La richesse culturelle de la Grande île vient une nouvelle fois d’être mise en valeur sur la scène internationale. C’était lors de la dixième édition du Marché des musiques de l’océan Indien - IOMMa (« Indian Ocean Music Market ») qui s’est déroulée du 4 au 6 juin à l’île de La Réunion. Deux groupes ayant représenté Madagascar durant ce festival ont fait vibrer le sol réunionnais.
Le premier groupe malagasy s’appelle Lovana. Ce groupe est constitué d’un quatuor qui réunit Golly, Bema - une chanteuse et percussionniste originaire de Madagascar, et Aurèle - producteur et batteur nantais. Ils ont été accompagnés par Jérôme Ettinger qui a joué une musique hybride entre polyphonies de voix frissonnantes, beats afro-electro et percussions tribales qui appellent à la transe durant la soirée de représentation. La chanteuse du groupe a été absolument époustouflante et a laissé une empreinte indélébile dans la mémoire des festivaliers.
Jour J pour le forum des dirigeants mondiaux dans le cadre du 60ème anniversaire de la CNUCED (ONU Commerce et développement) ce jour et ce jusqu’à jeudi au Palais des Nations à Genève, en Suisse. Arrivés en territoire suisse depuis hier, le Président Andry Rajoelina et son épouse ont été accueillis par la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan à l’aéroport de Genève. Pendant un bref échange avec la SG, le Président a mis en avant l’importance de la participation de la délégation malgache ainsi que l’ambition de Madagascar en vue d’un « équilibre économique ». D’après les statistiques publiées par la CNUCED sur Madagascar, la balance commerciale de Madagascar demeure déficitaire puisque la valeur des exportations de marchandises est de 3,7 milliards de dollars contre 5,6 pour les importations en 2022.
L'Opposition avait crié haut et fort sur tous les toits son objectif ambitieux : rafler la majorité aux élections législatives du 29 mai dernier, qu'elle espérait transformer en une revanche électorale après avoir boudé la présidentielle. Le scénario rêvé ? Nommer le Premier ministre et faire trembler le pouvoir en place. La réalité ? Un atterrissage brutal et douloureux.
Dès le départ, les prétentions de l'Opposition étaient minées par un manque flagrant de préparation. Avec une maigre soixantaine de candidats alignés dans toute la Grande île, prétendre à une majorité écrasante relevait plus du fantasme que de la stratégie politique. Une leçon de mathématiques élémentaire semblait manquer à certains stratèges : on ne peut pas gagner avec si peu de candidats.
Spécial legislatives
Un taux de participation en hausse comparé à la dernière élection législative. 48,03%, c’est le taux de participation global durant l’élection des futurs membres de l’Assemblée nationale du 29 mai dernier. Ainsi, en comparaison aux législatives de 2019 avec ses 43,08 %, une hausse de 4,95% est notée, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le District d’Ambovombe- Androy enregistre le plus fort taux de participation (89,05%) tandis que le District de Mahajanga I enregistre le plus faible taux de participation (24,92%). En plus, 67 Districts sur les 120 à travers le pays ont enregistré un taux de participation de moins de 50%. Cela s’explique par les nouveaux matériels mis à la disposition de la CENI en matière de sensibilisation, mais également des efforts des partenaires techniques et financiers qui ont soutenu ce scrutin tout au long du processus électoral.
Un renouveau au sein du parti Tanora malaGasy Vonona (TGV) semble être nécessaire. C'est l'avis exprimé par Hery Rasoamaromaka, le secrétaire national du parti pour Antananarivo. Et ce, lors de son apparition sur une chaîne de télévision privée de la Capitale le week-end dernier. Cette déclaration intervient quelques semaines après les élections législatives dont les résultats provisoires sont attendus aujourd'hui.
Durant de cette émission spéciale, celui qui porte également la casquette de gouverneur de la Région Analamanga a fait le point sur les tendances actuelles des élections. Interrogé sur sa satisfaction par rapport aux tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui indiquent une victoire majoritaire pour la coalition présidentielle "Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina" (IRMAR), dont fait partie le TGV, le numéro un du gouvernorat d'Analamanga a déclaré qu'il était difficile de se dire pleinement satisfait.
Il a souligné que chaque élection offre des leçons à apprendre, notamment pour les dirigeants. Bien qu'il ne doute pas que la coalition obtiendra la majorité absolue à l'Assemblée nationale, notamment grâce au soutien de plusieurs candidats indépendants, il a reconnu que dans un monde idéal, 100% des candidats présentés par le TGV auraient dû être élus. La défaite de certains candidats souligne, selon lui, des failles dans le processus de sélection des candidats qui méritent d'être corrigées. Et lui de rappeler en effet que la responsabilité dans la désignation des candidats de l'IRMAR incombait aux décideurs au sein des partis formant la coalition dont le TGV.
Hery Rasoamaromaka a également annoncé la tenue prochaine d'un congrès du TGV. Ce congrès permettra aux membres de discuter d'un éventuel renouvellement de la direction du parti. Il a admis être en poste depuis longtemps et a affirmé qu'un changement de leadership serait bénéfique. Cette nécessité de renouveau est accentuée par le fait que, hormis Rasoamaromaka à Antananarivo, tous les autres secrétaires nationaux du TGV ont été candidats aux législatives du 29 mai dernier et, bien que presque tous aient été élus, ils n'ont pas réussi à arriver en tête dans leurs circonscriptions.
Les résultats provisoires de la CENI montrent aussi que de nombreux candidats de la coalition pour la majorité présidentielle ont souvent terminé en deuxième position dans plusieurs circonscriptions clés, y compris à Antananarivo et dans d'autres chefs-lieux de province. Ces résultats mettent en évidence la nécessité pour le TGV de se renouveler et de se réorganiser pour maintenir et renforcer sa position politique dans le pays.
La Rédaction
Cette fois-ci, ce sera la bonne. Du moins, espérons-le ! La Commission électorale nationale indépendante (CENI) procède ce jour, 11 juin, à la publication des résultats provisoires des législatives du 29 mai. On saura les 163 députés provisoirement sinon ceni-quement élus des 473 candidats qui se sont présentés au vote. Après quoi, l’équipe d’Alarobia sous la houlette de Dama Andrianarisedo Retaf transmettra les dossiers à Ambohidahy pour étude finale auprès de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) qui tranchera. En effet, l’équipe de Florent Rakotoarisoa aura 16 jours au plus pour statuer définitivement sur les noms de 163 députés membres de la Chambre basse de la République Malagasy. L’Arrêt de la HCC n’est susceptible d’aucun recours.
Initialement prévue pour le 8 juin, la publication des résultats provisoires aura lieu ce jour. Soit un recul de trois jours ! Et les observateurs et l’opinion publique nationale de se demander « pourquoi une telle reculade ? ». Si les commissaires nationaux ont bien voulu annoncer la date du 8 juin, c’est qu’ils ont bien étudié, bien réfléchi et bien pesé la faisabilité de la chose.
Historiquement parlant, la mise en place d’une unité spéciale et indépendante chargée de gérer les élections a vu le jour à l’issue de la 16ème Conférence des Chefs d’Etat africains (francophones) sous l’égide du Chef d’Etat français du 19 au 21 juin en 1990 à la Baule-Escoublac (Loire – Atlantique), sur la côte bretonne au cours de laquelle le président français François Mitterrand prononçait le 20 juin un historique discours, le fameux « Discours de la Baule » où Mitterrand, en second mandat, devait annoncer ou plutôt devait … dicter la nouvelle vision de la gouvernance en Afrique (francophone). Les africains devraient « changer » leur système de gestion basé sur le parti unique en la pratique fondée sur le multipartisme et aussi et surtout sur la mise en œuvre d’un système politique respectant la démocratie. Une nouvelle vision de gouvernance qui conditionnera l’ouverture ou non du robinet des aides en provenance de la Mère-Patrie. Evidemment, ce fut un coup de massue sur la tête des potentats présents à ladite Conférence qui restaient inamovibles au pouvoir sans partage en Afrique. De cette seizième Conférence était née l’idée ou la « proposition » française de mettre en place une Commission nationale indépendante chargée de gérer les élections dans chaque Etat. La « proposition » emballait l’enthousiasme des leaders politiques de l’opposition. Désormais, on va avoir une élection libre et digne de la démocratie à l’issue de laquelle le meilleur gagnera ! Au fil des années, des dirigeants voulant s’accrocher parviennent à contourner ce système gênant.
Ndrianaivo
Le « cross » de cohésion inaugure les programmes sportifs de la célébration du 26 juin. Hier matin, une mini course appelée « cross de cohésion » a été organisée, partant de la Bibliothèque nationale Anosy pour rejoindre le stade Barea. Cette initiative a rassemblé de nombreux membres du Gouvernement ainsi que des citoyens ordinaires. Après le cross, une séance de zumba et de fitness a été proposée aux participants. Ces activités sportives marquent le début des événements prévus pour la célébration de la fête nationale. « La mise en œuvre conjointe de l'événement aujourd'hui 10 juin montre l'unité et la solidarité dans le développement du pays », a déclaré le ministre des Forces armées, le Général Sahivelo Lala Monja Delphin. Le sport a été mis en avant comme moyen de manifester la solidarité nationale durant cette période de célébration du 64e anniversaire du retour de l’indépendance. Il occupe une place centrale dans le programme des festivités. En plus du « cross de cohésion », un tournoi sportif inter-arrondissement a été lancé au stade de Betongolo en ce début de semaine. Mais également, un autre tournoi sportif inter-FDS (Force de défense et de sécurité) est prévu pour le 21 juin au même endroit, ajoutant ainsi une dimension compétitive et communautaire à ces célébrations sportives.
Mahajanga, destruction de 518 sacs de riz avarié. Le test en "laboratoire" a montré qu'ils ne peuvent plus être consommés. Sous la supervision de représentants du ministère de l’Industrialisation et du Commerce (MIC), les sacs de riz ont été incinérés dans la cour même de l'entreprise d'importation de riz le vendredi 7 juin. Le propriétaire de la marchandise et le chef Fokontany ont aussi assisté à la destruction du riz avarié, après quoi, un procès-verbal a été dressé. Il est à rappeler que 50 conteneurs contenant du riz impropre à la consommation a été également découvert dans la même ville. Cette affaire a impliqué des personnes et des fonctionnaires de haut rang. Après enquête, le Pôle anti-corruption (PAC) a décidé de mettre en prison le « préfet » de Mahajanga et le directeur régional du MIC Boeny le 5 janvier 2024. Ils sont soupçonnés d'avoir fait sortir clandestinement le riz endommagé à Mahajanga. Sept autres personnes ont été placées en détention préventive à Mahajanga, dont deux ont par la suite été conduites vers la Capitale pour la suite de l’enquête.
L’Allemagne restera, et de loin, le premier partenaire la Grande île dans le secteur vert. Lors de sa visite d’adieu au Premier ministre, Christian Ntsay, l’ambassadeur de l’Allemagne à Madagascar, Michael Häusler qui va bientôt quitter la Madagascar, a réaffirmé la continuité des partenariats entre les deux pays. Les priorités de l’Allemagne à Madagascar restent la protection de la diversité, l’agriculture, l’énergie renouvelable notamment dans le monde rural et la bonne gouvernance. Des délégations d’entreprises allemandes sont attendues prochainement pour explorer des opportunités d’investissement dans les secteurs des énergies renouvelables, des mines et des technologies. En tant que partenaire clé dans le développement global de Madagascar, l’Allemagne a réaffirmé son respect de la souveraineté du pays, notamment en ce qui concerne le processus électoral. “Le peuple malgache est maître du choix de ses représentants à l’Assemblée nationale”, a déclaré Michael Häusler, confirmant ainsi l’engagement de l’Allemagne à soutenir une démocratie souveraine et respectueuse des choix nationaux. Actuellement, le portefeuille de projet et d'aide de l’Allemagne à Madagascar s’élève à 490 millions d’euros, dont 220 millions pour le secteur vert.
Coopération JICA et la Douane malagasy : sécurité et surveillance côtière accrues. Lors d'une réunion à Tokyo avec des responsables de la JICA, le directeur général des douanes de Madagascar, Zafivanona Ernest Lainkana, a exposé un projet crucial visant à améliorer la surveillance côtière pour renforcer la sécurité maritime le long des côtes malgaches. Le projet a pour objectif principal de lutter contre la pêche illégale et non réglementée ainsi que le trafic de ressources naturelles en renforçant les capacités de contrôle et de surveillance le long des côtes de Madagascar. Cette initiative vise à assurer une meilleure sécurité maritime dans la région. Zafivanona Ernest Lainkana a saisi cette opportunité pour exprimer la gratitude de la Douane malagasy envers la JICA pour son appui technique et financier. Ce soutien s'inscrit dans le cadre du Programme des maîtres formateurs (PMF), un projet conjoint avec l'Organisation mondiale des douanes (OMD). Deux agents de l'Administration douanière de Madagascar ont récemment été certifiés en tant que maîtres formateurs dans le domaine des règles d'origine en Afrique. Ils ont suivi ce programme depuis 2021 et cette certification marque une étape importante dans le renforcement des capacités de contrôle et de gestion des ressources. La réunion à laquelle ont pris part le responsable pays en charge de l’Afrique, Tamaru Takuya, le directeur adjoint spécial, Takada Hiroyuki, et l’équipe de gouvernance publique et de gestion financière, avec M. Enomoto Takeaki, s'est déroulée au siège de la JICA.
Le forum des dirigeants mondiaux sera le principal évènement marquant du 60ème anniversaire de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement (CNUCED) qui débutera demain 12 juin jusqu’au 14 juin, au Palais des Nations à Genève, en Suisse. Un évènement auquel le Président Andry Rajoelina participera aux côtés d’autres membres de la délégation malagasy. D’ailleurs, l’arrivée du Président et son épouse en terre suisse est prévue ce jour.
La Grande île sera particulièrement mise en avant à cette occasion puisque le Chef de l’Etat malagasy figure parmi les rares dirigeants ayant reçu une invitation spéciale à cette rencontre au sommet. En effet, Madagascar fait partie des 6 pays invités sur les 180 membres de cette organisation. Etant donné que les projets mis en œuvre dans le cadre de la collaboration avec cette entité remontent déjà à près d’une dizaine d’années. Et ce retour de Madagascar sur le devant de la scène sera déterminant dans la concrétisation du volet commerce et développement inclus dans les grandes lignes la Politique générale de l’Etat (PGE).
Un soutien opportun
Pour rappel, la promotion d’un développement économique durable via le commerce, la finance, l’investissement et la technologie s’inscrit comme étant la principale mission de la CNUCED. Pour ce faire, cet organe onusien consacre son appui aux pays en développement afin de leur permettre de participer de manière équitable à l’économie mondiale. Les débats au cours de ce forum aborderont donc en priorité les besoins de ces pays en développement comme Madagascar, avec un accent particulier sur des questions urgentes comme la mise en œuvre d’une politique industrielle au service du commerce et du développement, la prévision d’un avenir numérique pour les personnes et la planète, la préparation des économies de demain, l’optimisation de l'investissement direct étranger et les chaînes de valeur mondiales pour le développement, tout cela dans le contexte de la mondialisation.
Autant d’enjeux qui rejoignent les visions du Président Andry Rajoelina dans la mise en œuvre du projet ODOF (One District, One Factory), en l’occurrence, qui consiste à la décentralisation des industries. A terme, le projet vise à ce que tous les Districts puissent bénéficier d’une unité de transformation des produits locaux et répondre aux besoins de la population à l’échelle locale. Le soutien de la CNUCED dans ce sens sera plus qu’opportun voire salutaire pour l’Etat malagasy.
Sandra R.
Nouveau défi. Le slameur Joël Bastino Andrianahy, connu sous son nom de scène de Konahy Junior, va représenter Madagascar lors de la troisième édition de « World Poetry Slam Championship » qui aura lieu du 12 au 18 novembre prochain à Lomé, capitale togolaise. Notre représentant se dit être prêt pour ce concours international. « C’est autant un sentiment d’honneur et de fierté de pouvoir représenter la Grande île dans cette compétition. Ce sera également une opportunité pour moi de pouvoir affirmer notre culture à l’international », indique notre challenger. Il n’a pas caché son envie de gagner cette compétition et de faire hisser le drapeau malagasy sur la scène internationale.
Au-delà de faire du slam un art professionnel, « World Poetry Slam Championship » se veut aussi un rendez-vous de brassage culturel et d’échanges d’expériences dans ce domaine. Ce grand concours de slam, outre son caractère compétitif, a pour but de vulgariser et de professionnaliser cet art de la poésie libre et orale. La compétition va se dérouler entre l’Université de Lomé (UL), l’Institut français et l’Hôtel de 2 Février. Il y aura trois jours de compétition, deux grandes demi-finales et une grande finale à la fin. En marge des activités liées à ce championnat, il y aura également des masters classes, des formations ainsi que des ateliers qui auront lieu dans des écoles et universités.
Lors de cette compétition, un jury international se mettra en place. Ses membres seront toujours constitués des slam-masters, autrement dit des coaches qui accompagneront les différentes concurrents en lice, et cela en fonction de leur nationalité respective. A noter que ce concours regroupera 40 pays. Chaque œuvre sera traduite dans 4 langues, notamment en français, anglais, espagnol et en portugais.
Bon nombre de slameurs vont oraliser leur poésie devant un public venant de plusieurs pays. Cette année, ils sont dix candidats à représenter le continent africain lors de ce championnat. Au début, 19 slameurs venus d’Afrique se sont inscrits, et 10 parmi eux se sont qualifiés pour le Championnat du monde. Konahy Junior occupait la huitième place avec une note de 65,5/100. Après la première édition tenue à Bruxelles (Belgique) et la deuxième à Rio (Brésil), cette nouvelle édition aura lieu donc à Lomé. Nous souhaitons ainsi une bonne chance à notre slameur Joël Bastino Andrianahy.
Si.R