L’épilepsie touche 2 % de la population malagasy, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce trouble neurologique affecte 25 millions de personnes en Afrique et 50 millions d’individus dans le monde. A Madagascar, cette maladie reste largement méconnue et entourée de préjugés. Beaucoup l’associent encore à la sorcellerie ou à une manifestation diabolique, ce qui empêche de nombreux malades de consulter un médecin. De plus, le nombre de spécialistes est insuffisant, rendant encore plus difficile l’accès aux soins. L’achat de médicaments nécessite une ordonnance, sinon ils se tournent vers Ambohipo.
Seize ans après, la flamme demeure vive ! La flamme de la mémoire et surtout de la douleur reste allumée ! Plusieurs personnes sont décédées. Le sang a coulé. Drame, on n’est pas jusqu’à présent en mesure d’identifier ni de dresser exactement le nombre des victimes ! Seize ans après, les proches et les amis des victimes attendent toujours des nouvelles de leurs siens. En effet, le bilan reste malheureusement et curieusement du domaine du mystère. Quand est-ce qu’on l’aura élucidé cette triste et douloureuse affaire ?
Exemplaire. Le groupe Ateliers Feel Good a accueilli la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Viviane Dewa, vendredi dernier, dans ses locaux situés à Tanjombato, marquant ainsi une étape importante pour ce groupe devenu, en une décennie, un acteur clé de l'artisanat de luxe à Madagascar.
Mardi 11 février 1975 - mardi 11 février 2025. Jour pour jour, l’assassinat du Colonel Richard Ratsimandrava a 50 ans aujourd’hui. Au moins, une grande question reste sans réponse claire au sujet de ce projet funeste qui a marqué l’histoire contemporaine de Madagascar : qui étai(en)t le(s) vrai(s) commanditaire(s) du crime et pour quelle(s) raison(s) ? En un demi-siècle, personne n’est parvenu à percer le mystère.
L’événement tragique a fait couler beaucoup d’encre sans pour autant que la soif de connaître la vérité soit étanchée. Trop de zones d’ombre entourent cette tragédie parmi les plus sombres de l’histoire moderne de la nation malagasy. La riche littérature historique consacrée à la tentative de mettre la lumière sur elle se révèle incomplète pour apaiser la curiosité générale car l’énigme demeure toujours entière.
Le Sommet mondial des gouvernements (WGS) 2025 se tient à partir de ce jour à Dubaï. Le Président Andry Rajoelina est sur place. En compagnie de son épouse, Mialy Rajoelina, le Chef de l'Etat fait partie des 28 Chefs d'Etat et de nombreux dirigeants d’organisations internationales qui participent à cet événement. Un sommet dont le thème principal est « Façonner les gouvernements de demain ». Les discussions seront centrées sur la gouvernance, l’économie mondiale, le climat, la santé et la technologie.
Solidarité dans la neutralité. Madagasikara envoie un contingent de 50 éléments en République Démocratique du Congo.
En effet, durant le Conseil des ministres du 6 février, le Gouvernement de la Grande île prit la décision de déployer 20 médecins militaires et 30 aides-soignants dans l’Est de la RD Congo. La bataille fait rage à Goma, la capitale de la province de Kivu, dans le secteur Est. Un conflit militaire mettant aux prises l’Armée congolaise et le Mouvement armé du 23 mars (M23) soutenu par l’armée rwandaise. Selon certaines sources, Goma serait déjà tombé sous contrôle du M23 et l’armée rwandaise. Le cafouillage qui y règne ne permet pas d’identifier la situation exacte. En tout cas, il y a des morts et des blessés et de déplacés qui nécessitent des interventions humanitaires urgentes.
Madagasikara, solidaire aux tragédies qui sévissent dans l’Est de la RDC, ne peut pas rester les bras croisés ni indifférent. Les drames humanitaires qui secouent la population de la province de Kivu notamment à Goma, la capitale régionale, ont poussé le Gouvernement et le peuple malagasy à réagir et à apporter secours dans la limite de ses possibilités.
La Grande île, à travers ses valeurs ancestrales légendaires basées sur le « Fihavanana », la solidarité communautaire, s’engage à apporter son aideen faveur de frères et sœurs du continent. Madagasikara, étant membre du Troïka de la SADC, il va de soi que le pays prenne ses responsabilités. Il est loin le temps où l’on faisait l’objet d’intervention de l’organisation sous régionale (SADC) afin de trouver le terrain d’entente entre les parties en crise à partir de 2009. Maintenant, c’est au tour de Madagasikara de se dépêcher auprès des autres pour prêter assistance et aides. Les participants à la réunion à Harare, le31 janvier, devaient féliciter la Grande île de son implication au conflit.
Seulement, Madagasikara, en vertu du principe sacro-saint respectant la neutralité, ne peut pas entrer en lice au front de la guerre. Le communiqué de la Présidence à ce sujet est clair et net : le contingent déployé dans l’Est de la RDC n’ira pas au front. Les 20 médecins militaires et les 30 aides- soignants militaires et civils se limiteront aux endroits sûrs, loin de la fournaise de la guerre. Etant la « Suisse du continent africain » voire des pays du Tiers-Monde, Madagasikara n’a pas vocation à s’impliquer dans des conflits armés ou non. Le pays n’a jamais pris position contre ou en faveur d’un ou des pays en guerre. Et cela depuis la naissance de la République Malagasy, depuis que le pays recouvre son indépendance en 1960. De notre situation insulaire nous a épargnés des conflits de quelque nature que ce soit envers d’autres. D’ailleurs, Madagasikara ne cherche point d’ennuis envers ou contre n’importe quel pays. A titre d’exemple, aux conflits au Moyen-Orient sinon au Proche-Orient, Madagasikara ne prend jamais position pour ou contre les protagonistes. Nous entretenons des relations normales soit avec Israël ou avec l’autorité palestinienne. Soit avec l’Iran ou avec d’autres. Soit avec l’Ukraine ou la Russie. Soit la RDC ou avec le Rwanda. Etc.
La position géostratégique de Madagasikara dans l’océan Indien, le place dans une situation cruciale dans les relations inter-Etats. Une position que la Grande île entend bien capitaliser.
Ndrianaivo
Jean Luc Djavojozara, maire-fugitif d’Antsiranana, a brisé son silence en prenant la parole sur ses réseaux sociaux. En dépit de sa situation juridique délicate, il se permet de donner des leçons de légalité concernant la nomination d’un Président de délégation spéciale (PDS) à la Commune urbaine, en affirmant que cette décision est illégale. Pourtant, celui qui se cache toujours des autorités et de la justice semble oublier les principes de la légalité qu’il prétend défendre.
Elu avec une large majorité, il a vu sa victoire validée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et confirmée par le Tribunal administratif. Cependant, son absence a entraîné une vacance de siège, actée par les mêmes autorités qui ont confirmé sa victoire. Ce qui devait être le début de son troisième mandat a en effet été marqué par l’absence physique du maire, qui n’a jamais pris ses fonctions après les élections, étant d’ailleurs introuvable depuis le début de la campagne électorale pour les communales et municipales.
Faut-il en effet rappeler que Djavojozara est recherché par la Justice, après avoir été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour des faits graves, dont une amende de vingt millions d’ariary. Sa candidature à la Mairie avait été à l’époque validée car il n'était pas encore condamné. Une condamnation qui est arrivée après la validation de sa candidature, ce qui fait que ses proches ont pu faire sa campagne et le faire élire, malgré sa fuite.
En tout cas, la situation a mené à la désignation d’un PDS pour pallier l’absence de maire et gérer la Commune. Ce processus, bien que exceptionnel, est prévu par la loi, et intervient lorsque la gestion normale de la Commune devient impossible. La nomination de ce PDS est donc une décision conforme aux règles en vigueur, et vise à éviter un blocage des services municipaux. Alors que Djavojozara se cache, il ose prétendre que cette procédure est illégale. L’ironie de la situation est frappante.
Les responsables du Tribunal administratif ont clarifié que la vacance de siège a été confirmée selon les délais prévus par la loi, et que le poste de maire étant vacant, il est donc légitime de nommer un PDS. L’ex-édile, dans sa fuite, semble ignorer les implications de cette vacance légale, tout en cherchant à manipuler l’opinion publique. Il s’agit- là d’une simple manœuvre pour détourner l’attention de sa propre incompétence et de ses problèmes judiciaires.
La Rédaction
Une session extraordinaire du nouveau conseil municipal de la Commune urbaine d'Antananarivo s’ouvre cette semaine. A l’ordre du jour : l’adoption du règlement intérieur, la délégation de pouvoir et l’organigramme de la Commune. Ralitera Andriamparany, réélu président du conseil municipal malgré la position minoritaire de sa liste, revient sur les enjeux de cette nouvelle mandature et la nécessité du dialogue au sein de l’organe délibérant.
La Vérité (+): Vous avez été réélu président du conseil municipal alors que votre association est minoritaire ?
Président du conseil municipal de la CUA Ralitera Andriamparany (-): Cette réélection est une marque de confiance. Je pense avoir été désigné en raison de mon caractère rassembleur et de ma capacité à favoriser l’unité. Le soutien de conseillers municipaux, non issus de notre liste, montre également qu’ils reconnaissent mon pragmatisme, ma volonté de faire des compromis, et mon expérience au sein du conseil. Cette élection témoigne aussi de ma capacité à instaurer un climat de collaboration et de dialogue, essentiels pour le bon fonctionnement de notre Municipalité. Cela me motive à travailler de manière inclusive pour le bien de notre ville.
(+): Le bureau permanent du conseil municipal a été élu avec vous. Il inclut un représentant du Tia Tanindrazana, du Mouvement Gasikara et du TIM. Quelle est votre analyse de cette composition ?
(-): A mon sens, cette composition reflète bien la démocratie. Elle assure une représentation équilibrée des différents partis et groupes au sein du conseil. Le fait que le bureau permanent inclut des représentants de diverses tendances politiques montre que nous avons réussi à instaurer une culture de dialogue et de coopération, au service de l’intérêt commun. Cela renforce la légitimité des décisions prises et nous permettra de travailler de manière plus harmonieuse et plus efficace pour le bien de notre Capitale.
(+): Etant donné que vous ne disposez pas de majorité absolue, quelles mesures comptez-vous mettre en place pour éviter d'éventuels blocages au sein du conseil municipal ?
(-): Je suis convaincu qu’aucun blocage majeur ne surviendra, car tous les conseillers municipaux, quels que soient leurs partis, aiment Antananarivo et souhaitent son développement pour qu'elle soit vraiment digne de Capitale de Madagascar. Nous avons tous à cœur l’intérêt de la Commune. Je suis persuadé que, lorsqu’ils verront que les projets sont véritablement destinés à améliorer la vie des habitants, les élus soutiendront les initiatives. Nous mettrons donc l’accent sur la transparence, la concertation et la clarté des objectifs, afin de garantir l’adhésion de tous aux projets, pour le bien-être de notre Capitale.
Recueillis par L.A.