« Madagascar n'est pas un pays en crise ». C’est ce qu’indique le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina. Et ce, lors de son allocution de circonstance hier lors de l’ouverture du 10è dialogue de partenariat politique et économique entre Madagascar et l'Union européenne qui s'est tenue au Palais d’Etat d’Iavoloha. Une rencontre qui s'inscrit dans un esprit de partenariat conformément à l'article 8 de l'Accord de Cotonou relatif à la coopération entre l'Union européenne et l'Organisation des Etats d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (OEACP). Une manière pour le Chef de l’Etat de, à sa manière, répondre déjà aux prétextes évoqués par l’Opposition pour réclamer la tenue d’une concertation nationale.
Si la Grande-île n’est pas un pays en crise, le numéro Un de l’exécutif, dans son discours, souligne que Madagascar vient de traverser une période difficile. Depuis la précédente réunion entre l’Union européenne et les dirigeants malagasy en novembre 2021, après une deuxième vague maîtrisée de la Covid-19, « un bon nombre d’évènements est venu perturber davantage la trajectoire de développement de Madagascar, entre la pandémie, les cyclones et les inondations », rappelle le Président Rajoelina. Ces catastrophes naturelles ont eu de lourdes répercussions sur le pays. Il cite notamment la destruction de 178 000 hectares de champs rizicoles, sans parler de la famine et le Kere dans le Sud du pays.
Stabilité
A ces phénomènes s’ajoutent aujourd’hui des causes externes à Madagascar « Maintenant nous faisons face aux conséquences inflationnistes du conflit en Ukraine », note le Président de la République. Cette crise mondiale qui a forcé les dirigeants à revoir et à réajuster sa stratégie d'action mais surtout sa démarche pour redresser le pays. « Tout cela a mis à rude épreuve la pérennité et la résilience de tout un chacun », affirme le Président Rajoelina.
«Aujourd’hui, ce qui nous importe c'est de veiller à la stabilité du pays, au bien-être du peuple et à la reprise économique », insiste le Président de la République. « Madagascar a besoin de stabilité pour avancer sereinement pour se relever du choc des récentes crises. C'est uniquement en privilégiant un climat social apaisé et solidaire que nous pourrons libérer le plein potentiel de Madagascar et le ramener sur la voie de la prospérité », dit le numéro Un de l’Etat malagasy.
Un Etat malagasy qui, malgré les difficultés, a déjà pu mener de nombreux chantiers de réformes et concrétiser des projets structurants avec un impact substantiel dans la vie quotidienne de la population malagasy comme l’assainissement et l’amélioration des services administratifs, ou la question relative aux problèmes fonciers. Une nouvelle méthodologie de travail a été établie à l’issue du colloque national sur le foncier de juin dernier.
Recueillis par L.A.
Des idées novatrices à l’échelle mondiale. La 3e édition du concours de présentation de projet « Falling Walls Lab » s’est tenue vendredi dernier à l’université d’Antananarivo. Cette édition a comme devise « Quels murs seront les prochains à chuter ? ». Le premier prix a été remporté par Avotriniaina Stannie Rameliarison. Elle a convaincu le jury à travers son projet concernant l’approvisionnement en matériel de séchage solaire pour les cultivateurs, ainsi qu’une formation sur la transformation des fruits et légumes. Selon elle, Madagascar a plusieurs variétés de fruits et légumes. Cependant, leur conservation représente encore un problème pour les producteurs. A travers ce projet, elle espère que le gaspillage de ces denrées alimentaires va diminuer. Après leur séchage, ces produits pourraient être conservés jusqu'à deux ans. Notre lauréate représentera Madagascar à Berlin (Allemagne) durant la grande finale qui se tiendra le 7 novembre prochain, outre une excursion scientifique baptisée « Insights into german research ».
15 étudiants, entrepreneurs et professionnels en début de carrière ont présenté leurs travaux de recherche ou une idée de projet ayant comme objectif de repousser les limites scientifiques ou sociales. Le « Falling Walls Lab » et un concours d'idée international venant d’Allemagne. Il a été inspiré de la chute du mur de Berlin. Cette compétition vise à promouvoir les innovations scientifiques et entrepreneuriales, ainsi qu’à favoriser le réseautage des étudiants, chercheurs et professionnels émergeant dans divers domaines au niveau international.
Et au niveau national, « Falling Walls Lab Madagascar » est organisé par l’Office allemand d’échanges universitaires (« DAAD Lektorat Madagascar »), en collaboration avec l’université d’Antananarivo.
Anatra R.
Dimanche après-midi, Antsahamanitra et ses alentours ont senti le sol trembler. La secousse s’est produite lors du concert du groupe « Tselatra », notamment à l’occasion du spectacle baptisé « Hahita anao indray » pour marquer le retour d’Erick au pays. Lui et ses camarades de scène se sont donné corps et âme pour leurs fans qui s’étaient déplacés en masse durant le show.
Deux victoires pour les Malagasy. Les jeunes Ankoay de Madagascar continuent sur leur lancée. Lovasoa Ny Aina Andyerson Andriatsarafara , capitaine de l'équipe nationale malagasy et ses coéquipiers ont battu l'Algérie 55 - 49 au terme d'un match extrêmement serré hier après-midi, au Palais des sports à Mahamasina.
Une revalorisation s’impose. La sortie du Décret n° 2022-626 du 4 mai 2022 fixant le salaire minimum d’embauche (SME) à 250.000 ariary entraîne la révision à la hausse des prestations perçues au niveau de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS). « Les calculs des prestations s’effectuent sur la base de 250.000 ariary au lieu de 200.000 ariary. En conséquence, la valeur du plafond des salaires soumis à cotisation est fixée à 2.000.000 d’ariary », communique la Caisse.
Le conflit se poursuit au sein de l'église Jesosy Mamonjy située à Ankorondrano. Hier, la Préfecture de police a décidé de fermer cette église pour éviter que la situation se dégénère davantage. Cependant, il a fallu l’intervention des Forces de l’ordre pour disperser les fidèles qui n’ont pas voulu quitter les lieux. La décision n’est pas encore définitive mais si la situation ne s’améliore pas, cela mènera vers la fermeture définitive de ce lieu de culte. D’ailleurs, la contestation a déjà commencé dans les autres églises sises dans les autres Régions comme celle de Toamasina.
L’heure du bilan sonne. Le mandat de cinq ans des membres du Conseil pour le fampihavanana malagasy (CFM) tire à sa fin. Présidé dans un premier temps par le feu Général Charles Rabotoarison, Maka Alphonse prend le relais. La mission essentielle consiste à mettre en œuvre le « processus de réconciliation nationale » de telle manière que les blessures laissées par les crises, notamment à partir de 2002, soient guéries et par la suite instaurer un climat d’apaisement pour asseoir enfin l’unité nationale. Une noble mission à laquelle tout dirigeant politique sérieux et tout concitoyen responsable doivent assumer.
Lancé au mois de juin de cette année, le programme d’incubation et d’accélération de startup « Mitsiry » s’adresse surtout aux startups à impacts positifs sur la conservation de la biodiversité et sur les communautés locales. Une initiative co-créée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et le fonds d’investissement à impacts Miarakap, avec la contribution de plusieurs entreprises partenaires. Dans le cadre du lancement de ce programme, les initiateurs annoncent ainsi que les soumissions de dossiers pour intégrer le programme sont ouvertes jusqu’au 16 août prochain.
La localité d’Antsaha, Fokontany d’Andondona , située à 7km du chef-lieu de la Commune rurale de Kelilalina à Ifanadiana, a été le théâtre d’un quadruple meurtre barbare. Ce drame s’était produit en pleine nuit, vers la fin de la semaine dernière. Quatre personnes ont été assassinées sauvagement dont un homme de 65 ans, prénommé René ainsi que trois enfants âgés respectivement de 6 ans, 8 ans et 9 ans.