge et incroyable pour le public, mais il l’a fait. Car rares sont les pilotes, même les plus chevronnés de la discipline, qui peuvent réaliser l’exploit. Bryan Ratsivahiny promet d’améliorer davantage cet exploit la prochaine fois.
Il y eut un arrêt de la compétition par les organisateurs suite à un incident survenu vers 14h, lors du passage « Joker », entre Jean Dieu Rafanomezantsoa dit Vazaha (Subaru Impreza) et Tahina Rasolojaona alias Jaytaxx (///M Turbo). Ce dernier a percuté le capteur cellulaire de temps à l’arrivée. Résultat : disqualification du leader au classement après deux manches et fin de la course. Vazaha remporte ainsi la troisième manche. Comme Herizo Boarilaza alias Bobo ( Mitsubishi Evo V) est le pilote qui a réalisé le meilleur temps de 10s 44 centièmes de sa catégorie Pro Run , lors du deuxième passage, le titre lui a été attribué. Tandis que Vazaha se classe deuxième et Tojo Ranaivo (Mitsubishi Evo X) complète le podium.
Pour revenir à Bryan Ratsivahiny, grâce à son exploit, il est monté sur la plus haute marche du podium dans la catégorie ‘‘jeunes’’, cinquième de la catégorie super Run et 14ème du classement général. Bryan promet déjà qu’il sera au rendez-vous à la dernière manche le 28 octobre prochain.
La joie était immense pour son premier fan, son père, le député d’Atsimondrano Andry Ratsivahiny et toute sa famille.
« Si un enfant veut prendre part à une compétition, il faut lui donner carte blanche quelle que soit la discipline sportive de son choix. Car, c’est comme tous les défis de la vie personnelle aussi bien que son cursus professionnel dans l’atteinte de ses objectifs. Le mieux c’est de le soutenir dans sa passion. Encore, une fois merci au Bon Dieu de l’avoir protégé sur tout ce qu’il a fait. Je ne remercierai jamais assez aussi Rij Gassi Tahiry Heriniaina et tous ceux qui l’ont aidé de près ou de loin.»
Elias Fanomezantsoa
Suite au tirage au sort du numéro de chaque candidat, il en ressort que le candidat Rajoelina Andry Nirina portera le dossard numéro 3. Porte chance ou porte malheur ! Là n’est pas la question. Dans ce genre de compétition la notion de « chance » ou de « malheur » n’entre pas forcément en jeu. L’élection ou non d’un tel ou tel candidat au poste de Président de la République dépendra étroitement de ce qu’il est, ce qu’il était, peut-être, ou de ce qu’il « sera » c’est-à-dire de ce qu’il a fait dans le passé et de ce qu’il présente pour améliorer le « présent » et « l’avenir » du pays.
En réalité, dans une élection présidentielle, il n’y a pas de miracle ni de magie. Le peuple apprécie en fonction de ce qu’il a vu ou constaté à partir des faits réels ! Un postulant à la chaire de la présidence du pays n’a aucune chance de réussir s’il n’est pas capable de présenter un dossier ou un parcours apte à convaincre l’électorat. S’il ne parvient pas non plus à faire état d’un savoir-faire sérieux, expériences solides et connaissances intellectuelles, pour diriger les 25 millions de malagasy. Et enfin, s’il ne jouit pas d’une notoriété morale à travers un parcours « sans taches » de nature à drainer la majorité des citoyens.
Compte tenu de ces critères de base, la fonction de Chef d’Etat n’est pas le fait d’un aventurier ou de quelqu’un farfelu. En quelque sorte, c’est l’apanage d’un ou d’une femme sérieux ayant un background solide et convainquant. Une personnalité crédible ! Quel que soit le numéro obtenu lors du tirage au sort, cela n’a aucun impact sur le déroulement et les résultats du scrutin.
Toujours est-il, certains chiffres légendaires et emblématiques portant en eux des caractères sacrés, « isa masina », selon la croyance des uns et des autres existent. D’après les traditions de la religion judéo-chrétienne, le nombre « trois » figure parmi les plus vénérés. Pour le peuple d’Israël, c’est nombre des grands Patriarches à l’origine de la Nation d’Israël : Abraham, Isaak et Jacob. Pour les chrétiens, le chiffre « trois » incarne la « Trinité » : Dieu le Père, Jésus le Fils et le Saint-Esprit, fondement même de la base doctrinale de la foi chrétienne. Ainsi, c’est un chiffre sacré ! D’autres comme le « sept » et le « douze » portent en eux des valeurs mystiques notamment selon l’esprit de la tradition ancienne des malagasy. Le sept symbolise l’idéal tandis que le douze, le sacré ou uniquement réservé au souverain : les douze montagnes sacrées d’Antananarivo, etc.
Le candidat du parti TGV, Rajoelina Andry Nirina porte selon le verdict du tirage au sort le numéro trois. Son bulletin de vote sera imprimé sous le chiffre « trois ». Des sympathisants TGV, soutenant le candidat Rajoelina, y voient déjà un signe de bon augure. A tort ou à raison, ils y croient !
Ndrianaivo
Des risques réels. Le contexte économique mondial, tout comme la situation politique, n’est pas de tout repos pour l’économie malagasy. Le ministère de l'Economie et des Finances (MEF) a déjà tiré la sonnette d'alarme par rapport aux menaces économiques qui planent dangereusement au-dessus de Madagascar dans sa Revue du milieu d’année (RMA 2023), publiée au cours de ce mois de septembre. Ces menaces pourraient potentiellement mettre en péril les perspectives de croissance économique du pays pour le second semestre de l'année en cours. Parmi les principales préoccupations figure le conflit en Ukraine, les perturbations énergétiques et les rebondissements liés au contexte électoral. Le conflit en Ukraine, qui sévit depuis un certain temps, représente une source d'inquiétude majeure pour Madagascar. En tant que Nation dépendante du commerce international, Madagascar est vulnérable aux répercussions de ce conflit sur l'économie mondiale. Les perturbations dans les échanges commerciaux pourraient affecter les flux d'importation et d'exportation, perturbant ainsi l'économie malagasy. Par ailleurs, les fréquentes perturbations dans l'approvisionnement en électricité du pays ont déjà eu un impact négatif sur la production économique. Les coupures de courant récurrentes entravent la productivité des entreprises, ce qui se traduit par une baisse de la production et des pertes financières. Pour maintenir une croissance stable, Madagascar doit s'atteler à résoudre ce problème majeur.
Le contexte électoral, avec le scrutin présidentiel prévu au mois de novembre prochain, suscite également des préoccupations. Le risque d'instabilité politique qui semble volontairement provoqué par une frange de politiciens et les incertitudes qui en découlent pourraient décourager les investisseurs étrangers et mettre en péril les projets de développement économique en cours.
La stabilité politique avant tout
L'investissement étranger joue un rôle crucial dans la croissance économique de Madagascar, et tout signe de déséquilibre politique pourrait décourager les investisseurs. Le MEF a averti que les projections de croissance économique pourraient être revues à la baisse en fonction de l'évolution de ces risques. Initialement, le pays visait une croissance de 4,9 % pour l'année 2023. Mais avec ces menaces persistantes, cet objectif pourrait être difficile à atteindre. Pour stimuler la croissance économique et faire face à ces menaces imminentes, le MEF souligne l'importance des investissements publics et des partenariats public-privé dans les secteurs clés. Parmi les initiatives prometteuses figurent les projets d'aménagement agricole visant à accroître la production de riz de 10 %. Cette augmentation de la production alimentaire pourrait non seulement stimuler l'économie, mais aussi renforcer la sécurité alimentaire du pays. En outre, Madagascar avait placé de grands espoirs dans le secteur touristique grâce à l'accueil des 11èmes Jeux des îles de l'océan Indien. Cependant, la réussite de cet événement dépendait en grande partie de la stabilité politique et de la capacité du pays à attirer les touristes, malgré les défis économiques actuels.
Bref, le MEF lance un appel à la prudence et à la vigilance face à ces menaces économiques imminentes qui pèsent sur Madagascar. Il est impératif de maintenir la stabilité politique et d'encourager les investissements dans les secteurs stratégiques pour soutenir la croissance économique du pays. Madagascar doit faire preuve de résilience et d'adaptabilité pour surmonter ces défis économiques et poursuivre sa quête vers un avenir prospère.
Carinah Mamilalaina
Une volonté d’intégrer la lecture dans les milieux où les livres sont peu présents. Tel est le principal objectif de l’association « Opération Bokiko » et ses collaborateurs en organisant une deuxième édition de la Foire au livre en milieu rural. Ladite association réaffirme ainsi sa volonté de développer la culture en milieu rural en proposant pour sa deuxième année l’événement « Tsenaben’ny boky », qui se tiendra dans la Commune rurale d'Andriampamaky, sur la route nationale 3 reliant Antananarivo et le District d’Anjozorobe, les 22 et 23 septembre prochains.
Comme lors de l’édition précédente, de nombreux documents et livres en langue française et malagasy seront en vente sur les lieux, et ce à moindre coût. La manifestation accueillera un panel d’auteurs prestigieux, en particulier Mitia Riambola, auteure et membre de l’association « Faribolana Sandratra ». Et parmi la pléiade d’auteurs célèbres, la vedette de la grande foire sera indiscutablement la grande écrivaine Michèle Rakotoson, celle qui a encore remporté le concours littéraire international POLA ou Prix Orange du Livre en Afrique 2023 avec son œuvre « Ambatomanga, le silence et la douleur ». Sans doute, elle fera une allocution autour de ses différents ouvrages.
« Cette année, à la suite de la demande des villageois d’Andriampamaky, nous mettons en avant les "Angano " (contes) malagasy », les romans malagasy et les livres d’histoire de Madagascar », indique une responsable au sein de l’association « Opération bokiko ». Le « Tsenaben’ny Boky » à Andriampamaky a pour objectif d’emmener les livres au plus près des habitants. Il y aura également des animations, conférences, expositions et enfin une soirée de feu de camp avec les auteurs qui participeront à la manifestation.
Pour cette deuxième édition, l’événement sera sans doute l’un des incontournables lieux de rendez-vous littéraire dans cette zone de la RN3, notamment grâce à la persévérance de l’association « Opération Bokiko » et Andrianina Association. En ayant tous la passion du livre sous toutes ses formes, ces acteurs se donnent pour mission d’apporter l’art du livre et de la lecture dans les zones rurales. Cet évènement littéraire se veut aussi être un facteur pour motiver le public mais surtout les jeunes d’aimer la lecture, mais aussi de transmettre le goût de la littérature. En tout, cette foire qui durera deux jours a pour objectifs de ramener le livre au cœur du quotidien des Malagasy dans cette zone rurale et de permettre aux auteurs de pouvoir se faire connaître davantage à travers leurs œuvres.
Si.R