Plusieurs paramètres à considérer. Avec les impacts économiques générés par la pandémie de coronavirus à Madagascar, le secteur public mais aussi le secteur privé se préparent aujourd’hui pour affronter l’après-crise. Le redressement de l’économie ne sera pas une mince affaire, plus particulièrement pour la filière touristique. Cette dernière reste jusqu’à aujourd’hui le secteur le plus lésé par cette pandémie. Et sa reprise risque d’être encore difficile dans la mesure où les touristes, une fois cette crise terminée, pourront ne pas avoir envie de voyager à l’étranger par manque de budget ou encore par peur, tout simplement.
Une bonification et une garantie de trésorerie. Telles sont les recommandations du secteur privé pour assurer le redémarrage des entreprises. Force est de constater que leur chiffre d’affaires a baissé de 50 % voire 90 % depuis le début de cette crise sanitaire. Une polémique autour du plan de mitigation a envénimé les débats depuis le début de ce mois. Le Gouvernement n’a donné aucun signe concernant les mesures de soutien au secteur privé alors que les chômages techniques s’enchaînent. Face aux inquiétudes des opérateurs, le directeur général des Impôts (DGI) a annoncé qu’un allègement de la trésorerie des entreprises est déjà prévu.
C’est maintenant officiel ! Le défilé militaire organisé à l’occasion du 60ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar se tiendra sur l’avenue de l’Indépendance, à Analakely. Entre cette place mythique et le stade d’Arivonimamo, le choix est donc fait. A défaut d’exécution des travaux qui se poursuivent encore au stade Barea à Mahamasina, les organisateurs de cette célébration nationale ont opté pour cette place historique située au centre – ville.
La solidarité africaine, qui pousse spontanément les hommes d'une même aire culturelle à s'entraider, est-elle une chimère? La question est posée actuellement. La semaine dernière, au moins une soixantaine de députés de Madagascar, issus du parti au pouvoir et des indépendants, ont effectué une déclaration solennelle au Centre de conférence international d'Ivato pour appeler une médiation de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ou de l'Union africaine, dans le dossier des îles éparses dans lequel Madagascar et la France sont en litige.
Le gouvernement de Ntsay Christian ira à la rencontre des députés ce jour au Centre de conférence international d'Ivato. Tous les sujets y passeront et la rencontre risque de se prolonger jusqu'au petit matin.
Plusieurs quartiers ont subi des coupures d’eau répétées au cours des deux dernières semaines. Et pour cause, la JIRAMA effectue actuellement plusieurs travaux en simultanée, dans l’objectif d’améliorer le réseau de distribution d’eau dans la ville d’Antananarivo. Pour cela, plusieurs projets sont en cours de mise en œuvre, pour ne citer que la maîtrise des pertes d’eau et le remplacement des conduites vétustes, sans oublier les problèmes générés par le dysfonctionnement des infrastructures. Rien que pour la semaine dernière, des coupures d’alimentation en eau ont été enregistrées dans plusieurs quartiers comme Ambatomitsangana, Mandialaza mais aussi Andravoahangy Est et Ambodivona. Effectivement, ce problème était dû à l’installation d’un compteur d’eau à Behoririka. « Cette nouvelle infrastructure permettra notamment une gestion plus adaptée des pertes d’eau dans la ville d’Antananarivo. Cela cadre ainsi dans le projet de sectorisation des réseaux de distribution d’eau de la compagnie, dans la ville et ses environnants. A noter que nous avons déjà terminé l’installation des compteurs dans les zones périphériques », a expliqué Solofo Rakotonandraina, directeur technique eau au sein de la JIRAMA.
Un même compteur du genre a également été installé à Ambohijatovo, deux semaines auparavant, ce qui a causé une coupure d’eau dans les quartiers d’Analakely, Tsiazotafo mais aussi à Antanimena et du côté de la cité RNCFM. « Actuellement, tous les projets que nous menons visent à limiter les pertes d’eau. Ces travaux sont prioritaires dans la mesure où ces compteurs vont nous permettre de mesurer les pertes et de mieux les gérer. En effet, nous ne pouvons pas nous hâter dans l’augmentation de la production, sans prendre en compte ces pertes. Cette sectorisation devra améliorer la gestion du réseau de distribution d’eau dans la Capitale sur le long terme », soutient ce responsable.
Outre cela, au cours de la semaine dernière, l’alimentation en eau de toute la partie Est et Sud d’Antananarivo a également été perturbée parce qu’une pompe à eau de la station de Mandroseza est tombée en panne. Cependant, le problème a été vite résolu. Il en était de même pour la grosse conduite au niveau d’Anosipatrana Est qui s’est rompue en milieu de semaine. La JIRAMA traite aujourd’hui de nombreux problèmes en même temps, en plus des plaintes des abonnés qui fusent sur les réseaux sociaux. Toutefois, vu tous les projets en cours pour améliorer le service de la compagnie d’eau et d’électricité, les abonnés devront encore s’armer de patience. Mais une fois les travaux terminés, les coupures d’eau devront nettement diminuer.
Rova Randria
De l’orage en l’air ! Les relations entre Madagasikara et la France traversent une zone de turbulence … diplomatique. Au regard des faits, on n’est plus au stade « d’incident » mais plutôt « d’insulte » diplomatique avec en toile de fond dominant le vieux contentieux relatif aux Iles Eparses. La pomme de discorde dans les relations franco-malagasy.
Le processus de décolonisation de Madagasikara n’a pas abouti comme il se devait. La France, l’ancienne puissance coloniale maintient, mordicus, dans le giron de la République les cinq petites iles situées autour de la Grande île. Déterminée contre tout, elle ne lâche jamais Juan de Nova, Europa, Bassas da India, l’ile Tromlin et les Glorieuses.
A l’époque coloniale, les Iles Eparses au même titre que les myriades de micro-iles (Nosy Be, Sainte-Marie, etc.) se trouvaient dans l’ensemble « Madagascar et Dépendances ». Une juste disposition territoriale qui relève de la réalité géographique et d’une légitimité naturelle et historique.
A l’accession du pays à l’indépendance, en 1960, au moment où l’on procédait au transfert des compétences, les membres de la délégation de la naissante République malgache n’avaient pas pris conscience ou bien on leur avait empêché de vérifier préalablement si les Iles Eparses figurèrent ou non dans la « liste » des petites iles autour de la Grande île intégrées au sein du territoire de la République Malgache.
En fait, une nébuleuse note de service sortait des entrailles de l’Elysée tout juste avant la date du retour de Madagascar à la souveraineté nationale, stipulant que les Iles Eparses auront le statut de « territoires résiduels de la République ». Et plus tard en 2007, pour enfoncer le clou, un décret du Gouvernement français leur donnait un nouveau statut « Terres australes et antarctiques françaises » (TAAF). Donc, la France conforta la « légitimité » de son droit à disposer des Iles Eparses. Et cela, en dépit de la résolution, par deux fois, de l’Assemblée générale des Nations Unies portant n°34/91 du 12 décembre 1979 et n° 35/123 du 12 décembre 1980, imposant la France à céder les Iles Eparses à Madagascar (Wikipédia). C’est une insulte diplomatique crachée sur la face d’un Etat souverain et un comportement manifestement désinvolte à l’égard de la communauté internationale représentée par l’Assemblée générale de l’ONU.
Mais la France tient toujours à afficher, envers et contre tout, la volonté de clamer que les Iles Eparses lui appartiennent. Le 24 octobre 2019, sur les terres des iles Glorieuses, Emmanuel Macron criait « Ici, c’est la France ». Une réserve naturelle y sera créée. Quelle provocation sinon une insulte ! Alors que six mois auparavant, les deux Chefs d’Etat Rajoelina et Macron s’étaient mis d’accord à l’Elysée qu’une commission mixte allait se tenir à Antananarivo et à Paris afin de déterminer le sort réservé à ces « petites merveilles » dont les résultats seront connus avant le 26 juin 2020.
Et enfin, pour couronner l’insulte diplomatique à laquelle la France passe effectivement maitre et pour répondre du tac au tac à la déclaration solennelle et sans équivoque de Rajoelina sur les antennes jumelées de France 24 et de RFI selon laquelle Madagasikara revendique la restitution des îles malagasy, Macron annonçait la consultation populaire pour consolider la polémique autour du projet français à la Grande Glorieuse.
Ndrianaivo
La recrudescence des cas de Covid-19 dans le pays ces derniers jours fait monter l’inquiétude au sein de la population et plus particulièrement chez les parents d’élèves qui sont en classe d’examen. En effet, le bilan officiel quotidien qui fait état d’environ 40 nouveaux cas montre une propagation alarmante de l’épidémie. Un grand nombre de parents roulent actuellement pour un nouvel arrêt de tous les cours pour des raisons sanitaires. Ils proposent que des cours (en bonne et due forme) soient diffusés sur la chaîne nationale. Pour eux, l’application des mesures barrières comme l’utilisation de gel hydroalcoolique et de masques dans les établissements scolaires ne suffit pas à protéger leurs progénitures. D’autant plus que le calendrier des examens officiels demeure encore incertain pour le moment.
Rappelons que depuis le 20 avril et après un mois de confinement, l’Etat a décidé la reprise progressive des cours dans les écoles au niveau des 3 Régions touchées de plein fouet par l’épidémie de Covid-19 à savoir Analamanga, Haute Matsiatra et Atsinanana. Cette reprise concerne uniquement les élèves en classe d’examen comme ceux de la 7ème (CM1), la 3ème, et la terminale tandis que pour les autres classes, la suspension des cours en salle est encore effective.
Remise en question
Cette proposition venant des parents sera une occasion pour le ministère de l’Education nationale de revoir le contenu du programme « Kilasy pour tous », déjà retransmis quotidiennement sur la Télévision malagasy (TVM). Ledit programme imitant les cours dispensés par des instituteurs dans une salle de classe fait, en effet, l’objet de vives critiques de la part des téléspectateurs. Pour cause, les erreurs de vocabulaire ou parfois de syntaxe qui se glissent dans les contenus. Ce programme qui reflète les grandes lignes du programme scolaire se doit pourtant d’être irréprochable pour éviter toute remise en cause du niveau des enseignants malagasy.
Le domaine de l’éducation nationale est rudement mis à l’épreuve dans le contexte de crise sanitaire actuel. Dans sa dernière déclaration, la conférence des évêques a mis l’accent sur la nécessité d’un plan clair de la part des autorités responsables dans l’éducation nationale pour fixer le sort des élèves malagasy pour l’année scolaire en cours. Autant d’attentes qui devront trouver leurs réponses d’ici la nouvelle déclaration du Président de la République, c’est-à-dire dans une semaine.
La Rédaction
Le processus de sélection du nouvel équipementier des Barea de Madagascar vient d'être stoppé par le comité exécutif (CE) de la fédération malagasy de football. La décision a été prise durant une réunion extraordinaire à Isoraka.
« On est trop peu à se concentrer sur le sujet. Cette importante tâche de choisir l'équipementier de la sélection nationale devrait être prise en charge par l'intégralité du comité », a révélé un membre, à sa sortie. Et d’ajouter : « Beaucoup des membres du CE sont encore bloqués dans les Régions et ne peuvent rallier la Capitale à cause du confinement. Et comme c’est une décision à ne pas prendre à la légère, il faut donc attendre que tous les membres de la FMF soient présents. En plus, les résultats de l'évaluation de l'appel d'offres se sont fortement heurtés à l'opinion publique. En effet, l’une des raisons de cette annulation serait aussi les critiques de l’opinion publique sur le choix de la FMF. Le public qui a ouvertement réfuté la réponse du comité ad hoc qui était chargé du dossier.
« Quand la situation reviendra à la normale, la FMF reprendra tout à zéro et lancera un nouvel appel d'offres », conclut notre interlocuteur. Une deuxième réunion est prévue vers début juin.
Recueillis par E.F.