Les élèves des établissements scolaires publics reprennent le chemin de l’école ce lundi 8 septembre. Tandis que les établissements scolaires privés et confessionnels ont pris une avance, en début du mois de septembre.
Toujours pour les établissements publics, la rentrée de lundi, début des cours effectifs, a été précédée de deux types de rentrée. D’abord, la rentrée administrative, lundi 25 septembre, et les parents sont les premiers à rejoindre les établissements de leurs enfants pour effectuer la réinscription ou la nouvelle inscription. Pour le premier cas, on se présente à l’école pour confirmer la réinscription de leurs enfants pour l’année scolaire nouvelle, 2025 – 2026 en payant la somme due. C’est très important. Cela leur permet d’avoir un tableau réel de la situation des effectifs des élèves pour l’année en cours. Pour le second cas, les élèves ayant réussi les examens officiels, l’entrée en sixième et celle en seconde, confirment leur choix en s’acquittant de la somme due. L’importance de cette confirmation permet d’établir les effectifs réels et en déduire les places disponibles. Il fallait souligner que le nombre sans cesse croissant des parents attende le nombre de places disponibles et tenter leur chance d’inscrire leurs ouailles dans un établissement public, histoire d’éviter le paiement des écolages toujours plus élevés, d’une année à l’autre, dans les établissements privés ou confessionnels. Ensuite, le lundi 1er septembre, la rentrée pédagogique. C’est au tour des enseignants de rejoindre les établissements scolaires dans lesquels ils vont enseigner. Ce sera une journée pédagogique où les enseignants, maîtres d’école et professeurs de collège et de lycée vont s’enquérir de leurs emplois du temps et au cas échéant, le changement de programme. Et enfin, le 8 septembre, la rentrée des élèves, c’est le début des cours effectifs.
Il appert de faire la remarque qu’il existe un dénominateur commun entre établissements publics et privés à savoir, la problématique de la rentrée vue sous l’angle de la difficulté de tous les parents face aux coûts des effets ou fournitures scolaires et frais d’étude qu’il va falloir se mettre à disposition pour que les enfants puissent rejoindre les bancs de l’école. Tous, sans exception, se plaignent des prix exorbitants des fournitures que chaque élève doit obligatoirement acquérir dès le premier jour de la Rentrée. Pour les familles défavorisées, il y a des actions sociales en leur faveur. Mais, il s’agit souvent du minimum nécessaire ! De même, le coût des frais d’études, écolages et participation des parents, pour subvenir aux salaires des maîtres – Fram, ont tendance à grimper d’une année à l’autre. Les modestes bourses souffrent. Au rythme où va l’augmentation des frais d’études, bon nombre de parents n’auront plus d’autre choix que laisser leurs enfants à la maison, ou par la force des choses, les envoyer aux champs pour travailler ou autres. A signaler que les enfants des petits fonctionnaires se trouvent concernés par cette triste réalité. Ce qui explique d’une part, la hausse du nombre des déperditions en cours d’année. Et de l’autre, la baisse troublante du niveau des élèves. Chaque année, les pourcentages des résultats des examens officiels, BEPC et Bac diminuent. Sans trop entrer dans les détails, les responsables de l’Education nationale concoctent des projets visant à améliorer la situation et ce avec l’aide des bailleurs traditionnels. On verra !
Ndrianaivo
Modernisation et assainissement de la gestion des retraites.
Un recensement général des pensionnaires est actuellement en cours, une initiative capitale lancée par le ministère de l'Economie et des Finances. Cette opération d'envergure se déroule du 8 au 12 septembre. Pour Antananarivo, les zones ciblées incluent spécifiquement Antananarivo-Renivohitra, Atsimondrano, Avaradrano et Ambohidratrimo. L'objectif principal de ce recensement est de collecter des données précises et fiables concernant l'ensemble des bénéficiaires de pensions. Pour ce faire, il est impératif que chaque pensionnaire se présente aux points de collecte désignés, muni de deux documents essentiels : La Carte d'identité nationale (CIN) et la Carte de pension. Selon les déclarations du ministère de l'Economie et des Finances, cette démarche stratégique vise à obtenir une meilleure connaissance de la population des pensionnaires et améliorer la gestion des affaires publiques en optimisant les processus administratifs liés aux pensions et en garantissant une plus grande transparence et efficacité.
Route de l’Allée des baobabs et promotion du tourisme à Madagascar. Le ministre des Travaux publics a récemment effectué une visite d’inspection sur la Route nationale T8, notamment sur le tronçon reliant Marofototra (PK0+000) à PK4+700, en direction de l’Allée des Baobabs. Ce site naturel emblématique, reconnu dans le monde entier pour la majesté de ses arbres millénaires, représente à la fois une richesse écologique, culturelle et touristique pour Madagascar. L’objectif de cette mission était d’évaluer l’état de la chaussée, de ses déviations et de l’accès direct au site, en vue de planifier des travaux de réhabilitation et d’amélioration des infrastructures. Une meilleure accessibilité devrait non seulement faciliter les déplacements des riverains, mais aussi contribuer à dynamiser l’activité touristique, essentielle au développement local et national. Parallèlement à ces projets d’aménagement, l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) met en avant une initiative originale destinée à promouvoir la destination. Jusqu’au 14 septembre, le concours « Mes vacances à Madagascar » invite les voyageurs à partager leurs plus beaux souvenirs sur Facebook. Les participants ont la possibilité de remporter deux billets aller-retour offerts par Madagascar Airlines vers la destination de leur choix. Cette opération vise à valoriser la diversité des expériences touristiques sur la Grande île et renforcer son attractivité auprès des visiteurs nationaux et internationaux. Ensemble, ces démarches – amélioration des infrastructures et valorisation des atouts touristiques – participent à la mise en lumière du potentiel exceptionnel de Madagascar.
Ambohitrakely, un quartier pilote pour une gestion durable des déchets à Antananarivo. Chaque citoyen devient acteur de la gestion durable des déchets. Ce samedi 6 septembre 2025, le quartier d’Ambohitrakely a marqué un tournant dans la politique de gestion des déchets avec le lancement officiel de sa deuxième zone pilote dédiée à la collecte et au tri sélectif. Sous les regards attentifs des autorités locales et des partenaires techniques, cet événement a consacré Ambohitrakely comme un laboratoire à ciel ouvert où seront testées et évaluées de nouvelles méthodes de tri et de valorisation des déchets. Les retours d’expérience de ce projet seront cruciaux pour définir les stratégies d’extension du programme à l’échelle de la ville, dans l’objectif d’offrir un cadre de vie plus propre et plus sain à tous les habitants. Parmi les personnalités présentes figuraient Harilala Ramanantsoa, maire de la Commune urbaine d’Antananarivo, et Dr Minosoa Anjaratiana Elia Razafazindriaina, secrétaire générale du ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH), accompagnées de représentants locaux et d’experts en gestion des déchets. Financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA Madagascar), ce projet ambitieux s’articule autour de trois axes majeurs : optimiser les circuits de collecte, structurer une filière de tri performante, et sensibiliser la population aux bonnes pratiques d’hygiène.
Lutte contre le feu : le Plan régional de contingence adopté pour la Région Atsimo- Andrefana. Présenté à Toliara, ce document stratégique vise à renforcer significativement la prévention, la gestion et la réponse face aux incendies qui menacent continuellement les écosystèmes et les précieuses aires protégées de la Région. Ce plan s'inscrit dans une dynamique globale de réduction des risques de catastrophes, mettant un accent particulier sur la sauvegarde de la biodiversité. Il promeut une approche participative et inclusive, rappelant que la protection de l'environnement est une responsabilité collective. Concrètement, le plan prévoit une stricte application des lois et une politique de tolérance zéro envers les incendiaires, invitant la population à signaler tout comportement suspect via le numéro vert 955. L'élaboration de cette stratégie est le fruit d'une collaboration étroite entre la Préfecture de Toliara, la Région Atsimo-Andrefana, la DREDD, le BNGRC, les neuf Districts, ainsi que de nombreux services techniques, partenaires et représentants du secteur privé. L'adoption de ce plan est essentielle face aux pressions croissantes des activités humaines et du changement climatique, pour assurer un avenir plus sûr et plus vert pour l’Atsimo-Andrefana.
Restaurer la confiance des citoyens envers la justice. Tel est le message central du Président de la République, Andry Rajoelina, lors de sa première rencontre avec la nouvelle formation du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) mise en place en décembre et qu’il préside de droit. Rapprocher la justice des citoyens, renforcer son indépendance et valoriser l’exemplarité tout en luttant contre la corruption sont des chantiers prioritaires pour le Chef de l’Etat.
Rajoelina a rappelé que « une décision de justice est rendue au nom du peuple malgache » et qu’elle peut avoir des conséquences directes sur la société et l’avenir du pays. Il a insisté sur la responsabilité sacrée des magistrats. « Nous avons besoin de juges indépendants, incorruptibles, impartiaux, animés d’un sens aigu de la justice et de l’amour de la patrie. », dit-il.
Le Président a par ailleurs reconnu les difficultés d’accès à la justice dans les zones éloignées, rappelant que seuls 42 des 120 Districts disposent d’un tribunal. Depuis son arrivée au pouvoir, douze nouveaux tribunaux ont été créés, dont celui de Belo sur Tsiribihina, et d’autres suivront pour rapprocher les juridictions des citoyens. Mais l’infrastructure ne suffit pas. « Il faut des hommes et des femmes compétents pour faire vivre ces institutions », a-t-il souligné, appelant au recrutement et au déploiement de juges et greffiers. Il sied d’ailleurs de noter à ce titre le recrutement de 150 élèves-magistrats cette année.
En outre, le Président a insisté sur la discipline et la reconnaissance au sein du corps judiciaire. Il faut sanctionner les magistrats corrompus ou rendus coupables de décisions illégales, tout en valorisant ceux qui agissent avec équité et droiture, parlant notamment de sanctions positives.
Répondant aux critiques sur une éventuelle ingérence, Rajoelina a assuré respecter strictement la séparation des pouvoirs. « Je n’interviens jamais dans le travail de la justice. », soutient-il. Le secrétaire général du CSM a confirmé que le Président a toujours respecté l’article 107 de la Constitution garantissant l’indépendance judiciaire.
Le CSM, responsable des nominations, promotions et affectations des magistrats, est appelé à jouer pleinement son rôle de gardien de l’éthique et d’arbitre impartial. Comme l’a conclu le Président, « La confiance du peuple envers la justice dépend de l’intégrité, de la droiture et des compétences des juges. ». Restaurer cette confiance est une condition préalable à celle des citoyens envers l’Etat.
L.A.
A bientôt quatre mois du drame lié à un empoisonnement avec ses 34 morts, lors d'une fête d'anniversaire à Ambohimalaza, il existe encore une poignée de survivants, mais malades. Pas plus tard qu'hier, l'on a annoncé que l'un d'eux, le jeune prénommé Tojomanana, a été évacué à l'île Maurice, une Evasan qui est sous l'initiative du dirigeant du pays, selon une source d'information. A noter qu'avant cette récente initiative prise au plus haut niveau, le jeune homme a été soigné dans un centre de soins privé du pays. Selon toujours les informations, ils sont encore au nombre de 7 à être encore malades. Mais aucun d'eux ne serait plus hospitalisé. Le cas du jeune Fitahiana est plutôt encourageant : non seulement, il a quitté l'hôpital au cours de la semaine dernière. Mais sa guérison, du moins selon plusieurs sources, a été saluée par tous ceux qui se sont battus pour sauver le jeune homme, bref de l'ensemble de l'opinion.
Sur le plan juridique de l'affaire, le procès sur celle-ci sera pour bientôt et ce, dans le cadre d'une audience publique à la Cour criminelle ordinaire (CCO) du tribunal d'Anosy, selon la procureure de cette juridiction, Narindra Navalona Rakotoniaina. « Comme nous le savons tous, les personnes impliquées ont fait l'aveu », certifie la procureure d'Antananarivo. En attendant, elle précise que les juges seraient actuellement sur le point de ficeler le dossier. Une fois cette étape franchie, il sera soumis à une plus haute instance judiciaire, étape qui devrait préluder à la prochaine comparution des incriminés dans l'affaire.
Franck R.
Augmenter la disponibilité des médicaments sur les étalages. Un logiciel d’officine a été créé par Meditect pour ce faire. Ce précurseur du premier logiciel d’officine 100% cloud en Afrique francophone collabore avec Yas Madagascar pour la vulgarisation de sa solution innovante. Le but étant d’améliorer la connectivité des pharmacies, notamment de toutes les petites et moyennes entreprises (PME), au niveau du dernier kilomètre, selon les informations recueillies. « Il s’agit d’un logiciel qui fonctionne en ligne. Les pharmacies utilisateurs n’ont pas besoin d’acheter un serveur ni d’aller investir dans du matériel informatique. Une petite pharmacie qui n'a pas les moyens de s'équiper avec un ordinateur ou une tablette va pouvoir juste utiliser son téléphone pour se connecter et utiliser le logiciel. Les avantages en sont multiples, avec plus de médicaments sur les étagères, disponibles pour la population avec des classes thérapeutiques différentes (...) », a informé Arnaud Pourredon, président de Meditect.
Le moins cher du marché
Disponible à partir de 250.000 ariary par an. Ce logiciel d’officine proposé pour les pharmacies étant le moins cher du marché, à en croire son précurseur. Ce prix étant 5 fois moins cher que les autres logiciels sur le marché, selon toujours ses dires. « On va vraiment permettre à toutes les petites pharmacies de pouvoir accéder au logiciel, mais aussi à des pharmacies qui sont beaucoup plus importantes de pouvoir s'équiper», confirme notre interlocuteur. Aussi, son entreprise dispose de programmes pour assurer que toutes les femmes enceintes puissent accéder aux bons médicaments, ainsi que pour permettre aux jeunes hommes de pouvoir facilement accéder à des traitements in vitro, sans parler d’une tranquillité d'esprit amenée pour les équipes officielles.
Pour sa part, Yas Madagascar confirme que ce partenariat avec Meditect présente beaucoup d’avantages pour les patients. Aussi, il s’agit d’une solution idéale pour lutter contre les médicaments périmés et ceux de contrefaçon qui circulent de nos jours, d’après un responsable au sein dudit opérateur. Celui-ci s’assurera de l’octroi d’une connexion Internet au précurseur, tout en garantissant une connectivité au niveau du dernier kilomètre pour les pharmacies.
Recueillis par Patricia R.
Depuis plusieurs semaines, Antananarivo et ses environs subissent des coupures d’électricité répétitives. Ces interruptions perturbent la vie quotidienne des habitants et provoquent de nombreux désagréments. Parmi les plus touchés, les télétravailleurs rencontrent de grandes difficultés. Miandra, freelance dans un centre d’appels et résidant à Belanitra, décrit sa situation : « Mon travail nécessite toujours du courant électrique. Je commence à 10h et je termine à 19h ». Pourtant, l’électricité est souvent coupée et les horaires des coupures ne correspondent pas aux communiqués publiés par la JIRAMA. « Parfois, l’électricité est coupée à des heures qui ne correspondent pas au timing publié par la JIRAMA. Mon travail subit alors de lourdes perturbations », explique-t-elle. Sa rémunération étant basée sur les objectifs atteints. Or, sa production a diminué jusqu’à 50 % à cause des délestages. Les habitants subissent également des désagréments. Les denrées alimentaires se détériorent rapidement. L’utilisation des appareils électroménagers devient difficile. La gestion de l’eau se complique. Ces situations engendrent frustration et inquiétude dans les foyers.
Explications
Face à ces difficultés, la JIRAMA a publié un communiqué hier. L’entreprise indique que la production d’électricité reste insuffisante par rapport à la demande. De plus, le combustible de mauvaise qualité affecte les centrales fonctionnant au fioul, provoquant un déficit d’environ 30 mégawatts. Pour remédier à cette situation, plusieurs centrales solaires sont actuellement en cours de construction, notamment à Ivato (100 MW), Moramanga Filatex (40 MW), Moramanga GSU (50 MW), Ampangabe (11,5 MW), Ambatomirahavavy (1,5 MW), Imeritsiatosika (10 MW) et Ilafy (7 MW). Par ailleurs, un nouvel approvisionnement en combustible devrait améliorer la production. La JIRAMA prévient que la saison sèche actuelle pourrait encore provoquer des difficultés, mais elle assure qu’avec ces nouvelles infrastructures et un meilleur approvisionnement, l’alimentation électrique devrait devenir plus stable dès l’année prochaine.
Carinah Mamilalaina
Le lundi 1er décembre 2025, Ewa Air relancera la liaison historique entre Dzaoudzi (Mayotte) et Antananarivo, après huit longues années d’interruption. Une nouvelle qui résonne comme un véritable souffle d’espoir pour les liens régionaux. Opérée en ATR 72-600, la ligne offrira deux rotations hebdomadaires en basse saison (lundis et samedis) et jusqu’à trois durant la haute saison (lundis, mercredis et samedis), avec le vol ZD270 quittant Mayotte à 9 h, atterrissant à Tanà à 10h 50, et le vol retour ZD271 repartant à 11h 35 pour arriver à Dzaoudzi à 13h 25. Cette relance, très attendue, constitue un tournant stratégique pour Ewa Air et pour la région tout entière. La compagnie élargit ainsi intelligemment son réseau, qui compte déjà des liaisons directes vers Mahajanga, Nosy Be, Diego Suarez et Moroni, faisant de Tanà sa prochaine destination malagasy. Alors que la ligne avait été supprimée en 2017, suite à une rentabilité insuffisante et des contraintes opérationnelles, cette reprise est la réponse d’Ewa Air à une demande persistante, tant de la communauté mahoraise que des opérateurs économiques.
Fret agricole
« Enfin, on pourra voyager plus facilement entre les deux îles ! », s’exclame Rasoamalala, fournisseur agroalimentaire, soulignant que le vol direct facilitera les démarches et les visites familiales. De son côté, un jeune hôtelier opérant à Mahajanga affirme : « C’est une bouffée d’air frais pour notre tourisme. On espère désormais que les clients seraient plus nombreux ». La compagnie elle-même met en avant les possibilités de transport de fret agricole ou artisanal entre les deux territoires, un vecteur de croissance pour les exportations de produits locaux. Le redémarrage de cette desserte aérienne n’est pas qu’un simple retour à la normale car il symbolise également la confiance renaissante et la volonté d’intégrer pleinement Mayotte dans le tissu économique et culturel du canal du Mozambique. Drissa Samaké, directeur général d’Ewa Air, résume cette ambition : « La réouverture de la ligne modernise notre image, renforce les échanges économiques, culturels et touristiques, et réaffirme la place de Mayotte dans la région ». Face aux défis à relever durant les années précédentes, cette relance est un pari audacieux mais nécessaire, porté par l’espoir que la liaison aérienne Dzaoudzi - Antananarivo devienne à nouveau un trait d’union fructueux pour les voyageurs, les commerçants,… et pour l’avenir des deux îles.
Richianny Ratovo, une artiste pluridisciplinaire qui réunit arts visuels et poésie au cœur d'une réflexion sur les émotions, illumine son talent à la 36ᵉ Biennale de São Paulo. Il s’agit d’un événement majeur de l’art contemporain qui a ouvert ses portes le 4 septembre dernier. A travers ses six œuvres regroupées sous le titre évocateur « Antsoantso », elle s’impose avec vigueur sur la scène internationale, dévoilant un regard artistique intime et chargé d’émotion.
Ses créations, ancrées dans une sensibilité palpable, invitent le public à une immersion délicate dans des thèmes universels tels que la maternité, le désir, l’incertitude et l’espoir, tissant un récit qui touche autant par sa sincérité que par sa portée. Cette participation, qu’elle qualifie d’expérience « grandiose » lors d’un entretien, dépasse de loin ses espérances initiales. La reconnaissance de son talent sur cette scène globale lui ouvre des portes inédites, tout en renforçant la notoriété de la scène artistique malagasy.
Les œuvres de Richianny, en harmonie avec le thème de cette édition : « Tous les voyageurs ne parcourent pas les routes - De l’humanité comme pratique », s’inscrivent dans une dynamique d’échange et de réflexion. Sous la direction du commissaire Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, cette Biennale invite à repenser notre relation à l’humanité ainsi qu’à la dimension intérieure du voyage. Ce succès représente un jalon important pour cette jeune artiste née sur la terre rouge.
Lauréate de la médaille d’or aux Jeux de la Francophonie qui ont eu lieu en 2023 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, Richianny Ratovo continue d’avancer avec une authenticité marquée dans chacune de ses créations. Ce style distinctif fait d’elle une figure singulière sur la scène artistique internationale. Sa présence à São Paulo se révèle être une étape clé dans son parcours, aux côtés d’autres artistes malagasy notables, comme la regrettée Madame Zo, dont l’œuvre reste une source d’inspiration et témoigne de la profondeur culturelle de Madagascar. A travers cette exposition, Richianny Ratovo affirme sa voix artistique en tant que pont entre l’intime et l’universel. Ses toiles traduisent un message vibrant d’espoir et de résilience, reflétant une humanité commune.
Ainsi, la Biennale de São Paulo démontre une fois de plus que l’art authentique transcende les frontières afin de toucher chaque cœur avec force et pertinence. Notons que cet évènement accueille cette année 120 artistes venus du monde entier.
Si.R
Mission accomplie pour les Barea. Madagascar a confirmé ses ambitions en battant les Sao du Tchad (3-1), hier au stade Laroubi Zaouli de Casablanca, lors de la 8ᵉ journée des éliminatoires du Mondial 2026. Grâce à ce succès, les Malagasy s’installent solidement à la 2ᵉ place du groupe I, juste derrière le Ghana.
Pourtant, tout avait mal commencé. Dès la première période, Yves Allarabaye trouvait la faille pour le Tchad, profitant d’un bon service de Franck Tchaouna dans la surface. Menés 0-1 à la pause, les Barea devaient réagir.
Et ils l’ont fait avec caractère. A peine sept minutes après la reprise, Warren Caddy surgissait pour égaliser et redonner espoir aux supporters malagasy. La dynamique s’inversait totalement, et peu après, Rayan Raveloson, parfaitement servi par le prodige El Hadary, plaçait une tête imparable pour donner l’avantage (2-1).
En deux matchs des éliminatoires du Mondial 2026, El Hadary Rahareniaina s’est imposé comme la révélation des Barea avec trois passes décisives, confirmant le choix du staff technique de miser sur lui malgré l’absence de Loïc Lapoussin. Positionné sur l’aile gauche, le joueur du Paris FC séduit par ses dribbles incisifs, sa capacité à éliminer en un contre un et son activité incessante, offrant de véritables solutions offensives à ses coéquipiers. Avec ses performances, il bouscule déjà la hiérarchie et pourrait bien s’installer comme titulaire indiscutable alors que Madagascar aborde la dernière ligne droite des qualifications.
La touche finale viendra dans le temps additionnel. Avec l’entrée en jeu, à la place d’El Hadary, d’ Hakim Abdallah qui marquait sur son premier ballon et scellait la victoire malagasy (3-1). Un scénario idéal pour une équipe qui refuse de lâcher son rêve de Coupe du monde.
Avec ce succès, Madagascar reste pleinement dans la course pour décrocher une qualification historique pour le Mondial 2026 au Canada, aux Etats-Unis et Mexique. Pour l’instant, seul le Maroc a déjà validé son billet pour la grand- messe du football africain.
Les Barea confirment que la route vers l’Amérique est encore ouverte. Madagascar retrouve la deuxième place dans le classement du Groupe I avec 16 points. Les deux dernières journées des qualifications s’annoncent encore plus intenses, puisque les Barea devront affronter les Comores puis le Mali avant d’espérer décrocher une participation à la Coupe du Monde.
Elias Fanomezantsoa