Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait, des juges ne se gênent point de soutirer de l’argent auprès des concitoyens qui évidemment se trouvent en situation difficile dans certains litiges qui les opposent à des adversaires plus puissants. Le Président Rajoelina a été plus que direct en donnant instructions au vice-président du CSI, le ministre de la Justice, de prendre des mesures les plus sévères contre les … corrompus.
Sauf pour le respect que l’on doit à l’endroit du Chef de l’Etat, les injonctions verbales, aussi virulentes soient-elles contre les magistrats qui se laissent séduire par la puissance des espèces sonnantes et trébuchantes, l’opinion reste dubitative sur les impacts réels auprès des indélicats de la Justice. Combien de fois n’a-t-on pas conscientisé les juges d’éviter à jamais toute tentative de corruption, d’éviter à tout penchant de réclamer quoi que ce soit aux concitoyens en échange du verdict. Des mots très durs et sans complaisance, des menaces de sanction la plus sévère voire définitive mais le résultat demeure le même. Sans aucun scrupule, certains des magistrats prennent des décisions sinon arrangent le verdict contre des sommes d’argent. Au final, les avertissements et les menaces se limitant dans les pourtours du … verbe n’ont aucun impact réel.
D’aucuns n’ignorent que la racine de la maladie qui infecte le département de la Justice au même titre que ceux de l’Education et des Forces de la Sécurité a pris une profondeur telle que les remèdes classiques restent impuissants. Il va falloir administrer une « dose » pour le traitement de cheval. Effectivement, il faut augmenter la dose. Sur terrain, cela peut se traduire par l’adoption des sanctions radicales. Les avertissements verbaux, décisions d’affectation disciplinaire, soient-elles, ne font plus peur ! Il faudra oser prendre des sanctions exemplaires du genre « révocation » ou « radiation » du Corps.
Mais attention, les délinquances des agents au-col-blanc ne se limitent pas au Corps de la Magistrature, il en existe sous d’autres Corps de l’Etat. Evitons les deux-poids, deux-mesures. Sous prétexte que certains Corps de métier sont couverts par « le parapluie » de certaine immunité et donc inattaquable, la loi est faite pour tout le monde sans exception. Sinon, il y a des citoyens de la République au-dessus de la loi et d’autres, le commun des mortels, sous la trappe.
L’opinion salue l’intransigeance du Président Rajoelina mais il faut oser faire le pas.
Ndrianaivo
Près de deux semaines après sa mise en détention préventive dans l’affaire des cinq Boeing 777, le directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM) vient d’être limogé, selon une décision prise en Conseil des ministres hier. Pour rappel, une enquête a été ouverte suite à ce scandale qui a fait beaucoup de bruits dans le pays. Au lendemain des révélations sur cette affaire, le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo a été démis de son poste. 22 personnes, incluant le Dg de l’ACM, sont actuellement en détention provisoire dans le cadre de cette affaire d’octroi d’immatriculations provisoires à ces Boeing qui ont pu passer les frontières aériennes pour atterrir en Iran qui est pourtant sous embargo international. Quant à l’ex-patron des Transports, son sort est désormais entre les mains de la Haute Cour de justice dont la prérogative est conditionnée par une mise en accusation déclenchée au niveau de l’Assemblée nationale.
A l'approche de sa participation à la 80ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui se déroulera du 22 au 27 septembre à New York, Madagascar peaufine sa stratégie diplomatique. En effet, une réunion préparatoire clé s'est tenue hier au ministère des Affaires étrangères à Anosy, rassemblant l'équipe ministérielle dirigée par la ministre Rasata Rafaravavitafika, le Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar, Anthony Ngororano, et la directrice de la communication de la Présidence, Mercedes Ratsirahonana. Il s’agit de préparer une participation malgache qui marquera les esprits. Le message que portera Madagascar sur la scène internationale se veut une incarnation de sa vision : « Mieux ensemble ». Plus qu'un simple slogan, cette devise traduit la volonté du pays de démontrer qu'il est possible d'allier des traditions locales ancestrales, comme le « Fihavanana » et le « Fokonolona », aux grandes causes mondiales. La Grande Île entend ainsi lier son héritage culturel aux défis globaux que sont le climat, la biodiversité, la solidarité internationale et les droits humains, prônant une diplomatie tournée vers l’action, fidèle à l’esprit du 80ème anniversaire de l’ONU.
Les causes des petits Etats insulaires
Cette participation sera également une plateforme pour affirmer le leadership régional de Madagascar. Sous la conduite du Président Andry Rajoelina en personne, le pays se positionnera comme un pont entre le continent africain et l’océan Indien. Ainsi, la délégation malgache plaidera activement pour des enjeux cruciaux pour la région comme l’industrialisation inclusive, la transition énergétique équitable, le renforcement de la sécurité maritime et la prévention des conflits en Afrique australe. Dans le même temps, elle mettra en lumière les défis spécifiques auxquels sont confrontés les petits Etats insulaires. Cette 80ème session revêt une importance particulière puisqu'elle coïncide avec le 80ème anniversaire de l’ONU, célébré le 22 septembre sous le thème : « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’Homme ». C'est un appel mondial à renforcer l’unité et à défendre les valeurs universelles qui fondent l’organisation. La présence de Madagascar s’inscrit pleinement dans cette dynamique, avec l'ambition de contribuer de manière significative à ce moment historique.
Nikki Razaf
Ces derniers temps le Président Andry Rajoelina multiplie les promesses tenues. Quelques jours seulement après celle de Maroantsetra en fin de semaine dernière, hier matin, il a inauguré l’Ecole Primaire Publique (EPP) Manara-penitra d’Iavoloha. Il s’agit d’un symbole tangible de son engagement pour l’éducation et le bien-être des enfants malgaches. Située sur le site de l’ancienne EPP fondée en 1956, cette école modernisée est le fruit d’une décision présidentielle prise en 2022, après que le Chef de l’Etat a constaté la vétusté des anciennes salles de classe.
Avec douze salles de classe pouvant accueillir 600 élèves, un réfectoire pour la cantine scolaire, une salle des enseignants, une bibliothèque richement fournie et des outils numériques (tableaux interactifs et tablettes), l’EPP Manara-penitra d’Iavoloha illustre la volonté de combiner modernité et apprentissage ludique.
Mais l’inauguration de cette seule école s’inscrit dans un projet beaucoup plus vaste. Depuis le début du mandat du Président Rajoelina, près de 8 019 salles de classe ont été construites à travers Madagascar, permettant à 200 000 enfants supplémentaires de rejoindre le système scolaire. Ces infrastructures s’accompagnent de cantines scolaires, de manuels, de dictionnaires et de programmes de soutien pour les filles en difficulté, renforçant l’égalité des chances et l’accès à l’éducation pour tous.
Lors de la cérémonie, le Président a souligné que ces initiatives visent à laisser un héritage durable. « Plusieurs Présidents sont passés ici, mais nous avons construit. Nous avons bâti et nous laissons un héritage pour les générations à venir. C’est ça, l’esprit visionnaire et bâtisseur : regarder loin, aimer construire et surtout aimer son peuple et les enfants malgaches », a-t-il déclaré.
La ministre de l’Education nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, a également insisté sur le rôle central du Président Rajoelina comme « bâtisseur » de l’éducation nationale. Et elle de rappeler ainsi que douze écoles manara-penitra, de douze à vingt-quatre salles de classe ont été déjà inaugurées dans le pays et que de nombreuses autres sont en cours de construction.
Au-delà de l’éducation, le Président a rappelé l’importance de la cohésion nationale et de l’unité pour atteindre les objectifs collectifs. Il a pris pour exemple le succès des Barea lors des dernières compétitions africaines, soulignant que le travail collectif et la solidarité produisent des résultats concrets.
Lalaina A.
Le chômage des jeunes reste un défi majeur à Madagascar. Beaucoup peinent à accéder à un emploi stable. Pour y répondre, le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) a lancé le programme « Skills4Job » à Toamasina. En seulement quatre jours, 1 670 jeunes ont rejoint l’initiative. Ce chiffre illustre leur volonté d’acquérir de nouvelles compétences. L’ouverture officielle s’est tenue la semaine dernière au palais de la Région de l’Atsinanana, avec le soutien de l’Université de Toamasina et de KIS Madagascar. La formation est entièrement gratuite et s’étend sur trois mois. Elle associe cours théoriques et exercices pratiques. Les sélections, entamées hier, se poursuivront jusqu’à demain. Alors que les sessions débuteront le 1ᵉʳ octobre 2025. Le dispositif repose sur deux piliers. Le programme renforce d’abord les compétences numériques, devenues indispensables. Cette formation développe ensuite le savoir-être, un atout essentiel lors du recrutement.
Opportunités
« Nous construisons un pont entre le potentiel de la jeunesse et les besoins réels du marché du travail », a déclaré un représentant du MNDPT. Les bénéficiaires ne se limiteront pas aux cours. Ils rencontreront également des recruteurs et dirigeants d’entreprises locales. Cette approche facilite le passage direct vers l’emploi. Pour KIS Madagascar, partenaire technique, la réussite dépend autant des aptitudes que des qualités humaines. « La ponctualité, la communication et l’esprit d’équipe font souvent la différence », a rappelé un responsable. Grâce à cette démarche, « Skills4Job » propose une réponse concrète au chômage. Il combine formation ciblée, accompagnement et ouverture vers des opportunités réelles. L’engouement observé à Toamasina prouve la pertinence du projet. A terme, il pourrait être déployé dans d’autres régions du pays.
Carinah Mamilalaina
Drame dans le Fokontany d'Andekaleka, Commune de Beforona, District de Brickaville, samedi matin dernier. Le corps sans vie d'une mère de famille de 34 ans a été retrouvé à son domicile, dans cette localité longeant la RN2.
Plus tard, un constat par les gendarmes concluait que la victime a été assassinée, avec plusieurs indices d'une agression barbare sur son corps : la tempe de cette ex-commerçante comportait une plaie béante, probablement occasionnée avec une machette, son intimité comportant les traces d'une agression sexuelle, enfin, il y a cette fracture observée sur une jambe. Depuis, l'enquête s'est développée rapidement. Car sitôt arrêté le week-end dernier, le suspect dans l'affaire aurait dû déjà comparaître devant le Parquet, hier. Il s'agit de ce jeune homme de 18 ans. Les parents de la défunte mère de famille l'auraient engagé comme domestique au service de cette première. Le soupçon pèse sur le jeune homme du fait qu'il aurait pris la fuite après la mort de son employeur, selon les informations.
Et après que les gendarmes, lancés à sa recherche, n'ont pu finalement l'attraper à Beforona, le suspect avait encore les 95 100 ariary, la somme volée dans le commerce appartenant à la victime.
Tout a commencé par l'inquiétude du mari de la victime, en ne réussissant pas à joindre cette dernière au téléphone. Rongeant son frein, le chef de famille resté dans la Capitale, a alors informé le chef Fokontany d'Andekaleka sur cette situation. Ce dernier a pris la décision d'appeler les gendarmes pour l'accompagner jusqu'au domicile de la commerçante. Malheureusement, c'est une scène de crime qui les y a attendus à l'endroit. Il ne restait plus aux enquêteurs que de poursuivre l'investigation. Au moins, l'absence curieuse du jeune domestique, était loin d'être anodine à leurs yeux. Au contraire, cette disparition soudaine du concerné, alors qu'il était censé resté sur son lieu de travail, a titillé la curiosité des Forces de l'ordre, avec le résultat que l'on sait.
Franck R.
« Les fausses informations atteignent 1000 à 100 000 personnes, contre rarement plus de 1000 pour les vraies infos. Les fausses infos politiques sont celles qui voyagent le plus vite et le plus loin ». Dr Fabrice Lollia, directeur sûreté auprès du groupe Axian et chercheur associé au laboratoire DICEN, a rapporté ces résultats de l’étude (Vosoughi et al., 2018,Science) pour évoquer des impacts des rumeurs, de la désinformation et de la mésinformation au sein de la société. Les réseaux sociaux en sont des amplificateurs émotionnels puisqu’une étincelle de rumeur peut devenir un incendie social, selon toujours l’étude. Ce fait a été constaté dernièrement à Madagascar, notamment suite au drame Ambohimalaza, avec le décès d’une trentaine de jeunes. « Cette affaire illustre avec acuité les tensions entre communication institutionnelle, parole populaire, et logiques virales propres aux plateformes numériques, où se mêlent cadrage, désinformation et quêtes de sens concurrentes », a-t-il confirmé dans « the conversation». Effectivement, cette affaire a ouvert un vide informationnel, comblé par des récits parallèles basés par des rumeurs, désinformations et mésinformations. Leurs propagateurs ne sont autres que des humains, connaissant les victimes ou des simples observateurs qui spéculent. Dans tous les cas, cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre jusqu’à maintenant, notamment sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, cette situation confirme le fait qu’une rumeur n’est pas un bruit passager. C’est un processus dynamique qui évolue en étapes, se nourrit des émotions et peut déboucher sur une véritable crise, même après correction officielle.
Des exercices de vérification s’imposent!
La désinformation est aujourd’hui un problème qui concerne tout le monde. « A Madagascar, ce sont surtout les désinformations et mésinformations qui priment avant les vraies infos, surtout sur les réseaux sociaux...La population croit plutôt aux rumeurs et désinformations plutôt qu’aux infos officielles...On est arrivé à un stade où aujourd’hui, la parole de n’importe qui, même si elle n’est pas vérifiée, peut être prise au sérieux parce qu’elle est propagée non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi sur des comptes fermés comme Whatsapp», expose le Dr Lollia. Face à cela, la plus grande des solutions à apporter étant la formation. Il faut faire en sorte que les gens prennent conscience que la désinformation et la mésinformation existent et que les conséquences peuvent être désastreuses sur une organisation, une société voire un pays.
Il faudrait également faire des exercices de vérification des informations pour éviter de tomber dans la désinformation et d’en être les propagateurs. Lors de la conférence sur le thème « de la rumeur à la crise : comment la mésinformation fragilise le développement durable à Madagascar », le 5 septembre dernier à Antaninarenina, notre interlocuteur a précisé que « les mauvaises informations sur Twitter se propagent six fois plus vite que les bonnes informations. Donc aujourd'hui si on ne fait pas ces exercices de vérification de l'information, on peut avoir autant de poids qu'une parole institutionnelle avec des programmes et elle est là la problématique ». Quoi qu’il en soit, des questions se posent, notamment « comment fait-on pour reconnaître la vraie information? ». « Qui a la légitimité aujourd’hui pour la faire circuler l’information, notamment en contexte de crise? »...
Recueillis par Patricia R.
- La rumeur naît d’un événement ambigu ou anxiogène où les faits sont flous et manquent de clarté. Elle se structure autour d’un récit qui donne du sens. La rumeur se diffuse de bouche à oreille, par messageries, réseaux sociaux et médias. Chaque transmission la simplifie et renforce son pouvoir de conviction. ( Allport & Postman (1947), The Psychology of Rumor/ Shibutani (1966), Improvised News/ Rosnow (1991), Inside Rumor)
- La désinformation est une information qui est fausse, et la personne qui la diffuse sait qu’elle est fausse. «C’est un mensonge délibéré et intentionnel qui montre que les gens sont activement désinformés par des acteurs malveillants». (mediadefence.org)
- La mésinformation est une information qui est fausse, mais la personne qui la diffuse pense qu’elle est vraie. (mediadefence.org)
Cette année, Madagascar a enregistré un score de 32,8 à l’indice de développement des TIC (IDI) de l’Union internationale des Télécommunications. Ce chiffre représente une progression d’environ 10% par rapport à l’année précédente, traduisant un léger avancement dans l’accès aux technologies de l’information et de la communication sur le territoire. La Grande île, encore marquée par un déficit d’infrastructures numériques et par des zones rurales difficilement connectées, commence néanmoins à montrer des signes encourageants d’évolution. Des efforts sont constatés dans la mise en place de réseaux plus performants, dans l’ouverture du marché aux opérateurs et dans l’intérêt croissant pour la formation aux métiers du digital. Ces résultats, bien qu’encore éloignés des standards internationaux, permettent de mesurer un mouvement vers une meilleure intégration numérique. L’enjeu, désormais, consiste à maintenir cette progression tout en réduisant les disparités entre zones urbaines et rurales, afin d’élargir l’accès aux services numériques essentiels pour la population.
Peut mieux faire
En comparaison, d’autres pays du continent affichent des scores nettement plus élevés. Le Maroc occupe la première place africaine avec un indice de 88,2, devant la Libye (87,8), l’île Maurice (86,3) et l’Algérie. Ces performances reposent sur des politiques volontaristes d’investissement dans les infrastructures, la recherche et la formation, ainsi que sur l’organisation de grands événements internationaux consacrés aux technologies. Le Maroc, par exemple, s’appuie sur la tenue régulière de GITEX Africa à Marrakech, devenu un rendez-vous incontournable pour les entreprises et investisseurs du numérique. La comparaison met en lumière le chemin qui reste à parcourir pour Madagascar, mais elle montre aussi que des pays africains ont réussi à bâtir des stratégies solides et durables pour transformer leur paysage digital. Pour la Grande île, le défi réside dans la mise en place de politiques adaptées qui permettraient, à terme, de combler progressivement l’écart et de tirer profit des opportunités offertes par l’économie numérique.
La Capitale s'apprête à retrouver son dynamisme artistique avec le retour du Festival d’Art Urbain (FAU), qui fête cette année son dixième anniversaire sous le signe du renouveau. Après quatre années de pause, cet événement emblématique de la culture malgache renaît grâce à l’initiative de l’association La Teinturerie, marquant un jalon dans l’histoire de l’art urbain à Madagascar. Du 17 au 26 octobre, les rues d’Antananarivo se transformeront en une immense toile vivante où fresques, graffitis, installations, performances, concerts et ateliers se mêleront pour créer un dialogue inédit entre artistes et spectateurs. La ville entière deviendra une scène d’expression collective, une galerie en plein air où chaque mur et chaque coin raconte une histoire, une émotion ou un message visuel. Ampasanimalo, quartier historique hébergeant La Teinturerie, sera au cœur de ce bouillonnement artistique. Le FAU célèbre la richesse des disciplines artistiques allant de la peinture aux arts performatifs et aspire à accueillir des invités internationaux. Cette ouverture cosmopolite élève l’événement au-delà des frontières, faisant de l’art urbain un pont culturel entre Madagascar et le reste du monde. Un moment unique pour les créateurs locaux et étrangers de partager leurs visions, techniques et leur perception de la ville, tout en explorant ses enjeux. Ce retour s’inscrit dans une volonté de dynamiser la scène artistique malgache tout en proposant au public une expérience immersive et interactive. Lors de sa dernière édition en 2021, le Festival avait culminé avec un concert grandiose sur le parvis de l’Hôtel de ville, symbolisant la fusion entre musique et arts visuels. Aujourd’hui, cette nouvelle édition se présente comme une renaissance, un rendez-vous essentiel pour tous ceux qui croient en la capacité de l’art à transformer les espaces urbains et leurs habitants. Le compte à rebours a commencé : Antananarivo se prépare à s’illuminer de couleurs, de formes et d’émotions collectives, devenant le théâtre d’une création où chaque mur devient une page blanche, chaque artiste un conteur. Dix ans après sa naissance, le Festival d’Art Urbain démontre que l’art dans la rue, loin d’être passager, peut inscrire une empreinte durable sur une ville en constante évolution, ouverte et résolument moderne.
Si.R