Le fils ainé du Président Andry Rajoelina, Arena Rajoelina a obtenu son diplôme de fin d'études au sein de l’École hôtelière de Lausanne (EHL), classée comme meilleure université au monde en management de l’hôtellerie et des loisirs. Arena est le seul malgache qui fait partie de la promotion sortante composée de 242 étudiants. Le Président Andry Rajoelina et son épouse n’ont pas caché leur immense fierté suite à l’obtention de ce prestigieux diplôme par leur fils aîné, après quatre années d’études. « Tu as grandi, appris, et surtout, tu as réussi. Le plus grand bonheur et la plus grande fierté pour un père, c’est de voir la réussite de ses enfants. Tu as prouvé que le courage, suivi d’efforts et porté par la foi, permet d’atteindre son objectif », a – déclaré le Président sur sa page Facebook hier. Retrouvez en images, l’écho de la cérémonie de remise de diplôme à laquelle la famille présidentielle a assisté.
Les 4 et 5 février derniers, la Capitale et ses environs avaient été les théâtres d'une série de braquages, parfois meurtriers. Vers 19h, le 5 février dernier, des bandits armés ont attaqué un cash-point à Androka, commune d'Alasora, emportant la somme de 8 millions ariary. Mais plus récemment, l'enquête menée par la Brigade de gendarmerie de ladite localité a porté ses fruits. Deux suspects ont été arrêtés. Déférés au Parquet le week-end dernier, les deux larrons ont été ensuite placés sous mandat de dépôt à la prison d'Antanimora, depuis.
Revoyons maintenant à la loupe comment ces présumés braqueurs ont été attrapés. En réalité, le coup de filet a découlé d'une forte mobilisation et intervention du « fokonolona » à Alasora, aussitôt après même que le gang ait réussi à mettre la main sur le butin. Car, il s'en était suivi une chasse à l'homme au cours de laquelle les riverains ont épinglé l'un des agresseurs de ce propriétaire du cash-point. Cuisiné par ses poursuivants, le suspect était conduit à indiquer la trace de son complice.
Cependant, il n'y avait aucun moyen pour arracher le moindre renseignement des bouches des deux larrons en cause, lesquels observent un mutisme tombal pour ne pas indiquer où ils auraient pu mettre le butin. La balle est donc dans le camp de la Justice pour établir un fort probable lien ou non entre ce braquage survenu à Androka, Alasora et celui qui a coûté la vie à un agent de change de 59 ans à Andohan'Analakely, mais aussi d'un assaillant, ramassé par la Police où il agonisait des suites de ses blessures occasionnées par la balle de la Police, et qui fut retrouvé au fond d'une ruelle d'Ambodin’Isotry au lendemain du braquage. Ces deux faits s'étaient produits en l'espace de quelques heures seulement.
L'enquête tente aussi de prouver ou rejeter l'hypothèse, comme quoi ces attaques auraient été liées ou non à celle, toujours au cours de ces mêmes périodes, avait échoué à Ambatoroka où les 5 membres d’une bande ayant essayé de braquer un cash-point à Ambatoroka, étaient tombés dans le filet des Forces de l'ordre.
Pourquoi ces rapprochements ? Le mode opératoire des bandits est presque le même. Ils arrivent en scooter en double montée, à visage découvert mais sous leur casque. Ils braquent leurs armes à feu sur leur proie pour l’intimider et menacent de la tuer en cas de refus d’obtempérer. Ils s’enfuient ensuite avec le butin.
Franck R.
Continuité. Le renouvellement du partenariat entre l'Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) et le Radisson Hôtel Group marque une étape clé dans la promotion continue de Madagascar comme destination touristique de choix. Ce partenariat, initialement signé en 2023, vise à renforcer la visibilité de l'île sur la scène internationale et se poursuivra en 2025 avec de nouvelles initiatives. Parmi ces actions, l'organisation d'eductours, de voyages de presse, ainsi que la participation d'influenceurs internationaux figure au cœur de la stratégie de promotion. Toutefois, cette année, une nouveauté s'ajoute avec l'introduction d'un événement B2B qui ciblera spécifiquement le marché émirati, une région clé pour attirer de nouveaux flux touristiques vers Madagascar. Ce renouvellement de partenariat témoigne de la confiance mutuelle entre les deux entités, avec un objectif commun : promouvoir l’image de Madagascar à l’échelle mondiale. Dany Barivelo, directeur exécutif de l'ONTM, a souligné lors de la cérémonie de signature l’importance de cet engagement. Il a déclaré que la promotion du pays ne relève pas uniquement de la responsabilité de l’ONTM, mais qu’elle implique l’ensemble de la chaîne de valeur touristique, des acteurs privés jusqu’au grand public. Il a également salué les efforts du Radisson Hôtel Group dans cette démarche, malgré leur statut d'entité privée, et a exprimé sa gratitude pour leur contribution au rayonnement de la destination.
Voyage d’affaires
François Van Rens, Cluster General Manager du Radisson, a pour sa part partagé sa vision sur le rôle des hôteliers dans la promotion d'une destination touristique. Il a expliqué que 20 à 25 % des clients des hôtels Radisson à Madagascar sont des touristes, le reste étant majoritairement des voyageurs d'affaires. Les principaux marchés touristiques pour Madagascar, selon lui, restent l'Europe, avec la France, l'Allemagne et l’Angleterre en tête, suivis par l'Afrique, les Etats-Unis et le Japon. Van Rens a également souligné que pour renforcer la destination, il est essentiel que les différents acteurs du secteur touristique collaborent étroitement. Selon lui, chaque acteur doit éviter de se concentrer uniquement sur ses propres intérêts et plutôt œuvrer ensemble pour promouvoir la destination dans son ensemble. Il a insisté sur l'importance de travailler main dans la main avec les agences de l'Etat, les tour-opérateurs et les autres hôteliers pour maximiser l'impact. Van Rens a aussi mis en avant que si le marché touristique de Madagascar croît dans sa globalité, tous les acteurs en bénéficieront, et ce, au-delà de la simple concurrence. Il a conclu en mentionnant les actions concrètes menées par Radisson pour promouvoir Madagascar, notamment l'envoi de journalistes et d'influenceurs dans diverses Régions du pays, et a réitéré leur engagement à contribuer à la croissance du secteur touristique.
Hary Rakoto
Le week-end dernier, la 21e édition de RDJ Mozika a illuminé la scène musicale de Madagascar, rassemblant à la fois les artistes et les passionnés de musique au Palais des Sports, situé à Mahamasina. Cet événement, organisé par la station RDJ et ses partenaires, a mis en avant une pléiade de talents, célébrant la créativité et l'originalité des artistes malagasy.
Les stars nationales ont ainsi foulé le tapis rouge, sous les flashes des paparazzis, créant une ambiance festive et électrisante. Cette année, la cérémonie a été marquée par l'attribution de nombreux trophées, dont le très convoité trophée d'honneur, décerné au chanteur Thiera Bruno. Lors de la remise de ce trophée, le public lui a réservé une standing ovation émouvante, témoignant de l'affection et du respect que les fans portent à cet artiste. Très ému, Thiera Bruno a partagé son bonheur et sa surprise face à cette reconnaissance inattendue.
Parmi les lauréats de cette édition, on a retrouvé des artistes émergents tels qu'Erica Rock, Poety Rebely, Tsekmah, Agrad, et le jeune Mopcaan, qui a également remporté son premier prix pour le meilleur Afro masculin. Le trophée du meilleur titre de l'année a été attribué à Basta Lion pour son tube « Columbian », tandis que le groupe Henika a été récompensé dans la catégorie « Sokajy hira fiderana » avec leur morceau intitulé « Izaho mahalala ». La musique rap, quant à elle, a brillé avec des titres populaires tels que « Koz mintsy » de Tsekmah et « Zanak'i dadanay » d'Agrad, qui ont captivé le public tout au long de la soirée.
En tout, une trentaine de trophées ont été distribués, célébrant la diversité et la richesse du paysage musical malagasy. La cérémonie a également été ponctuée de performances artistiques, offrant au public un spectacle mémorable. Notons que la sélection des artistes nominés a été réalisée par la station RDJ, prenant en compte les titres diffusés entre décembre 2023 et décembre 2024 dans plusieurs villes du pays, dont Antananarivo, Antsirabe, Toamasina, et Mahajanga. Pour les artistes désireux de participer à cette aventure musicale, ils doivent soumettre leurs œuvres à la station RDJ pour bénéficier d'une diffusion. Cette initiative souligne l'importance de la musique et l'engagement de cette station radiophonique à soutenir et promouvoir les talents locaux, tout en renforçant les liens entre artistes et fans.
Si.R
Après une trêve de près de deux mois, la World Cola Pureplay Football League (PFL) a fait son grand retour ce week-end, et le moins qu'on puisse dire, c'est que les équipes n'ont pas perdu leur temps pour nous offrir du spectacle ! Trois matchs palpitants ont marqué cette reprise du championnat de Madagascar de première division, avec leur lot de surprises et de retournements de situation.
Le samedi a été marqué par des résultats inattendus, à commencer par la défaite surprise du CFFA face au FC Rouge sur le score de 2 buts à 0. Les réalisations de Santatra (67e) et Faneva (74e) ont scellé la victoire du FC Rouge, qui a su déjouer les pronostics.
Dans un autre match, l'AS Fanalamanga a fait preuve de réalisme en battant le FC Mama sur la plus petite marge (1-0). Le but de Gildas à la 47e minute a suffi à assurer la victoire de son équipe.
La journée de dimanche a été tout aussi riche en émotions. A Mahajanga, le Tsaramandroso FC a été dominé par Disciples FC sur le score de 1 but à 0. Le but de Drogba à la 53e minute a offert la victoire à son équipe.
A Antananarivo, le match entre Ajesaia et AS Sainte-Anne Avenir s'est soldé par un match nul 1-1. Alors que l'AS Sainte-Anne avait ouvert le score grâce à Pascal (34e), l'Ajesaia a réussi à égaliser dans les arrêts de jeu (94e) grâce à un but de Feno, offrant un point précieux à son équipe.
Enfin, l'Elgeco Plus a dominé les militaires du Cosfa sur le score de 2 buts à 1. Mamisoa a donné l'avantage à Elgeco Plus à la 32e minute, mais Fetra a égalisé pour Cosfa à la 63e minute. C'est finalement Onja qui a offert la victoire à Elgeco Plus à la 83e minute.
Avec ces résultats, le championnat de Madagascar de première division est bel et bien lancé. Les équipes ont montré qu'elles étaient prêtes à en découdre et à se battre pour le titre. Le suspense reste entier et la compétition s'annonce passionnante pour les semaines à venir.
E.F.
Le 7 février 2009 est une date qui continue de marquer les esprits et les cœurs à Madagascar. Ce jour-là, une marche historique menée par les partisans du changement vers le Palais présidentiel à Antaninarenina s'est tragiquement terminée par une répression sanglante. Ce moment sombre, qui a coûté la vie à plusieurs manifestants, est aujourd'hui un symbole de lutte et de sacrifice pour la liberté et la justice. Chaque année, la mémoire de ces martyrs de la libération est honorée par ceux qui ont partagé leurs idéaux et leur combat, notamment les membres d'AV7. Hier encore, comme une tradition immuable, des camarades combattants se sont rassemblés à Ambohitsorohitra. Parmi eux, beaucoup portaient non seulement les cicatrices physiques, mais aussi les douleurs émotionnelles laissées par ce triste épisode. Le dépôt de gerbes de fleurs au monument et lieux symboliques est une manière pour eux de rendre hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie. Ce moment de recueillement collectif devient également une opportunité de renforcer les liens entre les survivants, de se remémorer ensemble les événements et de se réconforter face aux épreuves qu’ils continuent de porter en eux.
Il y a 16 ans…
Pour rappel, le 7 février 2009, les manifestants, galvanisés par leur détermination et la nomination de Monja Roindefo en tant que Premier ministre sur la Place du 13 Mai, se sont dirigés vers le Palais présidentiel pour exprimer leurs revendications. Cependant, cette action a été brutalement interrompue par les Forces de l'ordre, qui ont ouvert le feu sur la foule. Ce bain de sang a marqué un tournant décisif dans l’histoire politique du pays, attirant l’attention internationale sur la crise qui secouait Madagascar à l’époque. En ce 16ème anniversaire, la commémoration a été marquée par la présence remarquable de hautes autorités telles que le gouverneur d'Analamanga, des sénateurs, des députés, ainsi que des membres du Gouvernement et de la Présidence de la République. La maire d'Antananarivo et plusieurs personnalités politiques ont également pris part à cet hommage. Ensemble, aux côtés des membres d'AV7, ils ont déposé des gerbes de fleurs pour témoigner que, malgré le poids des années, la mémoire des martyrs de la libération reste intacte et vive dans la conscience collective de la nation. Leur sacrifice demeure un appel constant à la vigilance et la poursuite d'une société plus juste pour tous.
Nikki Razaf
« Ce n'est pas la ligne d'arrivée mais la ligne de départ. ». Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), résume ainsi la présentation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2025-2030 (SNLCC). Ce document, dévoilé la semaine dernière, fixe les objectifs pour les cinq prochaines années. Mais il ne s’agit que du début d’un long et ardu chantier.
Premier défi de taille : la lutte contre l’impunité. «Comment voulez-vous être crédible si les plus hautes personnalités de l'Etat, qui sont justiciables devant la HCJ, ne sont pas jugées ?», interpelle Sahondra Rabenarivo, lors d’un entretien en ses bureaux à Andohatapenaka mercredi. Les dossiers d’anciens hauts responsables restent bloqués à l’Assemblée nationale, empêchant toute mise en accusation devant la Haute Cour de justice.
L’autre point sensible évoqué est la confusion autour des immunités. Immunité parlementaire, immunité diplomatique ou encore « immunité de facto » lorsque certains ministres refusent d’autoriser des poursuites contre des agents publics... « Il y a là-dedans une part de méconnaissance de la loi et une autre part de non-application de celle-ci », regrette-t-elle.
Démanteler les réseaux
Un autre chantier prioritaire est de s’attaquer aux réseaux de corruption dans les secteurs clés. « Face aux réseaux mafieux, la Stratégie propose de mettre en place des réseaux vertueux. », note le numéro un du CSI. Sept task forces seront déployées dans des domaines sensibles comme la justice, l’éducation, la santé ou encore les finances publiques. De même, des filières stratégiques comme le trafic d’or, de saphir ou encore la vanille feront l’objet d’un suivi particulier.
Le travail ne s’arrête pas là. La SNLCC prévoit un vaste plan de sensibilisation et de vulgarisation des textes. Les réformes administratives seront également renforcées, avec des mesures comme l’interdiction d’accéder à de haut poste sans enquête de moralité approfondie. Autre enjeu crucial : la protection des lanceurs d’alerte. « Il faut ouvrir le dialogue dessus », insiste Sahondra Rabenarivo, soulignant les engagements internationaux de Madagascar en la matière.
Pour donner vie à cette Stratégie, il faut maintenant un décret de mise en place du comité de pilotage pour la mise en œuvre. Celui-ci sera co-piloté par la Primature et le CSI, et chargé de suivre la mise en œuvre des actions. Sahondra Rabenarivo espère que ce décret sera pris avant son départ de la présidence du CSI, dans une dizaine de jours.
L’Etat devra aussi apporter son soutien financier. « Il est difficile d’en demander plus », concède-t-elle, tout en appelant la Primature et le ministère de l’Economie et des Finances à être plus attentifs aux besoins du Système anti-corruption (SAC). Des demandes seront aussi envoyées auprès des partenaires techniques et financiers ayant déjà participé à l’élaboration de la SNLCC.
Plus que le soutien financier, pour que cette Stratégie ne reste pas un simple document, « une simple lettre morte », il faut une large adhésion populaire. « Il n’y a que l’opinion publique pour faire avancer les choses », affirme Sahondra Rabenarivo. D’où l’importance de la campagne médiatique en cours, destinée à informer le grand public.
Le défi est immense, mais la mobilisation est lancée. « Derrière tout cela, ça va être un gros travail à fournir sur cinq ans », prévient-elle. Il ne reste plus qu’à transformer ces engagements en actes concrets.
Recueillis par Lalaina A.
Une phase pilote concluante. La démonétisation du paiement des frais de transport dans les bus connectés de la ligne 147 D semble être un succès. Opérationnelle depuis le mois d’octobre 2024, la carte électronique est de plus en plus utilisée par les passagers pour régler leur ticket de bus auprès de cette coopérative de transport urbain. « Les détenteurs de carte "e-pass" n’ont plus besoin de préparer de la monnaie pour payer leurs frais de bus. Ils peuvent voyager en sécurité, tout en bénéficiant de la modernisation des transports en commun. De plus, ils pourront faire des réclamations si jamais leurs cartes sont perdues », avance Andry Razafindraibe, responsable au sein de la start-up CPP (Carte Passe Partout) System, initiateur dudit projet. Le service dénommé « eTIK-BUS » étant accessible et facile à utiliser, notamment pour les abonnés d’Airtel Money, lesquels peuvent effectuer les transactions avec les taxis-be de la ligne 147 D. D’ailleurs, le partenariat entre Airtel Madagascar et le CPP System a permis de concrétiser ce projet ambitieux de modernisation et de digitalisation des transports en commun, du moins à Antananarivo.
Récompenses aux chauffeurs et receveurs méritants
Des chauffeurs et receveurs de la coopérative Tselatra récompensés. Ces transporteurs en commun ont su répondre à plusieurs critères, entre autres une bonne gestion des tickets de transport, le respect du cahier des charges et l’entretien des équipements installés dans les bus. A l’issue de cette première phase, six lauréats ont reçu des goodies Airtel Money ainsi qu’un MIFI avec connexion Internet, illustrant l’engagement de l’opérateur à promouvoir la connectivité et le mobile banking. « Nous sommes fiers d’accompagner cette transition vers une économie plus digitalisée. Cette initiative ne se limite pas à une innovation technologique. Elle contribue également à l’inclusion financière et à la simplification du quotidien des usagers et des professionnels du transport », souligne Heritiana Randrianarison, directeur général d’Airtel Money Madagascar.
Notons que les deux partenaires dans ce projet de démonétisation dans les taxis-be partagent une ambition commune, qu’est d’accélérer la digitalisation du pays en rendant les transactions plus simples et accessibles. Leur partenariat vise à faciliter l’adoption du paiement électronique, développer des solutions technologiques durables au service d’un large public et démocratiser le « mobile money », tout cela afin de moderniser le secteur du transport et favoriser l’inclusion financière à Madagascar.
Recueillis par P.R.
Drame vers 22h, la nuit de jeudi dernier à Ivolaniray, quartier d'Anosibe. Les corps sans vie et déjà en décomposition des quatre membres d'une petite famille ont été retrouvés - ceux des parents empilés sur ceux de leurs fillettes - dans l'unique pièce de leur domicile le logement III où les victimes venaient à peine d'emménager, dimanche. Il s'agit des parents dont le chef de famille prénommé Bernard ou encore Mario (33 ans), de Marie, alias Neny (30 ans), des deux filles du couple, Elodie et Elidia, âgées respectivement de 2 et 7 ans. D'après les proches de la défunte mère de famille, le décès des victimes devait remonter la nuit de mardi dernier. « S'il n'y avait pas l'une de mes sœurs venue les rendre visite, jeudi dernier, je suis certain que le drame passera encore inaperçu. Et pourtant, le propriétaire qui occupe l'étage affirme n'avoir rien vu, ni entendu de suspect », confie Elie Solofoniaina, le frère de la défunte Marie. Et il a alors fallu forcer la porte pour que les autorités puissent se frayer un passage.
Mais qu'est-ce qui aurait pu provoquer cette scène horrible et macabre ? D’après les déclarations des riverains, la famille aurait succombé d'une asphyxie due aux émanations de fumée de charbon de bois, selon notamment une source policière. Une hypothèse que notre interlocuteur trouve la plus plausible : "Il pleuvait des cordes mardi soir dernier. Et la petite famille était réunie. Visiblement, le couple était assis sur le rebord du lit, en train de regarder la télé, attendant que le repas soit prêt, avant qu'il ne bascule sur les fillettes au moment de l'asphyxie. D'ailleurs, ils ont fait cuire du riz dont la marmite se trouvait encore sur le feu lorsque, sans le savoir, le carbone dégagé par le feu de charbon aurait fait insidieusement et lentement ses effets néfastes sur les occupants de la pièce », explique
encore le jeune Elie. Ce qui n'a pas été du tout de l'avis des proches du défunt chef de famille, de son vivant vendeur de chaussures de friperie. Du coup, la tension était palpable entre les deux familles. Toute la journée d'hier, les médecins de l'HJRA ont autopsié les dépouilles des victimes avant les obsèques prévus à Itaosy où se trouve le caveau familial du feu chef de famille.
La Brigade Criminelle est en charge de l'enquête sur cette affaire.
Franck R.