Alors que les regards sont encore tournés vers la Thaïlande après une importante saisie d'espèces endémiques de la Grande île, voilà qu'un présumé trafiquant israélien vient d'être arrêté aussi au moment de son embarquement, vers midi, à l'aéroport international d'Ivato. Il s'agit d'un vol en partance vers Addis-Abeba mais dont la destination finale est Athènes, la capitale grecque, selon les informations. En effet, les douaniers malagasy, lors des formalités à propos des bagages accompagnés au point dit escale, ont surpris 31 espèces protégées du pays dans les bagages du passager israélien. En tout et pour tout, celui-ci a tenté d'emmener en cachette 20 caméléons, 8 tortues et 3 serpents.
64 % des routes sont en mauvais état à Madagascar. 11 % parmi celles-ci sont considérées comme étant en bon état et 25 % en moyen état, selon le document stratégique et de programmation du ministère des Travaux publics. Cette situation critique des routes pourrait s’expliquer par le manque, voire l’absence d’entretien routier ces dernières années. « Plus on tarde à assurer les entretiens, plus l’état des infrastructures routières se dégrade (…) Au lieu de dépenser 1 dollar au moment où la chaussée est traitable, l’on dépense 5 à 6 dollars pour la réparer une fois qu’elle s’est dégradée », avance Maminiaina Rambolamanana, chef du projet MROR ou « Marchés routiers à obligation de résultat ». Il s’agit d’un nouveau concept servant à augmenter l’efficacité et l’efficience des opérations d’entretien routier. L’objectif étant de pérenniser les infrastructures routières, à en croire Emile Joseph Sambisolo, secrétaire général du ministère des Travaux publics.
Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances.
Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely.
Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.
Christina RT incarne l'essence même de la passion et de l'engagement pour le tourisme malagasy. En tant que co-fondatrice et gérante de 261 EXP, elle a consacré près de deux décennies à promouvoir Madagascar comme une destination de voyage incontournable. A travers ses propos, elle partage son parcours, ses défis et ses ambitions pour l'avenir de son entreprise et de l'industrie touristique malagasy.
La Vérité (+) : Pouvez-vous nous parler de l'histoire de votre agence de tourisme et comment a-t-elle a été fondée ?
Christina RT (=) : Les deux fondateurs de 261 EXP sont collègues et amis de longue date. Nous cumulons près de 17 années d'expérience dans le secteur du tourisme. Notre passion commune pour ce métier et la vision partagée du potentiel touristique de Madagascar nous ont naturellement conduits à la création de notre propre agence de voyages.
(+) : Quels sont les principaux objectifs de votre entreprise dans l’industrie touristique à Madagascar ?
(=) : En créant un tour opérateur réceptif, nous servons en premier lieu la destination qui est donc Madagascar. Il faut une bonne dose de passion et quelque part de patriotisme pour s’engager dans cette voie.
(+) : Quels défis avez-vous rencontrés en tant qu'agence de tourisme à Madagascar et comment les avez-vous surmontés ?
(=) : Les principaux obstacles auxquels nous sommes confrontés dans notre domaine d'activité sont liés à l'accessibilité et à la qualité des infrastructures desservant les sites touristiques que nous proposons. L'état global des routes à travers tout le pays et les problèmes d'irrégularité des services offerts par notre compagnie aérienne posent de véritables défis pour l'ensemble des acteurs du secteur touristique du pays.
(+) : Comment votre entreprise contribue-t-elle au développement économique de la Grande île ?
(=) : Le tourisme est en soi un secteur pourvoyeur de devises. Beaucoup de pays notamment la France, l’Espagne et les Etats-Unis, à titre d’exemples, font partie du top 3 des pays internationaux à faire des recettes qui se comptent en une soixantaine de milliards de dollars reversés à l'Etat grâce aux recettes générées par le tourisme. D’autres pays comme la Thaïlande, le Mexique ou l’Italie dépendent fortement de ces mêmes revenus pour la fonction de leur pays. C’est ainsi parfois une volonté politique de mettre ou non en avant la filière. Dans un second temps, la contribution la plus directe que nous pouvons apporter est la création d’emplois.
(+) : Quels sont les points forts du tourisme à Madagascar et comment votre entreprise les met-elle en valeur ?
(=) : Il est impossible de résumer en un seul article les atouts exceptionnels de la Grande île en tant que destination touristique. Nous aimons l’appeler « The continent of the world » car sur notre territoire, nous allons pouvoir retrouver les plus beaux sites des pays que j’ai mentionnés plus haut, chez nous. Pour les professionnels du tourisme, spécialement les passionnés, il est aisé de mettre en valeur la destination car non seulement nous n’avons rien à envier aux autres pays en matière de beauté ou d'authenticité, mais cela commence également à être reconnu par l’audience internationale.
(+) : Quels sont les principaux marchés cibles de votre agence de tourisme et comment vous adaptez-vous à leurs besoins spécifiques ?
(=) : Nous avons une clientèle B2C et B2B. Nous sommes présents sur le marché local et aspirons à développer le marché régional et international. Nous nous focalisons cette année sur le régional ou le marché intra-africain par notre participation au salon du tourisme ATI (« Africa’s Travel Indaba ») qui se tiendra très prochainement à Durban, en Afrique du Sud.
(+) : Comment votre entreprise gère-t-elle les aspects environnementaux et sociaux du tourisme à Madagascar ?
(=) : Chez 261 EXP, nous nous sommes engagés à adapter nos offres à la réalité de la destination. Quand la Grande île est reconnue pour être une destination verte, nous adaptons nos offres et notre communication en conséquence, ce qui reste logique. Il est à noter que le taux de croissance annuel de l’écotourisme a été de 16 % en 2022. Madagascar, étant une destination classée « verte », a donc une carte à jouer.
(+) : Comment la situation politique et économique de Madagascar influence-t-elle l'industrie du tourisme et votre entreprise en particulier ?
(=) : Je pense que dans plusieurs autres secteurs, nous avons tous besoin d’une stabilité politique et économique pour mener à bien nos tâches respectives. Le tourisme, plus particulièrement, est très vulnérable à l’inflation car nous faisons partie des destinations les plus chères d’accès sur le secteur aérien en temps normal. Et quand s'ajoutent à cela les crises politiques, nous passons dans la catégorie des destinations à éviter. Nous payons encore aujourd’hui les crises politiques et économiques de ces dernières décennies.
(+) : Quels sont vos projets futurs et vos ambitions pour l'avenir de votre agence de tourisme ?
(=) : Nous ambitionnons tout simplement de faire connaître Madagascar pour ce qu’elle est vraiment : la plus belle des destinations !
Carinah Mamilalaina
Plus de 60 ans de carrière, une centaine d’œuvres,… Une exposition retraçant les réalisations de Dany Be vient d’ouvrir ses portes dans l’antre d’Hakanto Contemporary, Ankadimbahoaka, le week-end dernier. Cette rétrospective a tout d’un événement colossal. L’exposition, baptisée « Dany Be, what a wonderful world », fait référence au métier de photojournaliste qu’il pratique depuis sa jeunesse. D’ailleurs, ses clichés montrent plusieurs événements importants qui avaient eu lieu au pays. Cet évènement d’envergure se tiendra jusqu’au 26 octobre.
La première session ordinaire du Parlement débute aujourd'hui, conformément à la Constitution qui stipule que le Parlement se réunit deux fois par an, avec chaque session d'une durée de soixante jours. Cette année, les débats officiels débutent le 7 mai à l'Assemblée nationale et au Sénat. Cependant, un élément rend cette session particulièrement inhabituelle : le chevauchement avec la campagne électorale pour les élections législatives.
Informer et éduquer les populations sur l'utilisation des équipements pour usage productif alimentés par les énergies renouvelables.
Tel a été l'objectif principal de la campagne de sensibilisation menée par la Fondation Sodiat du 29 avril au 02 mai 2024, dans les Communes rurales d’Analavory- Sarobaratra Ifanja. L'événement a réuni 84 personnes, dont des paysans agriculteurs, des éleveurs de bétail et de volailles, des pêcheurs, des entrepreneurs dans l’agrobusiness, des étudiantes en Agronomie, des représentants de la Mairie d’Analavory et des membres de coopératives agricoles.
On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.
La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer International, les Canadiens Rodrigue Haché et Laurent Cupani ainsi que l’Allemand Bernard Romahn se trouvèrent à la tête de la compagnie. Au final, on a dû résilier les contrats pour des raisons évidentes. La compagnie, qui n’en pouvait plus prendre en charge les lourdes rémunérations et avantages des experts étrangers à cause de l’état de plus en plus alarmant,dut se débarrasser de leur service. A la même époque, la JIRAMA n’était pas la seule société nationale confiée aux expatriés, Air Mad a dû subir le même cas avec un Allemand. Les résultats restèrent les mêmes ! Constat : le recours aux experts étrangers n’a fait que plonger les deux sociétés nationales dans les abimes ! Scenario identique, la gestion de Madagascar Airlines est aussi confiée à un autre expert étranger ! La société nationale de transport aérien n’est pas, pour le moment, sortie de l’auberge.
Ron Weiss, le nouveau DG de la JIRAMA, dès le premier contact avecles hauts responsables et le personnel, tenait à clarifier les choses. Il identifie trois priorités clés : la satisfaction du client, le redressement financier de la société et la conversion des centrales électriques fonctionnant au fioul vers l’emploi des énergies renouvelables.
Les usagers, ayant bu jusqu’à la lie le calice, ne veulent plus rien savoir ni entendre, ils n’attendent qu’à deux choses : l’eau coule du robinet à volonté et l’ampoule brille de mille feux sans coupures intempestives. Les opérateurs économiques, quelle que soit la taille de leurs activités, ont trop subi les inepties de la compagnie.
La situation financière catastrophique de la JIRAMA dépasse l’entendement. Avec un passif de plus de 3.535 milliards d’Ar (2022), la JIRAMA s’endette jusqu’au cou. Le redressement financier s’impose comme priorité absolue. Il va falloir à tout prix réduire les dépenses et augmenter les entrées en caisse. Ce qui n’est pas évident en soi.
L’option vers les énergies renouvelables est incontournable. C’est le défi majeur, entre autres, du nouveau DG. Au Rwanda, il a gagné le pari. Le pays de Paul Kagamé a réussi la conversion vers les énergies renouvelables grâce à l’expertise de Ron Weiss. Ferait-il le même exploit à Madagasikara ? L’avenir nous le dira !
En tout cas, Ron Weiss n’a qu’une seule option, réussir ! Sinon, peine perdue. Gâchis financier ! Un parcours du combattant parsemé d’embuches vous attend. Bon courage Mr le DG !
Ndrianaivo
La Fédération malgache de football (FMF) est sous le feu des projecteurs. Pas pour des bonnes raisons. Sa récente décision de suspendre les séries éliminatoires de la PurePlay Football League (PFL), anciennement Orange Pro League, est pour beaucoup, la dernière preuve de son incapacité actuelle à assurer un environnement sain pour le sport.
La décision de retarder le championnat en raison de controverses, entourant la participation d'un joueur de Fosa Juniors, est en effet difficilement compréhensible pour le commun des mortels. Plutôt que de traiter rapidement et efficacement les problèmes, la FMF prend une décision intrigante qui laisse les équipes et les joueurs dans l'incertitude la plus totale.
Aucune date de reprise du championnat n'est d'ailleurs connue jusqu'ici. Dans le contexte actuel, une reprise du championnat dans les meilleures conditions n'est cependant envisageable que d'ici au minimum une quinzaine de jours, sachant en effet que la phase finale de Telma Coupe de Madagascar se déroule actuellement.
En tout cas, avec les éliminatoires de la Coupe du Monde de football à l'horizon, l'absence de matchs de "haut niveau" de la PFL est en train de priver les joueurs locaux d'une plateforme essentielle pour maintenir leur forme et leur compétitivité, ce qui risque d'impacter le niveau même de la sélection nationale des Barea.
Pire encore, à défaut d'une décision rapide, cette impasse risque de priver Madagascar d'une représentation dans l'une des compétitions africaines les plus prestigieuses, à savoir la Ligue des Champions. Les conséquences des agissements de la FMF risquent alors de se répercuter bien au-delà des frontières nationales, pour affecter la réputation du football malgache sur la scène internationale.
Tollé
En outre, la FMF est sous le feu des critiques pour sa gestion du cas d'Andrianiriana Rajomazandry, plus connu sous le surnom de "Joma". La suspension de ce gardien de but international malgache pour une durée de deux ans a soulevé un tollé dans le milieu du football. Le manque de transparence entourant les motifs de cette sanction et l'absence de procédure régulière pour permettre au joueur de se défendre, remettent en question l'équité et l'intégrité des processus disciplinaires de la FMF.
Beaucoup craignent aussi un certain favoritisme au sein de l’entité sise à Isoraka dans cette affaire. Joma a en effet rejoint Fosa Juniors depuis AS Fanalamanga, une autre équipe de PFL, dont le président est membre du comité exécutif de la FMF. C’est pour éviter qu’ils ne soient juges et parties que nombreux amoureux du football malgache ont estimé nécessaire d’interdire la présence de présidents de club au sein dudit comité.
La fédération est par ailleurs accusée de négligence par rapport au retrait de l’homologation du stade Barea de Mahamasina pour les compétitions internationales. Beaucoup estiment qu’elle aurait pu entamer un lobbying plus intense auprès des décideurs du football international afin d’éviter d’en arriver à la situation actuelle où Madagascar risque de jouer des matchs à domicile à l’extérieur. Une lueur d’espoir existerait cependant. En effet, il se murmure que les instances internationales pourraient envisager d’accorder une dérogation permettant à 17 pays dont Madagascar d’accueillir les matchs officiels à venir.
Enfin, le mutisme affligeant de la Fédération vis-à-vis de faits de certains cas de violences est également pointé du doigt. Un président de ligue a levé la main sur un entraîneur de club où un entraîneur a été pris à partie par un supporter d’un club adverse, sans que la FMF ne juge point nécessaire de sortir de sa réserve. Il s’agit pourtant de faits flagrants qui, sous d’autres cieux, auraient conduit les autorités footballistiques à décréter des sanctions comme l’interdiction de stade à temps voire à vie à ses auteurs. Notons que le président de ligue ou encore le club du supporter soient issus d’une même région. Par son inaction, la FMF banalise voire favorise ce genre de comportements répréhensibles.
En tout cas, il est grand temps que la FMF soit tenue responsable de ses actes. Les dirigeants de la fédération doivent faire preuve de leadership et prendre des mesures immédiates pour résoudre ces problèmes. Le football malgache mérite mieux que ce qu'on lui propose actuellement.
La Rédaction