Les cardinaux, les conseillers du Pape, jouissant d'une grande ascendance et influence auprès des milliards de chrétiens catholiques romains se font appeler aussi les princes de l'Eglise. En fait, on choisit le souverain Pontife parmi eux. Maître absolu, le locataire de la Cité du Vatican, l'Evêque de Rome, est le seul habilité à « construire » un cardinal. Madagasikara se sentait un moment orphelin du Vatican quand le pays n'avait pas eu son prince de l'Eglise pendant au moins dix ans. La situation n'a été « régularisée » qu'en 2019 avec la nomination de l'Evêque Désiré Tsarahazana en sa qualité de Cardinal.
Lésé. C’est ce que ressent l’ensemble des petits producteurs et coopératives de planteurs de vanille des Régions Sava et Analanjirofo qui viennent de s’exprimer, hier à Antaninarenina, en adressant une lettre ouverte à toutes les personnes responsables de cette filière, à commencer par les hautes autorités jusqu’aux ministères concernés. « D’après les textes décrivant la structure des membres composant les conseils régionaux et nationaux pour la promotion de la filière, nous nous retrouvons en situation d’infériorité numérique quant au nombre de nos représentants.
Chez Fondation H, les expositions d’art se suivent mais ne se ressemblent pas. Après la représentation de Myriam Omar Awadi, l’immeuble Kube D de la Fondation H situé dans la Zone Galaxy Andraharo accueillera à partir de ce jour les œuvres de Mahefa Rasamuel, un artiste qu’on ne présente plus dans le domaine de la peinture.
Escalade de tension en perspective ! Rien ne va plus entre le député Naivo Raholdina et le président du SMM, Mbitanarivo Andriantsihorisoa. Ces derniers jours, les deux hommes se lancent des piques par médias interposés. Depuis sa prise de fonction, le nouveau numéro un du SMM n'a cessé de tacler les membres du régime, et en particulier les parlementaires.
Ceux dans la totale illégalité veulent parfois imposer aux autres leur incivilité voire même imbécilité. Les méchants salissent l'image des autres pour tenter de blanchir la leur, vis-à-vis de l'opinion. C'est effectivement le cas de l'affaire de l'infraction forestière signalée sur le Canal des Pangalanes rapportée ici depuis la semaine du 18 avril. Les principaux suspects, en manipulant des collègues crédules, véhiculent des informations totalement tronquées (cf. La Vérité du 28 avril).
Pour que les Makis de Madagascar de rugby à 7 féminin puissent se préparer dans une condition optimale pour la Coupe du Monde en septembre 2022 à Le Cap Afrique du Sud, l’Etat Malagasy donnera des aides aux joueuses. C’est le Président de la République Andry Rajoelina en personne qui a annoncé la nouvelle, lors de la réception des vice-championnes d’Afrique de Rugby à VII féminin, hier à Iavoloha.
L’ONG « Les Orchidées Blanches » jubile. Le couple André et Odette Ramaroson, dans la fleur de l’âge, avait eu cette idée sensée et noble de sortir de terre, en 1972, une association originale et inédite prenant en charge un centre médico-éducatif qui s’occupe des enfants ou des jeunes en situation de handicap mental.
Précurseur en son genre de mode opératoire, pionnière dans les activités ciblant des personnes atteintes de déficience mentale, l’ONG « Les Orchidées blanches » mérite le respect et l’encouragement en cette période où elle célèbre ses cinquante ans d’existence. Odette Ramaroson, l’épouse d’un grand industriel malagasy André Ramaroson et présidente de l’ONG, ne peut pas ne pas être fière de l’évolution grandissante et positive du centre durant ce demi-siècle de sacerdoce.
Fondée dans un contexte social et politique particulièrement trouble (année 1972), l’ONG « Les Orchidées Blanches » avec le dévouement de la fondatrice, des enseignants spécialisés et des soutiens indéfectibles, a su survoler les problèmes allant de crises politiques cycliques et parfois de trésorerie.
Prévue au départ pour être… une simple association, « Les Orchidées Blanches » dut se muer en Organisation non gouvernementale (ONG), un statut d’existence lui permettant d’évoluer davantage et de s’engager dans des accords de partenariat en interne et en externe. Vu les besoins toujours croissants et les défis sans cesse de taille et complexes au fil des années, l’ONG ne pouvait pas prétendre se suffire à elle-même.
Etant entendu la noblesse de leurs vocation et ambition, les marques de sympathie et surtout les gestes de soutien moral et matériel se bousculent au portillon. Les activités annuelles du genre « opération brioche » sont prises d’assaut. Des pays amis à l’instar de la Principauté de Monaco témoignent de leur fidélité à accompagner le centre notamment sur le plan financier.
La capacité de prendre en charge des enfants ou des jeunes atteints de déficience ou de handicap mental n’est pas offerte à tout venant. Loin d’être une affaire d’aventurisme ou un acte d’amateurisme, la maitrise de certains domaines de l’éducation dite spécialisée s’impose. L’accès à l’arcane de la pédagogie en milieu handicapé mental coule de source. Les responsables tiennent à préciser la nuance entre « handicap mental » et « maladie mentale ». La différence est de taille. Le handicap mental est un état qui est lié à des facteurs environnementaux dont le facteur parental ou une malformation cérébrale. Il peut être aussi d’origine génétique, c’est le cas des enfants trisomiques. Le cas également d’autisme ou encore de trouble comportemental. Tandis que les maladies mentales sont dues à plusieurs autres facteurs comme le tabagisme, l’addiction aux drogues entre autres.
Nombre d’enfants et des jeunes ont retrouvé le plaisir de vivre et ont su se rendre utiles à leurs familles et à la société grâce au travail minutieux, élaboré et méthodique offert par les encadreurs spécialisés du centre. Grâce à leurs engagements, beaucoup de parents, en situation de détresse, ont retrouvé l’espoir de voir un jour leurs chers petits grandir normalement.
Un demi-siècle de sacerdoce qu’il fallait rendre hommage et apprécier à sa juste valeur ! Il s’agit en effet d’un véritable sacerdoce, d’une authentique vocation à vouloir servir les concitoyens en particulier à ceux et à celles victimes de handicap mental. Chapeau et merci !
Ndrianaivo
Une série noire qui provoque la paranoïa chez la gent féminine. Jamais, on n’a enregistré une telle explosion de cas de féminicide dans le pays que ces derniers jours. En l’intervalle d’une semaine, au moins quatre femmes, toutes encore dans la fleur de l’âge, ont succombé entre les mains de criminels dans plusieurs villes du pays. Détail à la fois consternant et intrigant : les tueurs échappent toujours à la Justice, du moins pour le moment. Un des cas les plus récents et sans doute, l’un des plus horribles, la découverte du corps sans vie d’une jeune femme de 25 ans sur un terrain vague d’un endroit mal famé d’Anosikely à Morondava, jeudi dernier dans la matinée. Il s’agit d’une préposée d’un cash-point local et qui avait été poignardée dans ses points vitaux. En revanche, le tueur n’a pas touché au sac appartenant à la victime, sac à l’intérieur duquel se trouvaient surtout des cartes de recharge pour téléphonie mobile.
Autre scène d’horreur, celle qui était survenue lundi dernier à Belo-sur-Tsiribihina. Cette fois-ci, ce fut une jeune fille de 17 ans, enceinte de 5 mois, qui a payé de sa vie la folie meurtrière qui s’était emparée d’un militaire ivre de la 510e compagnie locale. Car dans son état, le caporal en cause, avant qu’il ne s’en soit pris de cette manière à sa victime, avait d’abord déchargé le magasin de son arme en tirant en l’air, semant ainsi la peur et la panique générale. Loin de se contenter de cela, il a par la suite empoigné la jeune femme par ses cheveux jusqu’à un dortoir où il l’avait obligée à s’agenouiller avant d’ouvrir le feu sur celle-ci. Le projectile a pénétré un point situé au niveau de l’épaule avant qu’il ne ressorte du côté de sa poitrine, occasionnant une vilaine blessure sur le sein. D’après une source d’information locale, pour se dédouaner auprès de son supérieur hiérarchique, le caporal meurtrier aurait argué avoir éliminé un dahalo, induisant ainsi en une grossière erreur son chef adjudant.
Actes inhumaines
A Ambatondrazaka le samedi dernier, le sort réservé à une mère de famille de 35 ans, vendeuse ambulante de charbon, a été sans doute aussi le plus dramatique d’entre tous. Elle avait été assassinée de façon inhumaine alors qu’elle allait regagner son foyer à Ilafy et ce après un achat au marché local. Non seulement, les assassins l’avaient violée mais ils s’étaient acharnés également sur elle avec un couteau avant qu’ils n’aient jeté son corps dans une fosse, lequel n’a été retrouvé qu’il y a à peine quelques jours. Dimanche dernier, des assassins ont ôté la vie à une jeune étudiante de 25 ans en paramédical à Mahajanga. Daignant à utiliser des armes telles qu’un fusil ou un couteau, les assassins ont achevé la victime en la rouant de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. Comble de l’horreur et de cynisme de leur part, ils ont mis le cadavre dans un sac qu’ils ont ensuite jeté dans un dépotoir du quartier de Mangarivotra. A la différence des autres meurtres, l’enquête sur celui de l’étudiante originaire de Maroantsetra semble évoluer. Aux dernières nouvelles, des suspects auraient été arrêtés.
Quoi qu’il en soit, ces différentes agressions aux issues mortelles contre les femmes ne manquent pas d’interpeller au sein de l’opinion publique. D’ailleurs, l’on s’étonne que les associations de protection de femmes ne sortent pas du silence pour condamner cette montée inquiétante des cas de féminicide. Car il n’y a pas d’autres termes pour décrire ces actes inhumains, prémédités ou non, qui semblent cibler majoritairement les femmes. Force est d’espérer que les Forces de l’ordre soient déjà en alerte pour mettre fin à cette série noire et interpeller les coupables qui doivent recevoir les peines adéquates.
Franck R.