Publié dans Société

Insécurité dans l’Alaotra Mangoro - Les enlèvements font de nouveau fureur

Publié le mardi, 28 février 2023
Insécurité dans l’Alaotra Mangoro - Les enlèvements font de nouveau fureur Photo d'archives



Le kidnapping de trop ! A la lumière des récents faits liés à la multiplication des enlèvements dans la contrée, on peut dire que Morarano-Chrome est devenue une zone rouge, ville située dans la partie nord de la région de l’Alaotra-Mangoro. Le triangle formé par les localités d’Ambatondrazaka, Amparafaravola et Tsaratanàna, est frappé de plein fouet par le phénomène.

De source informée, des kidnappings se produisent dans des localités comme Soalazaina ou surtout le nord d’Anjozorobe, qui sont inclus dans ce triangle géographique. Le dernier en date remonte à vendredi soir dernier où trois membres d’une famille, ont été enlevés et où les ravisseurs ont demandé une rançon de 200 millions d’ariary contre la liberté de ces otages. Mais fait très grave : une jeune mère de famille figure dans liste des victimes.  Or, cette femme venait d’accoucher il y a quelques jours de cela, et son bébé est donc resté au village alors qu’il a surtout besoin de sa maman, du moins pour l’allaiter.
Devant cet état de fait, la population locale tire la sonnette d’alarme pour que les autorités en place agissent en conséquence. Car d’après la population, les Forces armées seraient confrontées à un problème de moyens, les empêchant de travailler avec efficacité, donc contrecarrer les agissements de ces ravisseurs. Un exemple de cette impuissance, un chef de famille de Morarano-Chrome avait été enlevé il y a deux semaines de cela à Morarano-Chrome. La police, la gendarmerie et l’Armée ont beau conjuguer leurs actions pour retrouver les bandits. Mais en vain. Finalement, il a donc fallu à la famille de l’otage de payer 75 millions ariary de rançon pour que les ravisseurs l’eurent relâché.   Pour combler cette lacune, côté Forces, les élus locaux ont réclamé l’utilisation des drones. « Faire montre d’une supériorité technologique, à savoir l’utilisation des drones pour montrer aux kidnappeurs qu’ils sont en position d’infériorité car localisables et identifiables quel que soit le lieu où ils se réfugient, pourrait êtreun meilleur instrument de dissuasion définitif. ça sécurise aussi nos soldats », a fait savoir un adjoint au maire d’une des communes victimes, dans l’une de nos précédentes publications.
En attendant, le président de la république, lors d’une cérémonie le 16 février dernier, a promis une opération spéciale face à la recrudescence alarmante du fléau dans la région. Et le week-end dernier, la gendarmerie, spécialement la compagnie de l’Imerina centrale,  a abattu un certain Lako,  présumé bras-droit d’Iarisy, le tristement célèbre auteur du massacre d’Ambolotarakely en juillet dernier, et qui serait de mèche avec son homologue, présumé commanditaire des enlèvements survenus dans le triangle susmentionné.
Franck R. 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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